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Eva de Vitray-Meyerovitch (Traducteur)Mohammad Mokri (Traducteur)
EAN : 9782020560887
384 pages
Seuil (19/03/2003)
4.54/5   13 notes
Résumé :

« Dans le coeur passe une image : "Retourne vers Ta Source". Alors le coeur s'enfuit de tout côté, loin du monde des couleurs et des parfums, en criant : "Où donc est la source ?" et en déchirant ses vêtements par amour. » Ce désir de « retour » chez Rûmî est né d'une épreuve terrible dans sa vie : l'assassinat de Shams, un derviche-tourneur vagabond, dont la rencontre avait changé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dans le coeur passe une image,
lis ça loin du chiendent, et des fausses armures,
Sois disciple et maître avant d'être sage,
Sois le présent, et cadeau de la nature,

Sois, sois, sois !
Vis et tu verras
Bois ce vin sans boire
Sois croyant sans tout croire
Fie toi aux promesses de la lune
Sois don et sois le rêve caressant les dunes

Lis ceux qui t'enseignent et te reprennent
Mais fuis ceux qui t'obligent a fermer ton coeur
et te commandent.
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Le feu a dit hier en cachette à l’oreille de la fumée :
« L’aloès ne peut me supporter, pourtant il se sent heureux avec moi ;
C’est lui qui sait m’apprécier, c’est lui qui me rend des actions de grâces.
Car l’aloès a trouvé un bienfait dans son propre anéantissement.
L’aloès était tout entier fait de noeuds, de place en place,
La joie de l’anéantissement a brisé tous ses noeuds.
O mon amie amoureuse de la flamme, sois la bienvenue » !
O toi que je martyrise et que j’anéantis, ô gloire d’entre les témoins !
Vois que le ciel et la terre sont à la merci de l’existence.
Enfuis-toi vers le néant, loin de ces deux infirmes.
Chaque âme qui fuit la pauvreté et l’anéantissement,
Oh ! chose déplorable ! s’enfuit loin du bonheur et de la joie.
Personne ne triomphe avant d’être anéanti :
O Bien-Aimé ! réconcilie-moi avec l’anéantissement !
Cette sombre poussière, avant d’être totalement anéantie
Ne peut être glorifiée, ni échapper à la stagnation.
Tant que l’embryon était l’embryon, que son état de germe n’avait pas disparu,
Il n’a trouvé ni la stature du cyprès, ni la beauté du visage.
Quand le pain et les aliments sont consumés dans l’intérieur du corps,
Ils se transforment en intelligence, en âme, en objet d’envie.
Avant que la pierre noire n’ait été entièrement anéantie,
Elle n’est devenue ni or, ni argent, ni métal des monnaies.
D’abord sont l’humilité et la servitude, puis vient la couronne du Roi des rois.
Dans la prière, on se tient debout avant de pouvoir s’asseoir.
Une vie entière, ta propre existence a été mise à l’épreuve ;
Mets une fois aussi à l’épreuve l’anéantissement.
Les fastes de l’anéantissement ne sont pas non plus un leurre ;
Partout où apparaît la fumée, cela prouve l’existence du feu.
Si l’amour n’a pas de desseins sur nous, s’il n’a pas pour nous de désir,
Quelle extravagance lui a fait ravir notre coeur et notre esprit ?
L’amour est venu nous prendre par la main,
Il nous amène à chaque aube à l’école de ceux qui « accomplissent les promesses ».
Des yeux des croyants il fait couler les larmes du repentir,
Afin qu’elles lavent le coeur de la négation et de la haine.
Tu es endormi, alors que l’eau de Khezr jaillit sur toi :
Lève-toi de ton sommeil et saisis la coupe de l’éternité.
Le reste, c’est l’amour qui te le dira, en cachette de moi.
Sois comme les compagnons de la Caverne, à la fois endormis et éveillés.
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Où suis-je donc, moi ? A quoi bon les chagrins et les joies de ce monde ?
Où suis-je donc, moi, à quoi bon les soucis pour la pluie, pour l’eau qui coule des toits ?
Pourquoi n’irais-je pas à ma propre patrie ?
Que sert au cœur de contempler ce monde fait de poussière ?
