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Jacques Mailhos (Traducteur)
EAN : 9782351780442
353 pages
Gallmeister (06/05/2011)
3/5   9 notes
Résumé :
Tout commence par l'apparition d'un mystérieux graffiti sous un pont :
"HO HO"
"Quand ?"
"Dans un jour ou deux."
Bientôt, le docteur Fountain, éminent généticien, se retrouve prisonnier de l’armée qui le contraint à travailler sur une nouvelle arme biologique, un virus baptisé Le Joueur de flûte. Frappés de folie douce puis de mutisme, les victimes voient disparaître leur capacité à communiquer entre elles. Alors que son meilleur ami se... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'avais entendu parler de ce livre, lu de bonnes critiques dessus... et heureusement d'ailleurs. Car lorsque je l'ai commencé, je n'ai pas accroché. Pourquoi ? Je ne devais certainement pas être dans un bon jour. Les avis positifs m'ont encouragée à continuer et bien m'en a pris.

Le style de ce roman est plutôt original et je sortais d'une lecture dite classique. Je pense que c'est ce qui explique ce petit décrochage sur les 50 premières pages. Car il faut bien avouer qu'il faut aussi se faire à la langue, souvent crue. Ceci dit, on se prend au jeu une fois qu'on y a le nez dedans et on a envie d'aller le plus loin possible dans ce roman que je qualifierais de décalé. L'humour est présent, fantaisiste parfois mais, et c'est aussi ce qui est intéressant, il a un but : faire réagir le lecteur sur la société. On ne peut s'empêcher de voir ici une forte critique de l'État et de l'armée.

L'intrusion du livre des billets doux, imbriquant une correspondance dans le roman, prête à sourire. On peut y voir tout le talent de l'auteur qui peut passer d'une langue teintée de grossièretés à de la poésie.

Bref, voici un roman qui ne laisse pas indifférent et je ne regrette pas d'être allée jusqu'au bout de ma lecture. Au final, je me suis laissée porter par l'histoire et j'ai fini par entrer dans la cadence endiablée de ce roman. Un conseil cependant : ne le lisez pas derrière un roman classique !

Un grand merci à l'équipe de News Book et aux Éditions Gallmeister pour ce partenariat.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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« Dans un jour ou deux » est un roman très particulier. Assez décontenançant de prime abord, il s'avère également intrigant et agréable. le style de Tony Vigorito (ainsi que la traduction de Jacques Mailhos) y sont pour beaucoup. L'écriture de l'auteur m'a totalement séduit, bien qu'il m'ait fallu quelques pages pour m'y habituer. Elle est relativement alambiquée, avec ses tournures compliquées et, quelques fois, des mots peu, voire pas, utilisés. Il ne s'agit donc pas d'une lecture simple et l'ouvrage se lit relativement lentement. L'écriture est néanmoins toujours fluide et remarquablement lyrique. L'auteur nous décrit des situations simples, nous dépeint des personnages en des termes à la fois inhabituels et beaux, recherchés, parfois poétiques. Rien dans ce livre n'est dit platement.

En outre, l'auteur ne lésine pas sur les notes d'humour. Celui-ci est en effet omniprésent dans le roman et constitue à mon sens le principal attrait du livre. Certains passages sont hilarants, certaines remarques, anecdotes ou autres traits d'esprit et jeux de mots sont tout simplement désopilants (pour ne citer qu'un petit exemple : l'auteur – ou du moins le traducteur – n'utilise pas deux fois la même expression pour nous parler de la manie qu'a le général Kiljoy de se remettre l'entrejambe en place !).

La quatrième de couverture est quelque peu trompeuse car en la lisant on pourrait s'attendre à un roman bourré de suspense. Or, il n'en est rien. La tension dramatique est moindre et joue un rôle mineur dans l'histoire, faisant plutôt office de toile de fond pour dépeindre l'évolution d'une société post-apocalyptique, d'une humanité détruite par la main de l'homme.

