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EAN : 9782021417869
320 pages
Seuil (13/02/2020)
3.37/5   19 notes
Résumé :
Caleb Zelic est détective privé à Melbourne, associé à Frankie, une ex-policière radiée pour alcoolisme. Sourd depuis l'enfance, il lit parfaitement sur les lèvres de ses interlocuteurs. Il enquête sur une possible arnaque à l'assurance, avec son ami Gary, policier. Lorsque celui-ci est retrouvé égorgé chez lui et que Frankie disparaît, l'affaire devient terrifiante.
Prix Ned Kelly Award 2016.



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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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En ce dimanche matin,, dernier jour d'une édition atypique parce que virtuelle de Quais du Polar, on a eu envie de mettre en avant un polar venu d'Australie, pas forcément le pays le plus connu pour ses auteurs de polars.

Resurrection Bay est le premier roman d'une auteur de polars australienne, Emma Viskic et le premier d'une série mettant en scène l'enquéteur Caleb Zelic, une série qui a déjà trois volets parus dans le pays natal de l'auteure et dans certains pays anglo saxons.

Le héros Caleb Zelic est certes un détective privé, personnage qu'on doit voir au bas mot dans un polar sur 10, mais il est pour le coup pour le moins atypique.

Victime d'une méningite foudroyante à l'âge de 5 ans, il est depuis devenu totalement malentendant et communique grâce au langage des signes et à la lecture sur les lèvres.

Particulièrement perspicace et clairvoyant cet enquêteur utilise sa faiblesse apparente- son handicap- comme un atout supplémentaire et le lecteur suit avec délectation ses raisonnements.

Dans "Ressurection Bay," Caleb est amené à enquêter sur le meurtre de son ami d'enfance, Gary, un policier que Caleb, survenu un poil trop tard retrouve égorgé chez lui.

Avec cet ami qui lui meurt dans les bras, et la police qui va commence à la soupconner, Caleb va évidemment en mémoire de son ami, partir sur les traces du tueur, aidé en cela par sa partenaire, Frankie, ancienne policière qui est tombée dans les pièges de l'alcoolisme.

Avec un vague indice au départ, le nom d'un certain Scott, que lui a laissé son ami avant de mourir, Caleb va partir sur les traces du coupable et va vite s'apercevoir qu'il met les pieds dans un gigantesque complot où des grands bonnets de la société australienne semblent être mouillés jusqu'au cou.

Vous le voyez à ce résumé, l'intrigue de Ressurection Bay ne sera pas des plus originales pour ceux qui ont lu un certain nombre de polars et Emma Viskic ne déroge pas à certains stéréotypes et une certaine prévisibilité du récit.

Mais la romancière australienne possède de belles cartes en main : elle sait conduire sa narration en y insufflant le rythme et les rebondissements nécessaires, et chaque chapitre comporte son lot de cliffhanger pour qu'on ait envie de tourner la page immédiatement, comme dans tout bon page turner qui se respecte.

Et surtout comme on le disait en début d'article, Ressurection bay est réussi car son personnage principal l'est. Emma Viskic exploite parfaitement les spécifictés du handicap de son détective et ses capacités de déduction hors du commun.

On aime également les personnages secondaires qui l'entourent, et en particulièrement son ex femme , Kat, une peintre et scuptrice qui vit dans la baie du titre, là où Caleb, poursuivi par des méchants, va aller se réfugier et qui éprouvent pour Caleb des sentiments pas totalement éteints..

Bref, un héros et un entourage qu'on souhaite revoir dans ses nouvelles aventures et notamment dans les deux autres romans déjà traduits !


