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EAN : 9782357070660
88 pages
La Fosse aux Ours (20/08/2015)
3.86/5   38 notes
Résumé :
Une chronique du temps qui passe exprimant les aléas du quotidien laborieux et les petits bonheurs rares qui s'y insèrent.
Le récit évoque l'importance de choses paraissant insignifiantes, survenant à l'improviste, et pouvant bouleverser l'équilibre.
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Des petits mots. Des mots doux. Des mots tendres. Des mots-pansements.
Des mots de tous les jours. Des mots de petit jour. Des mots volés et envolés.
Des petits bonheurs deci-delà. Éparpillés. Semés.
Des petits riens silencieux. Des petits riens qui font grand bruit.
Des instants suspendus. Un entre-deux.
Un matin gris. Des feuilles jaunes. Un diamant noir. Un ciel vert.
Des brumes bleues. Des petits jours blancs. Des matins aubépine. Des soirs orangés.
Vague à l'âme et âme soeur.
Bleu de travail. Bleus au coeur. Bleus à l'âme.
Poèmes des matins-chagrins, des matins-sourires.
Poèmes berceurs et enchanteurs. Poèmes mélancoliques.
Thomas Vinau, funambule sur le fil de la vie...
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Des poèmes qui nous emmènent loin. Enfin certains...Beaucoup me parlent, d'autres me questionnent et peu me laissent indifférente. le thème du temps qui passe, les couleurs grises ou colorées se chevauchent au fil de ces chroniques.
Globalement j'aime bien et on passe un bon moment. On se laisse aller au fil du temps. Ça fait du bien, la poésie.
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Une soixantaine de petits textes poétiques sur les petits riens de la vie. du plaisir à la lecture, mais qu'en restera-t-il ? Ils m'ont moins emportée que dans ses proses.
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Les japonais ont eu Basho. Nous, nous avons Thomas Vinau ! Un poète qui a l'art d'évoquer et de sublimer les petits riens du quotidien. Son écriture touche au coeur. Rien ne sert d'en parler, il faut juste le lire...
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"J'écris à l'encre noire les jours de rien. Les petits matins purpurins. Les soirs sans fin. Smicard de l'aube et des pluies fines."



Avec délicatesse et poésie Thomas Vinau chante "la petite fumée de nos vies". Il cherche le mot juste pour dire la solitude des matins gris, la lassitude des jours qui se ressemblent, puis, comme un éclair, la beauté d'un instant suspendu.

"Et les petits jours blancs dans le crachin de rien. La mousse sur les pierres. Les murs qui pourrissent. Les volets de bois mort qui ne cessent de mourir. Les pigeons gorgés de brouillard qui traversent un ciel sans question. Et les petits jours blancs dans le crachin de rien. Les matins mal coiffés. le désordre des petites lumières. La belle vie dans des chaussettes mouillées." (Les matins mal coiffés)



"Manger nos bravoures sans éclats. Nos petits pains. Nos petits matins. Mordre dans l'eau froide du temps qui passe. Laper l'onde glacée. Ca fait mal aux dents. C'est bon. le vent souffle. On marche sur les trottoirs. On regarde par la fenêtre. On essaie. On veut bien. On s'étire. On s'écoute. On tient droit. En se tenant la main." (Nos petits pains)



Sa poésie embellit la réalité par ses images : "Un wagon de lucioles s'est arrêté dans le jardin pour grignoter le crépuscule. (...) J'aurais dû dire : chaque soir avec toi est une luciole qui grignote le crépuscule."



Ses poèmes en prose sont à la fois mélancoliques et lumineux, constituant ainsi un recueil matûre et abouti. Une merveille !



"On tourne en rond. Il faudrait vider les greniers avec de grands balais qui remuent la poussière. Il faudrait rouler avec les vitres ouvertes dans le champ de luzerne. Cueillir les asperges sauvages. Planter son nez là où ça sent. Boire du vin au bord de la rivière. Prendre ce qui passe. Il faudrait se salir. Tous ensemble. Sans projet. Comme avant." (Se salir)



"Rien n'est promis à part la nuit. Mais la lumière a mille peaux. Je viens de voir à l'instant un lapin qui joue du piano. Alors." (Rien n'est promis à part la nuit)


Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
Comme tout le monde

Je fais ce que je peux. Avec mes silences et le reste. Avec mes peurs de bête. Avec mes cris d'enfant qui ne débordent plus. Je fais ce que je peux. Dans ce petit bain de cruauté et de lumière. Dans les éclats de sucre et de mensonge. Dans la délicatesse. Dans la violence du temps qui piétine nos rêves. Dans nos petits pataugements précieux. Un matin après l'autre. Un oubli après l'autre. Un mot sur le suivant. Je fais comme tout le monde. Avec le ciel et sans les dieux.

