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Critique de lecassin


Henri Vincenot, selon les dires de sa propre fille en préface de « du côté des Bordes », aura écrit trois volumes sur la période de l'occupation, avec « le livre de raison de Claude Bourguignon », écrit en 1942 et publié en 1953 suivi de « Walter, ce boche mon ami », publié en 1954…

« du côté des Bordes », son premier roman écrit en 1941 ne sera publié qu'en 1998, sept ans après sa mort…

Nous sommes en 1940, à la ferme de la Belle-Maria, en Côte-d'Or. Vivent là les fermiers, Ernest et sa femme, morts d'angoisse sans nouvelles de leur fils parti au front. Vivent également là deux « domestiques de culture » (des garçons de ferme : le Vatican et François Charmot, le narrateur réformé) et la belle Sidonie.
Comme chacun le sait, l'affrontement sera de courte durée entre les belligérants et jettera toute une population sur les routes, accompagnée d'éléments de l'armée française en déroute… Viendra l'armée d'occupation qui occupera fermes et châteaux ; et bien entendu la ferme de la Belle-Maria…qui sera bien obligée d'accueillir le châtelain, propriétaire, avec femme et enfants.

Henri Vincenot écrivit ce premier roman en 1941 : une chronique douce-amère retraçant les premiers temps de l'occupation en Bourgogne ; douce par les évocations d'une nature généreuse entre Morvan et les Côtes, et amère par la démonstration d'une nature humaine capable du meilleur comme du pire…
Du fermier prêt à tout pour tirer son fils du stalag ou il est prisonnier à la malheureuse qui « fricotte » déjà avec l'occupant, de la naissance du marché noir jusqu'aux premiers signes de révolte en passant par l'occupant « pas si mal élevé » que ça, Henri Vincenot nous peint une galerie de portraits tous plus plausible les uns que les autres, dans une France en manque de bras pour les travaux des champs.

Ajoutons à cela une ode à la terre nourricière… A la Bourgogne. Un ouvrage à conseiller à tout celui qui a connu l'odeur du foin qu'on rentre dans la touffeur d'un été… même en temps de paix.
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