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Les enquêtes de Augustin Duroch tome 8 sur 8
EAN : 9782264078162
480 pages
10-18 (07/10/2021)
3.7/5   23 notes
Résumé :
[Peut être lu indépendamment des tomes précédents]

1792. Les armées austro-prussiennes sont aux portes de Metz. Il règne dans la ville une atmosphère de suspicion générale.
Le ci-devant chanoine de Ficquelmont, accusé d'opinions royalistes, est sauvagement assassiné dans une rue de Metz par une foule en colère, excitée par une certaine Marie Larue, belle activiste sans-culotte.
Le commandant de la place, le général Favart désire confier ... >Voir plus
Que lire après 1792, la femme rougeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Dommage !


Dommage parce que toutes les conditions étaient réunies pour une belle rencontre. Un livre dont l'action se déroule pendant la Révolution Française, ma période de l'histoire préférée...

Hélas, je n'ai jamais réussi à rentrer dans le récit, jamais adhéré aux personnages. La remise en perspective de la période historique est intéressante, le travail de recherche est bien présent mais malheureusement... que cette lecture m'a paru longue et fastidieuse.

Toutefois, si vous aimez ce genre de récit et ce livre, je me permet de vous conseiller les romans Erckmann-Chatrian ainsi que ceux de Robert Margerit que vous devriez adorer.


Merci aux éditions 10/18 pour cet envoi.


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Voilà une nouvelle aventure de l'"artiste vétérinaire" Augustin Duroch qui va combler ceux qui s'étaient déjà laissés subjuguer par les précédents épisodes. Les nouveaux lecteurs, eux peuvent parfaitement aborder la série par ce volume sans rien perdre à une lecture postérieure des précédents, chaque tome pouvant se lire indépendamment des autres.

Une nouvelle fois, l'auteur, Anne Villemin Sicherman, nous fait vivre comme si nous y étions, à travers ses personnages, les évènements qui constituent le contexte historique de son roman.
Nous assistons, médusés, au lynchage (le mot n'est évidemment pas utilisé, il n'existait pas à l'époque, contrairement à la chose qu'il désigne) d'un "ci-devant" chanoine par une foule sans doute manipulée, mais par qui?
Nous nous préparons fébrilement, avec les autorités militaires, et tous les citoyens de Metz, à un éventuel assaut sur la ville de l'armée de Prussiens et d'émigrés qui fait le siège de Thionville, à deux heures de cheval seulement ; et nous suivons avec anxiété les infortunes d'Augustin, que certains souhaitent visiblement empêcher de mener l'enquête qui lui a été confiée.
Quel est le rôle exact, dans la mort du chanoine, de la volcanique "femme rouge" qui semble mener le jeu au sein de sa section jacobine? Et quid d'autres personnages, pour certains haut placés, qui semblent avoir été en relation avec ce malheureux ecclésiastique d'ancien régime.
Cette intrigue angoissante nous est contée avec ce beau style auquel l'auteur nous avait habitués, et qui tout en restant parfaitement simple et accessible, nous plonge lui aussi dans cette époque troublée.
Enfin, en nous confrontant, à travers les personnages de cette histoire prenante, à la pesanteur croissante des comportements attitudes et pensées imposés, nous nous surprenons à faire quelques débuts de comparaisons avec certaines situations actuelles.
Bref, un roman à ne manquer sous aucun prétexte.
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Cette nouvelle aventure du vétérinaire Augustin Duroch se déroule du 15 mai au 21 octobre 1792, période cruciale de la Révolution française puisqu'elle va se prolonger par la mise à mort du roi et la Terreur : la France a déclaré la guerre à l'Autriche et la Prusse s'est jointe à son alliée.
Les armées étrangères, grossies des bataillons d'émigrés sont en passe de déferler sur Paris : Verdun est tombée, mais Thionville résiste. Metz se prépare à un siège … Dans cette ambiance survoltée, les vieux démons des dénonciations prospèrent d'autant plus qu'il y a une prime à la clé.

Chargé d'une mission d'investigation sur le lynchage d'un ci-devant chanoine en pleine rue par la foule (je repense au destin d'Axel de Fersen en 1810, similaire, dans son pays natal), Augustin Duroch se voit arrêté et incarcéré par décision du Conseil communal, émanation des Jacobins où le maire François Anthoine exerce le pouvoir d'une poigne de fer.

Visiblement, son enquête dérange. Mais son talent va lui permettre, comme toujours et avec la collaboration de son épouse Celia, de son amie Eléonore et de son fils Julien (entre autres), de résoudre l'énigme.

Parmi les personnages qui « percent l'écran » de cette histoire, une jeune femme à la chevelure flamboyante – elle me fait penser à Audrey Fleurot qui serait parfaite dans le rôle – Marie Larue, une passionaria capable d'enflammer les foules et de les mener là où elle veut … ou là où on lui suggère d'aller.

On imagine l'ambiance de suspicion qui étreint la population : comment, du jour au lendemain, adopter les nouveaux codes révolutionnaires : abandonner le voussoiement, s'habiller différemment (pantalons, cocarde obligatoire, couleurs nationales), parler autrement … Toute personne ne se conformant pas avec ardeur à ces attitudes est suspecte de royalisme – un crime contre la Nation – aussitôt dénoncée, emprisonnée. On apprend avec horreur en province les exactions commises à Paris le 10 août aux Tuileries puis lors des massacres de septembre.