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'avais gagné « Ressurection bay » lors de la dernière Masse critique Babelio. le Covid-19 s'étant invité dans nos vies sans prévenir, j'ai patienté jusqu'à cette fin du mois de mai pour le recevoir et le lire.
Un polar du Seuil qui se déroule en Australie avec un héros malentendant : voilà une lecture qui s'annonçait sous les meilleurs auspices !
Et pourtant, je n'ai pas accroché plus que ça…
Caleb, détective privé, découvre le corps de son meilleur ami Gary, égorgé chez lui. Il est déterminé à trouver qui a fait ça. Mais Gary est sourd depuis l'enfance et a parfois du mal à suivre les conservations. Il compte alors sur l'aide de son amie Frankie, ex flic alcoolique, pour mener son enquête. Il va très vite s'apercevoir qu'il met les pieds dans un traquenard de grande envergure. Manipulation, faux-semblants, politique, trafics en tous genres seront les maîtres-mots de cette histoire.
Si le roman est très bien écrit - tant au niveau de la construction narrative que de l'écriture - j'ai trouvé l'intrigue trop tarabiscotée ! On saute d'un rebondissement à un autre, d'un personnage à un autre, ce qui fait que tout devient confus. Personnellement, je me suis perdue…
Le point positif de ce roman, c'est son personnage principal. Emma Viskic exploite parfaitement les particularités du handicap de son détective et ses capacités d'interprétation hors du commun.
Ce roman policier classique est de bonne facture mais je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages ni à me passionner pour l'enquête.
Bien sûr, ce qui ne l'a pas fait pour moi le fera très certainement pour d'autres, je vous souhaite donc une bonne lecture !
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Un policier un peu déroutant, qu'une première impression classifierait comme « raté », et pourtant non… Je l'avais choisi un peu au hasard, car il me fallait une 4e lecture australienne pour un challenge qui me permet de visiter différents pays ; j'avais certes fait une sélection de plusieurs autres titres australiens, certains depuis longtemps, mais là j'avais envie (i) d'un policier (ii) qui soit disponible en Kindle, ce qui limitait beaucoup plus le choix. Je suis tombée sur celui-ci au fil de ma navigation et j'ai vu que l'auteure est une ancienne clarinettiste professionnelle… c'est le destin, ça ne pouvait que me plaire ! (N.B. : j'ai joué de la clarinette pendant très longtemps, en amateur bien sûr !)

Et finalement, je suis un peu perplexe… Si le postulat de départ est accrocheur et semble tenir la route, il se délite très vite dans une intrigue en dents de scie dont je ne suis même pas certaine d'avoir tout compris. Cette intrigue est extrêmement pauvre : une vague histoire de trafic d'on ne sait jamais très bien quoi, sans réel intérêt, et qui ne justifie pas un tel déploiement d'énergie – j'ai envie de dire au final : tout ça pour ça ? Les personnages courent à droite à gauche comme des poules sans tête, mais les choses n'ont jamais vraiment l'air d'avancer. Avec ça, on a beaucoup d'hémoglobine, des scènes parfois (très) violentes, qui sont en plus très visuelles, mais là encore : je ne vois pas à quoi elles servent dans la résolution progressive d'une quelconque enquête. Ainsi donc, on est très loin d'un policier de bonne facture ; on est bien davantage dans un roman façon film d'action, avec un vague esprit détectivo-policier en arrière-plan, mais le synopsis ne nous préparait pas du tout à ça !

Bref, ce livre est une vraie déception quant à son contenu strictement policier… mais il a d'autres atouts qui font que, malgré tout, on ne peut pas le lâcher. Je soulignerai en particulier les personnages : sans être excessivement fouillés, ils sont très attachants, très « réels », et ce sont surtout les interactions entre eux qui donnent tout son intérêt à ce livre. Ces interactions sont décrites avec une justesse sans faille. Caleb, détective et personnage principal, est bien sûr l'exemple le plus frappant : sa surdité, conséquence d'une méningite durant sa petite enfance, est remarquablement exploitée, notamment dans tout ce que ça implique dans sa relation aux autres, lui qui refuse d'être traité en handicapé, au risque de bien des malentendus (c'est le cas de le dire !) et autres dangers, car la lecture sur les lèvres n'est pas une panacée. Cela se traduit aussi dans les échanges avec son ex-femme Kat, et tout ce qui a conduit ce couple au divorce alors que, clairement, leur histoire n'est pas vraiment finie. Et c'est magistral. On voit que l'auteure s'est renseignée à fond sur le sujet, on pourrait même croire qu'elle a vécu aux côtés d'un malentendant, tant tout cet aspect, très présent sans jamais être pesant, est bien maîtrisé, avec autant de subtilité que de respect. Quant à la coéquipière de Caleb, Frankie, ex-flic, ex-alcoolique sur le point de replonger, elle apporte une touche presque humoristique à l'ensemble, avec son franc-parler, ses expressions toujours très directes à la limite d'une certaine vulgarité – je ne sais ce que ça donne en VO, mais bravo au traducteur, car « ça marche ». Avec les quelques autres personnages plus ou moins secondaires, qui ont aussi une réelle présence dans l'histoire (Anton, le frère de Caleb par exemple, ou le policier Tedesco), ce livre prend une dimension terriblement humaine.

