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Roger-Pol Droit (Préfacier, etc.)Jean-François Chermann (Préfacier, etc.)
EAN : 9782020849432
160 pages
Points (11/05/2006)
3.66/5   44 notes
Résumé :
" A la fin du mois d'août 2001, alors que je suis installée dans mon bureau, ma vie bascule.
" Finis l'assurance de durer toujours, le confort d'une vie... Mais dans l'expérience violente qui consiste à affronter l'idée de sa propre disparition, on apprend aussi beaucoup. La vie est une maladie mortelle. Mais c'est la vie. Un récit écrit à quatre mains par Marie Desplechin et Lydie Violet, couronné par le prix Médicis essai 2005.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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"La vie est une maladie mortelle.Mais c'est la vie" constatent Lydie Violet et Marie Desplechin dans La vie sauve récit autobiographique, écrit à deux voix, concernant la tumeur au cerveau qui a frappé la première de plein fouet. Récit à deux sur les ressentis de Lydie, écrit en son nom à mi chemin entre la lucidité et le cynisme.
Mais qu'il doit être doux de manier tranchant humour noir et autodérision (ex: elle s'affale et sa vie "tombe par terre" en même temps, "je suis un vieillard dans un corps de blonde", "Mère Nature bricole ses ADN"..) lorsqu'on subit douleurs,biopsie,diagnostic,opération,chimio....
C'est avec lucidité que Lydie Violet, jolie quadragénaire,attachée de presse chez Grasset, comprend qu'elle doit "vivre avec l'ennemi en place".
C'est sans complaisance qu'elle dresse le bilan de ses échecs amoureux, des maladresses de l'entourage, de l'incompétence de certains médecins, de son agressivité latente, de la douloureuse acceptation, des connaissances sans intérêt..
Car il y a un avant et il y a un après maladie..
Et c'est, avec tendresse, qu'elle pense au soutien de sa soeur, aux encouragements d'amis,à l'amour de ses enfants, à l'ami Aimé l'inconnu qui lui veut du bien,aux paroles bienveillantes du neurologue, au livre écrit à deux, aux futurs rêves à réaliser...car tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir.;;;
Mais ainsi qu'on s'en aperçoit, avoir une grave maladie remet pas mal de pendules à l'heure et incite à profiter de l'instant.... même virtuel!
Un récit émouvant et courageux, même si le lecteur se sent quelque peu voyeur après lecture!
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Lydie Violet grâce aux mots combinés de Marie Desplechin, vient nous faire partager notre humanité commune: ses peurs, ses doutes mais aussi ses espérances. Comment faire quand la mort a frappé à sa porte et a fait disparaître à tout jamais l'illusion que nous sommes immortels? Lydie Violet a décidé parce qu'elle ne peut faire autrement de continuer sa route avec entêtement. Elle aime et peut-être plus fort les hommes qui accepteront de la caresser en connaissance de cause, fume du cannabis pour oublier ses douleurs et rêver sa vie, lutte avec les médecins qui l'inondent de leur savoir. C'est un sacré de bout de femme avec qui je suis sûre j'aurai aimé partagé des fous rires et peut-être aussi écouter son silence avec les yeux qui brillent. Lydie n'est plus et pourtant reste ce petit opuscule qui la fait vivre encore et je dirai toujours. Je pense alors à ses enfants qui liront, sans doute, avec plus d'émotions, ce coeur en partage qui continue de battre au delà-du temps.
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C'est bête, c'est simple et c'est terrible. Comme le livre. Sauf que le livre donne de l'espoir.
C'est superbe et j'ai pleuré souvent. Cela m'a rappelé un événement triste de ma vie : la perte d mon grand-père avec qui j'avais une relation privilégiée. Il a été emporté en 6 mois par cette saloperie, faisant de la période de noël un moment pas très joyeux et mélancolique. Mais je m'égare revenons en au livre.
