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sur 309 notes
Le jeu du chat et de la souris.
Dans notre monde devenu 2.0, l'expression voit son sens prendre un sens nouveau...
La souris est le véhicule qui parcours l'écran et s'enferme dans une toile mondialisée. Et le chat avant masqué sous une couche d'identité et de pseudo virtuels. Mais ce jeu reste... un jeu et les règles sont toujours les mêmes : Il y faut des poursuivis et des poursuivants...

DKP, MDP, T&P : Des acronymes pour offrir une paradoxale sensation d'anonymat sur des mots – des maux ? - que l'on partage volontairement avec tout un chacun...
Derrière son pseudo, Sixtine van de Vogh partage en pleine lumière les cauchemars macabres qui hantent ses nuits. Sur son DreamKatcherBook – DKP – réseau social ouvert, et sur son MyDarkPlace, la version plus privée et personnelle de ce même réseau. Pleine lumière signifie-t-il pleine conscience ? Car quelqu'un s'inspire de ses textes pour créer des films macabres, troublants de réalisme. Réalité ou virtualité ?
Cèsar Diàz assume lui au grand jour son identité numérique. Sous l'identité de Son Altesse Anarchiste Sérénissime Nada#1, ce milliardaire du Net s'est donné comme louable mission d'inciter les jeunes à quitter leur cocon virtuel pour le monde physique. Un prétexte qui dissimule un encouragement pour organiser deux fois par an une gigantesque simulation d'une action paramilitaire avec armes factice. Créant le désordre et quelques dégâts dans une grande ville européenne... de la virtualité à la réalité ?
Alors que la contestation étudiante contre l'augmentation des frais d'inscription à l'université s'organise, se partage, se " like " sur les réseaux sociaux , tout semble en place pour mener une nouvelle partie de ce jeu vieux comme le monde de poursuivants et de poursuivis...
Reste à déterminer le rôle de chacun...

" Digital Natives ", selon l'appellation de Marc Prensky. Tels sont les nouvelles générations nées après le développement grand public d'internet... Un numérique accessible, omniprésent, et donc indispensable à une existence pleine... Mais ces deux univers coexistent-ils côte à côte ou s'imbriquent-ils étroitement ? Car ici, même les fantômes de l'inconscient de Sixtine et ceux du passé De Cèsar semblent opérer de part et d'autre de l'écran.
Certes, le propos de Vincent Villeminot s'appuie sur les comportements les plus fragiles des adolescents et post-ado sur le World Wide – Wild ? - Web, jouant sur leurs fantasmes et sur leurs peurs. Il ne les questionnement cependant pas. " Réseau(x) " est un " page-turner " à la profondeur quelque peut virtuelle si on ne remet pas en doutes ses sources.
Comme le conseille Cèsar Diàz, prenez votre lecture comme un jeu. Vous passerez alors un moment récréatif - " Entertaining " comme disent les anglo-saxons -

" Shoot the screen to respawn " - Counter-Strike -

~_^...
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Tout d'abord, je tiens à remercier les Editions Nathan et Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce livre : il me faisait de l'oeil depuis quelques temps déjà et j'ai eu la chance de le gagner dans le cadre de Masse Critique...
Je ne regrette pas du tout ma lecture même si je dois avouer que j'ai été très déstabilisée par ce roman. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire, car comme pour beaucoup, les 150 premières pages m'ont paru difficiles : le vocabulaire des réseaux sociaux ne m'est pas, de prime abord, facile d'accès mais les grands ados (public visé) y sont sans doute plus habitués.
L'intrigue, quant à elle, est aussi complexe. le suspense est bien mené du début jusqu'à la fin et j'ai trouvé vraiment intéressante l'idée d'aborder la manipulation des jeunes via les réseaux et les conséquences parfois incontrôlables de ce qui est posté sur la toile...
Cette lecture m'a beaucoup questionnée sur l'évolution des technologies et de notre société en général mais je pense que ce roman aurait mérité d'être simplifié pour qu'il soit abordable par un plus large lectorat.
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Réseau(x) n'est absolument pas un livre comme vous avez l'habitude d'en lire ou d'en voir en jeunesse. Travaillé, complexe, riche, intense. Fascinant et unique. Même si les [cent] premières pages peuvent passer pour difficiles et décourageantes, je vous invite à ne pas vous laisser avoir.
Prenez Réseau(x) pour ce qu'il est vraiment : un puzzle. Chaque chapitre, chaque partie, est comme une pièce, un morceau de quelque chose de plus grand, quelque chose qu'on ne voit pas tout de suite et qui ne se réalise complètement que vers la fin du roman. Des liens, des connexions, que l'on n'est pas toujours en mesure d'établir sans avoir toutes les cartes, toutes les pièces. Au final, nous sommes devant une illustration parfaite du titre : Réseau(x) est un réseau. [Non, je ne pète pas les plombs ;)]

