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Les intrigues des thrillers et des romans noirs de Gilles Vincent ne sont jamais gratuites et le plus souvent socialement engagées. Un combat qu'il mène sans jamais pour autant mettre en retrait l'aspect ludique. Toujours en cherchant la bonne balance.

Usual victims propose une histoire particulièrement noire, assez surprenante dans la façon dont elle est menée. A chaque mort marquante, on se demande où l'auteur va nous emmener.

Son contexte social appuie cette fois-ci sur la place que prennent les grandes entreprises de commerce en ligne. Sa société fictive, Titania, doit évidemment être rapprochée d'une société bien réelle dont le nom commence par un A.

On suit la déshumanisation du travail qui tend à devenir une norme. Mais pour autant ce n'est pas le sujet central du livre. J'avais imaginé un thème davantage tourné autour de cette entreprise, mais les quelques saillies sociales sont bien senties.

L'écrivain tire plutôt à boulets rouges sur ses personnages, le coeur palpitant de chacun de ses romans. Et n'imaginez pas anticiper ce qui leur arrivera et pourquoi tant de morts s'accumulent.

Son enquête policière plonge, une fois de plus, dans les ténèbres de l'âme humaine souillée. Noire, oui vraiment noire intrigue.

Un récit à la fois dans la pure tradition de l'enquête tout en déviant régulièrement sa route ; dérapages contrôlés par l'auteur mais surprenants pour le lecteur. Et ancrés dans notre temps, avec le dark web qui est une pièce de l'échiquier morbide.

Ce que j'aime tout particulièrement dans les romans de Gilles Vincent, et celui-ci en particulier, c'est sa manière d'oser. Oser perturber le lecteur, oser ballotter ses personnages centraux sans qu'il soit possible d'imaginer leur sort, oser sortir des codes établis du genre en matière de construction d'intrigue.

Concernant les protagonistes, le jeune flic stagiaire autiste met du sel dans les échanges et les rouages de l'enquête.

Au final, voilà un livre particulièrement efficace, aussi ludique par son coté impossible à anticiper que marquant par sa violence.

Gilles Vincent ne ménage ni ses personnages ni ses lecteurs. Usual Victims est un polar enragé et engagé.
Lien : https://gruznamur.com/2022/0..
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L'entreprise Titania. Un géant, qui permet d'offrir de nombreux emplois dans la région de Tarbes. Plusieurs suicides inexpliqués ont lieu dans les bâtiments même de la société. C'est un duo de flics peu ordinaires qui est chargé de l'enquête : le capitaine Martin Delbard, le lieutenant Clémentine Rucher, auxquels on vient adjoindre un jeune stagiaire, un peu particulier, fraîchement débarqué de Lille : Stéphane Brindille. Tous trois flairent des meurtres déguisés… Mais comment les expliquer ???
Je découvre les romans de Gilles Vincent avec Usual Victims, et je ne suis pas déçue. J'ai apprécié l'intrigue, sans temps mort, très noire, et engagée sur le plan social. On sent bien ici une dénonciation des dérives des grandes entreprises, sans âme, sans compassion pour des employés peu payés et traités un peu comme des machines (on pourra reconnaître derrière Titania, un des géants mondiaux de la vente en ligne…). le style d'écriture m'a plu, c'est direct, parfois cru, mais nerveux, rythmé, efficace. Les trois personnages principaux sont plutôt atypiques, et ça fonctionne très bien. On s'y attache, et on peut dire que l'auteur nous prend plusieurs fois par surprise, quant à leur cheminement dans l'histoire… Donc, une vraie belle découverte pour moi !
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Le regard acéré de Simone Gélin pour Collectif Polar
Le cadre : Tarbes, la ville et ses immeubles, ses bars, sa gare, ses centres commerciaux, la voie de chemin de fer, l'autoroute, sans oublier bien sûr la silhouette des Pyrénées en arrière-plan, comme un horizon indépassable.
Et Titania. le géant du commerce en ligne, le monstre, symbole d'une société déshumanisée, le plus gros employeur de la ville, surgi de terre à coup de subventions pour offrir à des générations d'exclus du monde du travail, le Graal, le CDI inespéré, dans une région en panne d'activité économique.
Titania « l'enfer du décor » comme l'appellent les salariés, « le plus grand bazar du monde »
Gilles Vincent (GV)  nous livre une description précise de la structure, les 26 parkings, les hangars, les barrières de sécurité, les pontons de débarquement, le va-et-vient des poids lourds le long des quais de chargement, les vestiaires des employés, avec leurs armoires métalliques.
Le travail abrutissant des manutentionnaires, les cadences infernales, stockage, emballage, expédition, 4160 salariés, la pression sur les équipes, et le cloisonnement de la hiérarchie, par ces champions du Code du travail.
La nature – les champs environnants, les pâtures, l'herbe mouillée, les arbres – escorte les déplacements et accompagne le déroulement des événements.
Atmosphère habillée d'un temps hivernal, brouillard glacé, brume, balayée parfois par le vent du sud, venu d'Espagne. La pluie, et le mouvement incessant des balais d'essuie-glaces, en mode intermittent, parfois (comme les courts chapitres), ou accéléré, comme le stress qui grimpe, rythment le suspens.
Le livre s'ouvre en chantant avec Camille : dans mon coeur rien ne change, t'es toujours là mon ange, quelques notes de musique et les paroles de JL Aubert.
Attention, cette douceur n'a de rôle que de nous apprivoiser pour mieux nous enfoncer aussitôt après dans la noirceur.
Camille sera la première de la série.
Une contagion suicidaire semble avoir gagné Titania.
Mais qu'est-ce qui pousse ces femmes à se pendre ?


