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Laurence Campa (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
EAN : 9782232122552
234 pages
Editions Seghers (19/08/2005)
3.25/5   6 notes
Résumé :

Charles Vildrac (1882-1971) fut, aux côtés de Georges Duhamel et de René Arcos, dans le groupe de l'Abbaye, l'un des poètes qui mirent fin aux excèsdécadents du symbolisme finissant. Avec lui, la poésie se fait concrète, directe, fraternelle, socialeet humaine. Elle chante avec optimisme les chosessimples de la vie, les réalités quotidiennes, la force de l'amitié. Livre d'amour, qui parut pour la prem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Mon cher Vildrac,
tu sais, c'est grâce à Toi si je suis encore là ...
Quand tout "fout l'camp" autour de moi, je me répète inlassa-
blement, "si l'on gardait depuis des temps, des temps, si l'on gardait souples et odorants, ..." et insensiblement, le goûte de vivre me revient.
Je peux bien t'avouer que je t'aime :
pêut-être davantage que mon cher Verlaine ...
Ton oeuvre tient sur quelques pages mais on peut tout y puiser :
l'Homme que tu es et quand je pense à Toi, le mot "Humanité" s'impose à moi.
Tu réussis ce tour de force : je suis à l'écoute du monde.
La seule infidélité que je ne te pardonne pas - mais quelle outrecuidance -
c'est de ne plus être là ..
J'aurais aimé respirer en ta compagnie - que dis-je ? - penser que
tu existais, que nous foulions la même terre et que tu respirais
quelque part : cela m'aurait suffi.
L'irréparable s'est produit ... mais le merveilleux c'est que je ne suis
plus jamais seule depuis ce jour où, par quelle chance inouïe,
je t'ai découvert et aimé d'emblée.
(d'autres âmes enfuies me tiennent compagnie aussi)
Que soient remerciés tous ceux qui ont contribué à cette rencontre
m'ont fait ce cadeau qui depuis n'a cessé de m'enchanter
merci à Pierre Seghers ce fin lettré qui t'a édité.
L'enchantement, ça te connaît ... Toi par qui tout devient beau :
les nuits et les jours, le quotidien, Toi qui aimais toutes les
femmes, que c'est une joie d'en être une ...
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C'est sur les conseils d'une babélienne (qui se reconnaîtra) que je me suis fait offrir ce livre à Noël et je lui en suis très reconnaissante. Bien que n'étant pas très familiarisée avec les recueils de poèmes et ne me considérant donc pas comme une experte en la matière, je dois pourtant avouer que celui-ci m'a bouleversé de par la justesse de ses mots et des sentiments qu'il fait naître chez le lecteur, ce fut le cas pour moi.

J'ai trouvé dans l'écriture de Charles Vildrac une sorte d'humilité qui a suscité chez moi le respect et qui m'a donné envie d'en savoir plus sur cet auteur. le poème que j'ai préféré est celui intitulé "Les Conquérants" car ces dernier ne sont ni en quête de gloire ni de fortune mais tout simplement de reconnaissance et d'amour. de nombreuses allusions faites au poète Verlaine m'ont également émues et ce livre, bien qu'il soit relativement petit est, à mon humble avis, un très grand livre qui véhicule des idées sur l'amour et l'amitié extraordinaires et qui se doit d'être découvert ! Je crois d'ailleurs que pour en saisir toute la portée, je le relirai surement très prochainement.

