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EAN : 9782915569681
120 pages
Rue du Monde (29/09/2006)
4.33/5   9 notes
Résumé :

Tant pis s'il n'est pas le virtuose que son père espérait ! Sa réussite, ce sont ses voisins et les passants qui aiment sa musique... Un petit garçon vient même, tous les jours, l'écouter et l'observer. Comment vivre avec ses doutes d'artistes ? Et doit-on vraiment transmettre à cet enfant son amour pour le violon ?

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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Cet album, à l'image de la couverture qui en est issue, est entièrement réalisé en crayonné (de type fusain ou mine grasse) sur fond blanc. C'est un album, c'est vrai, mais son déroulement, son rythme et la quantité de texte associée à chaque image pourraient presque faire penser à de la bande dessinée dont chaque case serait une page de l'album.

L'album comporte en effet 112 pages, ce qui est beaucoup pour un album jeunesse, mais de nombreuses pages ne comportent pas de texte, ce qui est rare pour un album jeunesse. Donc les pages se tournent vite et lorsqu'il y a du texte, il n'y a pas d'incertitude sur qui parle ou qui pense, rendant ainsi la lecture très rapide et fluide.

Je vais donc prendre comme parti de dire qu'il s'agit d'une version de bande dessinée adaptée à la jeunesse. Récemment, j'ai émis de lourdes réserves sur des tentatives de bandes dessinées qu'on prétendrait " jeunesse " sans en avoir pleinement réfléchi la forme, notamment dans ma critique sur La Rivière cra-cra dont voici le lien :
http://www.babelio.com/livres/Deveney-Petit-Renard--La-Riviere-cra-cra/167146/critiques/738717

Voilà ce que, de mon point de vue, il peut être pertinent de faire pour amener de jeunes lecteurs vers une littérature de type BD. le dessin simple et très épuré facilite grandement la lecture pour les enfants. En revanche, le côté " crayonné ", c'est-à-dire " non terminé " dans la tête des enfants, ainsi que l'absence de couleur peut constituer un frein vers un public de cet âge.

Sur le fond, maintenant, il y a beaucoup de richesse et de sous-entendu qui devront l'un comme l'autre être explicités par l'adulte sous peine de faire flop. Mais je trouve le thème extrêmement pertinent, et tout particulièrement à l'heure actuelle où l'on ne prie qu'un seul et unique dieu, le dieu " réussite et reconnaissance sociale " comme si la simple évocation de son nom était mécaniquement et naturellement liée au nirvana " bonheur et accomplissement personnel ". Je vous laisse le soin d'y réfléchir.

Je côtoie des enfants et des parents tous les jours dans mon métier et je puis affirmer qu'il existe un hiatus, une béance forte entre les visions des uns et des autres en ce qui concerne l'avenir des premiers. Quelque chose que l'on traduit vulgairement et de façon très approximative comme la différence entre " réussir DANS LA vie " et " réussir SA vie ".

J'emprunte à InstinctPolaire et à John Lennon cette autre formulation de la même idée : — Quand je suis allé à l'école, il m'ont demandé ce que je voulais être quand je serai grand. J'ai répondu : " Heureux ". Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question, j'ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie.

Ici, nous avons donc affaire à un violoniste dans lequel, manifestement, son père fondait de nombreux espoirs, tous plus ou moins liés à la gloire. Or, si le fils en grandissant est bien devenu violoniste, ses ambitions semblent tout autres.

Un violon, un citoyen, ça peut faire du bien… comme aurait dit Alain Souchon. Bref, un beau livre, peut-être un peu lourd (quant au poids et non quant au propos) pour les enfants mais qui mérite certainement un détour. Nonobstant, souvenez-vous que ce n'est là qu'un avis, c'est-à-dire, bien peu de chose.
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L'album propose un nouveau dessin à chaque page. Les dessins sont composés de traits vifs, qui ne sont pas sans rappeler des esquisses, car parfois assez brouillon. Chaque scène est vibrante, mais surtout très parlante. Il y a peu de texte. C'est le dessin qui fait le récit. le personnage principal, le violoniste, exprime un mal être et un profond malaise face à des lettres qu'il reçoit. Aucun nom n'apparaît. Tous les personnages sont anonymes. Cet album est beau et sensible, qui ne peut que vous toucher. Je reste fascinée par ces dessins qui transmettent tant de sentiments.
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L'univers rempli de douceur et d'humanisme de Grabrielle Vincent se retrouve dans l'album le Violoniste. Quelques pages blanches, des dessins au fusain et quelques phrases et la magie opère. On pourrait croire cela simple mais il se dégage quelque chose de poétique. le dessin proche de l'esquisse vit au-delà de la page.

L'auteure nous fait rencontrer un violoniste, passionné par la musique mais son père lui reproche d'être un raté car il ne veut pas en faire son métier, passer des concours, avoir des récompenses… Il joue pour lui, pour ces voisins, pour les passants, pour ce petit garçon qui passe chaque jour à sa fenêtre. Il vit dans une certaine solitude mais de cela va naître une amitié.