Sur le net, un nouveau type de réseau social a vu le jour : le DKB, ou DreamKatcherBook. On y partage ses rêves, sur sa partie diurne, et ses cauchemars, sur sa partie nocturne, appelée aussi MyDarkPlaces. L'accès est réservé à certains, les Nightfellows , sélectionnés par l'auteur de la page. Mais qu'en serait-il si vos rêves n'étaient pas simplement des rêves ? Ou si l'on venait à faire des vos rêves des réalités ? Sixie, ou SixieDreamy, partage ses rêves et ses cauchemars sur le DKB et sur le MDP, et inconsciemment, elle devient l'une des pièces d'un puzzle, du réseau. Quelque chose de grand se prépare, un secret s'apprête à [tout] exploser...

Étrangement, Sixie n'est pas le personnage qui m'aura le plus marquée dans cette aventure. Non pas que je n'ai pas accroché avec elle, mais si elle est présentée avec insistance sur la quatrième de couverture, je ne l'ai pas trouvée aussi présente dans le roman. Il y avait une sorte de flou autour de son rôle, de son vécu. Des questions sont restées sans réponses, tout n'a pas été fouillé à son sujet... Je pense que c'est un personnage qui sera davantage mis en avant par la suite [qu'il me tarde !] et j'ai hâte d'en apprendre plus à son sujet.
Pourtant, parmi les protagonistes, elle est celle qui se rapproche le plus du public. Une ado ordinaire, de Bruxelles, qui fait des cauchemars et partage sa vie sur des réseaux sociaux. Non, attendez, ordinaire ? Bon, peut-être pas tant que ça, en fait... et peut-être que ses rêves ne sont pas si anodins ;) Mais j'ai seulement trouvé cela dommage que son rôle se cantonne à être celui d'un pion et qu'on ne creuse pas davantage sur elle. C'est comme si elle était l'élément central, mais parce qu'on a voulu qu'elle le soit. Plus ma lecture avançait plus je l'ai vue comme une sorte de marionnette, dont chacun semble vouloir [et pouvoir] faire ce qu'il veut. Mais, alors que tout grimpe en puissance, on voit pointer une autre Sixie, qui décide de prendre les choses en main. Parce que le jeu s'arrête ou parce qu'elle ne veut plus être menée ? Je n'ai pas encore réussi à le déterminer...
Et contrairement à ce que l'on peut penser, Sixie n'est pas la seule à donner de la voix dans le roman. Si j'ai mis un peu de temps à m'y faire, je n'en ai pas moins apprécié ce détail, et son effet. Vincent Villeminot a opté pour la multiplicité des points de vue. Tantôt Sixie, tantôt Théo, tantôt Jérémy, ou encore Cèsar. Cela nous donne l'impression d'être partout, et de mieux voir, avec un peu de recul, la trame du roman se dessiner. Et c'est ce qui aurait pu me faire reculer. Mais non ! J'ai aimé qu'on passe d'un rêve à l'autre, que les mots changent, que les tournures se complexifient ou que la narration prennent une autre forme. J'ai eu l'impression d'être partout, de pouvoir tout suivre, même si j'ai finalement été incapable de voir venir certains événements. C'est cet élément qui confère de la tension au roman, de la diversité et une originalité qui n'a pas été pour me déplaire. Ok, c'était peu commun, pour autant, est-ce que quelqu'un a dit qu'il y avait une seule et unique manière d'écrire un roman ? C'est en comprenant que tout n'était pas là par hasard, qu'on ne passait pas d'un personnage à un autre juste pour le fun que j'ai commencé à être vraiment prise dans la lecture. On dit toujours qu'une faute d'inattention peut être fatale...
