Pendant tout le moyen-âge, jusqu'au XVe siècle, la reliure conserve le caractère solennel et la magnifique préciosité que lui avait donne l'art du Bas-Empire et Byzantin; les évangiliaires, les missels, les sacramentaires que les rois, les princes et les hauts prélats se complaisaient de donner aux cathédrales et aux abbayes, étant affectes au culte de Dieu, de la Vierge et des Saints, sont constamment revêtus d'or, d'argent, d'ivoire, sertis de pierres précieuses et de perles, enjolives d'émaux,
Et vraiment les livres de cette époque sont bien dignes de si haute considération ; chaque manuscrit est un trésor intellectuel et artistique : par conséquent nous ne nous étonnerons pas si les reliures pour la préciosité de la matière et pour le gout exquis des décorations seront aussi des vrais objets d'art.