Enfin, comme je le disais plus haut, même si l'intrigue semble n'avoir ni queue ni tête, on a énormément d'action, on va de rebondissement en rebondissement, on tremble pour les personnages et on souffre avec eux. C'est une écriture vive et nerveuse, très visuelle, qui n'a pas peur des mots… et donc, même si on ne voit pas très bien où l'auteure veut en venir, même si on comprend peu à peu que l'intrigue n'est qu'un prétexte sans réel fond, on se laisse prendre, et on a envie d'en savoir encore plus sur Caleb et Kat, sur ce que va devenir Frankie, etc. Vivement que le 2e tome soit traduit en français !
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Après la lecture de Resurrection Bay, premier roman d'une trilogie écrite par l'australienne Emma Viskic, il est tentant d'arguer que sa principale originalité est d'avoir dans le rôle principal un enquêteur mal-entendant (Caleb) auquel il arrive assez fréquemment de rater des pans entiers de phrases prononcés par ses interlocuteurs. Embêtant pour un détective privé embringué dans la résolution difficile d'une affaire qui a coûté la vie à son meilleur ami et associé et menace sérieusement la sienne. Emma Viskic utilise le handicap de son héros à sa guise évidemment mais comment lui reprocher ? Tout auteur manipule ses lecteurs et ces derniers sont consentants alors ne nous plaignons pas, à partir du moment où la chose est faite avec doigté et talent. La romancière ne lésine pas sur les rebondissements dans Resurrection Bay, n'ayant pas peur de charger la barque, notamment vers le dénouement. Les changements de ton sont légion, le livre passant de la violence à des scènes plus intimes, en s'attachant fortement à la psychologie de ses principaux acteurs. Caleb a ses limites et n'est pas forcément très doué sur le plan des relations humaines et sa coéquipière, très importante à ses côtés, a également des faiblesses certaines. Tout cela donne un polar de bonne facture, nerveux, un peu trop sinueux parfois où les informations ne sont jamais certaines y compris quand elles tombent dans l'oreille d'un sourd.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Détectives privés à Melbourne, Caleb et son associée Frankie se mettent à la recherche du meurtrier de Gary, le meilleur ami de Caleb, qu'il a retrouvé assassiné chez lui. le roman commence directement par une scène forte où Caleb pleure son ami et s'interroge sur le dossier sur lequel le détective privé et le flic travaillaient ensemble. La police semble soupçonner Gary d'être un ripou, ce que Caleb n'imagine pas un instant. L'originalité du roman tient en quelques mots : Caleb est sourd depuis l'enfance, et lit sur les lèvres, mais souvent se refuse à signaler son handicap à ses interlocuteurs. D'où des incompréhensions fréquentes. Cet aspect du roman a des accents de vécu et ajoute un intérêt certain à l'intrigue.
Agressé, blessé et réfugié chez son ex-femme dans la petite station balnéaire de Resurrection Bay, Caleb continue d'aller interroger différentes personnes qui pourraient éclairer les derniers instants de Gary et les problèmes dans lesquels il semblait s'être empêtré.