D'ailleurs, au début, c'est un peu ça qui m'a manqué, de l'attention. Je perdais souvent le fil des différentes abréviations, des différents rôles, jusqu'à que j'arrive à me les rentrer dans la tête. Et à faire copain-copain avec les personnages. Une fois que tout est présenté, que tout est [presque] dit, c'était comme s'il n'y avait plus rien pour me retenir, ou me dissuader. Réseau(x) devient alors plus que captivant et la lecture de plus en plus aisée, pour ne pas dire addictive. L'atmosphère assez sombre du roman nous prend vite aux tripes. Sans que je m'en rende vraiment compte, j'étais dedans, pleinement, et j'appréciais les personnages, même ceux que je pensais ne jamais prendre en empathie.Mais au fur et à mesure que les pièces du puzzle s'installent, on comprend de mieux en mieux les personnages, leurs motivations, leur complexité. Pourquoi tout est construit ainsi et n'aurait pu être être construit autrement.
A cet effet, Cèsar/Nada est celui qui m'a le plus saisie ! Et c'est aussi celui que je retiens le plus dans ce roman. Je l'ai traité de tous les noms, détesté au possible, puis réalisé qu'il n'était pas comme les autres, qu'il n'était peut-être pas si fou que ça et son humanité m'a désarmée. de complètement parano et schizophrène, il est devenu intelligent et ambitieux. Un esprit rebelle et prêt à tout, avec des valeurs que j'avais totalement sous-estimées. Maintenant que j'ai fini Réseau(x), il est un des personnages qui me manquent... Je me suis attachée à lui sans le voir, presque sur le tard, et cela m'a rendue la fin du roman encore plus vive et frustrante.
Pour le reste, le roman a quelque chose de follement dérangeant. Que ce soit les questions sur lesquelles l'auteur nous interroge ou la vision qu'il place dans son livre sur l'avenir et sur l'usage des réseaux sociaux. A dessein ou non, Vincent Villeminot pose une réelle réflexion sur les dérives, que je ne qualifierai pas pour ne pas mettre de puce à l'oreille. Mais pour situer un peu : l'histoire prend place dans une Europe où les étudiants sont en colère, protestant contre la hausse des frais de scolarité, aujourd'hui impossible à payer, et affrontent régulièrement les forces de l'ordre. Une interrogation se lève alors, des deux côtés : jusqu'où peut-on aller pour se faire entendre ? Quand l'énervement et le pouvoir se rencontrent... Que seriez-vous prêt à faire ?
Le tout est rondement manié par une écriture experte et fine, ni trop choc, ni trop jeunesse. Les doutes, la suspicion, l'incompréhension, j'ai ressenti plus que je ne me suis attendue à ressentir, vécu plus que je ne l'aurais cru. Il y a du rythme, des secrets, de l'intensité, des hésitations, des pièges. J'ai trouvé le tout fort, brut et incroyablement puissant, un roman impressionnant, qui plaira facilement au public adolescent, mais pas que ! Même si la fin m'a laissée dans une frustration immense, il tient et réalise toutes ses promesses, même les plus subtiles.

Réseau(x) est pour moi un thriller intelligent, hypnotique et unique ! Et Vincent Villeminot un auteur à essayer d'urgence ! Pour moi qui ne connaissais l'auteur que de nom, je crois que je vais un peu plus m'intéresser à son autre série, parue également chez Nathan, Instinct.

J'ai tout dit, sauf ça : Read It For Real !

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Un immense merci aux éditions Nathan et à Babelio pour cette lecture ! Je serais sûrement passée à côté de quelque chose sans eux.
Lien : http://liredelivres.blogspot..
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Quoi de plus normal pour les jeunes d'aujourd'hui, et de demain, de faire d'internet et ses réseaux sociaux, un partenaire de vie à part entière, où l'on partage tout, même ses secrets les plus sombres. Sixie, 15 ans, est une adepte de ces réseaux, dont un en particulier, qui lui permet de consigner et partager ses rêves les plus sombres et étranges. Comment aurait-elle pu imaginer que ses contributions allaient devenir le centre d'intérêt de nombreux esprits détraqués ?

