Une enquête un peu simple à suivre, peu de rebondissements et peu de profondeur mais un style sympa et des personnages intéressants à découvrir, voilà ce que je retiendrais de ma première lecture de Vincent Villeminot.
C'est un roman qui se lit très vite et qui laisse peu de place aux temps morts, chaque chapitre apporte un nouvel élément à l'enquête ou permet de l'orienter complétement différemment. Mais ça reste très simple, et même si j'avoue que je n'avais pas forcement vu venir le final, je dois dire que cette enquête est finalement loin d'être passionnante à suivre, et je ne parle même pas des amourettes de Fleur ! Mais il faut aussi prendre en compte que c'est un roman qui s'adresse aux adolescents, alors c'est sûr que ça ne peut pas être aussi élaboré qu'un thriller psychologique pour adulte...
Mais ici, je pense tout de même que l'auteur a préféré mettre l'accent sur ses personnage, plutôt atypiques, que sur une enquête policière en elle-même. Il faut dire que le contexte est également étrange, on ne sait pas trop si nous sommes dans notre monde ou un monde alternatif car ici, la brigade spéciale travaille sur les meurtres commis par des goules, des humains qui se transforment en monstres violents et sanguinaires.
La brigade de l'ombre est composé de personnes vraiment atypiques, avec des caractères forts et mystérieux, un passé sombre et un passif douloureux. Ainsi Diane, jeune flic volontaire mais trop impulsive, se retrouve mise au placard et intègre cette unité particulière où elle doit prouver qu'elle sait se comporter comme un agent de police doit le faire. Mais c'est sans compter sur son instinct de survie qui fait de Diane une chasseuse hors pair qui ne lâche rien...
Markowicz, le chef de la brigade est un homme vraiment bizarre qui met mal à l'aise. Déjà de part son gabarit qui est immense mais aussi avec son attitude, renfrognée et asociale. Il est dévoué à son travail, trop même, ce qui l'a conduit à se séparer de sa famille car la peur de la savoir en danger à cause de lui a pris de dessus...Sa petite fille Adeline semble d'ailleurs avoir hérité de son sens pratique et de son caractère particulier...
Bref, ce n'est pas une lecture qui me marquera mais qui m'a tout de même permis de passer un petit moment agréable. Grâce à cette lecture, j'ai pu me faire une idée sur le style de Vincent Villeminot dont le dernier titre Les pluies me fait de l'oeil depuis sa sortie, et que je pense donc bientôt découvrir !
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Une équipe de flics déjantés installée au 36 qui n'est pas le 36 classiques, des créatrices fantastiques: les goules, une famille en danger... quelques un des ingrédients de ce polar...
Côté écriture, rien a dire. J'ai failli arrêter au premier tiers en me disant que l'aspect fantastique sans l'être ne me séduisait pas, que l'équipe bras cassés , déjantés de flics me touchait moins que Poulets Grillés (plus d'humour!) mais je l'ai terminé car la lecture est très facile. Pas conquise, je m'arrêterai là car trop fade à mon goût.
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Les premiers chapitres servent à présenter succinctement les différents protagonistes. La plus flippante est la petite soeur de Fleur qui parle à 10 ans comme un vieux professeur d'université de 60 ans et qui a une maturité et une froideur qui font vraiment frémir chez une gamine de son âge.
Le commissaire Markowicz est spécialisé dans les crimes commis par des goules. Appelé sur une scène de crime, il ne lui faut que quelques minutes pour écarter la culpabilité d'une goule, mais certains faits, comme le lieu où l'on a trouvé le corps et la mise en scène, lui font suspecter que ce crime est un message pour son équipe. Il va donc mentir et déclarer que ce crime est bien l'oeuvre d'une goule afin de garder l'affaire et de comprendre à quoi il est confronté.
Ce meurtre est le point de départ du livre.
Au niveau de l'écriture, j'ai parfois un peu tiqué devant certaines approximations, comme à la page 16 où l'auteur écrit : « Il utilisait toute une théorie de couteaux et scalpels ». Ca fait si mal que ça les théories de couteaux ? Ou encore, à la page 152 où le commissaire « envisage » son adjoint depuis le pas de la porte (Ou peut être, en fait, le dévisage-t-il ?).
L'humour donné au commissaire est parfois un peu limite (« le sévice est compris »). L'utilisation excessive des guillemets, pratiquement toute les demi-pages, devient très vite agaçante, d'autant que les termes ainsi signalés sont souvent d'une banalité qui fait s'interroger sur ce choix.
L'histoire elle-même ciblerait plutôt des adolescents, mais certains des termes employés risquent de les décourager de poursuivre leur lecture (comme les trumeaux ou propitiatoire).
Les goules sont des sortes de loups-garous : la justice les considère comme des chiens dangereux et les personnes qui survivent à une attaque de goule se transforment de temps en temps en cette créature. On est loin des cimetières et de la nécrophagie qu'on a toujours prêté aux goules.
J'ai trouvé l'histoire très longue à démarrer. Il m'a fallut attendre le chapitre 34 (près de 110 pages) pour commencer à trouver un rythme à l'histoire. Autant dire que si ce livre n'avait pas été une masse critique, je l'aurais abandonné car généralement si je m'ennuie pendant plus de 50 pages, je n'insiste pas. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'après la centième page j'ai ressenti une explosion d'émotions telle que l'on ressent quand on se rend compte qu'un livre moyen est en train de devenir un sacré bon livre, mais ma lecture est devenue plus agréable.
Le déroulement de l'enquête ne permet pas vraiment au lecteur de faire des hypothèses concernant le coupable, puisque les informations le concernant ne nous sont données que lorsque la brigade trouve son identité. J'ai donc perdu là une grande part de l'intérêt que je trouve aux polars : essayer de trouver le sale type.
En bref on a là un livre qui se lit sans grande passion, avec un public cible mal définit (contradiction entre le style de l'histoire et certains mots de vocabulaire choisis), avec une fin un peu trop rapide, comme si l'auteur ne savait pas comment l'amener avec plus de panache. Ce n'était pas à proprement parler une mauvaise lecture, mais c'est une lecture qui ne me laissera pas vraiment de souvenirs.
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