Trois policiers sont chargés d'enquêter.
Ils se présentent eux-mêmes au lecteur, dressant sans concessions leur autoportrait.
 Martin Delbart, capitaine de police, homosexuel, bien dans sa peau, heureux dans sa vie avec son compagnon, Florent ;
Clémentine Rucher, sa collègue, homosexuelle aussi, ce qui simplifie leurs rapports et fait d'eux une équipe de choc, soudée par l'amitié.
Et puis il y a Stéphane Brindille.  Un extraterrestre ? Une sorte de Harry Potter ? Jeune stagiaire dans la police, diagnostiqué Asperger à l'âge de dix ans, nous dit-il, passionné de films américains, il connaît toutes les répliques culte et trouve toujours à brûle-pourpoint celle qui s'applique à la situation ou mieux encore celle qui lui inspire un début de piste.
Affublé de TOCS, nous dit GV, obsédé par le poids des objets, il a la manie de peser tout ce qui lui tombe sous la main, un trombone, un cendrier, une cuillère à café, etc. Mais ce qu'il aimerait par-dessus tout pouvoir évaluer, c'est le poids de certaines choses invisibles et pourtant essentielles, le poids du silence, du secret, de la conscience ou du remords, par exemple, et la liste n'est pas exhaustive.
Intelligent, toujours un peu décalé dans l'action, fragile, hypersensible, il a des intuitions de génie, et il va montrer une détermination farouche dans son travail d'enquêteur.


Les personnages secondaires, mais non moins intéressants sont nombreux, attention de ne pas s'y perdre. Sous peine de devoir revenir en arrière dans la lecture, il est important de les mémoriser :
Mais pour nous faciliter la tâche, les noms sont soigneusement choisis, rien n'est laissé au hasard.
Xavier Locoste, responsable de la sécurité, « Drôle de nom pour un type qui bosse dans une boîte où la compétitivité doit être encore plus vitale que l'oxygène. », nous dit Stéphane.
James Leroy, jeune cadre performant « Costard bleu nuit, chemise blanche ouverte sur un cou bronzé façon Club Med, pompes italiennes lustrées comme une vitrine de la Riviera et montre high-tech connectée à toutes les places financières de la planète »
Damien Faust, il n'est pas docteur, mais comptable et ne pactise pas avec le diable.
Le commissaire Laugier, la commissaire Élisabeth Faraci, de la brigade financière de Toulouse.
 