Charles Vildrac est un poète hors-normes puisqu'il ne se fie à aucune norme en matière de poésie et ne s'impose donc pas de barrières. Il laisse parler les mots et transmettre ses propres émotions. Vraiment superbe !
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Ce recueil m'a été offert par mon amie Charlotte. J'aime m'y promener, y croiser la douceur d'aimer, les bonheurs simples et parfois la souffrance des hommes. Un recueil qui fait du bien à l'âme.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Si l’on gardait, depuis des temps, des temps,
Si l’on gardait, souples et odorants,
Tous les cheveux des femmes qui sont mortes,
Tous les cheveux blonds, tous les cheveux blancs,
Crinières de nuit, toisons de safran,
Et les cheveux couleur de feuilles mortes,
Si on les gardait depuis bien longtemps,
Noués bout à bout pour tisser les voiles
Qui vont à la mer,
Il y aurait tant et tant sur la mer,
Tant de cheveux roux, tant de cheveux clairs,
Et tant de cheveux de nuit sans étoiles,
Il y aurait tant de soyeuses voiles
Luisant au soleil, bombant sous le vent
Que les oiseaux gris qui vont sur la mer,
Que ces grands oiseaux sentiraient souvent
Se poser sur eux,
Les baisers partis de tous ces cheveux,
Baisers qu’on sema sur tous ces cheveux,
Et puis en allés parmi le grand vent…

Si l’on gardait, depuis des temps, des temps,
Si l’on gardait, souples et odorants,
Tous les cheveux des femmes qui sont mortes,
Tous les cheveux blonds, tous les cheveux blancs,
Crinières de nuit, toisons de safran,
Et les cheveux couleur de feuilles mortes,
Si l’on gardait depuis bien longtemps,
Noués bout à bout pour tordre des cordes,
Afin d’attacher
A de gros anneaux tous les prisonniers
Et qu’on leur permît de se promener
Au bout de leur corde,
Les liens de cheveux seraient longs, si longs,
Qu’en les déroulant du seuil des prisons,
Tous les prisonniers, tous les prisonniers
Pourraient s’en aller
Jusqu’à leur maison…

Interprété par Serge Reggiani :
http://dormirajamais.org/wp-content/uploads/2012/07/24-Vildrac.mp3
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Une amitié

Il y a […] chez toi et chez moi
Comme chez tous, des choses qui manquent,
C’est telle variété de plante
Que je n’ai pas dans mon jardin,
C’est telle arme pour ma lutte
Que je ne sens pas sous ta main ;

Qu’il advient toujours, pour notre bonheur,
Que moi je dispose de cette arme,
Que tu es tout fleuri de ces fleurs
Et que nous entrons sans façon l’un chez l’autre
Pour prendre ce dont nous avons besoin

Tu connais bien mes indigences
Et la façon de mes faiblesses ;
Elles vont à toi sans pudeur
Tu les accueilles et les aimes ;
Et aussi bien j’aime les tiennes
Qui font partie de ta valeur
Et sont la rançon de tes forces.

Enfin chacun de nous, ô mon ami,
Marche, et peut marcher avec assurance
A cause d’une main qui, vigilante,
Au moindre péril, se lève et saisit
Le bras égaré de cet aveugle
Que je deviens et que tu deviens,
Comme tous, à certaines heures…
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ELLE ETAIT VENUE

Elle était venue sur les marches tièdes

Et s'était assise.

Sa tête gentille était inclinée

Un peu de côté ;

Ses mains réunies étaient endormies

Au creux de sa jupe ;

Et elle croisait ses jambes devant elle,

L'un des pieds menus pointant vers le ciel.

Il dut le frôler, ce pied, pour passer

Et il dut la voir.

Il vit son poignet qui donnait envie

D'être à côté d'elle dans les farandoles

Où l'on est tiré, où il faut qu'on tire

Plus qu'on n'oserait...

Et il vit la ligne de son épaule

Qui donnait envie de l'envelopper

Dans un tendre châle.

Mais le désir lui vint de regarder sa bouche

Et ce fut le départ de tout.

Mais le besoin lui vint de rencontrer ses yeux

Et ce fut la cause de tout.
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"L'oeuvre d'un poète est liée intimement à sa vie : la joie ou la douleur de ses livres, ce sont les siennes particulièrement, mais exaltées et généralisées, jusqu'à devenir la joie et la douleur humaines [...]"

Extrait d'une lettre de Vildrac à Verlaine
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"Sans espoir de rien, voguer la vie,
Cela vaut la peine tout de même,
A cause d'instants ensoleillés
Qu'il faut vraiment bien sentir passer.

T’apercevrais-tu que tu es heureux
Si ton bonheur durait plus d'une heure?"
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