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Le Moine fou tome 9 sur 10

Cine (Collaborateur)
EAN : 9782205045215
48 pages
Dargaud (13/05/1997)
4.21/5   12 notes
Résumé :
Une adolescente de 14 ans, He Pao, assiste au massacre de ses parents adoptifs par Yu Kong, un fils de bourgeois qui a subitement sombré dans la démence. Cachée sous des vêtements masculins et décidée à retrouver et à punir l'assassin, elle se met à parcourir seule les routes de la Chine médiévale du XIIème siècle. Hébergée quelques temps par des nonnes, elle finit par retrouver Yu Kong devenu disciple du Moine Fou. He Pao, fascinée par ce moine, décide de découvrir... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à le voyage de Petit Li qu'il faut avoir lu avant car il s'agit d'une histoire à suivre, en 10 tomes. Il est initialement paru en 1997, écrit et illustré par Vink (de son vrai nom Vinh Khoa). Cette série a été rééditée en 2 intégrales en respectant le format (29,9cm*22,8cm) : L'intégrale le moine fou, tome 1 : He Pao, joyau du fleuve (tomes 1 à 5) et L'intégrale le moine fou, tome 2 : Poussière de vie (tomes 6 à 10). À partir de l'année 2000, Vink a donné une suite à cette série, en 5 tomes, dont 4 regroupés dans Voyages de He Pao (les) - Intégrale (mais dans un format plus petit 17,1cm*24cm).

Au coeur d'une forêt, sous la pluie, dans une lumière blafarde, l'élève de maître Mo qui surveillait la cabane dans laquelle se trouvait He Pao et Petit Li s'est endormie. Maître Mo arrive à cheval, avec 3 acolytes, et punit ce manquement par la mort. L'un des acolytes retrouve la direction suivie par He Pao et Petit Li grâce à l'odeur d'urine de ce dernier au pied d'un arbre. He Pao et Petit Li voyagent à bord de la carriole des grands parents Teng, à l'arrière, en compagnie de leur petite fille Jade. le père est partie en avance pour chercher une auberge.

La famille Teng se rend dans cette ville pour participer au tournoi des licornes, des déguisements de papier et de tissu, portés par 2 personnes dans un parcours avec des obstacles. En arrivant à l'orée de la ville, ils entendent l'explosion d'une fabrique de pétard. He Pao se précipite pour aider à soutenir un mur branlant et permettre à une personne de sortir de la maison avant qu'elle ne s'écroule. Dans les jours précédant le tournoi, He Pao apprend que la famille Teng se mesurera à l'équipe du Grand Lion du Shandong, mais aussi à celles de maître Mo. En outre, dans le même temps, en plein jour, un vol audacieux est commis chez l'un des bijoutiers de la ville, puis pendant la nuit chez monsieur Tai, un vieux peintre qui a été assassiné de surcroit.

Le tome précédent ne laissait planer aucun doute sur le fait qu'He Pao ait abandonné sa quête pour retrouver le Moine Fou, et qu'elle chemine pour raccompagner Petit Li chez ses parents, ce qui est devenu sa mission. Il ne laissait pas non plus planer de doute sur le fait que l'héritage du Moine Fou continue d'avoir une incidence sur sa vie, même s'il ne menace plus de submerger sa personnalité jusqu'à la détruire. le lecteur retrouve donc le poids de cet héritage qui continue de peser sur elle, puisque maître Mo, un maître en arts martiaux, a pour objectif de prouver qu'il est plus fort qu'He Pao, c'est-à-dire que sa technique dépasse celle du Moine Fou. Il retrouve également la possibilité que le récit se rapproche du schéma classique du héros redresseur de torts, défenseur de la veuve et de l'orphelin. Mais comme dans le tome précédent, He Pao établit sa conduite, plus en fonction de son propre code moral, qu'en fonction d'une volonté d'aider les uns ou les autres. Ici, en particulier, elle perçoit les intentions malveillantes de maître Mo, ce qui l'incite à accepter de porter la licorne de la famille Teng, avec Petit Li, pour donner à la confrontation inéluctable, une forme qu'elle aura choisie.