Ce petit livre, que d'aucuns considèrent comme pleurnicheur vu son sujet, est en fait tout le contraire. Si les auteures (car écrit à quatre mains) ne passent pas sous silence les moments de questionnement et de désespoir, c'est aussi un hymne au combat pour la vie et la connaissance de soi et des autres. A recommander comme lecture aux malades qui veulent mieux se suivre, se comprendre, au personnel soignant, aux familles et amis des malades pour mieux vivre avec la maladie et la mort, qui sont aussi partie de la vie et ne la font que mieux apprécier.
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Deux femmes écrivent ensemble la nouvelle vie d'une seule, sa vie avec une tumeur incurable, à évolution lente, au doux nom d'oligodendrogliome. Les petites choses qui prennent de l'importance face à cette énormité qui ne doit pas tout prendre, le regard qui change sur tout, la peur, la colère, très contenue mais très perceptible, et cette solitude implacable où se retrouve la mère de deux jeunes enfants, qui négocie (avec qui ? avec quoi?) le temps qu'elle pourra encore leur consacrer. Je me rends compte, en parcourant le livre pour retrouver le nom de cette fichue tumeur, que j'ai oublié de nombreux passages. Ben oui, je l'ai tenu à distance, m'en suis soigneusement d »fendue, parce que ce que vit cette femme est terrible, et que cette solitude où je la mets, comme probablement des milliers d'autres, Marie Desplechin a voulu la partager. Et ça, c'est magnifique.
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Ecrits par deux femmes : marie Desplechin est Ecrivain, Lydie Violet travaillait dans une grande maison d'édition jusqu'au jour où un malaise va révéler qu'elle est artteinte d'une maladie incurable, et pour laquelle il y a peu de traitements.* Tout bascule. Il y a aussi la Vie quotidienne : Divorce....
Il va falloir face. mais aussi il y a un véritable envie de Vie de Joie de Rires
Ce qui fait que ce texte est bouleversant vous prend a pleine chair....
Il n'est pas triste, remplie d'une odeur de mort. C'est aussi cela que j'ai aimé: Il y a la souffrance, la maldie mais surout La Vie et comme le dit le titre la Vie Sauve
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Certains pensent que c'est la souffrance qui sépare les êtres. Nous savons que c'est la vie qui isole. Être, c'est être tout seul. Aussi, nous ne nous jetons pas stupidement les uns sur les autres, tirant la langue et bâtant de la queue, comme de bons chiens enthousiastes. Nous nous regardons à distance et avec amitié. Nous nous parlons avec économie et avec porte-voix. Nous sommes des naufragés, plantés sur nos îles minuscules. Mais nos îles sont voisines.
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L'avenir, justement, il va devenir de plus en plus proche. Il va même se rapprocher à une vitesse affolante. Il va va se coller à moi de si près qu'on pourra bientôt à nous enfermer tous les deux dans un petit mouchoir. L'avenir je me souviens, était un champ ouvert et vaste, au fond duquel je devinais des entiers qui partaient dans l'ombre.
Désormais l'avenir est un trésor....
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Il s'y connait en mots.Il n'a pas peur de ceux qui informent.Il sait que c'est le réel qui flingue,pas les mots pour le dire.Il ne se protège pas derrière le lexique.Je comprends tout ce qu'il dit.Il dit:
Je serai toujours là pour vous.
Il dit Je serai toujours là pour vous,et j'ai moins peur.Il me tient chaud.A lui,je lui confierai tout.Cette chimio que je refuse,ces questions qui me réveillent,ces combats indispensables et minuscules que j'engage tous les jours.Il écoute.
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Nous n'en avons jamais parlé. On sait peu de choses du malheur des autres. Chacun sa pudeur. La souffrance des gens ne s'affiche pas sur leur visage ( j'ai moi-même à l'occasion une mine excellente). Ce qui ne se voit pas s'entend en revanche très bien: une assurance tranquille préside à nos conversations. Les bleus ont, eux, le regard qui s'affole. Ils se répandent en protestations, ils confondent les encouragements et les stupidités, ils fondent en larmes. A la fin, ils s'enfuient, exténués. Ils courent se réfugier, en soupirant, au paradis des immortels.
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Il serait bon,certainement de pouvoir pleurer.Mais il existe des souffrances trop profondes pour que les pleurs puisse les emporter.Des souffrances qui ne se partagent pas,ni ne se déracinent.
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