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Critique de MonBoudoirLivresQ


Quand j'ai entendu parler de ce livre je n'ai pu garder mon calme. le Che et moi vivons une histoire d'amour depuis mon enfance. Eh oui je suis la fan classique : posters, tee-shirt, béret, discours imprimés, photos classées.



Je me suis toujours posée la question sur le fait que la famille Guevara n'aie pas eu l'idée de publier des mémoires ou juste une biographie classique. Avec le temps, j'ai compris que ce silence pudique est peut être dû au fait que cette famille vit toujours un deuil affligeant ou bien parce que le Che n'est pas ce frère ordinaire dont on reparlera sans crainte d'ouvrir des dossiers compromettants.





J'ai lu avec voracité, je relisais certains passages avec les yeux brillants de larmes d'émotion. le livre est illustré de photos-souvenirs (regardez plus bas, j'en ai mis certaines).



On découvre une autre face du Che, ce personnage historique est plus humain, plus accessible dans le livre.



En écrivant ces mémoires, Juan Martin a voulu démystifier un mythe. J'ai senti un déchirement , comme un cri entre les lignes. J'ai cru entendre l'auteur dire: "je le connaissais bien avant qu'il ne devienne un célèbre révolutionnaire. Laissez-moi parler de lui comme d'un frère ordinaire." L'auteur se remémore des moments inoubliables, comme en ce 06.01.1959 il est invité par Fidèle Castro afin de rencontrer son frère (renversement du régime de Fulgencio Batista, aboutissant à l'actuelle République cubaine. La révolution est menée par le Mouvement du 26 juillet dirigé par Fidel Castro et notamment Che Guevara ainsi que leurs alliés s'opposant au gouvernement autoritaire cubain de 1902, soutenu par les États-Unis.)



Avec une plume intimiste , Juan nous raconte l'histoire d'une famille qui au-delà du mutisme collectif, cache une douleur taciturne.



Beaucoup de questions sont posées implicitement : Son départ vers la Bolévie en 1966, implique-t-il le gouvernement cubain? Est-il possible qu'en plus de la CIA , le KGB soit impliqué aussi?

A travers une foulées d'anecdotes et de souvenirs, Juan Martin lève le voile sur la vie socio_politique de l'époque notamment l'ostracisme militaire de l'Argentine. Il évoque aussi la crise économique qu'a connu le pays.





Mettons la douleur à part, j'ai passé un moment agréable à lire le destin d'un argentin de naissance qui ignore son titre de médecin pour porter celui de "guérillero". Une incontournable figure de la révolution qui a pris les armes pour combattre les inégalités sociales en Amérique latine.

Mais que dis-je donc? Me voilà brandissant un drapeau et criant "Hasta Siempre Comandante" alors que le but de ce livre est de parler d'Ernesto , le frère protecteur , le fils aimant , l'homme , ...



Je ne remercierai jamais Juan Martin et la journaliste Armelle Vincent pour cette pépite que je garderai jalousement dans ma bibliothèque. J'achèterai la version originale pour mieux apprécier les idiotismes propres à la langue d'origine même si j'ai pu les savourer en français.

L'écriture est plaisante et surtout vivante parce que le but du livre n'est pas de commercialiser encore une fois l'image d'un révolutionnaire mais juste de parler d'un membre d'une famille ordinaire dans laquelle des parents essayaient d'inculquer des valeurs.





De toutes mes lectures sur le Che, celle-ci restera la plus proche à mon coeur parce qu'elle est racontée par son frère et elle n'a fait qu'accroître mon admiration pour ce symbole qui n'en finira pas d'inspirer des générations.
Lien : https://monboudoirdelivres.b..
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