Comme dans les tomes précédents, tous les protagonistes disposent d'une histoire personnelle, à part maître Mo dans une moindre mesure. Ainsi le lecteur en apprend un peu sur le père Teng et le grand-père. Il peut voir la relation se développer entre Jade et Petit Li. Il apprécie que ce dernier ait conservé son esprit d'indépendance et sa curiosité, même si He Pao prend plus l'ascendant sur lui, car elle est plus dans un rôle de tutrice. Néanmoins il apparaît que l'auteur donne plus de place à l'intrigue que dans le tome précédent. À nouveau, le lecteur peut voir l'influence de [[ASIN:2707157414 Les aventures du Juge Ti]] de Robert van Gulik et d'autres auteurs de roman policier. Vink utilise une structure sophistiquée, dans laquelle s'enchevêtre l'histoire personnelle du personnage principal, une menace qui pèse sur sa personne, et des forfaits comme 3 vols et un crime. L'intérêt du lecteur est suscité par avance à l'idée d'apprendre ce qu'il advient du personnage principal auquel il s'est attaché au fil des tomes (sinon il n'y serait pas revenu pour ce tome 9). La promesse du divertissement est tenue par l'aspect ludique des enquêtes (qui a fait quoi et pour quel motif ?) et par le spectacle que constituent les quelques utilisations de l'art du Moine Fou. La promesse du spectacle du tournoi des Licornes est également tenue.

Vink continue à faire usage d'éléments surnaturels. Cet élément s'inscrit dans la logique de la série, depuis l'écriture étrange du Moine Fou jusqu'aux différents spectres. Cette fois-ci, c'est He Pao qui perçoit un spectre dans le reflet d'une flaque, d'eau, et même les circonstances au cours desquelles la personne a trouvé la mort. À nouveau le lecteur peut y voir une simple licence artistique, sans aucun rapport avec les convictions spirituelles de l'auteur. Il peut aussi y voir une métaphore de l'interconnexion entre les individus, et de la possibilité d'être influencé les traces laissées par les morts, perçues de manière inconsciente. Cette deuxième hypothèse trouve un écho dans une scène ultérieure de ce tome, au cours de laquelle He Pao explique à Petit Li le pouvoir de la suggestion. L'auteur en donne 2 exemples. le premier s'inscrit dans la veine romanesque, alors qu'He Pao influence les mouvements et les pensées de Petit Li, par le biais de l'art du Moine Fou, lui faisant croire qu'il est un singe. le deuxième exemple est de nature plus quotidien, quand He Pao explique à Petit Li que si tout le monde le traite systématiquement d'idiot, il finira par le croire.

L'autre dimension qui exerce un pouvoir d'attraction sur le lecteur réside dans la dimension picturale de l'oeuvre. Il n'y a pas de contraste aussi fort que dans le tome précédent, entre les allers et venues nocturnes et la plage de sable blanc. Mais Vink continue de retenir l'attention du lecteur en montrant des endroits qu'il a jugés digne d'intérêt. La première page est muette, montrant l'atmosphère lugubre de cet endroit dans une forêt, sous la pluie, les arbres ayant perdu toutes leurs feuilles. L'artiste détoure les formes du premier plan avec des traits fins, et esquisse celles en arrière-plan, à l'aquarelle. Les arbres dénudés en deviennent fantomatiques, tout en conservant une forme réaliste. La terre apparaît comme détrempée, gorgée d'eau, peut-être argileuse, un endroit froid et humide, peu propice à la présence humaine. Baigné dans ces couleurs grises, le lecteur prend tout de suite fait et cause pour la pauvre guetteuse qui s'est endormie, ressentant de l'indignation à la manière dont la traite maître Mo, même si elle a failli à sa tâche.

Quelques pages plus loin, He Pao s'éloigne de la ville à la recherche d'un thème de spectacle. Elle pénètre dans une autre forêt où les éléments du premier plan sont détourés avec des traits encrés fins, et l'arrière-plan est décrit par les touches d'aquarelle dans une approche impressionniste d'une grande délicatesse évoquant l'art de Claude Monet. le lecteur peut alors se sentir entouré par le rideau végétal, indistinct, ou éprouver la résistance du tapis végétal sur lequel progresse He Pao, ou encore observer la nudité des branches. Quelques pages plus loin encore, elle s'éloigne à nouveau de la ville pour entraîner Petit Li. Cette fois-ci, ils s'installent sur une pente herbue, ayant retrouvé un peu de vert suite aux pluies. Alors qu'ils se concentrent, la luminosité baisse progressivement pendant 4 pages, le ciel devenant violet dans les nuances colombin ou violet d'évêque. Comme à son habitude, Vink ne met pas en avant ce changement de teinte, il ne s'agit que d'un élément descriptif parmi d'autres, dans lequel le lecteur peut projeter un degré de sensibilité plus ou moins élevé.

