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EAN : 9782283031490
214 pages
Buchet-Chastel (06/09/2018)
2.56/5   17 notes
Résumé :
Mexico, 2004. Juan Pablo, brillant étudiant, reçoit une bourse pour partir finir son doctorat à Barcelone en compagnie de Valentina, sa fiancée. L’occasion rêvée pour lui de découvrir l’Europe, de s’éloigner de sa mère et de prouver les vertus de l’intellectualisme à une famille haute en couleur et pas toujours très soucieuse des lois. Mais c’est compter sans l’enthousiasme des siens : contacté par un de ses cousins quelques jours avant son départ et adoubé mafieux ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Mexique 2004, ce n'est pas une victoire en Coupe du Monde, c'est l'année où le narrateur, Juan Pablo Villalobos (tiens, comme l'auteur) décroche une bourse pour un doctorat à Barcelone. Personne n'est obligé de me croire, mais dans la famille de Juan Pablo, tout le monde (surtout sa mère) se demande pourquoi il s'est fourvoyé dans des études (certes brillantes) de littérature, puisque de toute façon, ça ne peut mener à rien de bon (entendez : lucratif). Parce que, c'est bien connu, au Mexique, il n'y a que le « bizness » (illégal, évidemment), qui rapporte pesos et prestige. Mais Juan Pablo a du bol, parce qu'au Mexique on a le sens de la famille, et qu'un de ses cousins, surnommé « Superprojets » (comprendre : Supercrétin), en connaît un rayon sur la question. Histoire de rentabiliser le séjour de Juan Pablo en Europe, il décide de le recruter, à l'insu de son plein gré, en tant que « délégué commercial » de la branche catalane de son nouveau « bizness ». Voilà donc Juan Pablo en route (ou en vol) pour Barcelone avec sa future ex-fiancée Valentina. Et le très sérieux et très intellectuel doctorat de littérature de se transformer en un roman noir et truculent dont Juan Pablo est, à ses dépens, le personnage principal.

Du tout bon, du très très bon, même. Un roman polyphonique où l'on entend la voix de Juan Pablo, qui trouve enfin dans les péripéties qu'il subit le sujet de son futur roman, et celle, naïve, de Valentina, qui n'est pas au courant du « bizness » précité et qui, par conséquent, ne comprend rien aux événements qu'elle subit (aussi). Et puis il y a les lettres délirantes du cousin Superprojets et de la mère de Juan Pablo (tellement hystériques que l'auteur (le vrai, pas le personnage) s'en excuse en fin de roman auprès de sa propre mère).
Personne n'est obligé de me croire mais ce roman est très drôle et très tragique, avec son anti-héros pince-sans-rire et trouillard au point de somatiser son anxiété en dermatose nerveuse épouvantable, et qui nous fait éclater de rire alors qu'il nous raconte les choses terribles qui se passent entre le Mexique et Barcelone. C'est un roman intelligent, bien construit, qui joue avec la réalité et la fiction, qui se moque des Mexicains et des Catalans et du racisme, du monde universitaire pédant et des narco-criminels bêtes et cruels, des squatters et de la corruption. Les personnages ne sont pas forcément attachants mais parfaitement croqués. « Personne n'est obligé de me croire » est une fiction dont le fil des événements est tellement absurde qu'il en devient totalement crédible et (malheureusement) tout à fait réaliste. Vous n'êtes pas obligé.e.s de me croire, mais je vous recommande ce roman.

En partenariat avec les Editions Buchet-Chastel via Netgalley.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Personne n'est obligé d'aimer non plus ! ;-D

Le démarrage de cette lecture a été alléchant, teinté de propos caustiques et de situations délirantes. Un ton différent, un contexte dépaysant... mais l'enthousiasme a pris du plomb dans l'aile rapidement. La plongée dans l'absurde n'est pas aisée pour tout le monde.

Un étudiant mexicain en doctorat à Barcelone se voit contraint de plier aux exigences d'une organisation mafieuse. Le voici piégé, encombré d'une petite amie qu'il ignore totalement, de correspondances dégoulinant de tendresse d'une mère lointaine, et de bien d'autres étrangetés, de personnages excentriques, décalés et désagréables.
Le Juan Pablo du roman (autobiographique?) entraîne le lecteur dans un roman d'humour noir, entre crime et littérature, en effet bien difficile à croire..

