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Nicolas Galkowski (Autre)
EAN : 9791035204341
464 pages
Editions Thierry Magnier (19/05/2021)
3.5/5   11 notes
Résumé :
L'affaire Wakan. Tout le monde en a entendu parler. Mais peu savent la vérité. Tout a commencé le jour où Edwin a débarqué au lycée avec un bonnet ridicule. Ce bonnet, c'est un hommage à Nanabozo, lapin sacré dans la religion amérindienne, grand architecte du monde. Au départ, les autres sont dubitatifs... Mais Edwyn tient bon et voilà le groupe fasciné par ce gourou des temps modernes. Très vite, ce qui ressemble à une blague se transforme en jeu dangereux.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'ai eu l'occasion de lire "Ainsi parlait Nanabozo" au cours d'une opération Masse Critique et je remercie les équipes de Babelio et des éditions Thierry Magnier pour cela. La 4ème de couverture m'avait mis l'eau à la bouche : quelque chose s'est passé au sein d'une bande de lycéens, quelque chose de grave, au point que le grand public a appelé cela "l'affaire Wakan." Résumé incitatif plus qu'informatif, mais cela fonctionne. Rapide tour sur internet : Nanabozo, Wakan, tout ceci est en lien avec la spiritualité des peuples amérindiens. L'illustration en 1ère de couverture renforce mon hypothèse : un ado coiffé d'un bonnet aux oreilles de lapin, le visage grave et le regard impérieux. Je mise sur une déclinaison en mode sectaire de "La Vague", roman où des lycéens font l'expérience in vivo de la mise en place d'un système totalitaire.
Effectivement, dès les premières pages, le narrateur (Thomas – on l'apprend plus tard) présente l'élève au coeur de l'intrigue – Edwyn - et sa bande (le rigolo, l'amoureuse, l'intello, le costaud, la surdouée, la branchée, etc.) le seul inconvénient, c'est que cette présentation des protagonistes m'a semblé durer une éternité (la moitié du roman, en fait.) En effet, notre narrateur est un lycéen très bavard : il emploie des phrases à rallonge, avec peu de ponctuation. Je me perd dans le discours : où termine une idée et où commence une autre ? Et il use/abuse des digressions, à n'en plus finir. Il faut dire que Thomas a quelques lubies (obsessions ?) originales : les cheveux des filles, les fins de sourire, la théorie du chaos et Stella... Thomas semble ainsi être un élève à la sensibilité différente (personnage présentant un trouble autistique ?) Ce détail a une importance capitale sur votre attention de lecteur : soit vous êtes de ceux qui surnagent dans le flot ininterrompu d'informations énoncées par le narrateur, et cela ne vous empêche pas de suivre l'avancée, certes très lente, de "l'affaire Wakan". Soit vous êtes de ceux qui, comme moi, se noient sous cette déferlante de philosophie à base de volutes de fumée, et qui attendent désespérément que l'on en vienne au vif du sujet (parce que la logorrhée juvénile, ça va 5 pages mais après, faut que ça bouge !)
Bon, ma patience a été récompensée puisque la 2ème partie du roman est moins dans les digressions et plus dans l'action. le rythme s'accélère. Les personnages prennent tous de l'épaisseur. Thomas racontent la routine de la bande, transformée en confrérie spirituelle dont le guide chamanique est Edwyn. On retrouve les dilemmes habituels attachés à l'entrée dans la vie adulte (nos lycéens sont en terminale) : l'adhésion a de grands idéaux, le rejet de la société de ses parents, le besoin de s'affirmer en tant qu'individu tout en faisant partie d'un groupe uni, la peur de l'avenir, le contrôle de son destin, etc. On perçoit de chapitre en chapitre l'imminence du drame, on le devine, on l'effleure mais le suspense est bien gardé jusqu'aux dernières pages...