Pour ce neuvième tome, l'auteur place la majeure partie du récit en ville, ce qui offre de nouveaux types de paysages au lecteur. Il regarde avec curiosité les vêtements dans badauds dans la foule, entre simple paysan, ou marchand bien installé. Il observe les capes de pluie en paille pour se protéger des gouttes. Il détaille avec gourmandise les vêtements de fête arborés à l'occasion du tournoi des licornes, avec leurs riches broderies. Il laisse son regard se promener sur l'aménagement spartiate de l'auberge dans laquelle séjourne la famille Teng, qu'il compare ensuite au mobilier plus riche de la bijouterie ou de la maison du vieux peintre. Au fur et à mesure des déplacements, il remarque également les formes particulières des toits, une chaise à porteur, le harnachement du cheval d'un cavalier, les manutentionnaires avec leurs paniers à balancier, etc. le tournoi des licornes se déroule pour partie au-dessus de l'eau, et le lecteur apprécie à nouveau la capacité admirable de Vink à représenter ses différents états : d'un cours d'eau calme sans beaucoup de courant, à des vagues causées par une explosion, en passant par sa transparence partielle permettant de distinguer un corps entre 2 eaux.

Très conscient des spécificités d'une narration en bande dessinée, Vink fait en sorte de représenter ses personnages en train de se déplacer (ce qui permet au lecteur de découvrir le paysage grâce à des images apportant des informations visuelles supplémentaires), ou en train d'agir. Dans ce tome, il intègre des moments d'action qui ne donnent pas l'impression de répéter ceux des précédents tomes. L'intervention d'He Pao pour soutenir 2 poutres de la maison avant qu'elle ne s'écroule ne dure qu'une fraction de seconde pendant une case la montrant se déplacer à une vitesse extraordinaire, où le mode de représentation à l'aquarelle fait encore des merveilles pour transcrire cette vitesse extraordinaire. Lorsqu'elle affronte 3 malandrins dans la forêt, l'affrontement dure le temps de 2 cases, du fait de sa supériorité technique en art martial et de son efficacité. La préparation du spectacle acrobatique ne donne lieu qu'à 3 cases d'acrobatie, mais elles servent également à donner une autre information sur les capacités extraordinaires lui permettant d'échapper au regard inquisiteur de leur poursuivant.

Le spectacle donné sur la place du marché occupe une page, combinant la grâce des mouvements d'He Pao et Petit Li, à leur dimension plus grande que nature, tout en restant à une échelle humaine pour ne pas trop tirer vers le surnaturel. le clou de ce tome en termes de spectaculaire réside dans les 8 pages consacrées au tournoi. le lecteur admire la qualité des licornes portées par chaque tandem, ainsi que leurs mouvements, le ponton de rondins au-dessus du fleuve pour rejoindre une embarcation, les mouvements respectifs de chaque porteur de licorne, ainsi que les approches et les tentatives d'évitement entre chaque équipe. le niveau de détail dans chaque case aboutit à une description d'une qualité cinématographique, à la fois pour sa consistance, pour l'enchaînement des déplacements et pour le mouvement d'ensemble. le lecteur est aux premières loges pour assister au spectacle qui prend une tournure imprévue.

Le lecteur retrouve avec un grand plaisir He Pao et son compagnon de route Petit Li pour un nouveau chapitre, ayant tissé des liens émotionnels avec ces personnages. Il se rend compte qu'He Pao prend de l'assurance dans sa forme de passation de savoir. Sans essayer de faire de Petit Li son disciple, ou de lui montrer la voie du Moine Fou, elle choisit de l'initier à l'un des tours spectaculaires qu'elle peut réaliser grâce à ce savoir (percevoir son environnement autrement que le sens de la vue). le lecteur peut y voir une forme d'acceptation plus sereine et moins résignée de la part d'He Pao, ayant surmonté la crainte de devenir l'esclave de son savoir. Elle est devenue capable de l'utiliser selon ses intentions, sans obéir à des règles prédéterminées qu'elle ignore. En particulier, elle a surmonté le blocage psychologique intégré par le Moine Fou comme un dispositif de sécurité, pour éviter que son art ne serve à tuer. le lecteur peut aussi y voir une prise de conscience des responsabilités qui accompagne ce pouvoir.