Friande de thriller et de lecture jeunesse, je découvre depuis peu avec grand plaisir les thrillers jeunesse. Réseau(x) fait partie de ce genre littéraire et je dois reconnaitre qu'il m'a autant scotchée que tous les thrillers « adulte » que j'ai pu lire jusque maintenant. Réseau(x) est de ces livres dérangeant qui vous racontent ce que l'avenir pourrait devenir, un avenir loin d'être rose mais qui offre une lecture forte et captivante. J'attends la suite avec grande impatience !

Au premier abord, cette histoire m'a laissée assez désemparée. En effet, nous faisons connaissance avec un nouveau réseau social qui a supplanté Facebook depuis quelques années : le DKB (DreamKatcherBook). Sa particularité ? Une partie diurne, publique, et surtout une partie nocturne (appelée MyDarkPlaces) sur laquelle, de manière privée, les utilisateurs partagent leurs rêves et cauchemars les plus sombres. Il m'a fallu un certain temps pour comprendre le fonctionnement de ce réseau, pour saisir le vocabulaire particulier qui lui est associé. Avec le temps, et les pages qui défilent, j'ai fini par intégrer toutes les informations et également le rôle quasi central qu'il jouera dans cette histoire, mais cela demande un peu de patience…
Autre particularité, l'histoire débute en amont de « l'action », et chaque chapitre correspond à une nuit (numérotée de 0 à 104). J'ai mis beaucoup de pages à comprendre la signification de cette découpe de chapitre plutôt originale et mystérieuse. D'ailleurs, tant qu'à parler de date et de situation de ce livre dans le temps, j'ai remarqué une chose assez troublante. Des indices montrent que ce récit se déroule dans le futur, en évoquant notamment certains détails comme le film Social Network, par contre, aucune date précise n'est donnée. Mystère… Selon moi il doit probablement se passer dans les années 2020.

La structure globale de ce livre est complexe et assez hors du commun. En plus des classiques parties de récit et de dialogue, Vincent Villeminot nous offre des extraits du DKB, des tchats privés, des échanges d'emails, et des descriptions de vidéos. Ce mélange s'est révélé très agréable à découvrir et apporte beaucoup de rythme à l'ensemble. J'ai aussi eu l'impression de découvrir l'histoire sous tous les angles possibles et imaginables.
La grande force de Réseau(x) réside dans ses personnages. Mais ils sont tellement nombreux ! Et ils apparaissent tous dans les cent premières pages quasiment. Encore une fois, cet aspect m'a un peu déroutée au départ car on alterne les points de vue sans arrêt. Intégrer le prénom de chacun, la situation qui lui correspond, cela demande un peu de temps. Et là, horreur ! Quel est donc le lien entre toutes ces personnes, aux vies si différentes et qui ne vivent même pas tous dans le même pays ?? A priori, aucun ! Diantre ! Mais la magie finit par opérer et au fil de la lecture, les liens apparaissent lentement. le réseau se constitue. Finalement, le titre du livre peut être compris de bien des manières… Là où c'est encore plus palpitant, c'est que toutes les révélations sur les personnages sont amenées tout à fait naturellement et ont finalement l'effet d'une bombe ! Vous ne le sentez pas venir , vous lisez tranquillement et d'un coup, votre cerveau intègre l'information, et la votre réaction ressemble à « Noooooon, c'est pas possiiiiiible ?!?! ». Et si, c'est possible !

