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Une enquête de Victoire Montfort tome 1 sur 1
EAN : 9782264080998
306 pages
10-18 (02/02/2023)
3.74/5   19 notes
Résumé :
Un mort revient à la vie et réveille ainsi de vieilles craintes d’agitation politique… La nouvelle série historique d'Anne Villemin-Sicherman !
Metz, automne 1803. Un événement secoue la ville : au cimetière de la Chambière, un mort est revenu à la vie ! Mais lorsque le commissaire Montfort arrive, l’homme expire en prononçant un seul mot : « assassin ». Victoire, la femme de Montfort, est appelée au chevet de Lucienne Lacour, la veuve de l’homme à tout faire... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Une nouvelle enquêtrice vient de faire son apparition chez 10-18, Victoire, épouse du commissaire Montfort, sage-femme sous le Consulat. A Metz, où elle réside, deux évènements marquent les esprits: la présence dans la ville de la pétillante Madame de Staël venue rencontrer Charles de Villers fin 1803, et le trépas atroce d'un homme enterré vivant.
1803. La Nuit de la sage-femme narre donc ces quelques jours qui agitent la ville, entre meurtres, complots royalistes contre Bonaparte, surveillance accrue des faits et gestes d'une Germaine de Staël toujours accompagnée de Benjamin Constant, et la création d'écoles d'accouchement voulue par les institutions.

Je ne connaissais pas les romans d'Anne Villemin-Sicherman, gynécologue auteure de nombreux romans historiques. Si j'ai apprécié l'évocation d'une ville sous le Consulat, le personnage d'une sage-femme jeune et audacieuse tournant le dos aux pratiques obsolètes des matrones, j'avoue avoir perdu de vue l'intrigue, distraite par les nombreuses digressions de l'ouvrage. Malgré le choix d'une période historique rarement traitée dans les littératures policières et un important travail de recherche, l'intrigue passe au second plan, tout comme l'héroïne. Difficile en effet pour Victoire d'échapper à l'écrasante présence de Germaine de Staël, qui attire non seulement les regards des notables et des petites gens de la ville de Metz, mais aussi ceux du lecteur. C'est bien simple, on ne voit qu'elle, elle qui vient d'être chassée de Paris et qui s'apprête à gagner l'Allemagne avec Benjamin Constant. On la voudrait au coeur du récit, passionnée, érudite, flamboyante et impitoyable. (« Il n'y a rien de plus lourd, de plus enfumé au moral et au physique que les hommes allemands. »). J'ai néanmoins beaucoup appris sur l'obstétrique ainsi que sur l'étroite surveillance dont avait fait l'objet la fille de Mme Necker.
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Anne Villemin Sicherman, c'est d'abord un style.
Un style qui vous plonge dans l'ambiance de l'époque de l'intrigue ; un style qui apporte un démenti flagrant à ceux qui pensent qu'une belle langue est nécessairement de lecture ardue.

C'est ensuite une intrigue qui vous emporte à travers les pages à la rencontre de personnages de chair et non de constructions mécaniques à la psychologie sommaire comme on en trouve trop souvent dans une littérature considérée à tort, sous prétexte d'une trame policière, comme de second rang.
Et ces personnages vous font découvrir une ville, et une période de l'histoire, non pas sur le seul fond de décor des événements qui l'ont marquée, mais comme elles ont été vécues par les différentes couches de la société de l'époque.
C'est ainsi que le mort pas vraiment mort, mais déjà enterré, dont la résurrection ouvre le livre, vous fait entrevoir ce qu'était le rapport à la mort au temps du consulat.

C'est aussi un sens appuyé de l'humour dans la présentation de certaines situations : l'embarras d'un préfet surpris, en recevant la sage-femme Victoire pour une réunion de travail, avec, dans son vêtement, des indices d'un précédent rendez-vous nettement moins austère, ou encore Madame de Staël, descendue dans le bel hôtel de la ville où travaillait le disparu, prise dans les contradictions d'un élan amoureux auquel son interlocuteur tente de ne pas vraiment répondre.

Bref, un régal de lecture, comme dans ses livres précédents, mais à chaque fois avec un renouvellement complet dans le type de situations.

