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Zones of Thought tome 1 sur 3

Guy Abadia (Traducteur)
EAN : 9782253072089
800 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
4/5   249 notes
Résumé :
Dans une galaxie où l'évolution technologique et les lois qui la gouvernent dépendent de la place que vous y occupez, il est risqué de s'aventurer en dehors de votre zone.
Lorsque la jeune et ambitieuse civilisation humaine libère accidentellement une ancienne intelligence artifificielle, celle-ci - la Perversion - menace l'Univers tout entier.
Sans le savoir, deux adolescents rescapés du naufrage d'un vaisseau détiennent entre leurs mains le salut de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Amoureux de la science-fiction, je vous souhaite la bienvenue. Allergiques au genre je vous prie de passer votre chemin!!! Ce roman de 800 pages demande beaucoup d'attention au cours des 100 premières. En effet, l'univers vaste de notre ami Vernor Vinge se mérite comme le prix Hugo qu'il a obtenu avec ce livre en 1993. le nombre de races extraterrestres, les distances parcourues, le temps écoulé, la physique et la géographie vingienne, tout est incommensurable chez cet auteur.

Une expédition quasi-humaine tombe sur une découverte extraordinaire aux confins de l'univers : Un programme informatique inconnu dans les archives d'une civilisation disparue. En l'exploitant, elle réveille une intelligence artificielle qui ne pense qu'à conquérir et à détruire toutes les formes de vie. Deux enfants parviennent à s'échapper et emportent avec eux le seul remède possible pour mettre fin à cette perversion tentaculaire qui veut dévorer la galaxie. Ils vont devenir l'enjeu d'une rivalité à l'échelle d'une galaxie…

Le décor est planté et bien planté. L'action se passe sur des planètes exotiques mais aussi à bord d'astronefs. Les batailles sont bien décrites et réalistes. le foisonnement des histoires est impressionnant d'autant plus que les civilisations humaines et non humaines ne sont pas toutes arrivées au même stade de développement (de type médiéval au plus High tech). le choc des cultures est abordé de façon efficace et crédible et Vernor Vinge redonne ici ses lettres de noblesse au Space opera. Grace à cet écrivain, ce genre n'est plus une expression péjorative et retrouve de l'importance grâce au nouveau sens qu'il sait donner à ses aventures épiques et tragiques tout en préservant également le réalisme scientifique.

Les personnages ont aussi une place privilégiée dans «un feu sur l'abime ». C'est eux qui portent le roman de la première à la dernière page. Une galerie d'humains et de non-humains comme on en voit peu. Ceux-ci enrichissent l'histoire par leur force de caractère et l'ampleur de leurs sentiments dramatiques. Ravna, Pham, Coquille bleue et Tige Verte, Pérégrin, Acier, Sculpteur, Vendacious et nos deux enfants humains Johanna et Jefri ont tous un rôle essentiel à nos yeux. C'est grâce à eux que les pages se tournent sans difficultés. L'auteur parvient à nous les faire aimer et à mieux les comprendre. le résultat est impressionnant quand on sait que pour une fois les humains sont peu nombreux, la part belle étant faîte aux extraterrestres.

Un univers qui peut faire peur par sa complexité. Un roman-pavé qui peut effrayer par le nombre de ses pages. On peut en effet être impressionné par un Vernor Vinge, mais grâce à sa prose et son originalité, on arrive à s'approprier l'histoire et bien s'y sentir. La magie opère page après page, au point de ne plus vouloir abandonner la lecture en acceptant d'aller jusqu'à cette fin tant attendue.

Je remercie Babelio et les éditions Robert Laffont pour cette belle découverte que j'ai tenue à raconter en essayant de rien divulgâcher. Ce roman sera suivi en 1999 d'une prémisse « Au tréfonds du ciel » qui recevra lui aussi un prix Hugo en 2000…
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Un titre superbe , Un feu sur l'abime ....

Ce roman est le prix Hugo 93 et c'est un prix presque totalement mérité car c'est un texte violament réussi ..
Les personnages sont réussis dans le sens où ils sont palpables , il animent le récit et ils façonnent l'univers autant qu'ils sont façonnés par lui .

