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3,08

sur 108 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Un jeune fille, sans compétences particulières, se retrouve propulsée chef de rayon peu de temps après avoir été embauchée comme vendeuse dans un hyper marché. Elle qui est indifférente à tout, aux autres et à elle même, commence à éprouver une étincelle d'intérêt dès qu'elle sent les effluves du pouvoir émanant des chefs lui chatouiller les narines. La situation lui plaît et elle se fixe un plan de carrière pas trop ambitieux pour ne pas se mettre en danger dans ce milieu où tout faux pas se paie cash. Mieux vaut être prudente et prête à toutes les bassesses pour y arriver .
Ce roman dénonce les méthodes toxiques de management qui font des ravages dans les entreprises en déshumanisant les relations au sein des équipes. Le sujet est passionnant mais je n'ai pas apprécié la façon dont l'auteur l'a traité, je l'ai trouvé beaucoup trop caricatural. Je sais bien que le monde du travail est loin d'être rose mais je ne le crois pas d'une telle noirceur. Cet hypermarché concentre tous les types de comportements propres à provoquer de la souffrance: critiques, humiliations, vexations, évictions et coups bas. De quoi faire déprimer n'importe qui. C'est un tableau bien trop désespérant et effrayant pour avoir envie d'y croire.
Cette lecture m'a quand même rappelé que dans mon hyper préféré, ne travaillent pas que des vendeuses, des caissières, des manutentionnaires et des vigiles. Se cache à l'étage toute une équipe que l'on ne voit jamais et dont la mission est d'élaborer les stratégies destinées à entuber les employés et les clients.
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Après une telle lecture, on ne regardera plus le monde de la grande distribution de la même manière.
Ce livre décrit un monde où l'on grandit au détriment des autres sans remords, sans conscience, sans états d'âme.....Il en est de même pour la chute.
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Je n'ai pas adhéré.
Le thème est intéressant sans aucun doute : la machine à broyer les employés qu'est un hypermarché.
Le point de vue adopté est celui d'une stagiaire qui très vite est propulsée à des responsabilités à force de combines, de connivences avec les chefs. Car elle vise à obtenir un statut qu'elle puisse afficher notamment aux yeux des subalternes, mais il ne faut pas non plus chercher à atteindre les sommets parce qu'elle a besoin de sentir "le parfum" des supérieurs hiérarchiques. En effet, cette très jeune femme confie n'être intéressée par rien, elle est "vide". Elle ne connait rien au métier en arrivant et 20 ans plus tard, elle ne connait toujours rien : elle vivote d'apparences. Donner le change pourrait être son mot d'ordre.
Jusqu'au jour, où, enfin dirais-je, survient un employé qui bouscule ses habitudes de travail, mais aussi son petit train-train de célibataire.
Si le choix d'une écriture sobre et séche cadre parfaitement avec l'univers dans lequel on baigne dans ce roman : rayons d'un hyper, réserve d'un hyper, coursive de l'hyper... j'ai trouvé que le portrait de cette femme était lui aussi très sec, manquait de profondeur. Les images sont répétées à l'envi : elle est vide, elle doit se remplir, remplir sa poche avec un "clin d'oeil" assez grossier à la fin, m'a-t-il semblé. Elle est vide et je me suis ennuyée.
Challenge Multi-Défis 2021
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Ce roman nous raconte la vie d'une femme salariée dans un hypermarché, qui de simple stagiaire va vite progresser en utilisant tous les moyens à sa disposition à l'exception de ses compétences car (elle l'admet elle-même) elle n'en a aucune, si ce n'est celle d'utiliser les autres à son avantage.
J'attendais beaucoup de ce récit dont le titre et le thème m'ont attirée, mais j'ai très vite été déçue.
Certes le style est fluide et la description de l'absurde et de l'hypocrisie qui règnent dans cette entreprise est plutôt réussie, notamment avec l'utilisation de nombreux mots et expressions à sens multiples ou détournés. de par le choix aussi, de ne jamais nommer le personnage principal du roman qui ne sera que « elle » durant près de 300 pages, et de ne parler des autres personnages que par leur poste dans l'hypermarché (le directeur, le responsable rayon, la responsable ressources humaines, …) ; les rares exceptions concernent ceux qui craquent ou qui font l'objet de mutations sanctions : Gisèle, Gilbert, …Comme pour redonner aux plus faibles une humanité refusée aux plus durs.
Mais cela ne suffit pas pour rendre le livre intéressant au-delà des premiers chapitres. Car il lui manque une réelle cohérence dans l'évolution du personnage central, cette femme que l'on suit durant quelques semaines quasiment jour après jour suite à son embauche, puis 20 ans après, de nouveau quasi quotidiennement. On comprend la volonté de l'auteur avec cette coupure, mais cela ne fonctionne pas : le « elle » de 42 ans est bien trop différente du « elle » de 22 ans. Oui sa volonté peut avoir été émoussée par le temps, et son ambition avec, mais pas autant, pas au point d'avoir disparu. Un fond de méchanceté reste, mais quid de cette capacité à manipuler ses collègues pour avancer, surtout les hommes ? Et pourquoi sa progression a-t-elle cessé d'un coup ? car si on conserve la logique de la première partie, « elle « aurait dû soit continuer à monter en grade, soit finir elle aussi par devenir victime du système, car dans cet hypermarché il n'y a pas d'autres choix, ce qui rend la situation justement inhumaine !
Bref, de bonnes idées mais une déception au final.