Je pressentais qu'avec cette nouvelle série, je pourrais retrouver tout ce qui m'avait tant attaché au personnage d'Augustin Duroch, et, malgré ma tristesse de l'avoir perdu, à la veille de la terreur dans son développement le plus effrayant, je me suis précipité en librairie dès l'annonce de la parution de la "nuit de la sage-femme" et mon seul regret est d'avoir déjà terminé la lecture de ce beau roman historique.
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Anne Villemin-Sicherman - 1803***. Fin le 18 février 2023 – Prix Polar Historique 10/18

Le livre nous transporte à Metz en 1803 (donc). le règne de Napoléon est au faite de sa puissance (déjà Consul pas encore Empereur, ce qui fâchera Beethoven) et le livre commence sur les chapeaux de roue par des bruits dans un cercueil : un homme a été enterré vivant ! A la manoeuvre tout au long du livre : le couple Beaumont, le Commissaire et son épouse, Sage-Femme, ou plutôt la Sage-Femme et son époux, le Commissaire car le livre est écrit sous un prisme féminin. Tout tourne autour de la pension de famille dans lequel on retrouve le mort-pas-si-mort-que-ça, sa femme, sa fille (en passe d'accoucher, forcément), mais aussi, passant par-là, Benjamin Constant, qui accompagne Madame de Staël dont les sympathies royalistes sont source de sueur pour le Préfet, qui aimerait qu'elle parte vite…


Nous sommes donc en présence d'un polar historique féministe, dans le bon sens du terme, car les hommes, même s'ils sont faire-valoir des brillantes dames, sont plutôt bien campés et pas ridiculisés à tout bout de champ. Bien sûr, le mort-vivant, avant de trépasser, n'aura qu'un mot « assassiné »…et le polar commence.

L'Histoire sert de cadre de fond à ce polar qui aurait pu finalement se passer à n'importe quelle époque, sauf bien sûr les personnages historiques qui passent par là, et la question de la nature de la mort et des signes de la mort qui intéresse beaucoup Madame la Sage-Femme.

Difficile de dire du mal du livre qui est très sympathique, peut-être un peu trop « facile » dans le style et dans l'histoire. Nous passons un bon moment, indéniablement, et le livre se lit avec intérêt. Finalement, quoi demander de plus ? Peut-être un peu de souffle, sortir du carcan un peu fermé du temps (1803) et de l'espace (la pension) qui réduit finalement l'histoire (et sa résolution) à pas grand-chose…peut-être aussi une approche un peu plus technique des choses (l'auteure est médecin) car on sent une volonté de « faire simple » qui le confine parfois à un polar pour enfants…
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Comment allier l'étude d'une période historique, l'évolution des techniques médicales et le charme d'une énigme policière … C'est la gageure que nous propose Anne Villemin-Sicherman dans son dernier livre qui met en scène une nouvelle héroïne : Victoire Monfort.

En cet hiver 1803, les tensions politiques, malgré un relatif retour au calme, continuent. Bonaparte cependant a restauré l'autorité de l'Etat et apaisé la querelle religieuse en signant avec le Pape le concordat. Cependant, les aristocrates ne rêvent que d'abattre l'usurpateur, et les Anglais, qui viennent de briser le fragile traité d'Amiens, financent toutes sortes de complots. La guerre contre l'Europe coalisée est imminente.

Une écrivaine devenue célébrité en Europe tient tête au Premier Consul. Ses faits et gestes sont étroitement surveillés : Germaine de Staël qui fait un séjour à Metz pour y rencontrer un de ses correspondants, Charles de Villers.

Elle séjourne à l'Hôtel de Pont-à-Mousson, bel établissement tenu par Berthe Plantin dont la fille Lucienne est sur le point d'accoucher.
Un drame vient de se produire : le corps du gendre de Berthe Plantin vient d'être retrouvé dans d'étranges circonstances, assassiné. Déclaré mort par l'officier d'état-civil et aussitôt inhumé, il semble avoir été enterré trop rapidement et avoir tenté de sortir de son cercueil avant de trépasser pour de bon. Un prêtre exalté parle de résurrection … annonciatrice du retour du roi.

Victoire est aussi l'épouse du commissaire de police. Elle a l'art d'examiner, d'écouter les confidences de ses patientes, bref, elle enquête. Elle et son mari vont s'efforcer de résoudre le meurtre du gendre de l'hôtelière tout en soupçonnant une affaire politique plus grave, en liaison avec des groupuscules royalistes actifs dans la région.

Pour le lecteur assidu d'une série, il est toujours difficile de s'approprier une nouvelle héroïne. Elle a bien des qualités, la belle Victoire : courageuse, déterminée, perspicace. Divorcé d'un premier mari émigré, elle est reconnue comme experte en son métier qui se professionnalise, à une époque où les matrones pratiquent des accouchements de façon par trop empirique et où l'obstétrique devient une science avec les travaux de Jean-Louis Baudelocque.

Victoire a aussi bien des traits communs avec Eléonore, l'amie d'Augustin Duroch … Les deux héros vont-ils un jour se rencontrer ? Dans une cité comme Metz, ils doivent obligatoirement se connaître ...

