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EAN : 9782021307641
263 pages
Seuil (12/05/2016)
3.6/5   5 notes
Résumé :
Après avoir traduit la poésie d'Alvaro Mutis puis celle de César Vallejo, François Maspero avait entrepris de traduire Ida Vitale. La mort l'a surpris au c?ur de ce travail.Silvia Baron Supervielle a pris le relais. Elle a choisi et traduit la plupart des poèmes qui composent cette anthologie.Ida Vitale a reçu en 2015 le prix Reina Sofía qui est la plus haute distinction pour la poésie ibéro-américaine consacrant ainsi la poétesse uruguayenne comme une des voix maje... >Voir plus
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Fortune

Se délecter longtemps de l’erreur
et de son amendement,
avoir pu parler, marcher en liberté,
ne pas avoir été mutilée,
ne pas entrer ou entrer dans les églises,
lire, écouter la musique aimée,
être dans la nuit un être comme dans le jour.

Ne pas être mariée dans un commerce,
ni payée avec des chèvres,
souffrir la gouverne de parents
ou une légale lapidation.
Ne plus jamais défiler
et ne pas accepter des mots
qui répandent des limailles
de fer dans le sang.
Découvrir par toi-même
un autre être non prévu
dans le pont du regard.

Être humain et femme, ni plus ni moins.
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SABLES NOUVEAUX
PARENTHÈSE, FRAGILE ABRI
  
  
  
  
Lorsque la brume s’épaissit,
ouvre la parenthèse, signe bénin,
fragile abri
qui n’a d’autre toit
que le ciel imaginé
(même si, quand c’est un autre qui l’ouvre,
elle est pénible, âpre, funeste),

imagine deux mains
qui protègeraient ton visage,
regarderaient vraiment au fond de toi,
rassembleraient soleil contre l’hiver,
soleil et humaine confiance.


/Traduction de l’espagnol (Uruguay) par François Maspero
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Remerciement


Je remercie ma patrie pour ses erreurs
celles déjà commises, celles qu’on voit venir,
aveugles, actives dans leur deuil blanc.
Je remercie la tornade contraire,
le demi-oubli, la frontière épineuse d’arguties,
la fourbe négation du geste occulte.
Oui, merci, merci beaucoup
de m’avoir incitée à marcher
afin que la ciguë soit efficace
et ne blesse plus lorsqu’elle mord
l’animal métaphysique de l’absence
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NEIGE


D’infimes points – grésil,
cristaux – blancs descendent.
Ce monde en haillons
met pour un moment
un doux décor de cotons
sur sa vilaine fable.

Miroite une écaille de lichen
vert-gris dans le blanc.
Miroite une branche sans feuilles,
Une feuille sans branche.
Donner la beauté ailleurs
est gloire de la neige.

La joie du chien connaît
des jeux que l’homme oublie
et simplement il fait usage de la fête
nouvelle qu’on lui offre.
Les hauts oiseaux se taisent
en suspens comme l’homme.


// Traduction de l’espagnol (Uruguay) par Silvia Baron Supervielle
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Quelqu’un ouvre une porte
et reçoit l’amour
en plein cœur.

Quelqu’un qui dort en aveugle,
en sourdine, en conscience,
trouve dans son rêve
scintillant
un signe cherché en vain
durant la veille.

Il allait par des rues inconnues,
sous des cieux de lumière inespérée.
Il regarda, vit la mer
et eut à qui la montrer.

Nous attendions quelque chose :
et la joie descendit
comme une escale avertie.
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