Les fées, ce ne sont pas nécessairement des formes invisibles qui apparaissent seulement dans les clairières les nuits de clair de lune sous l’apparence de belles dames vêtues d’or et d’azur ! Les fées sont ici et là, là et ailleurs, tout près ou plus loin, sous une forme ou une autre. Les fées viennent comme elles peuvent à notre époque et, pour exercer leur pouvoir, elles prennent toutes les formes, toutes les apparences…
Les peines autour de toi fleuriront comme les fleurs d’un jardin de douleurs… La trahison, la mort, le crime peut-être, t’entoureront… Vois-tu, les femmes qui ont un cœur comme le tien sont sur cette terre pour souffrir… Il te faudra demander à Dieu la force de le supporter…
— Les légendes me plaisent, et j’en aime le pittoresque… Mais je dois vous avouer que, depuis déjà un certain temps, je ne crois plus aux fées !
— Comme c’est dommage ! Personne ne croit plus aux fées… Peut-être est-ce l’incrédulité des hommes qui les a fait fuir ?
On ne sait jamais l’histoire secrète de ces vieilles demeures romanesques où des générations se sont succédé, où tant d’hommes, de femmes sont nés, ont vécu leurs joies, leurs peines, leurs amours, puis sont morts…
Ce que Dieu accorde à l’homme en naissant, il lui faut lui-même le gagner. Tu choisiras donc toi-même ton destin… Tu es beau : rarement, je vis plus beau visage… A ton dédain, je devine que tu es noble. Plusieurs routes s’ouvriront devant toi, avec leurs promesses et leurs incertitudes. Sauras-tu choisir ? Sauras-tu choisir ?