Il est amusant de voir qu'He Pao accepte elle-même de continuer à apprendre des autres, en particulier en acceptant de porter la licorne des Teng, et d'assimiler les techniques nécessaires pour réaliser les épreuves du tournoi. L'attention du lecteur est également attirée par le thème du pouvoir de la suggestion. Il est possible de n'y voir qu'un dispositif narratif de type surnaturel pour nourrir l'intrigue, avec maître Mo capable de générer des visions dans l'esprit de ses victimes, comme une sorte de télépathie limitée. Il est aussi possible de le considérer sous un angle psychologique. La frayeur mortelle de la guetteuse devient alors la manifestation de sa propre impressionnabilité, sa façon d'envisager l'autorité de maître Mo, sa totale soumission à sa forte personnalité. le lecteur peut appliquer le même schéma d'interprétation à la manière doit He Pao persuade Petit Li qu'il est un singe, en y voyant l'ascendant de l'adulte et du détenteur de savoir sur l'enfant et l'élève. Il voit ensuite He Pao subir l'ascendant de maître Mo qui la persuade qu'elle est en train de se noyer. Sur le moment, cette séquence semble gratuite, juste un rebondissement passager, pour occuper 4 cases. Mais l'image d'He Pao flottant comme un chiffon entre 2 eaux évoque une séquence analogue dans le tome 6 [[ASIN:2205041363 Les matins du serpent]]. Elle évoque également He Pao se laissant submerger par les schémas de pensée du Moine Fou. Il s'agit d'un individu risquant de laisser sa peur triompher de sa raison, de se retrouver terrassé par l'influence toxique d'un autre individu, empoisonné par ses paroles et son comportement. Tout en images, Vink donne à voir un processus psychologique complexe, sans recourir au vocabulaire de cette discipline.

Ce neuvième tome entérine le fait que le lecteur s'est pris d'affection pour He Pao et que cet attachement émotionnel compte plus que le mystère de l'art du Moine Fou, ou que le but maintenant dépassé de le retrouver. Vink compose des planches toutes entières consacrées à la narration dans lesquelles le lecteur trouve des pépites visuelles à chaque page. Il raconte un récit d'aventures qui sait ne pas se laisser cantonner à une dichotomie bien / mal, qui asservit les conventions de genre à ses besoins, qui charrie des thèmes adultes et complexes sous une apparence élégante et simple.
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Dernière adepte de l'art martial dit « du moine fou », He-Pao, jolie barbare assez à l'aise dans l'Empire du milieu -rien à voir cependant avec celui de Tolkien-, est devenue au fil des ans une figure proche du lonesome-cowboy. Elle poursuit sa longue route, zigzaguant entre ceux qui convoitent son savoir et ceux qui souhaitent plus simplement sa mort. Dans cet épisode, elle arrive juste à temps pour prendre part aux joutes du nouvel an qui se préparent dans une petite ville.L'idée d'un héros arrivant dans un nouveau décor lors d'un événement exceptionnel s'est relativement usée. Un personnage attachant doit-il fatalement se muer en héros rébarbatif ? Rien n'est moins sûr. Malgré tout, une certaine magie subsiste dans cette oeuvre. Elle est à chercher du côté des pouvoirs de He-Pao et du sorcier Mo, mais elle est surtout présente grâce aux talents de coloriste de Vink, qui nous offre une nouvelle fois de superbes planches, bien que celles-ci aient pu fort bien se passer de bulles.
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He PAO et avec petit li, elle décide de le ramener chez lui et fait la route avec une famille se présentant au tournoi des licornes. C est peut être l occasion de gagner un peu d argent avec quelques acrobaties.
Toujours très beau graphiquement
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Les imbéciles qui cherchent à me défier peuvent encore s'inscrire ! Ils recevront une correction comme étrennes après les festivités du Nouvel An. Cela dit, quelqu'un a-t-il déjà vu un gros lion en vol plané ?
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Le crachin tombe sur le dernier jour de l'année. Le nouvel an est déjà là, dans chaque élément de ce paysage frais et humide. Et chaque pas des voyageurs est comme une touche de couleur sur une toile.
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Écoutez la dernière : un personnage mystérieux a dépensé une fortune pour acheter tous les pétards en ville, cette nuit-même.
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Mon art martial est supérieur à celui du Moine Fou ; je le prouverai devant dix mille témoins.
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Cette expression d'effroi sur son visage… C'est à croire qu'elle a été tuée par le diable.
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