On réalise souvent d’excellentes opérations avec ces gens qui ne connaissent pas la valeur de ce qui leur échoit : c’est ainsi que j’ai acquis pour un prix dérisoire, et également dans un lot de vieilles lettres, mon Napoléon III vermillon, non denté, qui vaut très cher…
Cette passion des timbres remplaça pour lui tout autre sentiment. Il ne s’était pas marié, n’avait aimé qu’une fois sans être payé de retour, gardant de cette déception une rancœur profonde, inguérissable quoique dissimulée.
Antoine est parti pour rompre avec une vie qui ne lui plaisait plus et, avec l’argent qu’il m’a volé, pour se refaire ailleurs une autre existence.