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Critique de Bazart


Comment parler d'un mythe, d'une icône sans tomber dans les lieux communs ?

Vanna Vinci s'est attelée à ce défi à travers Callas, je suis Maria Callas, un roman graphique basé sur un travail de recherche minutieux et pointilleux.
Pour aller au delà de l'image, des apparences, elle invite ceux et celles qui ont croisé sa route (professeurs de chants, directeur de salles de spectacle, styliste, artistes...) à parler d'elle.

Rejetée et humiliée par sa mère, malheureuse en amour, celle qui disait contenir en elle deux personnes, Maria et Las Callas, n'a-telle été heureuse que sur scène ?

Vinci_Io sono Maria Callas_LETTR_FR_SM-21
Son premier mari, un industriel italien, lui offre le confort d'une vie bourgeoise dont elle rêve mais semble avant tout intéressé par sa carrière, agissant plus comme un agent et un manager avec elle.
Callas, je suis Maria Callas, est le portrait d'une femme qui ne guérira jamais vraiment de sa blessure d'enfance, cherchant inlassablement la reconnaissance, le regard aimant des hommes (Ari Onassis dont elle est folle amoureuse et qui finira par épouser Jackie Kennedy mais aussi Pasolini), se trouvant longtemps monstrueuse physiquement.
Comme d'autres stars, adulée un temps puis huée quand le corps et la voix ne suivent plus, elle ne supporte la dureté de la vie que "protégée" par les effets des pilules et du mandrax.

En découvrant son destin, j'ai pensé à Dalida, Jean Seberg, Marylin Monroe....ces femmes aux univers si différents mais dont la vie ressemble à une tragédie.

"Sa voix était l'Acropole, plus elle se dégradait, plus elle était belle !" Jacques Bourgeois, musicologue
Callas devient à la fois un personnage de tragédie grecque et une superstar. Cette oeuvre émouvante fait émerger une réflexion sur
la force de l'art comme une rédemption personnelle
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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