Jouer la nature - Une enfance au Laos entre rizières et forêt

Les enfants dans leurs pérégrinations découvrent qu'un jeu en amène un autre, on mange un fruit mais le noyau peut faire un sifflet, on coupe un roseau pour faire une flèche mais percé il devient un pipeau. Toutes les parties de la plante depuis les racines jusqu'aux feuilles peuvent servir d'instruments de musiques éphémères. (p. 89)

La découverte de la nature, c'est aussi celle des animaux qui y vivent et l'envie de les voir de près, de les attraper, de les tester. On les attrape pour les regarder, pour jouer avec certains d'entre eux, oiseaux, insectes, poissons, animaux pour lesquels on fabriquera des logements, ages ou récipients à poissons ; mais aussi pour les manger ou les donner à manger. (p. 69)

La construction de jouets, l'élaboration de jeux, passe par une période d'observation de la nature, à la maison, dans le village, dans les rizières, en forêt. (p. 19)

Dans les pays émergents comme le Laos, où une grande partie de la population vit en dehors des villes, les enfants n'ont souvent d'autres jeux que ceux qu'ils se créent eux-mêmes au contact de la nature ; une scolarisation irrégulière et aléatoire laisse du temps libre pour l'exploration et l'invention. (p. 11)

Nous avons vu comment les enfants découvrent et utilisent le monde végétal qui les entoure, cette découverte éveille également leur sens artistique qu'ils vont appliquer à fabriquer de jolis objets pour décorer leur corps, pour imiter la nature, et pour en tirer des sons amusants ou harmonieux ; ils savent faire de l'art avec des herbes, des feuilles, des fleurs et des fruits. (p. 77)