Puisque je n’ai pas d’âne et ne suis pas ânier, ô mon âme,
Qu’ai-je à me soucier de la selle de l’âne, du transport de l’engrais ?
Tu es vieux de mille ans par la raison, l’imagination, la pensée !
Que t’importent les ennuis causés par les gens à l’esprit mauvais ?
Tu es l’oiseau à quatre ailes pour voler dans le ciel :
A quoi te servira l’échelle qui mène à la terrasse ?
Personne ne te prend pour une chèvre, et tu ne considères personne comme telle :
Pourquoi être attentif aux appels que pousse le berger ?
Milles cris arrivent de la voûte céleste :
Tu restes silencieux, et une ne cherches pas d’où viennent ces cris ?
Puisqu’Adam fut exilé du Paradis à cause d’un serpent,
Quelle sécurité trouverais-tu parmi les serpents et les scorpions ?
O mon cœur, ô mon cœur ! Reprends le fil de ton discours,
et écoute ce dicton :
« Quel rapport y-a-t-il entre le coq et l’âne ? »
Apporte le vin nouveau et verse-le à ceux qui sont mûrs.
Qu’y a-t-il de commun entre moi et ces gens frustes et viles ?
Entre dans la taverne et ferme de l’intérieur la porte :
Pourquoi t’occuper de ce que les autres ont de mal ou de bien ?
Ne crois pas que ta vie a une limite :
Tu es les attributs de Dieu, et Dieu n’a pas de limites ni de fin.
La mort brise la cage, mais ne blesse pas l’oiseau.
En quoi la mort concerne-t-elle les plumes de l’oiseau éternel ?
Garde le silence. Tu as longtemps parlé, et personne n’entendit
De quelle terrasse arrive le son de ce tambour, et d’où venait ce discours. (pp. 184-185)
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Toutes ces recherches des amoureux ne viennent pas d’eux-mêmes :
Ici-bas, il n’est point d’autre chercheur que Lui.
Ce monde-ci et l’autre monde sont de même essence ;
Dans la vérité n’existent ni l’impiété, ni la religion, ni la foi.
Ô toi dont le souffle est celui de Jésus ! Ne souffle pas mot
de l’éloignement.
Si tu dis : « Je m’en retourne », non, ne t’en retourne pas.
Si tu dis : « Je vais en avant », non, il n’est pas de chemin
pour avancer.
Ne cherche pas de secours auprès d’un autre que toi-même.
Le remède de ta blessure est cette blessure elle-même.
Tout bien et tout mal se trouvent chez les derviches ;
Celui qui n’est pas ainsi, ce n’est pas un derviche.
Celui-ci erre loin de sa demeure ; sa demeure est dans le
cœur :
Il n’est point, dans tout l’univers, d’autre demeure que le
cœur. (p. 237)
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Celui qui est assoiffé se réjouit de tout ce que fait l’eau.
Il ne risque rien de plus que de mourir d’hydropisie ;
Son coeur et son âme deviennent alors amoureux du porteur d’eau.
Si le vent matinal brise une ou deux branches du jardin,
Tout ce qui fleurit dans le jardin ne provient-il pas de ce souffle du matin ?
Puisque tu as bu le vin de l’Amour, entend l’invitation au festi
De la part d’un bienheureux dont le coeur porte l’empreinte des prophètes
Le sol a fermé la bouche durant trois mois : qui sait
Quelles choses la terre recèle en son sein ?
Le printemps pour toi fait surgir de la terre la canne à sucre
Hors d’un sol qui ne fait croître que des graines et des herbes.
Pourquoi ne te courbes-tu pas, comme la lettre D de Do’â,
Devant Celui dont la générosité est la Qibla vers laquelle s’oriente ta prière ?
Puisque tu t’es détourné du soleil, il n’y a point pour toi d’oraison, car tu as devant toi et comme guide ta propre ombre.
Sois silencieux.
Entends la parole : « Celui qui se tait se sauve. »
Si le permet l’adversaire qui incite aux paroles.
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410
...
La nature véritable du miroir de l'âme consiste en la simplicité du coeur.
...

(p.233)
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RÛMÎ / CETTE LUMIÈRE EST MON DÉSIR / LA P'TITE LIBRAIRIE
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