Ladyhawke

Mon visionnage du film « Ladyhawke » remonte à un bon paquet d'années, j'étais adolescente lorsque je l'ai vu. A vrai dire, je n'en garde que très peu de souvenirs : le charisme fantasmagorique de Rutger Hauer, la beauté stratosphérique de Michelle Pfeiffer, de jolis paysages et… et puis c'est tout. Je ne me souvenais de rien d'autre si ce n'est que j'avais ressenti une légère déception, une sensation de promesse non tenue, qu'il manquait un petit quelque chose alors que l'argument annonçait un film vraiment merveilleux. A l'issue de ma lecture de la novélisation signée Joan D. Vinge, j'ai les mêmes impressions.

« Ladyhawke » n'est pas une mauvaise lecture. Je ne me suis pas ennuyée et j'ai même passé un agréable moment. Mais, comme lors du visionnage du film, je ressors avec une sensation d'inachevé et une sorte de frustration. L'argument de « Ladyhawke » est tout simplement formidable. Cet amour rendu impossible par une malédiction qui fait d'Isabeau un faucon le jour et de Novarre un loup la nuit aurait pu donner lieu à une histoire vraiment magnifique. Tous les ingrédients étaient contenus dans ce point de départ. Comme lorsque j'avais regardé le film, je m'attendais à une intrigue faisant la part belle au merveilleux et magnifiant les sentiments que se portent les deux amants tragiques. Malheureusement, dans le cas du roman comme dans le cas du film, je trouve que les auteurs passent à côté de leur sujet et ne tiennent pas leurs promesses. le récit ne laisse pas assez de place au merveilleux et manque cruellement d'une atmosphère. Il faut dire que le roman est très court et ne prend pas le temps d'installer son décor et ses personnages, tout va trop vite, tout reste en surface. du coup, on suit cette histoire sans ennui mais sans y croire. Même l'amour qui unit Isabeau et Novarre est trop peu palpable pour qu'on ressente quoi que ce soit.

Ce fut une lecture pas désagréable, facile et même plaisante mais aussi frustrante. Cette histoire aurait pu donner lieu à un roman tellement génial, un récit mêlant merveilleux et amour courtois avec des allures de conte. En l'état, il n'est qu'une petite bluette un peu plate teintée de surnaturel qui se lit sans ennui mais sans passion.

À la mort de Rutger Hauer en juillet dernier, j'ai eu envie de revoir le film « Ladyhawke, la femme de la nuit » de Richard Donner (1985). Et puis, une amie m'a apporté toute une série de vieux livres de SFFF et la novélisation de Joan D. Vinge se trouvait dans le lot ^_^

Un jeune voleur, Philippe Gaston (dit la Souris) s'échappe des cachots d'Aquila le jour de son exécution. Personne n'y était parvenu avant lui. Une opportunité pour Novarre qui cherche à entrer dans la cité pour assouvir sa vengeance : tuer l'évêque qui a lancé sur lui et sa bien-aimée une terrible malédiction. le jour elle le transforme en faucon et la nuit il se transforme en loup. Toujours ensemble, jamais ensemble.

C'est une belle histoire d'amour, plus belle que Princess Bride je trouve. Cela étant dit, les personnages ne sont pas très complexes (mais en 192 pages, il n'y a pas beaucoup de place pour broder). Joan D. Vinge est, quoi qu'il en soit, parvenue à m'émouvoir. C'est écrit sans détours ni affectation, voilà une lecture bien rafraîchissante !

Un petit coup d'oeil sur la bande annonce ?

https://www.youtube.com/watch?v=bwrHEBgec5c

J'ai encore plus envie de revoir ce film.



Challenge défis de l'imaginaire 2019

Novélisation d'un film de Richard Donner sorti en 1985, Ladyhawke est un conte typique de l'Heroic-Fantasy des années 80, notamment en ce qui concerne le grand écran.

Autant ne pas perdre de temps, ce petit roman n'a rien de bouleversant, sinon pour les fans qui, comme moi, ont vu le film étant gamin.
L'adaptation est tout de même signée par Joan D. Vinge, qui venait de remporter le Prix Hugo 1981, pour sa série la Reine de l'été.

Que dire de l'histoire, sinon que cette fantastique histoire d'amour entre deux âmes condamnées à ne jamais se voir, l'une errant le jour et l'autre la nuit, changeant de forme pour éternellement courir après la possibilité de l'autre.

Très beau roman de fantasy par un grand nom de la littérature de l'imaginaire.
Je conseille également le film avec Rutger Hauer, Michelle Pfeiffer et Matthew Broderick.

Un excellent roman de Fantasy, dans la lignée de Stardust. Classieux, bien écrit, entre le conte, la quête initiatique, le triomphe de l'amour et une sacré dose d'humour.