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Citations sur L'Énéide (136)

Énée se tenait droit, resplendissant dans une claire lumière ;
il avait le visage et les épaules d'un dieu ; car sa mère elle-même
d'un souffle avait donné à son fils une chevelure magnifique,
l'éclat vermeil de la jeunesse et des yeux pétillants de charme :
ainsi des mains artistes rehaussent la beauté de l'ivoire,
ou parent d'or fauve l'argent ou le marbre de Paros.

Alors il s'adressa à la reine et, soudain, à la surprise générale,
il dit ainsi : « Je suis ici devant vous, celui que vous cherchez,
le Troyen Énée, arraché aux ondes libyennes.
Ô toi, tu es la seule à t'être apitoyée sur les épreuves indicibles de Troie,
et nous, restes échappés aux Danaens, qui sur terre et sur mer
avons déjà épuisé tous les malheurs, et sommes totalement démunis,
tu nous associes à ta cité, à ta maison ; te remercier dignement,
ô Didon, est impossible pour nous comme pour les quelques survivants
de la nation dardanienne disséminés un peu partout par le vaste monde.
Si des divinités prennent en compte la piété des hommes,
s'il existe quelque part une justice et la conscience de la droiture
que les dieux t'accordent des récompenses dignes de toi. Quels siècles heureux
t'ont vue naître ? Quels parents si grands ont engendré une fille telle que toi ?
Tant que les fleuves courront vers la mer, tant que dans les montagnes
les ombres parcourront les vallées, tant que le ciel nourrira les étoiles,
toujours subsisteront et ta gloire et ton nom et tes louanges,
où que je sois appelé sur la terre ».
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Là, dans un antre vaste, le roi Eole maitrise les vents tumultueux et les bruyantes tempêtes, et les tient à l'attache, prisonniers. Eux, indignés, avec un mugissement qui remplit la montagne, se pressent en frémissant aux clôtures de l'enceinte. Assis au sommet du rocher, Eole, son sceptre en main, adoucit leur humeur et modère leur courroux. Sans lui, les vents emporteraient certainement dans leur course les mers, les terres, et la voûte du ciel, et les balaieraient dans les airs.
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Je tente d'apercevoir ce qui se passe à gauche... Au pied d'un rocher, il y a un grand palais gardé par un triple mur, entouré d'un fleuve charriant d'énormes rocs dans un vacarme fracassant. Une tour de fer se dresse dans les airs avec une porte gigantesque pour en fermer l'entrée. C'est là que Tisiphone, une des trois Furies, serrée dans sa robe ensanglantée, punit les coupables sans jamais s'arrêter. On entend derrière la porte des gémissements, des coups de fouet, le grincement de chaînes que l'on traîne. Tous ces bruits me terrorisent.
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Avec ces paroles, elle alluma dans l'âme de sa sœur un incendie amoureux, donna de l'espoir à son incertitude et la délia de son honneur.
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J'achève à peine le rituel sacré qu'un serpent surgit du sanctuaire et enlace de ses sept anneaux la tombe de mon père. Puis il se faufile entre les autels, goûte aux offrandes et repart dans son nid. Je le vois comme un bon présage mais, prudent, je redouble les sacrifices offerts aux dieux. Les jeux funèbres en l'honneur de mon père peuvent commencer !
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Il est impossible, ô reine, d’exprimer la douleur que tu me demandes de renouveler.
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Lorsqu’au jour suprême la vie a quittées [les âmes], les malheureuses ne sont pourtant pas débarrassées complètement de tout le mal et de toutes les souillures corporelles, et le mal qui s’est longtemps amoncelé au fond d’elles-mêmes y a nécessairement des racines d’une longueur étonnante. Elles sont donc soumises à des châtiments et expient dans les supplices leurs maux invétérés : les unes, suspendues en l’air, sont déployées au souffle des vents légers ; les autres lavent au fond d’un vaste gouffre le crime dont elles sont souillées, ou s’épurent dans le feu. Chacun de nous subit ses Mânes ; ensuite on nous envoie dans l’ample Elysée, dont nous occupons en petit nombre les riantes campagnes. Enfin, lorsqu’un long jour, au cercle révolu des temps, a effacé la souillure profonde, et purifié le sens éthéré, étincelle du souffle primitif ; quand toutes ces âmes ont vu tourner la roue pendant mille ans, un dieu les appelle en longue file aux bords du fleuve Léthé, afin qu’oublieuses du passé elles aillent revoir la voûte de là-haut, et commencent à vouloir retourner dans des corps.
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Sont-ce les dieux qui donnent à nos coeurs la passion que je ressens, Euryale, ou chacun se fait-il un dieu de son désir le plus fou?
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Sont-ce les dieux qui me donnent l’ardeur que je ressens, Euryale ? ou d’un violent désir, chacun se fait-il un dieu ?
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[Enée – livre II vers 660-691]
C’était pour cela, mère bénie, que tu m’enlèves à travers les traits, les flammes ? Pour me donner à voir l’ennemi dans ma propre maison, Ascagne, mon père, et avec eux Créuse immolés dans le sang l’un de l’autre ! Mes armes, compagnons, apportez-moi mes armes ; le dernier jour appelle les vaincus. Rendez-moi aux Danaens : laissez moi reprendre un nouveau combat. Nous ne mourrons jamais tous aujourd’hui sans vengeance.
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