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Une enquête de Victoire Montfort tome 1 sur 1
EAN : 9782264083470
336 pages
10-18 (18/04/2024)
3.68/5   69 notes
Résumé :
Un mort revient à la vie et réveille ainsi de vieilles craintes d’agitation politique… La nouvelle série historique d'Anne Villemin-Sicherman !
Metz, automne 1803. Un événement secoue la ville : au cimetière de la Chambière, un mort est revenu à la vie ! Mais lorsque le commissaire Montfort arrive, l’homme expire en prononçant un seul mot : « assassin ». Victoire, la femme de Montfort, est appelée au chevet de Lucienne Lacour, la veuve de l’homme à tout faire... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
3,68

sur 69 notes
Une nouvelle enquêtrice vient de faire son apparition chez 10-18, Victoire, épouse du commissaire Montfort, sage-femme sous le Consulat. A Metz, où elle réside, deux évènements marquent les esprits: la présence dans la ville de la pétillante Madame de Staël venue rencontrer Charles de Villers fin 1803, et le trépas atroce d'un homme enterré vivant.
1803. La Nuit de la sage-femme narre donc ces quelques jours qui agitent la ville, entre meurtres, complots royalistes contre Bonaparte, surveillance accrue des faits et gestes d'une Germaine de Staël toujours accompagnée de Benjamin Constant, et la création d'écoles d'accouchement voulue par les institutions.

Je ne connaissais pas les romans d'Anne Villemin-Sicherman, gynécologue auteure de nombreux romans historiques. Si j'ai apprécié l'évocation d'une ville sous le Consulat, le personnage d'une sage-femme jeune et audacieuse tournant le dos aux pratiques obsolètes des matrones, j'avoue avoir perdu de vue l'intrigue, distraite par les nombreuses digressions de l'ouvrage. Malgré le choix d'une période historique rarement traitée dans les littératures policières et un important travail de recherche, l'intrigue passe au second plan, tout comme l'héroïne. Difficile en effet pour Victoire d'échapper à l'écrasante présence de Germaine de Staël, qui attire non seulement les regards des notables et des petites gens de la ville de Metz, mais aussi ceux du lecteur. C'est bien simple, on ne voit qu'elle, elle qui vient d'être chassée de Paris et qui s'apprête à gagner l'Allemagne avec Benjamin Constant. On la voudrait au coeur du récit, passionnée, érudite, flamboyante et impitoyable. (« Il n'y a rien de plus lourd, de plus enfumé au moral et au physique que les hommes allemands. »). J'ai néanmoins beaucoup appris sur l'obstétrique ainsi que sur l'étroite surveillance dont avait fait l'objet la fille de Mme Necker.
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Mort, ou presque.
Repéré à sa sortie, ce roman policier historique n'a pas tardé à rejoindre ma pile à lire. D'emblée j'ai été attirée par le titre, évoquant une sage-femme à une période assez peu exploitée, le Consulat.
Metz, hiver 1803. En faisant route vers l'Allemagne la baronne De Staël fait une halte à Metz, à l'hôtel de Pont-à-Mousson, une halte motivée essentiellement par son intérêt pour Charles de Viliers qu'elle espérait séduire. Mme de Staël, une femme à la réputation sulfureuse, a été exilée par le premier consul qui la soupçonne d'accointances royalistes… Il faut dire que le contexte politique de 1803 est assez agité : les heures sombres de la révolution ne sont pas très loin et si Bonaparte a permis le retour de certains aristocrates en France et restauré une liberté de culte (liberté surveillée tout de même), la guerre avec l'Angleterre menace… Mais à l'hôtel de Pont-à-Mousson, c'est d'une toute autre agitation qu'il s'agit : Lucienne, la fille de la patronne, va accoucher d'un jour à l'autre et avant même de devenir mère, la voici veuve… Son mari, Maximilien Lacour a été retrouvé inanimé dans la cave de l'hôtel. Inhumé le soir même, le voici qui ressuscite… très brièvement d'ailleurs, juste le temps de prononcer un mot laissant entendre que sa mort n'avait rien de naturel. Cet évènement extraordinaire va mobiliser l'Eglise et la police, notamment le commissaire Albert Montfort dont l'épouse, Victoire, est sage-femme, mais pas que car elle va activement participer à l'enquête.
Je termine ce livre avec une impression mitigée.
J'ai bien aimé le contexte historique dans lequel l'auteure a inscrit son intrigue (elle a d'ailleurs conservé le calendrier révolutionnaire) : la période du Consulat, la ville de Metz, le rôle du préfet, celui des prêtres… J'ai bien aimé les chapitres consacrés à Victoire (elle rédige son journal), notamment son métier de sage-femme mais il est fort dommage qu'elle soit un peu éclipsée par Mme de Staël… J'attendais plus du côté « historico-médical », je suis déçue que l'auteure (Anne Villemin-Sicherman est gynécologue) ne l'ait pas davantage exploité. Quant au volet enquête policière, je suis vraiment restée sur ma faim, et quand je lis un polar, j'attends évidemment du suspens (au minimum). Cette enquête, je l'ai trouvée extrêmement confuse et noyée dans des intrigues parallèles qui ne m'ont pas vraiment intéressée. En refermant le livre, je me suis dis « finalement, tout ça pour ça ? ».
A voir peut-être avec un second tome.
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Anne Villemin Sicherman, c'est d'abord un style.
Un style qui vous plonge dans l'ambiance de l'époque de l'intrigue ; un style qui apporte un démenti flagrant à ceux qui pensent qu'une belle langue est nécessairement de lecture ardue.