Catastrophe !!! Je fais comme Thomas : je parle, je parle mais je n'ai toujours pas dit l'essentiel. Alors, ai-je aimé "Ainsi parlait Nanabozo" ? Non, dans un premier temps car je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et l'intrigue était bien trop diluée dans les méandres intellectuels de Thomas. Mais, à partir du moment où notre narrateur recentre son récit sur la bande et ses projets, là, j'ai été ré-harponnée à l'histoire jusqu'au dénouement final et son épilogue. Épilogue d'ailleurs inattendu, qui m'a laissé une très bonne dernière impression... Il ne vous reste plus qu'une chose à faire : lire à votre tour ce livre pour confirmer/infirmer cette critique ;-)
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Voici un roman qui ne laissera pas indifférent. Beaucoup de pages pour ce récit autour de croyances d'adolescents. Expliquer le roman n'est pas compliqué en soit, en comprendre la structure et le but l'auteur c'est autre chose…. Voici le pitch : Edwin un adolescent atypique et toujours le premier à divertir ses camarades ou à changer de comportement sans raison, arrive un jour en cours affublé d'un bonnet à grandes oreilles qu'il prétend être le symbole de Nanabozo et du Wakan une croyance Amérindienne. Surpris, ses amis n'en connaissent pas moins ses lubies et se font à cette idée qui mûrit au fond de chacun d'eux. Un petit groupe de 9, 10 avec Edwin, commence à se réunir dans le garage de l'un d'eux et entament une « conversion », une rétrospective de l'histoire de Nanabozo, menées par l'inévitable Edwin. Les profils sont différents : le bagarreur, l'intello, le reclus. Ils ont tous envie de connaître la suite. Ils se donnent des noms autochtones et commencent à parler et se comporter comme tels. Nanabozo est avec eux, mais jusqu'où ces croyances et ce groupe pourront aller ? Nul ne le sait encore et surtout pas eux, jusqu'à ce que l'impensable ne se produise… Sur la quatrième de couverture, beaucoup d'attente, c'est alléchant et puis on lit et on ne comprend plus. le roman est construit autour de la parole de l'un des 10, Thomas (on ne connaît son prénom que très tard), qui semble atteint de TOC et c'est là où la lecture de ce pavé devient difficile… Les digressions sont très nombreuses. Un fil rouge, presque invisible est tissé mais l'ensemble perd de son intérêt par cet amoncellement de passages sans lien concret avec le sujet propre au roman. le narrateur interpelle en plus directement le lecteur comme s'il souhaitait entamer un dialogue avec lui. Une demande de soutien pour continuer cette lecture ? Peut-être. On se pose de nombreuses questions…. Les phrases sont très longues, ce qui ne rend pas simple l'assimilation. Bref, on se perd et on perd le fil de l'histoire dans son ensemble. Arrivée à la moitié du roman on se demande où l'auteur veut en venir. C'est peut être notre lecture qui est habituellement linéaire qui provoque, cela mais on peine à s'accrocher. Ça c'est pour ceux qui auront eu le courage d'aller jusqu'à la moitié du roman. Pour les plus courageux, il reste la fin du roman et le fond, ce que l'auteur a voulu faire passer comme message. Là encore l'auteur sera seul maître à bord tant la forme nuit au récit. On est perdu, mais on imagine bien la fin ou ce qui va arriver au groupe. C'est souvent comme cela dans un groupe aussi hétéroclite. Mais c'est long, beaucoup trop long, et arrivé à la dernière page on se dit tout cela pour ça (comme aurait dit Thomas notre narrateur), et ça n'est pas vraiment ce qu'on attend d'une lecture divertissante. A lire pour se faire une idée, pour les plus courageux d'entre vous.
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Thomas, Stella, Cornelius, Théo, Sam et les autres copains-copines sont en terminale. Prince de la bande par son charisme, son humour et sa créativité, Edwin fascine. Jamais à court d'une blague, il n'est pas qu'un simple BG de la cour de récré ; ce type a la force de ceux qui saisissent les situations et les gens, puis osent et assument.
Jusqu'au jour où le dadaïste en chef débarque avec un bonnet duquel pendent deux oreilles de lapin. Rigolade, ça vanne et pas qu'un peu. Edwin, « patient », encaisse sans broncher. Lucien le costaud finit par agripper un bout de laine du bonnet – et là, pardon ! Edwin chope Lucien par le colback : « Je ne te permets pas de toucher ce bonnet. Ne profane pas ce qui te dépasse […] veille, à l'avenir, à respecter ma religion ». Oui, Edwin – alias Aigle-Auguste – s'est paré de la coiffe de « Nanabozo le lapin sacré, grand architecte de l'Univers ». Pas moins.
Okay. Tout le monde sent que ça ne plaisante plus.
Qu'ils soient rigolards, curieux, taiseux ou apprentis-fondamentalistes, toute la bande des dix va suivre le jeune prophète des Indiens et de leur religion. Véritable expérience initiatique. Tous vont se réunir, débattre, apprendre – et nous avec.
Petit à petit l'oiseau fait son nid, comme on dit, et c'est à travers le regard et la voix de Thomas que l'on sent basculer « l'affaire Wakan » et ses protagonistes des affres hormonales et passionnées de l'adolescence vers une froideur plus politique de l'âge adulte.
Ainsi parlait Nanabozo est un roman singulier et, écrivant cela, je vous le vante et pas qu'un peu. A l'instar de son éditeur Thierry Magnier, ce dernier livre de Fabrice Vigne ne « catalogue pas ses lecteurs » et de ce fait s'ouvre à tous. Si je ne suis pas le dernier à construire des chapelles (ça rassure et la vie est courte), je me permets d'insister : lancez-vous.
L'écriture à l'oralité si ciselée qu'il n'en reste que son naturel et son instantanéité (j'ai l'impression de faire une pub pour yaourts bio tout d'un coup) nous assoit pour quelques heures avec Thomas, le narrateur attentif et scientiste. Comme dirait Grégoire Bouillier, nous voilà à l'écouter, autour d'une coupelle de chips et de verres à bière que l'on remplira le temps qu'il faut.