Outre cette quasi-absence de suspense, la trop grande place occupée par la philosophie et la sociologie m'a également quelque peu déçu. Par moment, Tony Vigorito s'envole dans un trip philosophico-linguistique qui m'a laissé perplexe et surtout perdu. La signification de certains passages, parfois de plusieurs pages, demeure malheureusement pour moi un mystère total. Certaines tirades, principalement de Blip et Sophia, sont tout bonnement incompréhensibles, du moins à la première lecture. C'est dommage car, ces passages cassent la lecture et la rendent un tantinet lassante.

Pour conclure je dirais que « Dans un jour ou deux » est un chouette livre, très bien écrit et surtout bourré d'humour, parfois un peu trop philosophique pour moi, mais dans l'ensemble très plaisant à lire.
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4ième de couverture :" Tout commence par l'apparition d'un mystérieux graffiti sous un pont :
"HO HO"
"Quand?"
"Dans un jour ou deux."
Bientôt, le docteur Fountain, éminent généticien, se retrouve prisonnier de l'armée qui le contraint à travailler sur une nouvelle arme biologique, un virus baptisé le Joueur de flûte. Frappés de folie douce puis de mutisme, les victimes voient disparaître leur capacité à communiquer entre elles. Alors que son meilleur ami se fait embarquer pour servir de cobaye à une ultime série de tests, Fountain, entouré de responsables militaires et financiers encore plus fous que leurs patients, a pour mission de trouver l'antidote. Reste à savoir où ils en seront dans un jour ou deux.



Livre d'anticipation ? Sûrement mais aussi une sorte de conte philosophique qui veut nous faire réfléchir sur la technologie, la modernité et sur la propension des êtres humains a les utiliser pour détruire.

Livre qui me laisse un sentiment mitigé car j'ai eu beaucoup de mal a rentrer dans ce récit et a le finir. La faute a l'usage immodéré d'un vocabulaire volontairement très savant et a une prose alambiquée. Il est très difficile d'être happé par un récit quand l'on doit sortir de sa lecture pour regarder les définitions dans un dictionnaire tous les 5 minutes. La faute aussi aux passages d'un livre "le livre des billets doux" que l'auteur parsème tout au long du récit. Un dialogue entre deux personnages : cuissesroses et doucelangue, un dialogue dont je n'ai pas saisi l'intérêt et qui m'a ennuyé. Passé les cinquante premières pages, l'histoire a commencé a m'intéresser et j'ai apprécié l'humour de l'auteur. L'auteur se mettait au service de l'histoire et nous entraînait dans une satire de notre société assez jouissive. Hélas, a partir de la troisième partie, l'auteur a commencé a s'essouffler, a nous ressortir des réflexions philosophiques au kilomètre avec un désir manifeste de les rendre le plus ardu possible.Quand vient la fin du livre, c'est un sentiment de soulagement qui prédomine.

Livre faussement profond qui utilise la répétition pour essayer de faire passer son message. La question primordiale (en tout cas pour l'auteur) pourquoi n'appelle t'on pas les pommes des rouges ? est resté pour moi sans réponse . D'un autre coté cette question existentielle méritait-t'- elle un livre ? Pas sûr, en tout cas ma note sera de 4/10.

Je remercie Babelio et les éditions Gallmeister pour cette expérience de lecture.
Lien : http://www.desgoutsetdeslivr..
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Et bien, j'ai pas trop accroché, l'idée est originale mais je trouve que le récit s'essouffle et si les digressions loufoques sont partie intégrante de l'oeuvre, elles ne m'ont pas toujours plu
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Drôle, jouissif, intelligent, percutant... Un très bon moment de lecture !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Comme j'étais arrivé avant les autres invités, je restai auprès de Blip et de Sophia dans la cuisine et les regardais se frôler, se contourner et s'esquiver l'un l'autre pendant qu'ils s'activaient à préparer le repas. Au bout d'un moment, je n'y tins plus et leur demandai ce que « Débattez nu » était censé vouloir dire.