J'ai toujours du mal avec le surréalisme, incapable de me raccrocher à quelques réalités. Les romans de Juan Pablo Villalobos sont dits hilarants, mais mes zygomatiques sont restés figés avec un sentiment d'incompréhension. Je suis prête à croire en revanche que tout ceci cache une critique de société, qu'elle soit mexicaine ou catalane.

Malheureusement, autant pour la forme que pour le fond, ce livre a subi un abandon assumé.

Remerciements à #netgalley
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**.*

Quand Juan Pablo accepte de voir son cousin une dernière fois avant de s'envoler pour Barcelone poursuivre son doctorat en littérature, il ne se doute pas dans quoi il s'engouffre !! Il se retrouve au centre d'un Bizness, à la merci d'un groupe mafieux dont le chef, appelé l'Avocat, va lui imposer une mission cauchemardesque...

Heureusement que ce roman ne fait pas plus de 216 pages !!! Il y a pourtant du bon, comme les passages remplis d'humour, les différents points de vue des protagonistes, les images décalées de Barcelone et de ses habitants... Mais le tout reste trop lourd, trop étouffant et trop lent.

Je ne connaissais pas l'auteur et je ne sais pas si j'y reviendrais. Ce n'est définitivement pas le livre que je garderais de cette rentrée littéraire !!!

Je remercie NetGalley et les Éditions Buchet Chastel pour leur confiance...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2018..
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Si vous aimez l'absurde, les mises en abîmes ou si vous avez apprécié la lecture du « Pingouin » de Kourkov, ce roman est fait pour vous ! En se mettant lui-même en scène ( ?), Juan Pablo Villalobos réussit le pari fou de créer une surprise littéraire. J'avoue qu'aux premières pages, mon esprit s'est calfeutré pour finalement ressortir amusé. Avec ses dialogues familiers compensés par l'érudition de certains personnages, le roman a attisé ma curiosité. Drôle, loufoque, celui-ci a la particularité de me faire sortir des sentiers battus. C'est aussi ça la littérature ! de quoi ça parle ? Alors que Juan Pablo, le protagoniste, s'apprête à quitter le Mexique afin de poursuivre ses études de lettres à Barcelone, il est contacté par son cousin, magouilleur notoire. Perdu de vue depuis quelques années, ce dernier propose à Juan un "bizness" impossible à décliner. En décidant de rencontrer son cousin, celui-ci ne se doute pas un instant du piège qui se referme...
Entre mafia et corruption, l'auteur entraîne le lecteur dans une série de situations cocasses où "personne n'est obligé de le croire"...
Merci encore à Orange Lecteurs.com pour cette immersion littéraire pleine de saveur !

Etudiant en littérature au Mexique, Juan Pablo s'apprête à quitter les siens afin de poursuivre son cursus à Barcelone. Tout semble aller pour le mieux, c'est sans compter sur la réapparition d'un de ses cousins magouilleur notoire. Perdu de vu depuis quelques années, ce dernier propose à Juan un « bizness » soi-disant impossible à refuser. Ignorant l'objet de sa proposition, Juan décide de rencontrer son cher cousin sans savoir dans quoi il s'embarque. Entraînant Valentina, sa petite amie, dans une aventure dont il ne connaît pas lui-même l'enjeu, l'étudiant en lettres va vivre une série de situations cocasses.

L'auteur m'a entraînée dans un récit fou, risible où les pires situations précédentes sont a minima en dessous de ce qui va suivre. Alternant entre la voix de Juan, sa mère ou celle de Valentina, le romancier monte un extravagant puzzle où le processus littéraire est encensé.

Entre mafia et corruption ce roman, qui débute comme une ineptie, devient au fur et à mesure plus sombre, dévoilant la face obscure d'une Barcelone fourmilière, dangereuse et finalement conservatrice. Avec son sens de la critique et de la dérision, ce livre devient une astucieuse mise en abîme, chose que je n'ai pas vu venir pour mon plus grand plaisir et répond avec une certaine malice à certains clichés.

