AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,88

sur 571 notes
5
16 avis
4
19 avis
3
9 avis
2
1 avis
1
0 avis
L'Eneide de Virgile est un des grands textes de l'antiquité que je n'avais jamais lu. Son lien avec la guerre de Troie évoquait dans mon esprit l'illiade et l'odyssée d'Homère que j'ai lu il y a au moins trente ans et font j'ai gardé de très bons souvenirs. J'avoue avoir été un peu déçu à la lecture de l' eneide. La traduction de Paul Veyne qui est réputée être de grande qualité fournit un français qui m'a semblé très archaïque et peu agréable à lire. de plus le texte est truffé de noms propres de personnes ou de lieux qui m'étaient pour la plupart inconnus qui rendent la lecture ardue.
Reste l'intérêt documentaire du texte qui donne une idée des préoccupations et des modes de vie des hommes vivant au I° de notre aire à Rome sous le règne d'Auguste.
Commenter  J’apprécie          60
C'était une des lectures obligatoires à mon entrée à l'université. Je suis toujours fasciné par les anciens textes qui ont su traverser l'épreuve du temps. La lecture n'est pas des plus confortable mais que vaut la lecture d'un grand classique de notre bonne vieille littérature occidentale ?
Commenter  J’apprécie          10
Un poeme de dix mille vers qui a traverse les ages et est arrive jusqu'à nous pour nous éblouir encore aujourd'hui par sa beaute,sa structure.Un livre qui merite son statut de classique indémodable.Je ne pourrai que vous conseiller de vous y plonger vous ne le regretterez pas !
Commenter  J’apprécie          40
Il est très difficile, voire impossible, d'écrire une critique d'une oeuvre aussi immense que cette Enéide de Virgile. Je mesure évidemment la portée historique et littéraire de ce texte et je suis bien incapable d'en faire une analyse détaillée et encore moins une critique digne de ce nom.

Je me contenterai donc de dire que c'est un texte long, très long, composé de douze "chants" qui nous racontent l'épopée du héros troyen Enée, entre la chute de la cité de Troie et son installation dans le Latium italien, là où naîtra plus tard Rome et son empire.

Le récit lui-même est parfois passionnant, d'autres fois beaucoup plus ennuyeux voire répétitif, mais c'est évidemment la richesse de la mythologie déployée par Virgile au service de la glorification de Rome qui fait tout l'intérêt de l'oeuvre. L'empire romain y apparait en effet comme l'aboutissement de la volonté des dieux, et Auguste, alors maître de Rome, comme le successeur naturel et divin d'Enée.

Je ne vais pas dire que j'ai été captivé du début à la fin par ce long texte, j'ai même faibli en lisant la deuxième partie consacrée aux luttes sur le sol italien, mais je suis tout de même content d'avoir pris le temps de lire en entier ce classique de la littérature latine.
Commenter  J’apprécie          30
Un livre très intéressant sous plusieurs angles.
D'abord, du point de vue du rapport à L Histoire. Avec le recul et l'instruction, nous sommes capables de discerner les traces de l'instrumentalisation, voire de la construction de l'Histoire, mise au service d'un projet politique contemporain à l'écriture. On peut constater la force du "roman national", d'une mythologie pour fédérer un peuple, et s'efforcer d'admettre, dans cette optique, qu'au moins pour un temps, un gros mensonge galvanisateur vaut peut-être mieux qu'une vérité un peu trop plate.
Ensuite, du point de vue de la construction. L'oeuvre synthétise clairement les deux oeuvres d'Homère, avec une Odyssée suivie d'une Iliade. Bien qu'ayant préféré l'Odyssée à l'Iliade, je donne ici la préférence à la partie guerre contre la partie voyage. Lorsque l'on mesure à quel point il est difficile d'écrire une scène de combat, on reste admiratif devant l'inventivité de Virgile, qui ne tombe pas dans le même travers du répétitif que son modèle. J'ai vraiment beaucoup aimé la deuxième moitié de l'oeuvre, littéralement épique.
Le dernier intérêt est purement pratique, puisque le livre, référence fondamentale de toute la littérature, permet de saisir énormément d'allusions annexes dans d'autres auteurs.
Il faudra que je me replonge dedans régulièrement à partir de maintenant.
Commenter  J’apprécie          30
Cet été j'ai essayé de lire Dante et sa divine comédie, et puis je me suis dit qu'en fait je ne connaissais pas Virgile, (le guide du poète dans les enfers) alors j'ai bifurqué sur l'Eneïde.
C'est un peu l'Odyssée et l'Iliade à la sauce latine pour faire court. Cependant j'ai préféré Homère, j'ai trouvé ses héros moins pénibles que ce pauvre Enée. Je dis pauvre parce qu'il a fuit le champ de bataille troyen comme un minable, qu'il est très lourdement destiné à fonder la civilisation romaine (un rien!) et que collé de près par sa jalouse de mère Vénus, et accablé par l'impitoyable Junon, il n'est pas bon à grand chose d'autre que suivre le cours d'une histoire ficelée d'avance (puisque les déesses et les dieux ont déjà tout décidé!)
Même pour séduire la belle reine de Carthage il lui faut recourir aux enchantements divins, c'est dire!
A grands renforts de consultations d'oracles, sibylles et autres haruspices, Enée se rend inexorablement en Italie et accomplit sa destinée en y établissant ses pénates, pas une once de suspens la dedans!
Après ça, il faut reconnaître que c'est quand même l'occasion de réviser son Panthéon latin au cours d'une jolie croisière en méditerranée sur fond de prose virgilienne...
Commenter  J’apprécie          61
Épopée en miroir de l'oeuvre du grec Homère, "L'Enéide" se propose comme suite à "L'Iliade" et à "L'Odyssée". Vaincus, les troyens sont apatrides. Un héros se dresse alors pour mener son peuple vers des rivages plus cléments. le latin Virgile s'approprie le genre de l'épopée pour créer le récit des origines de romains. Et c'est avec force et beauté que l'on découvre que les romains sont en réalité les troyens rescapés de la ruse d'Ulysse.