- Exactement ce que ça dit, répondit Blip. Débattez nu. Nous avons fait imprimer des T-shirts et des autocollants pour les vendre dans les festivals de musique cet été.

- Débattez nu ?

- Nous débattons nus, expliqua Sophia.

- Ah.

- Ça marche très bien, ajouta Blip. Pas facile de se prendre au sérieux lorsqu'on est nu. Pense à Adam et Ève. À ce qu'on raconte, ils étaient nus dans le jardin d’Éden. Il n'y avait pas de chamailleries au paradis.

- Vous pensez que tout le monde devrait débattre nu ?

Ils firent oui de la tête en riant comme des adolescents malicieux.

- Même les politiques ?

- Surtout les politiques, répliqua Sophia en se passant la langue sur les lèvres d'un air aguicheur. Tous à poil au JT. Évidemment, le Congrès ne laisserait jamais passer ça.

- Bien sûr que non dit Blip. Et puis, vu comme les hommes sont de nos jours, vous imaginez le degré d'hostilité que l'on pourrait atteindre dans un Congrès entièrement nu ? Une salle remplie d'hommes nus ne peut que faire exploser le manque de confiance en soi et l'agressivité. Comme dans un vestiaire. On verrait des sénateurs se donner des coups de serviette, faire des blagues grivoises. Non, ça ne marcherait jamais.

Sophia opina.

- Mais ce n'est que parce que nos dirigeants ne s'intéressent qu'à la victoire ou à la défaite et non à la réconciliation et au consensus, dit-elle en haussant les épaules. On ne peut débattre nu qu'entre amis et amants.

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Voyez : alors que je transcris ces pensées et ces événements, je ne sais pas où, ni comment, tout cela se finira, si cela doit finir. Vous qui lisez ces lignes, en revanche, êtes une personne radicalement différente de moi, vous pourriez, avec ou sans ma permission, jeter un coup d'œil furtif au dernier paragraphe. Pour ce que ça vaut, et même si je n'ai évidemment aucun moyen de faire appliquer cet interdit, sachez que vous n'avez pas on accord. Qui plus est, je me rends compte qu'en écrivant cela, je n'ai peut-être fait qu'attirer votre attention sur une possibilité que vous n'aviez pas forcément envisagée jusque là, un peu comme lorsque l'on tombe sur un coffre portant l'inscription NE PAS OUVRIR.
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Si vous deviez trébucher sur un galet et vous retrouver par terre avec les deux jambes soudain derrière la tête, vous éprouveriez une incrédulité de proportions surnaturelles. Un tel ébahissement devant votre ahurissante maladresse serait équivalente en degré à ma propre stupéfaction face au gracieux chaos qui se déployait sous mes yeux ce matin-là comme une fractale éleusienne. C'était tout simplement trop improbable, et pourtant plus splendide qu'une aurore boréale lors d'une éclipse solaire. C'était plus envoûtant que de voir un chant d'oiseau ou d'entendre un arc-en-ciel. C'était un spectacle extraordinaire.
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Peu après, il m'a demandé un rapport détaillé sur l'avancement de mes travaux - rapport que je n'eus guère de mal à contrefaire pour des gens dont les connaissances en génétique ne dépassaient pas l'instrumentalisation à laquelle ils souhaitaient la soumettre, comme n'importe quel tueur ordinaire dont les connaissances en mécanique des armes à feu se limitent à savoir appuyer sur la détente.
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Blip se pencha en avant et posa une devinette.
- Comment s'appelle l'épisode juste avant "Spermons sur la montagne" ?
- L'épisode juste avant "Spermons sur la montagne" ? répéta Manny. Comment il s'appelle ?
Blip se signa et sourit.
- La résérection du Christ.
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