On a affaire à un personnage original mais à des situations qui le sont un peu moins. J'ai noté un certain manque de cohérence, notamment dans les caractères des personnages et parfois dans l'action. Particulièrement agaçante est la propension de Caleb à ne rien faire pendant des pages et des pages, puis à s'inquiéter brusquement, et à se mettre à s'agiter en tous sens ! de plus, des passages sentimentaux parsèment le texte, et, s'ils sont utiles pour apporter une respiration, ils ne réussissent pas à impliquer le lecteur, enfin avec moi, ça n'a pas vraiment fonctionné.
Heureusement l'auteure, hormis quelques courts passages, n'a pas trop recours à la violence et au sordide pour asseoir son roman, ce qui a été un soulagement au fil du texte. J'ai trouvé aussi que l'écriture manquait de relief, c'est dommage, une musique des mots plus remarquable aurait aidé à maintenir l'intérêt du lecteur entre les dialogues qui sont nombreux et sonnent plutôt juste.
Un polar honorable, donc, pour un premier roman, mais je ne suis pas certaine de continuer la série…
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
" J’ai perdu mon téléphone, je le chercherai plus tard. Il faut que j’y aille. Les mots, trop rapides pour sa bouche, trébuchaient sur sa langue. Il faut que je parle à tout le monde. Il y a forcément quelqu’un qui sait qui est Scott.
Il fit un pas mais Frankie lui bloquait le passage, une expression étrangement neutre sur le visage.
– Cal, il est une heure du matin.
– Ah.
Il consulta sa montre. Il avait les mains tremblantes. »
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Caleb le serrait encore dans ses bras quand les secours arrivèrent. Complètement débile d’avoir appelé une ambulance : Gary était mort. Forcément. Difficile de respirer avec la gorge tranchée. Les urgentistes étaient apparemment de cet avis. Ils s’arrêtèrent net en voyant le carrelage de la cuisine inondé de sang, les yeux rivés sur le corps inerte de Gary qu’il tenait dans ses bras. Un homme et une femme. Ils arboraient un uniforme bleu et un air suspicieux. La femme parlait mais ses mots, trop informes pour qu’il puisse les saisir, lui échappaient.
– C’est trop tard, lui lança-t-il.
Elle fit un pas en arrière.
– Dites, mon vieux, vous avez un couteau ? Un objet tranchant ?
Elle parlait maintenant lentement et donnait à chaque syllabe une forme distincte.
– Non. Voyant que la tension ne quittait pas son visage, il ajouta : Ce n’est pas moi qui l’ai tué.
– Il y a quelqu’un d’autre dans la maison ?
– Non, mais les enfants de Gary vont bientôt rentrer de l’école. Il ne faut pas qu’ils voient ça.
Elle jeta un regard vers son collègue.
– Ok, est-ce que vous pourriez nous laisser examiner Gary maintenant ?
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- Tu sais ce que Brad O’Brien m’a dit un jour ?
- Quoi ?
- Que je pourrais me faire passer pour autre chose.
Il allait lui faire la peau à cet enfoiré avec sa troche de rat.
- Enfin pas me faire passer pour une Blanche non plus, il ne faut pas rêver. Mais selon lui je pouvais passer pour quelque chose de moins révoltant qu’une Abo : une Indienne, peut-être, ou une Pakistanaise. Elle posa le menton sur sa main. Tu crois que je devrais ? Ce serait moins gênant.
Une acidité qui lui remontait dans la gorge.
- Je n’essaie pas de me cacher.
- Chaque fois que tu ouvres la bouche, tu essaies de passer pour ce que tu n’es pas.
- Je vis dans un monde entendant, Kat, qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Que je demande à tout le monde d’apprendre la langue des signes ? Même mes parents ne l’ont pas fait.
- Non mais tu pourrais dire quelque chose du genre : « Je suis sourd mais je fais un truc incroyable : en regardant votre bouche, votre visage et votre corps, j’arrive à former des phrases. Pourriez-vous m’aider en parlant un peu moins vite ? »
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Caleb se prépara à recevoir le coup. Du coin de l'oeil, il vit les lêvres d'Ella bouger. Un simple mot. Les articulations de Sean blanchirent, puis il les relâcha en expirant avec une lenteur calculée. Navré de ne pouvoir vous renseigner, Caleb. Il alla lui ouvrir les portes d'un air décidé. Et bonne soirée.En partant, Caleb aperçut les doigts d'Ella s'agiter en un adieu scintillant.
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Caleb sortit du lit doucement et s’habilla avec précaution, non sans grimacer de douleur. Curieux de voir à quel point tout faisait plus mal le lendemain : les entailles, les ruptures, le chagrin.
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