Bref, un magnifique album qui m'a encore ravie et donner envie de découvrir encore plus cette dessinatrice hors du commun.
Lien : http://22h05ruedesdames.word..
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Du même auteur, Gabrielle Vincent, je connaissais les histoires d'Ernest et Célestine, l'ours et la petite souris, mais ce livre est tout à fait différent. Edité par Rue du Monde, le trait en est beaucoup plus réaliste.
La succession des crayonnés dans ce livre est telle que l'on a l'impression de voir les personnages s'animer. le personnage principal que l'on voit jouer du violon est triste et en colère, il rumine et souffre. Il crie après le petit garçon qui le regarde jouer du violon à travers la vitre...
C'est une histoire très forte, d'autant plus que tout passe par le quasi monologue du violoniste.

Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Résumé : le violoniste reçoit des lettres lui disant qu'il est un raté. Ces lettres viennent de son père, il n'est pas le grand musicien qu'il espérait… Mais il est heureux et parvient à rendre heureux les gens.

Le mot de la fin : Un beau coup de coeur pour cet album. Encore une fois j'adore les traits de Gabrielle Vincent et l'histoire me touche énormément. Une belle leçon sur la construction et la réussite, malgré l'acharnement d'un parent à le rabaisser.
Lien : http://www.lesmiscellaneesde..
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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 juin 2007
Lecture jeune, n°122 - Gabrielle Vincent, artiste humaniste, a laissé à la postérité ses magnifiques albums. Le violoniste est une merveille de sensibilité et de sobriété grâce, entre autres, à ce trait de fusain si signifiant. Un homme, seul, joue du violon accompagné par le regard d’un jeune garçon, au travers d’une vitre. Les regards nous parlent à nous lecteurs mais ne se croisent pas encore. L’homme, nous l’apprenons au fil de l’album, est un artiste raté aux yeux de son père, qui régulièrement lui signifie par courrier sa petitesse. Il n’est qu’un petit prof de musique, comme il dit. L’enfant, que l’adulte finit par découvrir, s’ouvre peu à peu à la musique et le violoniste se redresse en faisant fi de la vindicte paternelle. Choix de vie, vocation musicale et destinée, partage et transmission sont les thèmes magnifiquement portés par la main de Gabrielle Vincent. Ils devraient faire écho aux questionnements juvéniles. L’élégance, la souplesse et la précision des expressions et des traits donnent vie à ces personnages en quête de bonheur, d’amour et de reconnaissance. Nous sommes bouleversés. Michelle Charbonnier
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Tu m'écris dans toutes tes lettres que je suis un raté. Je n'ai pas réussi ? C'est vrai. Je n'ai pas de regret. Tu as accepté que je sois violoniste. Tu m'as donné ce violon, mais… c'est bien aitre chose que tu attendais de moi. Les concours, les prix, la " carrière ", être " reconnu ", ce n'était pas pour moi. " Arriver ". " Réussir ". Ces choses me sont étrangères. L'important est ailleurs.
L'important est là, derrière cette fenêtre. Tu ne peux pas comprendre.
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Je suis un raté heureux !
Ça existe, des "ratés heureux" !
Eh bien oui...
Je suis de ceux-là !
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Je suis un raté heureux !
Ca existe, des "ratés heureux" !
Eh bien oui...
Je suis de ceux-là !
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Je suis un raté heureux !
Ca existe, des "ratés heureux" !
Eh bien oui...
Je suis de ceux-là !
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Videos de Gabrielle Vincent (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gabrielle Vincent
Ernest et Célestine, un grand classique de la littérature jeunesse, est à l'honneur d'un tout premier catalogue de vente aux enchères dédié à sa créatrice, l'illustratrice, auteure et artiste peintre belge Gabrielle Vincent (1928-2000), avec 23 oeuvres estimées à 112 500 €.
Organisée avec le concours de la Fondation Monique Martin (Gabrielle Vincent), cette vente d'originaux est une première de cette ampleur pour cette série jeunesse créée en 1981 et vendue à plus d'un million d'exemplaires. Outre ses succès éditoriaux, l'univers d'Ernest et Célestine continue de susciter l'engouement à travers des adaptations pour le petit et le grand écran : un premier long métrage en 2012 (1 million d'entrées, César du meilleur film d'animation, 3 Magritte), une série télévisée qui compte déjà 2 saisons et un deuxième long métrage en 2022.
Cette vente spéciale organisée par la Maison Daniel Maghen Enchères sera présentée lors d'une mise aux enchères d'originaux de BD et d'illustrations plus large organisée au même moment. Elle fait l'objet d'un catalogue dédié. Les pièces mises en vente seront exposées à la galerie Daniel Maghen du 6 au 14 juin 2023. • VENTE AUX ENCHÈRES : Mercredi 14 juin à 18h (entrée libre) à la Maison de l'Amérique latine 217, boulevard Saint-Germain, 75007 Paris • EXPOSITION DE LA VENTE Du 6 au 14 juin (entrée libre) À la galerie Daniel Maghen 36 rue du Louvre, 75001 Paris
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