Mon seul regret est de ne pas avoir débuté par les textes d'Homère. Pas du tout au fait du lien entre "L'Enéide" et l'épopée grecque, je suis persuadé de rater quelques correspondances entre ces oeuvres.
Commenter  J’apprécie          110
J'ai adoré les premiers chapitres avec l'histoire de la chute de Troie, la rencontre avec Andromaque, les amours tragiques avec Didon et la visite aux enfers. J'ai moins aimé la suite avec toutes ces batailles pour l'installation en Italie. Un livre qui me laisse une impression mitigée mais qui reste un immense classique.
Commenter  J’apprécie          10
« L'Enéide » traduite, une fois de plus, mais cette fois en prose par Paul Veyne (2012, Albin Michel, 432 p.)

c'est autant une critique (ou une comparaison) avec le projet de nouvelle traduction sous la direction de Marie Cosnay


Le poème inachevé de Virgile, extrêmement long (12 chants, environ 10000 vers) est considéré comme étant le plus important de la littérature latine. Virgile voulait chanter les épreuves du « pieux Énée » devenu l'« exilé prédestiné » du premier vers, puis promu l'ancêtre mythique du peuple romain. Et ceci depuis la prise de Troie à son périple pour fonder Rome en Italie.
Le but de Virgile était de distraire son lecteur, tout en racontant à sa manière la chute de Troie et les errances de Enée jusqu'à son arrivée en Italie. On aura donc droit à des moments de grande aventure, tout aussi batailleuse que sentimentales. Ainsi la prise de Troie (chant II), la passion de Didon (chant IV) qui fournira la matière à Henry Purcell pour son « Dido and Aeneas » popularisé par la voix de Barbara Hendricks. Puis les grands moments des funérailles d'Anchise (chant V) suivies de la descente aux Enfers (chant VI), où Enée va revoir tous les héros morts, à la recherche de son père. La suite est plus « historique » avec la description du bouclier d'Énée (chant VIII), la blessure d'Énée (chant XII) et la mort de Turnus (chant XII) qui termine le cycle, cependant inachevé par la mort de Virgile.
On pourra lire la traduction qu'en a faite le poète irlandais Seamus Heaney, du moins du chant VI « Aeneid Book VI » (2016, Farrar, Straus and Giroux. 112 p.). Descente d'Enée aux Enfers. Enée arrive à Cumes et rencontre la Sibylle qui va lui confirmer les prophéties faites à Anchise. Il avait auparavant publié « New Selected Poems 1988-2913 » (2015, Faber & Faber, 240 p.). dans lequel le poème « Route 110 » comporte 12 suites de 12 vers, allusion claire à l'Enéide. Seamus Heaney narre le trajet du bus qu'il prenait lorsque, étudiant, il rentrait chez lui entre Belfast et « Cookstown via Toome and Magherafelt». On a donc bien les douze chants, comme chez Virgile, qui décrivent successivement le voyage, les Enfers, la rencontre éphémère avec l'amour, les morts plus ou moins glorieuses, et finalement la mission de vie qui doit s'ensuivre.
Cette nouvelle traduction est presque un roman d'aventures alerte et divertissant, bien plus amusant qu'un simple poème épique académique écrit uniquement à la gloire de Rome et d'Auguste par un Virgile vieillissant. Cette idée de « roman nationaliste » est en fait une interprétation du XIXeme siècle, qui a provoqué le dédain du poème