L'univers est bâtit à l'échelle de la galaxie et il est d'une fine complexité .
Dans cet univers vivent différentes espèces intelligentes qui réagissent de façons interactives ou comme par ricochets sur un mode indirect .
Ces espèces sont à des niveaux de développement différents et tout à fait intégrées ou bien pas intégrés du tout aux ensembles galactiques .

L'auteur postule dans son récit que le centre galactique est dense en civilisation et qui est un terreau et une certaine garantie de pérennité pour les civilisation qui sont nées .
Celles dites périphériques seraient vouées un développement laborieux et menacées d'extinction de par leur isolement .

Cependant ce constat et ce postulat qui semblent validés par l'univers pourraient bien s'avérer ironiquement un inconvénient finalement , du fait d'un élément nouveau et périlleux .

Ce roman fait penser à une partie de billard ..
Une boule s'élance et d'autres se mettent en action selon un schéma imprévisible ...
A marche forcée le lecteur parcourt les années lumières et les contextes astrophysiques en compagnie de personnages hauts en couleur ...

Cet univers est donc d'une exquise densité et de plus comme le dit le titre un feu s'est allumé sur l'abîme .. :
Une forme de vie immatérielle et de nature informatique et artificielle hautement menaçante , dangereuse et agressive se répand et fait peser une menace tangible et variée sur les civilisations qu'elle infecte ...

Dans ce texte : même l'astrophysique est instrumentalisée en problématique géopolitique et en enjeux de civilisation ...
Les contextes sont léchés mais un délicieux sens du détail donne également constamment au lecteur l'impression aiguisée d'être physiquement partie prenante de ces fabuleux environnements ainsi que la conviction solidement étayée d'être emporté par le rythme soutenu des différentes trames narratives ....

Ce roman foisonnant et rythmé est fascinant car il contient des idées qui côtoient souvent ( et longtemps ) le potentiellement délirant , mais le talent de l'auteur démontre brillamment que toutes les idées sont bonnes des lors que l'envergure et l'excellence s'en mêle ...

Cependant une partie significative du roman se déroule parmi des extraterrestres qui sont des chiens qui fonctionnent par paires siamoises , je pense que certains lecteurs pourraient se dire que c'est n'importe quoi . Malgré l'excellence de ce texte je dois dire que j'ai eu beaucoup de mal avec eux personnellement ...

Un grand espace opéra comme on en espère généralement ...
Ps : critique refondue le 23/01/2014 .
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D'accord c'est un pavé mais ça vaut la peine d'entrer, de s'immerger dans le monde de Vernor Vinge.

« Durant des siècles, les érudits avaient débattu pour décider de ce qui différenciait les gens des animaux. » La meute ? « C'était la coordination de pensée entre membres qui faisaient l'intelligence et la supériorité de leur espèce. »

L'auteur développe une idée très plaisante et originale, la possibilité pour un groupe chiens de fusionner mentalement et physiquement pour ne former qu'un être tout en étant capable de se dissocier dans l'espace et de rester interconnecter en respectant une certaine distance. de là émerge des groupes de meutes constituant une société de type féodal dans un environnement semblable à la Terre dans le « Fin Fond » et dans lequel évolue des factions et seigneuries en guerre pour le pouvoir. Cette mixité de corps et d'âmes compliquera la vie pour trouver les traitres. Car des traitrises, il y en a et pas seulement chez les chiens...

Fuyant une menace terrible qui se propage comme la Gale, détruisant des planètes, c'est dans ce contexte que s'échoue un vaisseau en perdition provenant du Domaine de Straumli, responsable de ce cataclysme. A son bord une famille et une cargaison d'enfant en cryosommeil. L'atterrissage se passe relativement bien mais ils sont vite attaqués par une armée de meutes. Les parents décèdent et seuls les deux enfants vont survivre. Toutefois, le frère et la soeur seront séparés, ne sachant ce que l'autre est devenu dans ce monde qu'ils ne comprennent pas, entourés de chiens.

