Anne Dacier était une helléniste distinguée : elle possédait une grande connaissance de la langue et de la littérature de la Grèce antique. Antoine Houdar de La Motte, lui, ne savait pas le grec. Anne Dacier publia, en 1711, une traduction de l’Iliade, d’Homère. À partir de cette traduction, Houdar de La Motte rédigea une version abrégée de l’Iliade, qui parut en 1714, déclenchant la « Querelle d’Homère », avec, d’un côté, les partisans du respect des textes antiques, et de l’autre les partisans de l’adaptation de ces textes à l’évolution des goûts et des mentalités des lecteurs...
Depuis ses origines, la langue française, comme toutes les langues vivantes, ne cesse d’évoluer. Des mots tombent en désuétude, deviennent des archaïsmes (des mots considérés comme vieillis, et qui ne sont plus que très rarement employés), d’autres disparaissent complètement. Et de nouveaux mots, de nouvelles expressions apparaissent : on les appelle des néolo- gismes (nom créé en 1735 à partir de deux mots grecs, neos, “nouveau”, et logos, “propos, discours”).