L'enquête sur cette série de suicides de femmes, se déroule dans les coulisses de cette grande entreprise du I commerce, et s'immisce dans les labyrinthes obscurs du darknet.
Les rebondissements se succèdent à une vitesse folle, le lecteur est déstabilisé, malmené. Impossible de prévoir où l'auteur veut le mener.
 Le récit ne suit pas une piste, mais plusieurs, à la fois, qui partent dans tous les sens.  le rythme est endiablé.
L'action est relatée dans des chapitres extrêmement courts, qui s'enchaînent comme des séquences de film. Cette construction subtile, l'agencement soigneusement orchestré des chapitres crée une ambiance cinématographique, qui rejoint d'ailleurs dans l'esprit la passion de Stéphane Brindille pour les films des années 90.
Cette concordance renforce, je trouve, la cohérence de ce roman.
Le suspens est total. Et jusqu'à la dernière ligne.


Écriture sobre, dynamique, efficace, qui colle au rythme du scénario. On a du mal à reprendre son souffle. Des formules qui claquent.
J'aime les gens, mais je ne sais pas quoi leur dire.
Des dialogues vivants.
J'ai aimé la poésie distillée en petites gouttes comme l'averse sur les parebrises, au hasard des chapitres :
« Il y a comme un désir de beauté qui s'est installé. Même dans les mots » 
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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On ne connaissait pas encore Gilles Vincent, un auteur de polars qui vit désormais dans le Béarn.
Avec Usual victims, il nous invite à Tarbes, dans les entrepôts de Titania, un clone d'Amazon, où l'on vient de retrouver une ouvrière qui s'est suicidée par pendaison dans les vestiaires. C'est la quatrième et cela semble un peu plus compliqué que le surmenage dû aux cadences infernales.
Et c'est une drôle d'équipe qui va mener l'enquête : un "couple" de flics locaux mais sans histoire de fesses entre eux puisqu'ils sont tous les deux gays, chacun de leur côté !
C'est très tendance depuis quelques temps.
Pour faire bonne mesure à ce duo inédit, voici qu'on leur colle dans les pattes un jeune stagiaire, un autiste version Asperger (c'est très tendance aussi, et très pratique dans les polars) !
Le jeune Stéphane Brindille passe son temps à littéralement peser les choses. Il est fan de cinéma américain (d'où le titre) et note tout ce qui lui passe par la tête (et il lui en passe ...).
L'exposition qui ouvre le bouquin est un peu maladroite : l'auteur semble pressé de nous mettre au diapason de ses personnages et de démarrer son enquête, on aurait préféré un peu plus de subtilité.
C'est l'Asperger qui va nous servir de guide dans l'enquête, de candide pourrait-on dire s'il n'était évidemment doué d'un regard à l'acuité étonnante qui va en remontrer à ses deux coéquipiers.
Même si Gilles Vincent ne prétend pas à la belle littérature, la première partie du bouquin est plutôt sympa grâce à ces personnages et surtout grâce au jeune Brindille.
😕 Malheureusement à mi-parcours, l'auteur décide de basculer tout cela dans un trop long dénouement où s'enchaînent coups de théâtre capillotractés, scènes effrayantes et péripéties rocambolesques.
On tourne alors les pages avec fébrilité, pressé d'en finir et d'en sortir à peu près indemne.
C'est dommage, tout cela aurait pu donner un bon polar avec un peu plus de maîtrise.
Pour celles et ceux qui n'aiment pas les chiens.

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Camille est déjà la 4ème jeune femme qui se suicide par pendaison dans les locaux de Titania, une sorte de géant Amazon. Et cette sorte de contagion atteint une chef comptable qui se jette du toit après avoir détecté une fraude financière.
Une équipe de policiers s'installe dans Titania pour éclaircir ce mystère. Elle se compose de Martin et Clémentine, le premier peu futé, la seconde plus finaude et mature, auxquels s'ajoute Stéphane, un jeune stagiaire taxé d'Asperger ou d'autisme, en tous cas un homme taiseux, quelque peu obsessio nnel etdont les capacités d'observation et de logique sidèrent ses collègues.
Toutes ces femmes décédées sont dans la même tranche d'âge, mais qu'ont-elles d'autre en commun ?