Cette première aventure nous fait vivre au plus près de Madame de Staël et de ses compagnons, en particulier Benjamin Constant. Metz fut sa dernière étape en France d'où Bonaparte la chasse pour son opposition à la dictature et son franc parler, l'accusant à tort d'accointances avec les royalistes, ce que ses multiples mouchards ne parviennent cependant pas à établir …
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Lecture abandonnée. Et pourtant j'ai essayé de m'accrocher ! Cet avis a été modifié : je me suis forcé à reprendre ma lecture et a terminer ce roman.

Beaucoup de personnages dès le début, j'ai été perdu.
L'intrigue m'intéresse : un homme enterré vivant qui est déterré et décède juste après. C'est l'élément qui m'a poussé à continuer cette lecture laborieuse.
L'enquête semble prometteuse et le personnage principal est hyper intéressant : une sage femme au top des connaissances scientifiques de l'époque. Mais elle est totalement dans l'ombre d'un personnage historique réel qui prend trop de place avec des récits secondaires plus développés que le récit principal. C'est vraiment dommage !

Le livre m'a perdu avec toutes ses références politiques sans m'en apporter le contexte, avec les multiples titres des personnages sans m'apporter la signification de ce titre a l'époque troublée post révolution. Ils prennent souvent beaucoup trop de place par rapport au personnage principal

Pour clôturer ma critique, un petit mot sur le mystère fil rouge du livre. Pour moi, un bon secret est quelque chose qui est sous mon nez depuis le début. Une fois le mystère percé, tout est évident après. Eh bien là, je trouve que ça ne fonctionne pas. La résolution sort de nulle part, en tant que lecteur, on a aucun indice nous permettant de résoudre le mystère (ou je ne les ai pas perçus car perdu par les intrigues secondaires). Je n'avais que très peu d'élément éparpillés par ci, par là pour découvrir la résolution du meurtre. Très déçu par la résolution.

Bref, je n'ai pas accroché et ai abandonné à la moitié du livre a ma première lecture. Je me suis forcé a reprendre ma lecture avec un petit bloc note à côté de moi et j'ai été très déçu du dénouement gratuit. Historiquement c'est intéressant, mais ça s'arrête là.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Mon cher, les femmes doivent rester à leur place. Nous avons vu, durant les années de la Révolution, jusqu'à quels excès la liberté pouvait les porter. Songez à cette Théroigne de Méricourt. Certes, c'était une républicaine qui se battait contre les royalistes; mais elle s'est fait des ennemis parmi les patriotes. N'oubliez pas qu'elle incitait les citoyennes à quitter leur foyer en criant "Brisons nos fers!", et à s'organiser en corps armé. Elle avait tout simplement passé les bornes! Est-ce cela que vous voulez au sein de votre maison? Les femmes doivent être tenues d'une main ferme, c'est tout.
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Lorsque Germaine, baronne de Staël, fit son entrée, rayonnante, dans les salons de la préfecture, les invités cessèrent de parler. Mme de Staël, vêtue d'une robe de velours cramoisi à taille haute, bras nus et prodigieusement décolletée, portait un châle de cachemire multicolore . Son turban à l'orientale fait de tissu chamarré , frappait le regard, dissimulant sans doute le négligé de ses boucles de jais. Elle avait le teint légèrement bistre, un nez un peu retroussé, et comme elle souriait volontiers, on remarquait ses dents assez fortes et écartées.
Elle fit quelques pas en direction du préfet, qui s'avançait les mains tendues, et, le fixant de ses grands yeux pleins de flamme, elle lui présenta l'un de ses deux compagnons:
- M. Benjamin Constant, ancien membre du Tribunat, évincé depuis l'année dernière pour ses courageuses prises de position. Bine sûr, trop libérales pour le Premier Consul ! ajouta-t-telle avec un rire grinçant.
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(Madame de Staël)
Cela me rappelle une anecdote qui vous plaira certainement. Un jour que j'entreprenais le Premier Consul sur une de ses récentes décisions, il répliqua: "Madame, je n'aime pas du tout les femmes qui s'intéressent à la politique!" Je lui ai répondu ceci: "Monsieur, à une époque où on leur coupe la tête, il est bien normal qu'elles cherchent à savoir pourquoi!"
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Vidéo de Anne Villemin-Sicherman
Livre de la sélection Prix POLAR+ du roman historique
Un mort revient à la vie et réveille ainsi de vieilles craintes d'agitation politique… La nouvelle série historique d'Anne Villemin-Sicherman ! Metz, automne 1803. Un événement secoue la ville : au cimetière de la Chambière, un mort est revenu à la vie ! Mais lorsque le commissaire Montfort arrive, l'homme expire en prononçant un seul mot : « assassin ».
Découvrez le livre : https://www.lisez.com/livre-grand-format/1803-la-nuit-de-la-sage-femme/9782264080998
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