Parlons un peu plus de l'histoire, sans pour autant trop vous en dire, ce serait tellement dommage de vous priver ne serait-ce que d'une once du suspense qui englobe ce livre…
Réseau(x) ne parle pas que des rêves et cauchemars de millions de jeunes. le personnage central, Sixie découvre que les rêves qu'elle publie sur son profil, sont utilisés pour réaliser des films. Simples vidéos ou snuff movies ? En même temps, une révolte étudiante dure depuis des mois, et lutte contre l'augmentation des frais d'inscription, sur fond de crise économique, et, de fil en aiguille, cette révolution sera bientôt mêlée à un attentat orchestré à Paris, dont le « scénario » avait été posté peu avant par Jérémy, utilisateur de DKB également. Suite de coïncidences ? Et enfin, un personnage étrange et malsain, César Diaz, plus connu sous le pseudo Nada#1, augmente jour après jour son nombre de suiveurs dans les parties taille nature qu'il organise, vraies reconstitutions de scènes de jeux vidéos « militaires ». Une nouvelle forme de terrorisme ou un simple jeu de mauvais goût ? Bien évidemment, tous ces événements vont faire appel à la police, et une vraie enquête/traque sera menée aux quatre coins de l'Europe.
Vous voyez, une fois que les liens entre les personnages et les événements commencent à se tracer, impossible de s'ennuyer et surtout, impossible de lâcher ce livre haletant. Car oui, ce livre est à lui seule une petite bombe à l'ambiance angoissante et détonnante. Vous vous posez sans cesse de nouvelles questions, quand la situation semble s'arranger pour un personnage, c'est un autre qui plonge dans le chaos. On ne vous laisse aucune minute de répit. Vous êtes prévenu !

Deux personnages sont, pour ma part, sortis du lot et m'ont plus particulièrement plu. Il s'agit de Theo, un adolescent, ami de Sixie, qui semble plutôt très attaché à la jeune fille. Ce personnage, au premier abord assez quelconque, va prendre une importance considérable au fil de l'histoire et son évolution est plus qu'intéressante. Il est à la fois courageux, loyal et plein de belles valeurs, mais parfois certains liens vont l'obliger à sortir du droit chemin, mais toujours en ayant une bonne raison le justifiant. Je me suis vraiment très attachée à lui. Quant au second personnage, ce n'est autre qu'Alice, la commissaire-stagiaire, qui doit, entre autre, surveiller les agissements de César Diaz et ses parties de jeux grandeur nature. Intelligente et futée, c'est une enquêtrice hors pair qui arrive toujours à garder la tête sur les épaules, malgré tous les coups durs qu'elle vivra.
Par contre, je n'ai pas du tout adhéré au personnage de César Diaz, qui finalement, me mettait particulièrement mal à l'aise. Totalement schizophrène, il est déconnecté de la réalité et ne se laisse guider que par son coeur depuis trop longtemps, laissant sa raison s'effriter totalement. C'est un personnage beaucoup trop riche et intelligent qui perd petit à petit toute notion de limite.

Quel travail de la part de l'auteur pour créer cette histoire. Je suis toujours très admirative des écrivains qui savent créer un nouvel univers complexe avec ses propres codes et ses propres règles et surtout, qui savent le maitriser. Il y a beaucoup de descriptions, qu'elles soient visuelles ou psychologiques, mais elles sont très utiles et s'intègrent parfaitement au récit. L'auteur nourrit notre imagination tout le long de l'histoire, et nous pousse à nous poser de nombreuses questions, notamment sur la place que joue internet dans nos vies. Les personnages sont tous magnifiquement développés, ont une personnalité bien propre et mise en valeur, travail colossal selon moi !
Le ton mêle sérieux et décalé (le décalé est surtout amené par César d'ailleurs), le tout dans une écriture simple et accessible, tout à fait adaptée au public jeune visé, mais également au public adulte.

Je recommande ce livre à tout amateur de thriller, de jeux vidéos (oui ça fait toujours plaisir d'avoir affaire à quelques geeks dans un livre !), et plus sérieusement, à toute personne souhaitant plonger dans un thriller hors du commun, où le virtuel joue le rôle du grand méchant. Par contre, le livre est recommandé à partir de 14 ans, je trouve cela un peu jeune, certains scènes sont assez noires et dures, même si aujourd'hui, les jeunes peuvent tout voir et tout entendre (enfin lire).
Par contre, je réitère un conseil, accrochez-vous, le début n'est vraiment pas simple mais c'est uniquement le temps de la mise en place. Plutôt que de présenter tout et tout le monde dès le départ, l'auteur a opté pour l‘immersion directe, c'est à vous de relever les indices et informations importantes pour vous y retrouver, mais ça en vaut vraiment la peine !

En tout cas, une chose est sûre, ce livre remet clairement sur le tapis la question des conséquences de tous ces réseaux sociaux où chacun déballe sa vie en détails, et l'utilisation qu'il peut en être fait !