Ce roman mené par un tueur en série particulièrement effrayant car il anticipe tous les chemins que prendra la police et s'amuse à semer de faux indices pour mieux la piéger.
On entre également dans le labyrinthe du dark web et dans une course poursuite tout aussi dédaléenne qui se terminera en pied de nez assez réussi mais frustrant.
Un roman policier étonnant, avec un dispositif scénarique parfois un peu facile, plutôt tiré par les cheveux, mais surprenant

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A Tarbes, quatre femmes se suicident dans leur entreprise, Titania, entreprise qui ressemble furieusement à Amazon. le lieutenant Delbard et sa coéquipière Clémentine Rucher sont chargés de l'enquête et on leur adjoint un stagiaire, Stéphane Brindille.
Cette enquête se révèle prenante et bien plus complexe qu'il n'y parait et j'ai été prise par le suspense. Malheureusement j'ai été déçue par l'explication finale que j'ai trouvée trop tirée par les cheveux, avec trop d'imbrications et de liens inattendus. Dommage!
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Bonjour,

Voici un thriller psychologique que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "Usual Victims" de Gilles Vincent aux éditions Au Diable Vauvert.

J'ai rencontré l'auteur au salon du livre de Marmande le 7 mai 2022. J'ai été tentée par la quatrième de ce livre et par le résumé que m'en a fait Gilles.

Tarbes. L'histoire de quatre femmes qui se suicident fait des émules auprès des services de police. Toutes employées dans la même société, rien ne les prédestinait à mourir de cette façon.

Les deux policiers, le lieutenant Rucher et son capitaine Delbard, ainsi que le stagiaire Stéphane Brindille, vont enquêter sur cette série de morts inexpliquées. Une cinquième femme qui meurt et l'enquête s'emballe. Arriveront-ils à arrêter cette vague déferlante de suicides ?

Un thriller qui m'a tenue en émoi au début avec l'histoire de cette société qui cache bien des vicissitudes. Mais très vite, une fois la résolution trouvée dans les morts des jeunes femmes, le récit part dans une toute autre direction, le darkweb s'invite à la fête ; il n'est plus question de la société mais d'un tout autre sujet sur le passé d'un des personnages.

Je me suis sentie moins absorbée par cette partie de l'histoire. Je sais bien que rien n'est simple dans la vie mais là je l'ai trouvé un peu trop compliquée, surtout avec cette enfilade de morts. Était-ce vraiment nécessaire d'en arriver là pour n'atteindre qu'une seule personne ?

J'avoue être restée sur ma faim au fil du récit. Surtout que la quatrième annonçait ce livre comme "une tempête qui broie les vies et fait sombrer les existences". Je pensais à un récit plutôt engagé sur les conditions professionnelles dans les grandes entreprises, mais ça a été à peine évoqué à mon grand regret.

J'exprime une certaine contrariété sur Stéphane Brindille qu'il n'ait pas été fait mention plus souvent de sa grande passion pour le poids des choses. Il aurait dû y penser plus souvent, autant que sa passion pour le cinéma à mon avis. Quand on a une passion, c'est H24, tout est prétexte à nous ramener à elle. J'ai trouvé ça bizarre pour un autiste de ne pas se raccrocher à ces choses qui le sécurisent dans le monde des autres. D'ailleurs lui-même le dit dans son autoportrait : "C'est pour cela que je veux être enquêteur. Pour achever ce travail. Par écrit, énumérer le poids du monde".

Il y a quand même du positif bien sur, la traque, la manipulation, dont fait preuve le coupable envers sa victime, c'est quelque chose de totalement maitrisé. J'ai adoré cette partie là ! de même que la particularité du stagiaire Brindille, ses facultés mentales hors du commun et sa passion débordante pour le cinéma américain en fait un personnage atypique et donc attachant à tout point de vue.

Un retour de lecture en demi-teinte certes mais qui au final m'aura fait passer un bon moment de lecture. J'ai apprécié retrouver la plume de Gilles, même si je préfère le lire dans la collection qu'il publie aux éditions Cairn et qui est plus dans mon style.