C'est ensuite une intrigue qui vous emporte à travers les pages à la rencontre de personnages de chair et non de constructions mécaniques à la psychologie sommaire comme on en trouve trop souvent dans une littérature considérée à tort, sous prétexte d'une trame policière, comme de second rang.
Et ces personnages vous font découvrir une ville, et une période de l'histoire, non pas sur le seul fond de décor des événements qui l'ont marquée, mais comme elles ont été vécues par les différentes couches de la société de l'époque.
C'est ainsi que le mort pas vraiment mort, mais déjà enterré, dont la résurrection ouvre le livre, vous fait entrevoir ce qu'était le rapport à la mort au temps du consulat.

C'est aussi un sens appuyé de l'humour dans la présentation de certaines situations : l'embarras d'un préfet surpris, en recevant la sage-femme Victoire pour une réunion de travail, avec, dans son vêtement, des indices d'un précédent rendez-vous nettement moins austère, ou encore Madame de Staël, descendue dans le bel hôtel de la ville où travaillait le disparu, prise dans les contradictions d'un élan amoureux auquel son interlocuteur tente de ne pas vraiment répondre.

Bref, un régal de lecture, comme dans ses livres précédents, mais à chaque fois avec un renouvellement complet dans le type de situations.

Je pressentais qu'avec cette nouvelle série, je pourrais retrouver tout ce qui m'avait tant attaché au personnage d'Augustin Duroch, et, malgré ma tristesse de l'avoir perdu, à la veille de la terreur dans son développement le plus effrayant, je me suis précipité en librairie dès l'annonce de la parution de la "nuit de la sage-femme" et mon seul regret est d'avoir déjà terminé la lecture de ce beau roman historique.
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La collection 10/18 lance un nouveau duo d'enquêteurs, la sage femme Victoire Monfort et son mari Albert commissaire, sous la plume d'Anne Villemin Sichermann, une ancienne gynécologue lauréate du prix Historia, et ce premier roman de la série est plutôt prometteur.
Ce polar historique se déroule sous le Consulat, période assez peu utilisée dans la littérature du genre, et surtout il présente pour moi l'incontestable atout de se dérouler à Metz.
Le roman démarre fort avec un homme qui a été enterré vivant alors qu'en parallèle la ville se prépare à accueillir Madame de Stael. Ensuite l'intrigue se déroule tranquillement et sans grande surprise, mais cela donne un roman de bonne facture et agréable à lire.
Victoire est une héroïne qui a un potentiel dont on espère qu'il pourra encore plus se déployer dans les prochains livres.
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Une nouvelle série historique prometteuse qui s'annonce chez 10 18 avec le couple Monfort présenté par Anne Villemin Sicherman, autrice déjà aguerrie et reconnue pour ses romans portant sur la période révolutionnaire.
Avec ce roman, pas de doute dès le titre : 1803, nous sommes aux débuts de l'ère bonapartiste, entre reconstitution de l'état et complots monarchistes. Certains ont retourné leur veste, d'autres espèrent les lendemains qui chantent, ou encore rêvent de rétablir l'ancien ordre. Évidemment cela créé intrigues et péripéties mais le crime n'est pas toujours politique, il touche aussi à l'intime et de ce côté l'époque n'est pas tendre non plus.

En ce qui concerne l'intimité l'autrice en connaît un rayon puisqu'elle a exercé le noble métier de médecin gynécologue. Et son héroïne est une sage femme, Victoire, qui permet au lecteur de découvrir obstétrique et maïeutique, en plein essor sous l'impulsion de Bonaparte. Son époux Alfred est policier et les deux forment un couple plein de ressources pris dans les remous de l'histoire qui arrivent jusqu'en leur bonne ville de Metz, où Mme de Staël vient de débarquer sur la route de l'exil...

