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EAN : 9782362790393
96 pages
Alma Editeur (27/09/2012)
4.25/5   18 notes
Résumé :
"À neuf ans, Ed s'est perdu en plein centre de Nyack. Il n'avait jamais pensé qu'il pourrait y avoir d'autres rues et d'autres maisons autour de sa rue et de sa maison... Lorsqu'il est arrivé à New York, Ed a commencé à se perdre mais cette fois avec un certain plaisir et sans aucune peur. Dans les dernières années de sa vie, il inscrivait parfois au dos de ses peintures la phrase suivante : "Il est préconisé de se perdre dans une ville inconnue pour comprendre ce t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Emprunté à la Bibliothèque Forney, spécialisée dans les Beaux- Arts, les textiles, le graphisme, les métiers d'art--' le 8 décembre 2023.

Que de chance nous avons , nous , habitant Paris ou ses très proches environs...car nous avons , à notre disposition, un fonds littéraire et artistique colossal grâce à un réseau de plus de 50 Bibliothèques , une réserve centrale ( pour des livres plus anciens), ainsi que des Bibliothèques spécialisées et patrimoniales, dans des lieux extraordinaires et classés...

Je fais cette parenthèse apparemment hors sujet, car la découverte de ce petit livre jubilatoire autour du peintre Edward Hopper m'a permis de pénétrer dans un lieu magnifique : la Bibliothèque Forney située dans l' Hôtel de Sens...., que he rêvais de visiter depuis moult temps !

Recherchant des textes de l'écrivain poète, Thomas Vinau, je découvre avec bonheur cette variation littéraire touchant en plus, un artiste que j'apprécie énormément ; le peintre de la Solitude...: Edward Hopper ...Enchantée de cette surprise, je cherche sa localisation, et constate que ce texte n'est présent qu'à la Bibliothèque Forney...

"Solitude

Ed voudrait visiter tous les hôtels. Tous les parkings.Les bars de nuit.Les bowlings vides.
Dans les prairies du Maine, l'espace est entre les choses.
Dans les villes de l'Est, il est entre les gens.
Infranchissable."

Ainsi double petit bonheur: un petit bijou de livre, plus la connaissance enfin d'un nouveau cadre de recherche et de travail, d'une beauté saisissante....

De très courts textes d'un côté de Thomas Vinau , de l'autre, des bribes de lettres ou de notes personnelles d'Edward Hopper, suffisamment suggestifs, pour véritablement nous immerger dans l'univers de cet artiste, que Vinau prénomme "Ed. "....

Mini proses agrémentées des dessins de Jean- Claude Götting s'inspirant des tableaux d'Edward Hopper...ce qui ajoute un charme double à la lecture de ce très court texte...Des évocations à d'autres artistes , écrivains rencontrés ou non, admirés par le peintre , comme le photographe, Atget, les écrivains, Hemingway , Tennessee Williams et Henry Miller, sans omettre une irrésistible " Lettre aux promoteurs immobiliers "!!...

"Conseil d'ami

À neuf ans, Ed s'est perdu en plein centre de New-York.Il n'avait jamais pensé qu'il pouvait y avoir d'autres rues et d'autres maisons autour de sa rue et de sa maison.Depuis, il cultive un goût particulier pour les plans de villes.
Lorsqu'il est arrivé à New- York, Ed a commencé à se perdre mais cette fois- ci avec un certain plaisir et sans aucune peur.Dans les dernières années de sa vie, il inscrivait parfois au dos de ses peintures la phrase suivante : " Il est préconisé de se perdre dans une ville inconnue pour comprendre ce tableau." "