Méfiez-vous, même derrière votre ordinateur, on vous surveille, et on ne vous veut pas que du bien…
Lien : http://dautresplumes.fr/2013..
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La vie est trop courte et il y a trop de bons romans pour terminer celui-ci. J'ai décroché complètement autour de la 100e page: je ne comprends toujours pas l'histoire complexe (confuse?) qui va dans toutes les directions. Avec un baccalauréat et une maîtrise en littérature, si je ne comprends pas la trame narrative, est-ce que les adolescents le pourront vraiment?
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Sixie, une jeune fille de 15 ans, est victime de cauchemars angoissants qu'elle publie sur la toile pour mieux les exorciser. Elle reçoit un jour une vidéo anonyme qui met en scène un de ses rêves, un meurtre. Peu après, elle est contactée par César Diaz, leader du net dont le mot d'ordre est de transposer le jeu dans la réalité. Il lui propose une collaboration... Sixie est alors prise dans un terrible engrenage, une guerre qui mêle police, anarchiste et autres groupuscules. Entre folie, manipulation et vengeance implacable, sa vie bascule...

Un roman policier noir, entre puzzle et Rubi's cube, qui échappe en réalité à toute velléité de classement. Mise en abîme et emboitements, fausses pistes et masques rendent le récit passionnant. La division en nuits et en courts paragraphes apportent une réelle dynamique à l'histoire. Nous entendons tour à tour la voix des différents protagonistes qui dessinent une multitude de pistes tout en soulevant autant d'interrogations... Une oeuvre complexe, poétique et fascinante, qui amène le lecteur à s'interroger sur notre société et ses réseau(x) mais aussi à agir, à "PLAY IT FOR REAL" !

Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Dystopie, roman d'anticipation, roman policier Vincent Villeminot excelle dans le mélange des genres pour le plus grand bonheur du lecteur.
Tout y est : mystère, action, suspense, une réflexion sur le web et ses avatars.

On peut difficilement résumer ce roman protéiforme dont l'histoire est très originale.
Le personnage principal, Sixie, une jeune fille, publie chaque nuit ses cauchemars sur un réseau social spécialisé.
Elle peut ainsi venir en aide à certaines personnes et prédire l'avenir proche.

C'est aussi l'histoire d'un créateur génial créant des jeux qui tendent à se confondre avec la réalité et quand le virtuel rejoint la réalité, que peut-il advenir ?

Il faut laisser le lecteur découvrir qui, quoi, comment et où.

C'est un roman choc que j'ai beaucoup aimé, qui nous fait haleter de bout en bout.I l est de ceux qui laissent des traces et dont on se souvient longtemps après l'avoir lu.

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Waouw ! Voilà un récit complètement génial, et flippant…

Le thèmes abordés et leur contexte ne vous laissent pas indifférents : il s'agit d'un futur proche dans lequel tout le monde partage sa vie, ses vidéos et ses cauchemars sur un réseau dédié le DKB (sorte de facebook du futur). Deux grand thèmes parallèle se développent. J'ai énormément apprécié le thème ludique : le groupe des anarchistes, menés par Nada1. Ce manipulateur hors pair essaie par tous les moyens (comme le lâcher de cochon volant ! ou les scènes De Jeu vidéos célèbres reconstituées) de réveiller les consciences. Par contre j'ai été dégoûtée par le thème du snuff movie. C'est un sujet délicat. Ici il est traité avec une certaine distance, et sans en rajouter sur les scènes gores. Mais cela met quand même mal à l'aise.

Les personnages sont très bien pensés et intéressants. La jeune Sixtine, lycéenne, est une ado en proie à des cauchemars,dont certains semblent être prémonitoire. Elle est ballottée par le récit et n'a que peu l'occasion de prendre des initiatives. Quand elle a l'occasion de faire des choix elle se montre toujours courageuse, bien qu'un peu trop naïve (la police, le vidéo, la fuite). [...]

De l'aventure il y en a ! On ne décroche pas une seconde, et tout ce monde futuriste est élaboré en arrière-plan par petite touche. La scène d'exposition permet grâce au personnage du flic "naïf" d'apprendre au lecteur la base de ce monde anticipé : tout se passe sur le DKB, grand réseau social, et en particulier sur le MyDarkPlaces, qui sert à publier ses rêves, ou plutôt ses cauchemars. Il sert aussi aux gens louches à communiquer anonymement. Sixtine et Théo, tous deux en terminale option cinéma y publient leurs travaux. Ceux de Sixtine sont inspirés de ses visions et c'est là le point de départ du cauchemar réel que va devenir sa vie.