Une expédition est lancée pour sauver cet astronef, constituée d'une bibliothécaire, d'un humain reconstitué et de deux aliens, sorte de plantes qui ns meuvent sur un petit drone à chenilles.

Tout cela paraît fou mais cela tient vraiment la route. Quel plaisir pendant cette lecture ! C'est foisonnant d'aventures dans l'espace, sur la ''terre'', entre vaisseaux galactiques, entre seigneurs médiévaux. C'est captivant parce qu'on s'attache aux personnages (mon préféré reste Pérégrin) qui, tous, ont une humanité profonde (les gentils surtout) et on suit les idées de l'auteur avec facilité. Elles sont brillantes. Ce qui m'a essentiellement marqué reste les explications du développement des meutes, les mutations qu'elles choisissent en fonction des amalgames et leur capacité à progresser au contact de sciences beaucoup plus complexes. Je vois qu'il y a une suite et j'ai hâte de retrouver Amdijefri, Johanna et Pérégrin (et les chiots). Ah...Ravna, que deviens-tu ?
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Premier d'une trilogie, Un feu sur l'abîme est sorti pour la première fois en 1992 sous le titre « A Fire upon the Deep.
Il est suivi par « Les enfants du ciel » et « Au tréfonds du ciel ».
En 1993 l'auteur remporte le prix Hugo du meilleur roman avec ce même roman.
Une super intelligence est réveillée malencontreusement par des humains dans une partie de l'univers. La Gale, la Perversion détruit tout sur son passage, les technologies, les vaisseaux, les civilisations.
Dans le Relai, un vaisseau avec à son bord Ravna une humaine, deux Cavaliers des Skrodes espèce végétale particulièrement intelligente, montés sur Skrodes qui leur permet de se déplacer, Tige Verte et Cosse Bleue, couple de négociants, ainsi que Pham sorte d'humain rafistolé par une Puissance, le Vieux qui le manipule. Tout ce petit monde se retrouve à évacuer d'extrême urgence le Relai attaqué par La Perversion.
Ils partent à la recherche d'un vaisseau écrasé sur une planète dans les Lenteurs de l'univers, où les technologies et l'intelligence artificielle sont inefficaces et ralenties. Une quête désespérée pour sauver les diverses civilisations de l'univers aussi bien humaines que non humaines menacées par la Gale.
Gros pavé à la fois science-fiction et fantasy médiévale. La planète des lenteurs est peuplée par des meutes de chiens intelligents ayant une âme et une intelligence commune.
J'ai bien aimé la partie sur cette planète, je suis un peu plus fermée au space opéra, mais la quête de Ravna et de ses amis nous permettent d'appréhender l'impact que l'intelligence artificielle aurait si nous en dépendions totalement.
Les enfants rescapés, Jeffri et Johanna vont vivre des aventures passionnantes mais traumatisantes au contact de ces meutes. Ils en sortiront grandis et se découvriront de nouveaux amis . Ils vont faire l'expérience de la manipulation des politiques et du monde des adultes.
J'ai aimé l'écriture de Vernor Vinge, surtout quand il ne développe pas trop les évolutions technologiques et synthétiques qui me sont hermétiques. Par contre les intrigues au sein des différentes meutes sont fort intéressantes ainsi que leur fonctionnement.
Je lirai certainement les suites, j'ai bien envie de savoir ce que vont devenir nos héros dans ce monde médiéval qui va sûrement évolué vers la technologie.
J'ai bien aimé la reine le Sculpteur ainsi que Peregrin son compagnon.
Un grand merci à Babelio et les Éditions Ailleurs & Demain pour cette masse critique mauvais genre. Je suis vraiment à l'extrême limite pour ma critique mais des évènements imprévus m'ont empêchés de le lire en toute sérénité.
A très bientôt si j'arrive à trouver les suites.

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800 pages qui se lisent bien. Si bien que Vernor Vinge, devenu roi des cimes avec ce roman et le prix Hugo, ferait passer n'importe quel autre écrivain du genre pour un besogneux des massifs.