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Ce petit livre extrêmement court et joli peut se glisser dans un sac.
Edward Hopper apparaît à toutes les pages dans ce qu'il a laissé de bref, de profond, de poétique.
Thomas Vinau est ici son messager, son porte parole.
J'aime beaucoup l'oeuvre de Edward Hopper ( certains de ses tableaux sont ici reproduits en noir et blanc).
J'aime beaucoup Thomas Vinau. J'ai découvert cet ouvrage et me suis réjouie de voir ces deux-là réunis.
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Un très joli petit livre, soigné – et un beau contenu – portrait à travers des lettres (pas forcément authentiques), des poèmes, des bribes de récits de Edward Hopper tel que Thomas Vinau le recrée, avec son écriture à la fois légèrement lunaire et attachée aux détails quotidiens – illustré de dessins en gris noir et blanc de Jean-Claude Gotting qui reprennent des thèmes hopperien sans imiter vraiment le peintre.
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Edward Hopper apparaît en filigrane entre ces pages, son portrait se crée sous nos yeux, mille petites touches évoque l'homme, l'artiste, l'époux, et, peu à peu, il nous devient familier, amical, intime. Là réside le talent de Thomas Vinau qui, avec une sensibilité extrême, réussit, tel un marionnettiste à faire vivre un homme sous nos yeux.

Son écriture poétique sert le destin de l'artiste qui cherchait à saisir ce qui se tramait en-deçà de la réalité, au coeur du monde et des choses, pour ensuite mieux peindre cette réalité flamboyante, tout comme Thomas Vinau, dans son oeuvre cherche à partager les brindilles du quotidien pour chanter la beauté de ce qui l'entoure.





« Point de vue

Ed regarde les gens comme il regarde le ciel.

Ed regarde les lieux comme il regarde les gens.

Lorsque Ed regarde quelque chose, il cherche

A voir ce qui le remplit et ce qui le vide.

Ce qui le modifie. » (p. 24)



« Partie de chasse

La première fois qu'il est allé chasser dans

la vallée du Yaak, Ed a clairement apprécié

le rythme de la marche dans les bois du

Montana. le fusil encombrant l'empêchait de

se servir de ses mains et l'affût lui interdisait

de laisser traîner ses yeux sur les formes

mouvantes des nuages. La seconde fois,

il trouva plus commode d'y aller sans fusil. » (p. 53)


Une magnifique rencontre d'artistes, une symbiose parfaite qui élève l'âme
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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C'est un tout petit livre très sympathique
très agréable à feuilleter
En plus d'être peintre ,il est poète.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Lettre à Eugène Atget

Avril 1948

Cher Eugène,
Quand je suis dans le Maine, New- York me manque.Je suis seul avec Jo ici.Nous sortons peu.Elle peint beaucoup, moi moins.
Je passe de longues journées à marcher le long de la route.
J'ai déniché un " roll camera " flambant neuf avec lequel je prends des clichés des moutons et des clôtures. Je commence à comprendre ce que tu
m' expliquais sur la photo.Tu avais raison.
Les romans et les peintures actuelles ne parlent pas de la réalité.
La vie est dans les clichés, les instantanés.
La vie est dans le rapport de l'ombre et de la lumière.
Je voudrais inventer une peinture de lignes au-delà des lignes.
J'apprends.
Amitiés,
Ed.

( p.58)
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Lettre à Henry Miller

Mai 1934

Cher Henry,

J'ai appris récemment que votre ouvrage ne serait pas publié sous prétexte d'obscénité.
Ce que vous m'avez fait lire à Paris me suffit pour savoir que vous n'êtes ni obscène ni immoral.
Nous racontons tous les deux la même histoire. Une histoire de solitude et de consommation. Comment ces gens peuvent- ils imaginer que le sexe n'est pas une histoire de solitude et de consommation !
Ils ont pour dessein de laisser l'homme au bord de son époque mais ne veulent surtout pas que l'on décrive ce bord.
Nous le décrirons malgré tout.
Bien à vous

Edward Hopper

( p.47)
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Mur transparent

Brouillon d'un texte jamais achevé qui devait constituer l'introduction d'une conférence sur l'espace à la Rutgers University.

Dans les bureaux de Chicago, les architectes ont mis au point le concept de " mur transparent ". Une étude récente dit que la disparition des murs augmente l'efficacité au travail. Grâce au contrôle visuel des autres employés, la tendance à discuter baisse et la concentration s'accroît. Dans un tel espace, le silence devient le seul moyen de se protéger. Le décloisonnement externe accroît le cloisonnement interne.
Dans nos villes, le corps est devenu l'ultime îlot, le dernier espace intime...