Le texte de Paul Veyne, en prose (2012) (chant I, 1-11)
Je vais chanter la guerre et celui qui, exilé prédestiné (tout a commencé par lui), vint des parages de Troie, en Italie, à Lavinium, sur le rivage. Lui qui, sur terre et sur mer, fut longtemps le jouet des puissances célestes, à cause de la rancune tenace de la cruelle Junon ; qui eut tant à souffrir de la guerre, pour fonder à ce prix une ville et installer ses Pénates dans le Latium. D'où la nation latine, Albe et ses Anciens, et les murailles de la noble Rome. Muse, dis m'en les raisons : quelque divinité offensée ? Quelque grief de la reine des dieux, qui aura amené un homme d'une piété insigne à parcourir un pareil cycle de malheurs, à affronter autant d'épreuves ? de pareilles rancunes en des âmes célestes ?

Dans la traduction de Marie Cosnay (2021), en fait une traduction de Danielle Carlès, sous la direction de Marie Cosnay. Cette dernière se charge du chant III (le périple d'Enée)
Je chante les combats et le héros qui le premier, des bords de Troie parti / fugitif, par ordre du destin est venu en Italie et aux rivages / de Lavinium. Durement malmené et sur mer et sur terre/ par le pouvoir de ceux d'en haut et Junon enragée, à cause de sa colère inoubliable, / il subit aussi nombre d'épreuves à la guerre pour fonder sa ville / et porter ses dieux au Latium. de là procède le peuple latin, / nos pères albains et les murs de la haute Rome. / Muse, rappelle-moi ses raisons : quelle offense à son pouvoir, / quelle douleur a incité la reine des dieux à plonger dans un tel cercle / de hasards un héros incomparable par sa piété, à le jeter au-devant / de tant d'épreuves ? Les âmes célestes ont-elles de si violentes colères ?
Qui reprend la traduction de Jordane Bérot (2014)
Mes chants : d'armes, d'homme qui premier des bouches de Troie / Enfui (les destins !) est venu à l'Italie, aux côtes / Laviniennes. Ballotté fut-il, et beaucoup, par terres et mers : / Pouvoir d'En-Haut, colère à mémoire de Junon-la-Sauvage. / Enduré, beaucoup aussi, à la guerre, jusqu'à fonder la Ville, /Installer au Latium les dieux. de là : race des Latins, / Pères Albains, hautes murailles pour Rome. / Muse, rappelle-moi pourquoi -en quoi lésée ?- / de quoi blessée, la reine des dieux a dans de tels malheurs / Roulé, dans de telles peines précipité / L'homme d'illustre piété ? Tant est rage aux âmes célestes ?

Traduit par l'Abbé Jacques Delille (1804), texte plus ou moins de référence
Je chante les combats du héros prédestiné qui, le premier, / fuyant les rivages de Troie, aborda en Italie, près de Lavinium ; / longtemps sur terre et sur mer les dieux puissants / le malmenèrent, à cause de la colère tenace de la cruelle Junon / Il endura aussi bien des maux à la guerre, avant de fonder sa ville / et d'introduire ses dieux au Latium, le berceau de la race latine, / des Albains nos pères et de Rome aux altières murailles. / Muse, rappelle-moi quelle cause, quelle offense à sa volonté, quel chagrin / poussa la reine des dieux à imposer à un héros d'une piété si insigne / de traverser tant d'aventures, d'affronter tant d'épreuves ? / Les âmes des dieux éprouvent-elles de si grands ressentiments ? / Muse, rappelle-moi quelle cause, quelle offense à sa volonté, quel chagrin / poussa la reine des dieux à imposer à un héros d'une piété si insigne / de traverser tant d'aventures, d'affronter tant d'épreuves ? / Les âmes des dieux éprouvent-elles de si grands ressentiments ?

Le texte latin (19-29 avant JC)
Arma uirumque cano, Troiae qui primus ab oris / Italiam, fato profugus, Lauiniaque uenit / litora, multum ille et terris iactatus et alto : ui superum saeuae memorem Iunonis ob iram / multa quoque et bello passus, dum conderet urbem, / inferretque deos Latio, genus unde Latinum, / Albanique patres, atque altae moenia Romae. / Musa, mihi causas memora, quo numine laeso, / quidue dolens, regina deum tot uoluere casus / insignem pietate uirum, tot adire labores / impulerit. Tantaene animis caelestibus irae ?
Commenter  J’apprécie          20
"Résumé : Ce poème de dix mille vers conte l'histoire d'un jeune prince Enée, rescapé du sac de Troie, qui mêle à ses multiples péripéties quelques compagnons d'infortune. Cet homme est à la genèse de la cité de Rome."

Plutôt facile à lire mais pas passionnant
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (2233) Voir plus



Quiz Voir plus

Virgile

Virgile est un poète :

Latin
Grec

6 questions
43 lecteurs ont répondu
Thème : VirgileCréer un quiz sur ce livre

{* *}