Alessio et Tarquino sont des garçons,des lycéens qui se déchaînent dans un débat orgueilleux contre le monde "adulte".
Emergera leur ambiguité ou ambivalence dans un mélange de romantisme et suggestions cyniques.
Même différents,ils se montrent tous deux ennemis féroces de l'ordre bourgeois, de sa morale conformiste et violemment fascistes dans la Sicile de 1924,.
Le programme quotidien est vivre sans limites conventionnelles, réussir à se déterminer comme "plus vivants" et enfin "plus hommes" que ce que permet toute moralité actuelle. Ils entendent non seulement pour eux personnellement,mais au niveau d'une révolution sociale un peu fasciste et beaucoup communiste,selon leurs idées en la matière.
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Mais,vois-tu,je n'ai pas tué,je n'ai pas volé,je n'ai fait aucun mal que les lois condamnent.,.et pourtant il me semble qu'il serait juste qu'on me condamne..
Il me semble que j'ai besoin d'une condamnation.
Tarquinio avait tout le temps cherché à me regarder, à présent,il réussit à me regarder,et j'eus l'impression qu'il me demandait pardon avec tout son visage.
p.189
Les jeunes étaient possédés par une méfiance et un besoin de rébellion qui les amenait à sympathiser avec n'importe quel mouvement révolutionnaire.
Elio Vittorini : Les hommes et les autres (1956 / France Culture). Photographie : Elio Vittorini. Diffusion sur France Culture en 1956. Réalisé par Alain Trutat. Écrit en 1945, “Les hommes et les autres” est un des plus grands textes de Elio Vittorini, récit poétique de la résistance antifasciste et le récit d’un amour. « Je pourrais découvrir comment il y a, dans les plus délicats rapports entre les hommes, une continuelle pratique de fascisme, où celui qui impose croit seulement aimer et celui qui subit croit, en subissant, faire tout juste le minimum, pour ne pas offenser. Je pourrais peut-être montrer comment il y a, dans cela, la plus subtile, mais aussi la plus cruelle, des tyrannies, et la plus inextricable des servitudes ; lesquelles, toutes les deux, tant qu'on les admettra, pousseront à admettre toutes les autres tyrannies et toutes les autres servitudes des hommes pris séparément, des classes et des peuples entre eux. » « “Uomini e no”, le titre italien de ce roman, signifie que nous, les hommes, pouvons aussi être des « non-hommes ». Il vise à rappeler qu'il y a, en l'homme, de nombreuses possibilités inhumaines. Récit de résistance où les communistes s'opposent aux nazis et aux fascistes, “Les hommes et les autres” est à la fois un roman engagé et un texte expérimental et poétique. Il pose la question de l'humaine inhumanité et de la barbarie, mais aussi et surtout celle, incertaine, de l'engagement littéraire. »
4 ème de couverture
Avec :
Bernard Bimont, Roger Blin, Blanchette Brunoy, Maria Casarès, Régine Chantal, François Chaumette, Bernard Cotteret, Henri Crémieux, Gérard Darrieu, Charles Deschamps, Louis de Funès, Jérôme Juliette, Pierre Leproux, Yves-Marie Maurin, Jean-Claude Michel, Lucien Nat, Pierre Olivier, Yves Peneau, Serge Reggiani, Monique Rollin, Françoise Rosay, Jean-Marie Serreau, Pierre Vaneck, Claude Vernier, François Vibert, Yvonne Villeroy.
Vous entendrez également la voix de Maria Casarès au micro d’Alain Trutat et de Blandine Masson, Maria Casarès nous parle de l’intimité au théâtre, où il est question de salles pleines, de salles vides, de moments de grâce et de radio.
“Les hommes et les autres” est paru la première fois en 1947 chez Gallimard
Source : France Culture
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