( p.79)
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Lettre aux promoteurs immobiliers

Le 4 avril 1954

Messieurs,
Depuis quelques jours des bulldozers
Caterpillar broutent mon horizon.
Je n'ai rien contre la conquête de l'Ouest,
Autant que les Indiens ne soient pas morts pour rien, mais ma fenêtre est bouchée par vos carcasses métalliques.
Messieurs, vous apprendrez à connaître les plaines du Maine, ici il reste nombre de folkores.J'en veux pour exemple les ours, une de nos spécialités locales.
J'espère que cette année ils auront faim.
Bien à vous

Edward Hopper

( p.69)
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Conseil d'ami

À neuf ans, Ed s'est perdu en plein centre de New-York.Il n'avait jamais pensé qu'il pouvait y avoir d'autres rues et d'autres maisons autour de sa rue et de sa maison.Depuis, il cultive un goût particulier pour les plans de villes.
Lorsqu'il est arrivé à New- York, Ed a commencé à se perdre mais cette fois- ci avec un certain plaisir et sans aucune peur.Dans les dernières années de sa vie, il inscrivait parfois au dos de ses peintures la phrase suivante : " Il est préconisé de se perdre dans une ville inconnue pour comprendre ce tableau."

( p.40)
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Videos de Thomas Vinau (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thomas Vinau
« Nul dieu ne t'aidera, nul programme, nul parti, nul bulletin de vote, nulle masse, nulle unité. Je suis le seul capable de m'aider. Et c'est en moi-même que j'aiderai tous les hommes dont les larmes débordent. » B. Traven est Traven Torsvan qui est Berick Torsvan qui est Otto Feige qui est Hal Croves, qui est Ret Marut, enfin, je crois. B. Traven est né un an avant la mort de Karl Marx, enfin, je crois. B. Traven est un romancier allemand et un activiste anarchiste, un de ces hommes de l'ombre au petit chapeau rond qui font bouger l'histoire sans perche à selfie. […] Il a pris un nom différent partout où il a fait de la prison. Il a fait de la prison partout où il a incité à la révolution. […] » (Thomas Vinau, 76 clochards célestes ou presque, Éditions le Castor Astral, 2016)
« L'homme qui a tant fait couler d'encre dans les dernières décennies de sa vie est mort le 26 mars 1969 dans la ville de Mexico à des âges différents, non sans avoir épuisé plusieurs identités dont aucune ne paraît être la vraie. le succès des romans de Traven […] a déclenché une « chasse » à un individu qui ne se laissait pas photographier […]. La seule chose prouvée est que B. Traven ne fait qu'un avec Ret Marut […]. […] le proscrit réussira à débarquer, dans des conditions ignorées, sur les côtes du Mexique au cours de l'été 1924. La vie qu'il va mener sous le nom de Torsvan, ingénieur américain, pour être moins mystérieuse, n'en reste pas moins secrète […]. […] Cet apatride sans identité obtient finalement la nationalité mexicaine en 1951. […] Il faut considérer le romancier […] comme un aventurier écrivain qui a passé la majeure partie de sa vie à égarer les soupçons – pour mieux enfoncer les preuves de son humanité comme autant de clous dans les têtes molles du siècle. […] » (B. Traven, le gros capitaliste et autres textes, traduit par Adèle Zwicker, Éditions Libertalia, 2018)
« […] Quoique mes oeuvres soient traduites en dix-sept langues, je n'ai ni maison ni argent et je ne possède qu'un minimum de vêtements indispensables. […] » (B. Traven, Lettre à Solidaridad Internacional Antifascista)
0:00 - L'art des Indiens 4:27 - 2e extrait 4:45 - 3e extrait 4:59 - 4e extrait 5:32 - Générique
Référence bibliographique : B. Traven, le gros capitaliste et autres textes, traduit par Adèle Zwicker, Éditions Libertalia, 2018
Image d'illustration : https://www.gettyimages.fi/detail/news-photo/traven-schriftsteller-d-portrait-im-profil-undatiert-news-photo/537147851
Bande sonore originale : Bensound - Tomorrow Tomorrow by Bensound is licensed under a CC BY 4.0 Attribution International license.
Site : https://www.bensound.com/royalty-free-music/track/tomorrow
#BTraven #LeGrosCapitaliste&AutresTextes #LittératureAllemande
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