du noir au blanc à la couleur... Tout le mal-être génération années 1980!
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p. 21: "Un jour, j'ai vu Nina Hagen à la télévision. Le présentateur du journal télévisé a dit voici maintenant une chanteuse pour le moins originale. Nina Hagen a fait, alors, en regardant droit vers la caméra, plein de grimaces, dont son fameux huit avec la bouche. Le présentateur lui a demandé comment elle faisait tenir ses cheveux de cette façon si spéciale, si euh... originale. Alors, avec un petit temps de retard à cause de la traduction qui arrivait en décalée dans son casque, Nina a expliqué gentiment comment on fait les dreadlocks, en précisant que surtout il ne faut jamais, jamais... jamais se laver les cheveux..."
p. 57: "Claudia répond à Pat un truc dans le même style, en utilisant, si c'est possible, encore plus de mots que je ne comprends pas. Ca me bloque complètement. Je ne peux plus parler. Il y a une petite voix dans ma tête qui construit des phrases que je pourrais essayer de prononcer, mais, avant que j'en aie le temps, une autre voix intervient et me conseille de l'aisser tomber, de ne pas dire cette chose-là, qui serait complètement déplacée, hors de propos.
p. 76: "J'adore rouler très vite. Ce qui serait parfait, c'est d'avoir un accident, là, maintenant, et de mourir, alors qu'on n"'est pas encore vieux. On retrouverait nos corps tout écrabouillés dans la voiture... Ce serait vraiment mieux qu'elle soit noire. Et il faudrait que Dave soit là, aussi... Ce serait absolument parfait."
Tous les lundis matins, la petite bande d'amis, Petit chéri, Raoul, Bichon et les triplées Elaine, Madeleine et Porcelaine , prennent un bus qui les conduit à l'école. Là-bas tout est parfait, les divisions tombent juste, les notes sont supérieures à la moyenne, les contes de fées pas du tout effrayants... Un jour Bichon s'énerve: pourquoi ne peuvent-ils dormir chez eux alors qu'ils habitent près de l'école? Que se passe-t-il dans leur maison? Avec humour, et le sens du rebondissement et des fausses pistes, Héléna Villovitch, s'interroge sur la surprotection des enfants, la peur de l'échec et du chômage.
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