Le temps que Thomas finisse par tout dire du « tragique » de « l'affaire Wakan ». Si notre compagnon-narrateur est fasciné par l'incertitude chaotique des volutes de la fumée d'une cigarette ou par la fin des sourires, on peut raisonnablement conclure qu'il va être servi.
Je finis en mode poids-lourd sur la file de gauche de l'autoroute – faut ce qu'il faut : Ainsi parlait Nanabozo convoque Kant, Céline, Camus et même Yakari. Et ce n'est pas de l'épate. C'est au contraire la marque du respect que Fabrice Vigne a pour son lecteur. Qu'il ait douze ou cinquante ans.
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Il m'arrive rarement d'abandonner un livre. Je suis toujours embêtée parce que j'imagine tout le travail qu'il a demandé à son auteur et j'ai le sentiment de lui manquer un peu de respect. Surtout dans un cas comme celui-là, où c'est un livre offert (contre une critique certes).

Ainsi parlait Nanabozo est un roman qui m'a tout de suite attirée ; le résumé est plein de mystère. Malheureusement, ma curiosité ne fait pas le poids face aux blocages que j'ai rencontré avec ce livre.
La première chose, c'est la narration. L'histoire est racontée du point de vue d'un adolescent avec un langage qui lui est propre et qui, en ce qui me concerne, a tendance à casser mon rythme de lecture : les phrases à rallonge, le langage familier, la narration des évènements avec une chronologie complètement anarchique - ce sont des éléments qui me dérangent.
Ensuite, le narrateur à tendance à s'adresser directement au lecteur - c'est comme dans les films, lorsque le personnage casse le 4ème mur, j'ai juste envie de m'arracher les cheveux. Mais ici, c'est un parti pris puisque le narrateur est un adolescent interviewé. En tant que lecteur, on est en quelques sortes plongé dans la peau d'un journaliste. Et puis bon, je l'avoue quand même, étant donné la quatrième de couverture, j'aurais pu le deviner.

Du coup, je ne souhaite pas donner une note à ce roman pour plusieurs raisons :
- Je ne note pas les livres que j'abandonne - je n'ai lu qu'un tiers du roman, ce serait ridicule d'induire en erreur de potentiels lecteurs sur la base d'un "avis" qui ne concerne même pas l'entièreté du récit ;
- Je suis persuadée que les défauts que je trouve à ce roman le sont pour moi mais pas pour d'autres. La narration, le registre de langue, le narrateur qui interpèle le lecteur ...

Donc si je peux conclure cette critique (l'imposture !), je ne recommande pas ce roman pour ceux qui, comme moi, sont dérangés par les détails que j'ai listé plus haut. Sinon, tentez et vous verrez bien !
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Que dire ???
Un éditeur dont j'apprécie le travail, une thématique accrocheuse, un titre à la fois fun et référent, une couverture du même acabit ... et la proposition de recevoir ce roman grâce à Masse critique ... Tout y est, je vais me plonger dans cette lecture et ne relever la tête qu'à la fin en me demandant quand paraît la suite !!
Donc je plonge ... et je relève la tête au bout de quelques dizaines de pages en me demandant quand "ça va commencer" ...
Je replonge .... et me demande "quand on arrive" ...
Vous l 'aurez compris, ce roman n'a pas tenu ses promesses ou bien ne correspond pas à l'idée que je m'en était faite. Bavard pour ne pas dire verbeux, sinueux, méandreux, sautant du coq à l'âne - pour parler d'un lapin, c'est paradoxal ! - , accumulant les disgressions au point de noyer son propos, il risque de décourager bien des lecteurs attirés par son apparence fun et décalée alliée à une thématique vraiment intéressante. Dommage ...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Quoi ?
Tu trouvais que ça commençait bien mon histoire mais là mes obsessions mes expériences c’est trop pour toi tu ne comprends plus le rapport ni où je veux en venir, tu croyais savoir de quoi je parlais et finalement tu ne sais plus ?
Ah…
Ça pardon mais que ça te serve de leçon si je peux me permettre. Tu croyais savoir où je t’emmenais mais le chaos te prend de court CQFD. Au fond si tu m’avais mieux écouté tu verrais que je n’ai pas du tout changé de sujet. Je te parle d’Edwin depuis le début. Je te parle du moment où le chaos nous a surpris, du moment où on a arrêté de sourire avec les histoires d’Edwin, je te parle de tristesse au bout.
OK attends pars pas, je m’en voudrais de briser le cercle, je reprends je reviens à l’histoire d’Edwin si t’aimes ni le chaos, ni les théories scientifiques, ni les sourires au ralenti t’as qu’à te dire que c’était juste un aparté pour apprentis mathématiciens, tu sautes le passage dans ta tête revenons à nos moutons à nos aigles augustes plutôt ouais.
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