Livre à lire si vous êtes déprimé. Il vous redonnera espoir et joie de vivre.
Eve Lambert est un personnage inoxydable. Ajax est récurant. Fina est à la hauteur de ce que l'on n'attend pas d'elle.
Les Kampf, petit Paul et sa mère, sont comme tous les méchants, très méchants.
Les sans dents n'ont vraiment plus de dents, radiations obligent.
Eve Lambert est condamnée à jouer des rôles qu'elle n'a pas choisi. C'est l'histoire de sa vie. Elle s'y conforme tant bien que mal.
Elle se retrouve malgré elle, embringuée dans un happy end que Virginie Brac a élaboré pour elle et pour notre plus grand bonheur.
Last but not least, Victor, le domestique fou est prévisible. Moi obéir.
Morale du livre :
"Les morts sont morts, seuls les vivants peuvent nuire..."
Mais où Virgine Brac va-t-elle chercher tout ça ?
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Ajax resta un long moment dans le noir en proie à une inexplicable inquiétude. Il n'éprouvait aucune surprise d'avoir comme chaque nuit rêvé d'Eve mais il avait l'impression bizarre, la certitude même, qu'elle traversait le hall et appelait l'ascenseur. Il se leva, enfila sa robe de chambre et attendit.
Ajax faisait partie de ces êtres étranges qui comprennent ceux qui souffrent et que leur âme torture. Abandonné à la naissance, quasiment aveugle, il avait rencontré Eve à dix ans dans une famille d'accueil de la DASS et ne l'avait jamais quittée depuis. Pour lui, contrairement à la plupart des gens, elle n'était pas une brute. Il chérissait sa présence fugitive et maussade comme la lumière de sa vie d'employé de supermarché. La grande joie de son existence, c'était de parler d'elle au magasin quand on lui demandait de ses nouvelles, de porter les habits qu'elle lui choisissait, de sentir chez ses collègues cet obscur respect pour celui qui a une femme dans sa vie.