Le point de départ demande un peu de concentration. Une singularité démoniaque, libérée suite à une erreur humaine, a perverti une colonie terrestre nommée le domaine Straumli. Son extension est supraluminique et son pouvoir de destruction met la galaxie en danger. C'est la Gale.

Un vaisseau humain, parti en catastrophe et porteur d'un élément susceptible de contrer l'ennemi, atterrit sur la planète des Dards, des loups qui ont évolué jusqu'à un équivalent médiéval avec châteaux forts, épée, arbalète et cruauté intégrée.

La grande trouvaille réside dans le fait que chaque meute de ces loups a un cerveau collectif et le changement d'un des membres modifie le caractère du groupe.

Et la grande vadrouille commence quand des sauveurs autoproclamés et de divers recoins du système galactique, Ravna, Pham, Coquille bleue et Tige Verte, se lancent à la recherche du vaisseau humain.

Ils sont rassemblés pour sauver la galaxie dont quelques milliards de résidents ont décidé de faire la chasse à la race humaine jugée responsable du fléau. Nous voici donc avec un poule-renard-vipère intersidéral.

Récit parfois haletant et, malgré quelques longueurs, un bon moment de lecture qui dépasse le genre SF pure avec cette image géniale que, comme ces meutes de loups, un humain peut-être plusieurs simultanément.

Idée exploitée par le celui qui répond au doux nom vengeur de Vernor Vinge dont le voyage vaut d'être vu pendant les vacances.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Je ne suis que quatre et l'un de moi est en train de mourir !
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Comment expliquer? Comment décrire? Même le point de vue omniscient s'y refuse.
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Blessures,sang, sueur...Le creuset de l'enfer.
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Le bruit venu du ciel était maintenant pure douleur.
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— Écoutez, dit-elle. Toute intervention dans la Transcendance et dans l’En delà Supérieur est dangereuse en soi. Les civilisations, là-haut, ne durent pas longtemps, mais il y aura toujours des gens pour essayer quand même. La menace n’est pas toujours directement concrétisée. Si vous voulez savoir, les Straumliens ont dû tomber sur une recette qui leur promettait un trésor fabuleux. Elle était peut-être là depuis des millions d’années, trop risquée pour que d’autres acceptent de l’essayer. Vous avez raison, les Straumliens étaient parfaitement au courant des dangers.
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Video de Vernor Vinge (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Vernor Vinge
7 févr. 2011 Qu'est-ce que la Singularité Technologique ? Vernor Vinge, qui a inventé le terme, parle de l'évolution technologique rapide, du déchargement de notre intelligence sur l'environnement et du potentiel impressionnant de l'intelligence artificielle forte qui, selon lui, culminera dans la singularité technologique d'ici 2023.
"D'ici trente ans, nous aurons les moyens technologiques de créer une intelligence surhumaine. Peu de temps après, l'ère humaine sera terminée." - "La singularité technologique à venir" de Vernor Vinge, 1993
Vernor Vinge a popularisé et inventé le terme "singularité technologique" dans son essai de 1993 "The Coming Technological Singularity", dans lequel il soutient que la création d'une intelligence artificielle surhumaine marquera le point où "l'ère humaine sera terminée", de sorte que aucun modèle actuel de la réalité n'est suffisant pour prédire au-delà. Vinge a publié sa première nouvelle, "Bookworm, Run!", Dans le numéro de mars 1966 d'Analog Science Fiction, puis édité par John W. Campbell. L'histoire explore le thème de l'intelligence augmentée artificiellement en connectant le cerveau directement à des sources de données informatisées. Il est devenu un contributeur modérément prolifique aux magazines SF dans les années 1960 et au début des années 1970. En 1969, il a développé deux histoires connexes ("La princesse barbare", Analog, 1966 et "L'histoire de Grimm", Orbit 4, 1968) dans son premier roman, Grimm's World. Son deuxième roman, The Witling, est publié en 1975.
Vinge s'est fait connaître en 1981 avec sa nouvelle True Names, peut-être la première histoire à présenter un concept pleinement étoffé du cyberespace, qui sera plus tard au cœur des histoires cyberpunk de William Gibson, Neal Stephenson et d'autres.
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