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EAN : 9782080703064
447 pages
Flammarion (04/01/1999)
3.95/5   30 notes
Résumé :
Mais toi, ne veux-tu pas, voyageuse indolente, Rêver sur mon épaule en y posant ton front ?
Viens du paisible seuil de la maison roulante Voir ceux qui sont passés et ceux qui passeront. [...]
Nous marcherons ainsi ne laissant que notre ombre Sur cette terre ingrate où les morts ont passé ; Nous nous parlerons d'eux à l'heure où tout est sombre, Où tu te plais à suivre un chernin effacé, A rêver, appuyée aux branches incertaines, Pleurant, comme Dian... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Quel étrange militaire qu'Alfred de Vigny... son cor preux de Roland, le soir au fond des bois, n'émeut pas tant que les pleurs de la biche aux abois ; son déluge a beau prendre des accents hugoliens, c'est sa romantique Dolorida, beauté couchée sur son lit d'azur qui m'émeut le mieux.
C'est un vrai romantique, aux élans sincères, qui, en des vers simples et des rimes riches, verse un amour de méditant, avec la hauteur de vue de Shakespeare, mais sans l'énergie qui enflamme.
Sa symbolique interroge l'homme, mais ne donne pas de leçons, et, modeste, l'invite plutôt à des contemplations douces et patientes, parfois amères.
Un classique du romantisme donc, mais personnage fort différent des turbulents Lamartine , Hugo ou De Nerval. La beauté calme de ses vers désenchantés annonce d'une autre manière Les Poètes Maudits qui suivront...
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La poésie de Vigny ne me déplaît pas, elle est bien écrite, mais je ne peux pas dire qu'elle me touche énormément non plus. Je suis capable d'apprécier ma lecture, sans plus.
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moins accessible pour moi que la poésie du 20ème siècle.....
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Aux souffles purs d'un soir de l'ardente saison

S'ouvre sur le balcon la moresque fenêtre ;
Une aurore imprévue à minuit semble naître,

Quand la lune apparaît, quand ses gerbes d'argent
Font pâlir les lueurs du feu rose et changeant ;

Les deux clartés à l'oeil offrent partout leurs pièges,
Caressent mollement le velours bleu des sièges,

La soyeuse ottomane où le livre est encor,
La pendule mobile entre deux vases d'or,

La Madone d'argent, sous des roses cachée,
Et sur un lit d'azur une beauté couchée.

(...)
Dolorida. n'a plus que ce voile incertain,
Le premier que revêt le pudique matin

Et le dernier rempart que, dans sa nuit folâtre,
L'amour ose enlever d'une main idolâtre.

Ses bras nus à sa tête offrent un mol appui,
Mais ses yeux sont ouverts, et bien du temps a fui

Depuis que, sur l'émail, dans ses douze demeures,
Ils suivent ce compas qui tourne avec les heures.

Que fait-il donc, celui que sa douleur attend ?
Sans doute il n'aime pas, celui qu'elle aime tant.

A peine chaque jour l'épouse délaissée
Voit un baiser distrait sur sa lèvre empressée

Tomber seul, sans l'amour; son amour cependant
S'accroît par les dédains et souffre plus ardent.
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Chant de Suzanne au bain

De l’époux bien-aimé n’entends-je pas la voix ?
Oui, pareil au chevreuil, le voici, je le vois.
Il reparaît joyeux sur le haut des montagnes,
Bondit sur la colline et passe les campagnes.

Ô fortifiez-moi ! mêlez des fruits aux fleurs !
Car je languis d’amour et j’ai versé des pleurs.
J’ai cherché dans les nuits, à l’aide de la flamme,
Celui qui fait ma joie et que chérit mon âme.

Ô ! comment à ma couche est-il donc enlevé !
Je l’ai cherché partout et ne l’ai pas trouvé.
Mon époux est pour moi comme un collier de myrrhe ;
Qu’il dorme sur mon sein, je l’aime et je l’admire.

Il est blanc entre mille et brille le premier ;
Ses cheveux sont pareils aux rameaux du palmier ;
A l’ombre du palmier je me suis reposée,
Et d’un nard précieux ma tête est arrosée.

Je préfère sa bouche aux grappes d’Engaddi,
Qui tempèrent, dans l’or, le soleil de midi.
Qu’à m’entourer d’amour son bras gauche s’apprête,
Et que de sa main droite il soutienne ma tête !

Quand son cœur sur le mien bat dans un doux transport,
Je me meurs, car l’amour est fort comme la mort.
Si mes cheveux sont noirs, moi je suis blanche et belle,
Et jamais à sa voix mon âme n’est rebelle.

Je sais que la sagesse est plus que la beauté,
Je sais que le sourire est plein de vanité,
Je sais la femme forte et veux suivre sa voie :
« Elle a cherché la laine, et le lin, et la soie.

« Ses doigts ingénieux ont travaillé longtemps ;
Elle partage à tous et l’ouvrage et le temps ;
Ses fuseaux ont tissu la toile d’Idumée,
Le passant dans la nuit voit sa lampe allumée.

« Sa main est pleine d’or et s’ouvre à l’indigent ;
Elle a de la bonté le langage indulgent ;
Ses fils l’ont dite heureuse et de force douée,
Ils se sont levés tous, et tous ils l’ont louée.

« Sa bouche sourira lors de son dernier jour. »
Lorsque j’ai dit ces mots, plein d’un nouvel amour,
De ses bras parfumés mon époux m’environne,
Il m’appelle sa sœur, sa gloire et sa couronne.
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gémir,pleurer,prier est également lâche,
fais énergiquement ta longue et lourde tache
dans la voie où le sort a voulu t'appeler,
puis après, comme moi,souffre et meurt sans parler

la mort du loup
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LA MAISON DU BERGER

Pars courageusement, laisse toutes les villes,
Ne ternis plus tes pieds aux poudres du chemin,
Du haut de nos pensers vois les cités serviles
Comme les rocs fatals de l'esclavage humain.
Les grands bois et les champs sont de vastes asiles,
Libres comme la mer autour des sombres îles.
Marche à travers les champs une fleur à la main.
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Quand un grave marin voit que le vent l'emporte
Et que les mâts brisés pendent tous sur le pont,
Que dans son grand duel la mer est la plus forte
Et que par des calculs l'esprit en vain répond ;
Que le courant l'écrase et le roule en sa course,
Qu'il est sans gouvernail, et partant sans ressource,
Il se croise les bras dans un calme profond.
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Vidéo de Alfred de Vigny
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : Alfred de Vigny, _Journal d'un poëte,_ recueilli et publié par Louis Ratisbonne, Paris, Michel Lévy frères, 1867, 310 p.
#AlfredDeVigny #JournalDUnPoëte #LittératureFrançaise #XIXeSiècle
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