Assez spécial, je dois le reconnaître, je ne conseillerais pas ce roman à n'importe qui. Registre familier, digressions, discours estudiantins parfois inintelligibles, il n'est pas évident de comprendre tout ce qui s'y passe. Malgré tout, je me suis attachée à ces personnages impuissants face au contexte qui les dépasse, et j'ai lu avec avidité ces 280 pages où l'absurdité est utilisée avec panache comme avec finesse. Alors, êtes-vous prêt à suivre Juan Pablo dans son périple mafieux, lui le gentil et innocent étudiant ? A vivre l'incompréhension de Valentina ? Entre embrouilles et quiproquos, la chute est rude !
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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Personne n'est obligé de me croire Juan Pablo Villalobos Buchet-Chastel septembre 2018
#PersonneNestObligédeMeCroire #NetGalleyFrance
Quelle déception! Si j'en crois l'éditeur:Drôle, enlevé, ce récit à plusieurs voix nous dépeint une Barcelone foisonnante, peuplée de dangereux truands et d'universitaires à la pédanterie comique tout en livrant une très fine réflexion sur les procédés littéraires et le sens de la fiction. "Malheureusement je ne rien trouvé de tout cela ! L'humour de Juan Pablo Villalobos m'est passé au-dessus, le langage de certains personnages m'a hérissé le poil, en résumé vous l'aurez compris je n'ai pas du tout apprécié ce roman.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
J’ai failli lui dire que Juan Pablo et moi, c’était fini, mais j’ai compris qu’avec la lettre de Lorenzo tout était changé. Il y avait un mystère qui expliquait ce qui était arrivé à Juan Pablo, ce qui nous était arrivé, et je devais le découvrir. J’avais peut-être lu beaucoup de romans, ou alors cette conclusion était une stratégie visant à revaloriser l’estime que j’avais de moi-même, croire à l’existence d’une explication saugrenue serait peut-être une nouvelle façon de me leurrer.
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Et maintenant, au lieu de raconter comment j’ai fini par accepter de rencontrer mon cousin, au lieu de m’abandonner à la conclusion hâtive que ce serait la seule façon de m’en débarrasser, au lieu de reconnaître que je suis allé, volontairement et de mon plein gré, sauter dans le précipice, je préfère, comme diraient les mauvais poètes, jeter un voile pudique sur cet épisode de l’histoire ou, plus exactement, recourir dignement, ici et maintenant, aux services d’une ellipse efficace.
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Ta mère ne va pas te cacher que non seulement elle est contente, mais qu’elle est aussi très soulagée, ta mère s’est toujours inquiétée de ton caractère, de cette tendance que tu as de baisser la tête et d’obéir aux ordres, en cela tu tiens de la famille de ton père. Ils sont tous pareils. Tous tellement remuants à Los Altos et en définitive très moutonniers. Ne t’indigne pas, fils, que ta mère te dise la vérité : que l’honnêteté de ta mère n’offusque pas ta raison !
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Tu vas avoir besoin de cinq cents euros, dit le Chinois sur le trottoir. Deux cent cinquante de caution. Deux cent cinquante pour le loyer du premier mois. Je regarde tranquillement ses yeux fendus, ses cheveux en averse, les poils mal rasés qui parsèment ses joues. Il doit avoir une bonne trentaine. Heu, c’est toi le Chinois ? Le Chinois rigole. À ton avis ? J’insiste : le Chinois de l’Avocat ? Viens, on nous attend, et il fait mine de partir. Je ne bronche pas. Bouge ton cul, mec. Où va‑t‑on ? Qu’est‑ce que tu crois ? Ne m’énerve pas, l’Avocat m’a dit que s’il faut te tabasser, je n’ai qu’à te tabasser. On s’en va, parcourant en sens inverse le chemin qui m’a mené du marchand de portables à la téléboutique. Deux cent cinquante, c’est cher, je dis, en essayant de rester à la hauteur du Chinois. Je pensais mettre deux cents au maximum. Ordre de l’Avocat, dit le Chinois.
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Si la littérature m’a appris quelque chose, c’est bien que, pour obtenir une chose qui semble impossible (ou fantastique, absurde, merveilleuse, magique), il suffit d’accomplir une série d’épreuves qui, au fond, ne sont pas si difficiles. Dans le pire des cas, il faut créer un monde nouveau régi par des règles différentes. Dans le meilleur des cas, il suffit de respecter une logique narrative.
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