Attention le début est particulièrement ardu et nécessite une bonne concentration car l'auteur met en place une multitude de points fondateurs et une galerie de personnage assez dense. Il ne faut pas s'arrêter avant les cent premières pages sous peine de perdre le fil. Mais après ! C'est le feu d'artifice. le suspense est tellement insoutenable qu'on ne peut plus reposer le livre. Et il est difficile de s'endormir sereinement : les ressorts et rouages continuent à se mettre en place, une fois le livre refermé.

Littéralement palpitant…d'où l'insomnie qui risque de vous prendre si vous commencez !
Lien : http://lireetclaire.wordpres..
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Un récit plein de rebondissements, aux facettes multiples et terriblement glaçant. L'auteur réussit à créer un climat vraiment très particulier pendant tout le roman. le lecteur frissonne, s'interroge, essaye de démêler l'écheveau inextricable des fils qui relient les gens et les énigmes. Les personnages sont vraiment complexes et intrigants. Bref, un très agréable moment de lecture. Ce qui m'interpelle le plus par contre, c'est d'essayer d'imaginer en quoi va consister le tome 2 puisque ce tome 1 ne se termine pas du tout sur un cliffhanger mais constitue en lui seul un récit complet. Je suis donc très curieuse de savoir ce que l'auteur va nous concocter pour la suite.

En attendant, je ne peux que vous conseiller ce thriller ado, frissons garantis et nuit blanche hautement probable !
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Réseau(x) est le nouveau roman de Vincent Villeminot, auteur de la saga Instinct publiée chez Nathan. J'ai découvert cet auteur avec ce nouvel ouvrage. J'avais vaguement entendu parler de sa saga instinct mais sans plus. Je tiens tout d'abord avant de continuer cette chronique, à remercier les éditions Nathan pour l'envoi de cet ouvrage! Je l'ai lu dans le cadre de la sélection de leurs nouveaux chroniqueurs.

Enfin bref. Que nous réserve donc Réseau(x), le tout nouveau thriller de Villeminot?

Sachez qu'en décidant d'entrer dans ce livre, vous entrerez également au sein d'un univers complexe. Et cela se fait ressentir dès les toutes premières pages. On est directement embarqué dans cet univers, sans vraiment d'explications. Si vous trouvez vos premiers pas dans ce livre flous, voir incompréhensibles, c'est normal!
le début du roman est complètement déroutant. Mais tout se stabilise rapidement. On commence petit à petit à découvrir l'intrigue et l'auteur nous pose son univers au fil des pages.

Et quel univers! Réseau(x) se déroule dans un futur proche du nôtre. On y trouve quelques repères comme les noms de certains réseaux sociaux: facebook, twitter. La technologie est similaire à la nôtre. Cependant, on y trouve quelques "nouveautées". le grand réseau social du moment, c'est le DKB: DreamKatcherBook. Il est composé d'une partie Diurne qui fonctionne à la manière de facebook. Sauf qu'elle est publique de tous. Là où la différence commence à se faire sentir, c'est sa partie nocturne: My dark place. Ici, les internautes y publient leurs rêves. Ils peuvent même le faire de manière anonyme. Tout ça est répertorié dans un grand sommaire fonctionnant avec un système de Tag. Une idée qui, dès le début, donne vraiment envie d'en découvrir plus!

Et plus on en découvre, plus l'univers devient troublant. Pourquoi? On n'a pas de repère temporel avant un petit moment dans le livre. On pourrait penser que tout ce qui se passe sous nos yeux de lecteurs est ce qui arrive à cet instant dans un pays voisin. A la manière d'un grand témoignage romancé. C'est très troublant. Déjà, quand on en vient à se dire " le DKB... Je connais pas ça. Ca à l'air sympa! " .. Je pense que, tout devient limpide. L'auteur maîtrise parfaitement cette impression de réalisme. C'est très fort! C'est cinglant de réalité, ça met mal à l'aise. Ça marche. Réseau(x) répond aux attentes du lecteurs en tant que thriller par cette facette là du roman!

