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Citations sur Le soleil noir de la puissance, 1796-1807 (12)

A l'aristocratie fermée s'est substituée une oligarchie en réseau, encore plus conservatrice car fragile et marquée par les purges en cascade de la régénération robespierriste. La peur de perdre engendre une dérive suspicieuse qui banalise la pratique du complot, arme de cour par excellence au profit de la conservation des hommes et des mentalités voulue par la minorité consanguine accrochée au pouvoir. La vanité, la jalousie, le lucre sont ses mobiles,; la flatterie, l'intrigue et la corruption ses moyens; le courage, la sincérité et l'esprit de service ses ennemis. Bonaparte, qui prend les hommes tels qu'ils sont, escompte mettre leurs défauts à son profit en jouant des divisions, quitte à les aviver pour mieux préserver sa suprématie.
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L'émotion atteint son paroxysme quand Napoléon découvre les restes du 14e de ligne, perdu au milieu des lignes russes et massacré au terme d'une résistance héroïque : « La mort n'avait rien dérangé de l'ordre où se tenait ce glorieux corps […] témoigne Billon. Officiers, sous-officiers et soldats morts, chacun gardait la place qu'il occupait vivant. La neige autour d'eux et sous eux était rouge de sang. » L'Empereur se recueille en silence. « J'entendis le maréchal Bessières s'écrier tout haut : Ils sont rangés comme des moutons. — Dites comme des lions, répondit l'Empereur ; cette demi-brigade, sur le plateau de Rivoli, je l'avais surnommée La Brave ; à Eylau elle a mis le comble à son illustration. »
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Pour réussir à sortir de l'anonymat, Bonaparte n'en a pas moins dû tremper ses mains dans le fleuve sanglant de la guerre civile, marée rouge dont il redoute les éclaboussures et les effluves mais qui lui permet pour l'instant de parfaire sa réputation de républicain ardent alors même qu'il a perdu toutes ses illusions sur le devenir du régime.
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L'histoire pour lui n'est pas une langue morte, cette stupide compilation des faits qu'il méprise chez Rollin, mais une école de la vie, une discipline complète car elle associe le savoir et l'analyse, mêle littérature, morale et politique, enseigne le pragmatisme mais prône le courage, le risque et la volonté.
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(...) le temps calamiteux qui préside au spectacle et le gâche fait pourtant figure de mauvais présage, comme si le ciel déchainait ses foudres pour faire entrer sous terre les aigles déployées.
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En juin 1799, Bonaparte réussit à battre l'armée turque à Aboukir, effaçant sa défaite par une nouvelle victoire : "Général, s'incline l'irascible Kleber, vous êtes grand comme le monde, mais le monde n'est pas assez grand pour vous."
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La liberté est impossible car antinomique avec l'esprit français, obsédé par le pouvoir, répugnant à son partage, envieux et suspicieux, toujours prompt à mettre en avant les grands principes pour mieux justifier leur violation.
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Étranger à la France, noble d'origine, militaire de formation, jacobin d'engagement, Bonaparte n'aurait jamais dû parvenir au sommet. Par son tempérament et l'ardeur de sa volonté, il va forcer le destin et métamorphoser ses faiblesses en atouts.
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Soudée par la conviction d'appartenir à une famille et de servir la grandeur de la France, cette Grande Armée avale des étapes infernales avec le sourire, combat avec un courage qui assure sa réputation dans l'armée entière. « Il y avait, dans cette armée d'élite, un esprit de corps admirable. Il ne s'agissait pas d'arriver le premier, mais d'arriver ensemble. La valeur y était compacte, indivisible », s'enthousiasme Norvins avant de conclure : « Qu'il était beau alors d'être Français ! »
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D'emblée, Napoléon intronise le culte de la Nation, en lieu et place de celui jusqu'alors rendu à la Révolution : « J’assume tout de Clovis au Comité de salut public », tranche-t-il pour expliquer sa vision d’une histoire de longue durée, transfigurant les clivages pour ne retenir que le meilleur des siècles écoulés. Il fait par exemple placer les cendres de Turenne, le général qu’il estime le plus, aux Invalides. Vauban, le fortificateur du « pré carré » mais aussi l’économiste iconoclaste, auteur de la Dixme royale, suivra en 1800.
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