La narratrice évoque son emploi, ses jobs, son quotidien, ses maris, ses amis.
Quelle purge! Une suite de considérations oiseuses sur des sujets traités par dessus l'épaule. Aucune cohérence dans le propos, un humour qui se veut caustique et qui vire au potache. Des photos en noir et blanc étranges, dont je me demande encore ce qu'elles ont à voir avec le texte. Une langue simpliste, une narration décousue. Heureusement que le texte est court! Aucun intérêt!
Commenter  J’apprécie         100 Lu en 2013
Ils ont cadres, employés, chômeurs, ils travaillent chez eux ou dans un bureau. Et ils parlent.
Ils sont poètes, cinéastes, graphistes, ils organisent des expositions, des installations, des happenings. Et ils parlent.
Évidemment, puisque ce sont les mêmes.
Dans cette tribu de parleurs-travailleurs-artistes, quelqu'un est là qui observe, écoute, prend des notes. En fixant leurs propos, en décomposant leurs attitudes, ce témoin fait oeuvre d'écrivain. Et, parfois, prend des photos.Le résultat est une série de saynètes d'une grande vivacité, une comédie où la modernité est réduite à ses éléments de base avant d'être méthodiquement saccagée.
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Prises sur le vif de la vraie vie des scènes entre intime et public. C'est inattendu, comique et très irrévérencieux ! Une gourmandise !
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Vide de chez vide, vide d'intérêt, vide d'envergure, vide de poésie, d'amour, de joie, des photos moches, par quel mystère la collection de "l'Olivier" a pu imprimer cette somme de ridicule et de vanité? Surprenant
A éviter même à son pire ennemi.
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Première page,
Riche et célèbre.
Tu veux savoir ce que je vais faire, toute la journée, dans un bureau, à la Défense ? Eh bien, je serai assise devant un ordinateur. J’ai des collègues, je t’ai raconté. Aujourd’hui, toutes les conversations tourneront encore autour de la prochaine restructuration.
Je décrocherai mon téléphone et demanderai à la cantonade c’est quoi, déjà, s’il vous plaît, le numéro pour sortir ? On me répondra c’est le deux. Je remercierai.
Je composerai ton numéro, ouvrirai un fichier dans l’ordinateur en attendant que tu décroches. Ensuite, je perlerai juste assez haut pour que tu me comprennes, mais assez bas pour que les personnes présentes dans le bureau ne puissent pas m’écouter. Je continuerai de travailler, le téléphone coincé entre l’épaule et l’oreille pour avoir les mains libres. Je dessinerai un « camembert » (une représentation de statistiques, je t’ai expliqué), lui donnerai de jolies couleurs, un peu de volume, et même un petit ombré gris clair. Ce travail sera achevé exactement à la fin de notre conversation.
Je dirai allô ! C’est moi. Qu’est-ce que tu fais ? Je ne t’entends pas très bien, tu es où ?
« Je te dirai à tout à l’heure, nous raccrocherons. Tout en parlant, j’aurai déposé la cendre de mes cigarettes en un petit tas sur le coin du bureau. Je le ramasserai délicatement et le porterai dans le cendrier d’une collègue, qui me demandera si j’ai fini mon camembert.
Je lui répondrai qu’elle peut le prendre, que je l’ai mis sur le réseau, qu’il s’appelle camemb12.eps. Je proposerai à ma collègue de lui rapporter un café du distributeur. »
"Mon premier mari était tellement beau que je lui disais tout le temps tu es si beau. A la fin, il ne le supportait pus, lui qui trouvait pourtant que j'étais si intelligente, alors que je savais, moi, que rien n'était plus faux. Ça ne pouvait pas marcher. "
p. 51
« Une artiste trempe des Tampax dans des pots de différentes couleurs, les fait ensuite tournoyer en les tenant par le cordon à la manière d’une fronde, les projette contre un grand mur où ils s’impriment avant de s’écraser au sol, rejoignant des centaines d’autres Tampax de toutes les couleurs.
C’est très joli. »
« C’est pratique de travailler à la maison. Je peux faire les travaux ménagers pendant mes pauses. La cuisine surtout. Les plats au four cuisent pendant que je colle mes photos. Les sushis refroidissent sur le bord de la fenêtre tandis que je répare l’imprimante. »
Tous les lundis matins, la petite bande d'amis, Petit chéri, Raoul, Bichon et les triplées Elaine, Madeleine et Porcelaine , prennent un bus qui les conduit à l'école. Là-bas tout est parfait, les divisions tombent juste, les notes sont supérieures à la moyenne, les contes de fées pas du tout effrayants... Un jour Bichon s'énerve: pourquoi ne peuvent-ils dormir chez eux alors qu'ils habitent près de l'école? Que se passe-t-il dans leur maison? Avec humour, et le sens du rebondissement et des fausses pistes, Héléna Villovitch, s'interroge sur la surprotection des enfants, la peur de l'échec et du chômage.
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