Et avec un univers aussi complet et travaillé, il fallait bien que ça soit la même chose avec les personnages non? ;)
Alors, j'ai vu pas mal de personnes trouver le nombre de personnages dérangeant... Au début, oui c'est un petit peu compliqué. J'ai du faire 1 ou 2 retour en arrière pour mieux me situer. Et franchement, pour la suite, c'est pas si difficile que ça en à l'air!
Les personnages sont relativement différents. Je ne m'étalerai pas trop sur ce sujet parce que, je trouve que leur découverte constitue une grande part de la force de Réseau(x).
le personnage qui semble être le principal est Sixie. Une jeune fille atteinte de terreur nocturne et qui s'en déleste en les portant par image.
Pourquoi qui semble être le principal? Et bien, tous les personnages dans ce roman, en fonction du point de vue de l'auteur semblent être les principaux! Cela aussi peut être troublant au début. On a l'impression qu'ils ont tous une part très importante dans le roman et, on peut se mélanger les pinceaux.
Il y en a plein d'autres. Une équipe de policier, des rêveurs publiant sur le KDB et Cèsar Diaz et ses acolytes, à la tête du play it for real. Un réseau qui consiste à organiser des scènes de jeux vidéos à échelle humaine, dans les grandes villes.
Pour faire court, l'intrigue consiste à une course poursuite façon Chien/chat/souris. Et je ne vous dirai rien de plus. Spoiler oblige!

le fait que les personnages donnent l'impression d'être impliqués dans l'histoire de manière égale vient, je pense, de la structure. le roman se découpe en parties. Elles-mêmes découpées en chapitres. Ces chapitres sont structurés en petits paragraphes, chacun relatant un bout d'histoire de tel ou tel personnage. Ils sont accompagnés d'indications de lieu- sur internet ou dans la vrai vie-de temps ou d'un titre. On passe d'un personnage à l'autre très facilement. Et on est rapidement immergé dans la vie de chacun.
L'auteur à su donner vie à ses personnages et surtout à cet univers si proche du nôtre. On suit les informations en même temps que les protagonistes. En fermant le livre, j'ai eu l'impression qu'en allumant l'ordinateur, j'allais trouver un message de Cèsar Diaz s'adressant à la communauté d'internet.

Et je pense, que la chose que j'ai le plus adoré dans ce roman réside dans la vision qu'il apporte des réseaux sociaux. On voit rapidement avec ce roman l'impact que cela peut prendre. On voit et comprend également - si on ne le savait pas déjà - que l'image de la privatisation de nos donnés sont complètement faussé. Internet est, dans une certaine mesure, un monde libre, sans lois. Et c'est ce que le roman fait ressortir avec le personnage de Cèsar Diaz, anarchiste à la tête d'une communauté qui fait des ravages dans le monde, intouchable par les forces de l'ordre.
Ce roman montre la violence du net: snuffmovie et autres. Il peut heurter les plus jeunes par sa violence. L'auteur ne cache rien de la violence de notre monde. Physique et sexuelle. Et également psychologie.

Ce futur n'a rien d'envieux, un monde où internet est devenu plus fort que la réalité. Où les gens dévoilent leur intimité au point de mettre leurs rêves à nu et où la violence circule librement.
Ce roman est passionant, envoutant et réellement intéressant. Un livre où internet et les réseaux sociaux ne sont pas utilisés comme un phénomène de mode ou un moyen d'attirer les lecteurs. Non. J'ai trouvé avec Réseau(x) un réel questionnement sur internet. Je le conseille fortement. le début est compliqué, certains passages plus complexes que d'autres. Il faut faire un effort pour suivre. Ce n'est pas un roman qui constitue seulement un divertissement à mes yeux. Il faut se concentrer pour suivre et apprécier. Il en vaut vraiment la peine. Je l'ai trouvé très mature malgré le public visé. Ne passez pas à coté! Un grand bravo à l'auteur en tout cas. Merci encore aux éditions Nathan pour cette magnifique découverte! J'ai très envie de lire la suite!
Lien : http://ly-lit.blogspot.fr/20..
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