Bonne lecture, amis lecteurs !

Je remercie infiniment Gilles pour la belle dédicace.
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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Coup de coeur pour ce thriller qui nous emmène là où on ne l'attendait pas car il est bien au delà de la satire sociale. de multiples pistes, des intrigues qui s'enfoncent de plus en plus profondément dans ce que l'humain a de plus sombre en lui. Une équipe d'enquêteur que l'on adopte tout de suite et des victimes féminines que le suicide par pendaison sur le même lieu de travail relie. Une entreprise géante de commerce en ligne Titania qui pourrait bien ressembler comme deux gouttes d'eau à notre géant Amazon. J'ai aimé la construction de ce thriller la première partie plante le décor et les personnages. On y rencontre la dernière victime avant sa mort mais aussi le binôme que forme le capitaine Martin Delbard et sa Lieutenante Clémentine Rucher ainsi que le petit dernier, le stagiaire Stéphane Brindille. La narration des personnages se fait à la première personne ce qui donne l'impression de vivre avec eux les événements ainsi qu'un sentiment d'authenticité et de vraisemblance qui m'ont tout de suite happée. Dès le début, on sait que les choses ne font que commencer entre suspense et montée en tension. J'ai beaucoup aimé toutes les références cinématographiques et la façon de penser du jeune stagiaire. le côté thriller social que l'on perçoit au commencement prend vite un virage plus glauque et l'on se retrouve dans les arcanes du darknet où règne la cybercriminalité en sachant que le pire est à venir. Un seul bémol à noter, la répétition de certains modes opératoires ce qui m'a gênée même si cela ne m'a pas empêcher d'apprécier ma lecture. Des chapitres courts et rythmés qui ne laissent pas aux lecteurs le temps de s'ennuyer. Tout va vite et l'utilisation des smartphones donne parfois la sensation d'une urgence oppressante. En refermant la dernière page, je suis restée avec un poids sur la poitrine, le mal, la manipulation, les mensonges et l'innocence bafouée vont encore rester avec moi. Une suite à venir me semble envisageable, je l'espère. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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En préambule je dois indiquer que ce polar a été prix du jury des lecteurs du festival des polars à Villeneuve les Avignon et c'est amplement mérité. Tout d'abord une intrigue solide. Celle-ci démarre du décès dans une société de livraison de plusieurs salariés. C'est l'occasion de dénoncer les conditions de travail dans ce genre d'entreprise et la pression qui peut s'exercer sur les salariés quelque soit leur fonction. Mais c'est également sur notre société que Gilles Vincent porte ce regard incisif, avec la quête de la satisfaction à tout prix et il nous livre l'envers du décor de cette quête. le quatrième de couverture vend un roman sur le Dark web, mais si cette thématique est présente ce n'est pas le point central de ce roman, qui a bien d'autres qualités. le duo est qui parfaitement bien fait et on s'y attache rapidement. Dans leur enquête ils vont être épauler par un nouveau stagiaire atteint du syndrome d'Asperger, qui va se révéler un atout insoupçonné. Les rebondissements sont nombreux et nous sonnent à plusieurs reprises. le final est tout simplement époustouflant. J'aime beaucoup également la présentation du livre, dont on comprend la signification qu'à l'ultime chapitre. C'est un prix bien mérité pour un auteur qui est également très attachant pour avoir pu échanger avec lui lors du festival. Alors n'hésitez pas.
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Dans ce roman, l'auteur met en scène des crimes dans une société de vente en ligne, Titania (avatar d'A...zon), avec ses conditions de travail proches de l'esclavage, sa hiérarchie et ses contrôles humiliants. Les crimes s'accumulent. La police traque avec beaucoup de peine le coupable. On fait un détour du côté du darknet et des magouilles financières.
Je ne vous cache pas que je suis plutôt mitigée envers cette lecture. C'est loin d'être mauvais, j'ai été captivée au début, et puis... c'est un peu "too much", j'ai lu la fin en vitesse (et elle m'a déçue). Et tant qu'à situer son roman dans cet univers très particulier, j'aurais aimé une analyse sociologique un peu plus fouillée...
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