J'ai été vivement intéressée par cette lecture qui permet d'apprendre énormément de choses (l'impressionnante bibliographie, la liste des personnes et la postface permettent de se rassurer sur ce qui est réel et fictionnel). Anne Villemin Sicherman a un esprit scientifique précis mais elle ne manque pas de malice ni d'esprit romanesque.
Mon seul bémol à la lecture est peut être le sentiment que les descriptions historiques prennent parfois le pas sur l'intrigue. Mais cela ne gâche pas vraiment le plaisir.
J'espère que Victoire et Alfred vont nous procurer encore de nombreux épisodes à lire, vu les rebondissements historiques qui les attendent je suis impatiente de les découvrir !
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Mon cher, les femmes doivent rester à leur place. Nous avons vu, durant les années de la Révolution, jusqu'à quels excès la liberté pouvait les porter. Songez à cette Théroigne de Méricourt. Certes, c'était une républicaine qui se battait contre les royalistes; mais elle s'est fait des ennemis parmi les patriotes. N'oubliez pas qu'elle incitait les citoyennes à quitter leur foyer en criant "Brisons nos fers!", et à s'organiser en corps armé. Elle avait tout simplement passé les bornes! Est-ce cela que vous voulez au sein de votre maison? Les femmes doivent être tenues d'une main ferme, c'est tout.
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Lorsque Germaine, baronne de Staël, fit son entrée, rayonnante, dans les salons de la préfecture, les invités cessèrent de parler. Mme de Staël, vêtue d'une robe de velours cramoisi à taille haute, bras nus et prodigieusement décolletée, portait un châle de cachemire multicolore . Son turban à l'orientale fait de tissu chamarré , frappait le regard, dissimulant sans doute le négligé de ses boucles de jais. Elle avait le teint légèrement bistre, un nez un peu retroussé, et comme elle souriait volontiers, on remarquait ses dents assez fortes et écartées.
Elle fit quelques pas en direction du préfet, qui s'avançait les mains tendues, et, le fixant de ses grands yeux pleins de flamme, elle lui présenta l'un de ses deux compagnons:
- M. Benjamin Constant, ancien membre du Tribunat, évincé depuis l'année dernière pour ses courageuses prises de position. Bine sûr, trop libérales pour le Premier Consul ! ajouta-t-telle avec un rire grinçant.
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(Madame de Staël)
Cela me rappelle une anecdote qui vous plaira certainement. Un jour que j'entreprenais le Premier Consul sur une de ses récentes décisions, il répliqua: "Madame, je n'aime pas du tout les femmes qui s'intéressent à la politique!" Je lui ai répondu ceci: "Monsieur, à une époque où on leur coupe la tête, il est bien normal qu'elles cherchent à savoir pourquoi!"
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Un jour que j’entreprenais le Premier consul sur une de ses récentes décisions, il répliqua : « Madame, je n’aime pas du tout les femmes qui s’intéressent à la politique ! »
Je lui ai répondu ceci : »Monsieur, à une époque où on leur coupe la tête, il est bien normal qu’elles cherchent à savoir pourquoi ! »
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Une chose était de redonner à l’Eglise une place, somme toute légitime, une autre était de la laisser prendre possession d’esprits faibles pour les manœuvrer à sa guise.
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Videos de Anne Villemin-Sicherman (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anne Villemin-Sicherman
L'écrivaine Anne Villemin-Sicherman et l'historien Vincent Milliot posent leur regard sur la collection personnelle du principal artisan de l'abolition de la peine de mort, qui figure parmi l'une des plus emblématiques de l'histoire des crimes et des peines en France.
Anne Villemin-Sicherman est médecin et écrivaine. Passionnée par le XVIIIe siècle, elle a créé une série de thrillers historiques Les enquêtes d'Augustin Duroch, qui plongent ses lecteurs au coeur de la vie quotidienne sous l'Ancien Régime.
Vincent Milliot est professeur d'histoire moderne à l'université Paris 8 et chercheur à l'IDHES (Institutions et dynamiques historiques de l'économie et de la société).
Rencontre organisée à l'occasion de l'exposition « Une passion pour la justice. Dans la bibliothèque de Robert Badinter », du 14 septembre au 12 décembre 2021, BnF | Bibliothèque de l'Arsenal : https://www.bnf.fr/fr/agenda/une-passion-pour-la-justice-dans-la-bibliotheque-de-robert-badinter
+ Lire la suite
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