(P55)
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Le diamant noir de tes petits yeux mouillés. Carbone d'étoile. Ton front las. Et les minuscules rides qui forment les rivières au bord de tes paupières. Tes mains qui fouillent dans la lumière, qui construisent le jour, consolident le nid, nous donnent la becquée. Ton vêtement de dame dans les brumes bleues de l'aube. L'élégance avec laquelle tu souffles sur les braises des matins de semaine. Cette même fatigue qui me rend si médiocre et qui te rend si belle.
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Une nuit noire. Très noire. Trop noire. Une nuit pleine de nuit. À ras bord. Jusqu'à la gueule. Mais ce n'est pas grave. Regarde. Elle ne traverse pas la peau. Elle aussi a peur de toi. Ne t'inquiète pas. Tends la main. Sens-la. Approche-toi un tout petit peu. Elle est comme un animal qui t'offre le confort de son ventre. Plonge ton nez dans sa fourrure. Fais la ronfler. Ronronner. Éternuer. Le jour lui monte au nez.
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Les perles noires

On porte, quelque part, à l'intérieur de soi, ce que la vie nous a pris. On porte cette absence. Le poids, l'empreinte, le relief, du mal que l'on nous fit. Il est là le bagage. Dans ce qui manque. Dans ce qui est fini. Toutes les bêtes de notre espèce portent leur collier de perles noires. Un sac de pierres vides sur les lombaires.

(P40)
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On tourne en rond. Il faudrait vider les greniers avec de grands balais qui remuent la poussière. Il faudrait rouler avec les vitres ouvertes dans le champ de luzerne. Cueillir les asperges sauvages. Planter son nez là où ça sent. Boire du vin au bord de la rivière. Prendre ce qui passe. Il faudrait se salir. Tous ensemble. Sans projet. Comme avant.
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Videos de Thomas Vinau (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thomas Vinau
« Nul dieu ne t'aidera, nul programme, nul parti, nul bulletin de vote, nulle masse, nulle unité. Je suis le seul capable de m'aider. Et c'est en moi-même que j'aiderai tous les hommes dont les larmes débordent. » B. Traven est Traven Torsvan qui est Berick Torsvan qui est Otto Feige qui est Hal Croves, qui est Ret Marut, enfin, je crois. B. Traven est né un an avant la mort de Karl Marx, enfin, je crois. B. Traven est un romancier allemand et un activiste anarchiste, un de ces hommes de l'ombre au petit chapeau rond qui font bouger l'histoire sans perche à selfie. […] Il a pris un nom différent partout où il a fait de la prison. Il a fait de la prison partout où il a incité à la révolution. […] » (Thomas Vinau, 76 clochards célestes ou presque, Éditions le Castor Astral, 2016)
« L'homme qui a tant fait couler d'encre dans les dernières décennies de sa vie est mort le 26 mars 1969 dans la ville de Mexico à des âges différents, non sans avoir épuisé plusieurs identités dont aucune ne paraît être la vraie. le succès des romans de Traven […] a déclenché une « chasse » à un individu qui ne se laissait pas photographier […]. La seule chose prouvée est que B. Traven ne fait qu'un avec Ret Marut […]. […] le proscrit réussira à débarquer, dans des conditions ignorées, sur les côtes du Mexique au cours de l'été 1924. La vie qu'il va mener sous le nom de Torsvan, ingénieur américain, pour être moins mystérieuse, n'en reste pas moins secrète […]. […] Cet apatride sans identité obtient finalement la nationalité mexicaine en 1951. […] Il faut considérer le romancier […] comme un aventurier écrivain qui a passé la majeure partie de sa vie à égarer les soupçons – pour mieux enfoncer les preuves de son humanité comme autant de clous dans les têtes molles du siècle. […] » (B. Traven, le gros capitaliste et autres textes, traduit par Adèle Zwicker, Éditions Libertalia, 2018)
« […] Quoique mes oeuvres soient traduites en dix-sept langues, je n'ai ni maison ni argent et je ne possède qu'un minimum de vêtements indispensables. […] » (B. Traven, Lettre à Solidaridad Internacional Antifascista)
0:00 - L'art des Indiens 4:27 - 2e extrait 4:45 - 3e extrait 4:59 - 4e extrait 5:32 - Générique
Référence bibliographique : B. Traven, le gros capitaliste et autres textes, traduit par Adèle Zwicker, Éditions Libertalia, 2018
Image d'illustration : https://www.gettyimages.fi/detail/news-photo/traven-schriftsteller-d-portrait-im-profil-undatiert-news-photo/537147851
Bande sonore originale : Bensound - Tomorrow Tomorrow by Bensound is licensed under a CC BY 4.0 Attribution International license.
Site : https://www.bensound.com/royalty-free-music/track/tomorrow
#BTraven #LeGrosCapitaliste&AutresTextes #LittératureAllemande
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