Lien : http://desmotssurunepage.ekl..
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Une oeuvre dont la thématique aurait pu susciter de beaux travaux de littérature mais qui demeure assez plate malgré tout. Peut-être est-ce ce détachement, la "déshumanisation" que se force l'auteur de faire transparaître dans ces quelques pages (roman très court) dont le début émeut et la fin déçoit par sa platitude. Un roman à découvrir malgré tout ne serait-ce que pour être conscient du système de fonctionnement de la grande distribution.
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Le parcours tragique d'une jeune femme qui se laisse emporter par sa carrière professionnelle dans un supermarché m'a intéressé. le parti pris d'expliquer les mobiles psychologiques du personnage m'a paru pesant. La construction en deux parties, comme si rien ne s'était passé de neuf pendant 20 ans, m'a semblait très caricaturale et trop démonstrative.
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Sordide, tel est l'adjectif qui me vient spontanément à l'esprit alors que je repose ce livre. Vingt fois j'ai été tentée d'en arrêter la lecture.
C'est l'histoire d'une jeune fille qui a sortir de l'école cherche un stage dans la grande distribution. Puis ce ne sont que manipulations pour prendre la place du supérieur et se retrouver un fin d compte, rongée par un cancer qui symbolise un peu son ambition destructrice. Voilà, il n'y a pas grand chose à en dire, Si ce n'est qu'il y a quelques tournures de style intéressante, mais finalement tellement artificielle que s'en est lassant.
Alors on se dira sans doute que c'est une caricature... mais au final, cela ne laisse qu'un grand vide.
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Le livre :

Elle arrive dans un supermarché comme stagiaire textile. En peu de temps, elle monte les échelons de la société sans hésiter sur les moyens à prendre pour y parvenir. Elle est prête à tout pour se faire accepter…

Autour du livre :

Ce livre a été un choc pour une amie, aussi j'ai eu envie de le lire. Une plongée dans le cynisme froid et calculateur d'une femme (sans nom) qui n'a pas d'âme et qui est vide de toute émotion. Seule la réussite professionnelle l'anime… Un portrait d'un monde professionnel sans pitié comme le relatait Amélie Nothomb dans son « Stupeur et tremblements » dépeignant le fonctionnement hiérarchique rigide d'une entreprise japonaise.

Frédéric Viguier est un auteur et metteur en scène de théâtre. Ce roman est son premier.
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