La peur de la défaite des jeunes armées révolutionnaires, juste avant le retournement de Valmy, rend les populations hystériques, la justice, malgré l'affirmation des Droits de l'Homme, est bafouée. Car même parmi les plus ardents sans-culottes, la spéculation et la recherche du profit est présente.

Il y a aussi de l'Edmond Dantès dans cette affaire et le suspens ne quitte pas le lecteur. J'ai lu ce livre pratiquement en une journée, sans pouvoir m'en départir. Il m'a causé des frissons en pensant à d'autres contrées où sévit l'intolérance, ou à d'autres temps – comme cette visite au musée de la Résistance et de la déportation de la Citadelle de Besançon où l'on peut lire des centaines de lettres de dénonciations adressées à l'Occupant. Cela fait froid dans le dos.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Ainsi qu'il en est concernant toute la série "Augustin Duroc", ou la nouvelle époque dans laquelle Anne Villemin Sicherman nous fait "plonger" avec Victoire de Montfort, captive. Ses romans prétextant une enquête criminelle nous permettent de découvrir le détail comme l'essentiel de l'histoire, en particulier dans l'environnement de Metz de manière absolument fiable, "observable" et envoute. Toutes ses oeuvres sont écrites de telle manière, qu'elles détendent et persuadent le lecteur de se précipiter sur l'ouvrage suivant. J'ai testé mon analyse concernant cette auteure en en faisant le don à bien des personnes passionnées de littérature, et exigeantes (ne supportant pas, comme moi, l'art d'écrire creux sans peine) de diverses générations, 90 ans, 40 ans, compris une jeune fille âgée de 13 ans ! authentique. Et bien, 100% de ces personnes veulent la suite immédiatement, et même se précipitent dans ma bibliothèque pour s'emparer de toute la collection! Donc, pour vos proches aficionados des romans historiques, je vous recommande de leur offrir la collection complète des romans d'Anne Villemin Sicherman, et je puis parier qu'à court ou moyen terme, ses ouvrages feront écho dans le monde entier.
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C'est encore un super tome de la série Duroch pour moi !

Entre la fuite du roi à Varennes et la Terreur, on découvre un Metz en proie à la violence révolutionnaire… Et lorsque notre artiste vétérinaire est chargé d'enquêter sur le meurtre par la foule d'un ci-devant chanoine, il est mystérieusement enfermé par la garde nationale…

Que de tension dans ce tome !
Il a été vraiment très bon à lire, et a apporté de grand renouveaux dans la série ! Avec un Augustin enfermé, on découvre de nouveaux personnages très secondaires jusque là, qui viennent mener l'enquête… On n'abandonne pas les personnages récurrents de la série pour autant ! Et j'ai trouvé un bon équilibre entre la découverte des nouveaux protagonistes et le suivi des anciens.
L'ambiance historique était aussi terriblement pesante et présente ! Là où les précédents meurtres étaient plus ou moins éloignés du contexte politique, ici on est en plein dedans, dans la violence révolutionnaire et la peur des dénonciations. C'était vraiment prenant !
Même si les quarante premières pages allaient un peu trop vite, j'ai ensuite parfaitement embarqué dans l'affaire politique du meurtre du ci-devant chanoine.

C'était pour moi encore un très très bon tome de la série Duroch, que j'ai vraiment hâte de retrouver dans le prochain opus !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le 3 septembre, le corps d'armée de la Hesse renforcé par les autrichiens qui faisaient le siège de Thionville avait sommé la ville de se rendre. Pour toute réponse, les artilleurs de la cité avaient placé devant la muraille un cheval de bois provenant d'un manège, ainsi qu'une botte de paille installée à côté de lui avec cette inscription :
Quand le cheval son foin mangé aura
Thionville se rendra.
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Néanmoins, il y avait encore bien des obstacles à surmonter, notamment l'approvisionnement en vivres dont l'insuffisance risquait d'entraîner des révoltes populaire ; le chômage important s'était aggravé par le départ de nombreuses familles nobles, qui avait jeté sur le pavé une domesticité inemployée et sans ressources.
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Comme dans toutes les sections, ce lieu était le rendez-vous des délateurs. C'était faire acte de patriotisme que de venir signaler les méfaits de ses voisins et également une façon radicale de se débarrasser d'un ennemi personnel.
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Vidéo de Anne Villemin-Sicherman
L'écrivaine Anne Villemin-Sicherman et l'historien Vincent Milliot posent leur regard sur la collection personnelle du principal artisan de l'abolition de la peine de mort, qui figure parmi l'une des plus emblématiques de l'histoire des crimes et des peines en France.
Anne Villemin-Sicherman est médecin et écrivaine. Passionnée par le XVIIIe siècle, elle a créé une série de thrillers historiques Les enquêtes d'Augustin Duroch, qui plongent ses lecteurs au coeur de la vie quotidienne sous l'Ancien Régime.
Vincent Milliot est professeur d'histoire moderne à l'université Paris 8 et chercheur à l'IDHES (Institutions et dynamiques historiques de l'économie et de la société).
Rencontre organisée à l'occasion de l'exposition « Une passion pour la justice. Dans la bibliothèque de Robert Badinter », du 14 septembre au 12 décembre 2021, BnF | Bibliothèque de l'Arsenal : https://www.bnf.fr/fr/agenda/une-passion-pour-la-justice-dans-la-bibliotheque-de-robert-badinter
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