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EAN : 9782212570069
216 pages
Eyrolles (11/10/2018)
3.51/5   47 notes
Résumé :
Lucie, styliste parisienne, revient seule, sur les lieux où son histoire d'amour s'est échouée pour essayer de comprendre, de se confronter à son chagrin, de " recoloriser " ses souvenirs, et peut-être de guérir.
Ce voyage intérieur et extérieur la conduit à Venise, trouble et mystérieuse en Novembre, pendant la période de l'acqua alta. Au rythme d'une douce errance, Lucie vit trois jours intenses, sous le charme nostalgique de la ville.
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Lucie passe trois jours à Venise pour y oublier son précédent séjour avec Laurent dont elle s'est séparée.
Une histoire de rupture somme toute banale.
Je l'ai abordée avec scepticisme d'autant qu'il y a beaucoup de clichés.
Le personnage de Lucie est plutôt stéréotypé.
Tout m'a paru un peu gros, comme les rencontres entre les personnages.
Mais je me suis laissé séduire par la magie de Venise.
Venise en novembre. Aqua alta.
Par le souvenir de ces délicieux cafés
Par tous ces termes italiens qui chantent : sestiere, laguna, Angelo, San Maeco, San Geremia, osteria della grappa, Danieli, santa croce……
Et finalement, je ne suis pas mécontente de ma lecture.
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« D'après ce qu'elle nous en dit, ses romans évoquent des personnes, des femmes surtout, qui cherchent, qui parfois trouvent, se trouvent... Elle écrit des histoires qui font du bien. Qui reconstruisent des vies. »


Cela semble assez hasardeux, mais parfois, on a l'impression les livres n'attendaient que nous pour surgir, à ce moment précis de notre vie où on a besoin d'eux.
Je ne suis pas certaine que ce roman m'aurait plu à une autre période, on pourrait lui reprocher ses trop bons sentiments, cette façon dont s'est déroulé le récit, tout en douceur mais sans surprise. Mais là, perdue, incapable de me concentrer à part sur des mots simples ou de jolies images, ce que livre m'a raconté a été très agréable et facile à lire.
Il raconte donc ceux qui se reconstruisent après une rupture ou des amours difficiles. Et si l'héroïne a eu la force tranquille de couper court, et de recolorer son existence, il reste pour ceux qui sont encore perdus en route de très belle phrases, des citations, des images et des visites. Sous la pluie, l'art, les rues, la musique.
Et sous l'espoir.
Plus que tout.


[Masse Critique]
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Merci aux éditions Eyrolles et à Babelio de m'avoir fait parvenir cet ouvrage dans le cadre de la rencontre avec l'auteur Laurence Vivarès le 7 novembre 2018.

Un petit séjour à Venise vous tente, suivez la guide ! La guide c'est Lucie, mais ce peut être aussi Angelo...

Lucie est styliste, elle conçoit surtout la vie et ses collections en noir et blanc et a décidé de revenir passer quelques jours à Venise pour exorciser ces souvenirs.

Lucie revient en effet à Venise comme sur les lieux d'un crime. le crime c'est la mort de son amour avec Laurent qui s'est jouée six mois plus tôt, au printemps. Laurent qu'elle adorait mais qui la maintenait à distance. Et si leurs vies se sont éloignées, Lucie n'arrive pas à digérer la rupture.

Alors, de retour à Venise sous la pluie de novembre, ainsi que le montre la très belle couverture de ce roman, elle déguste du café, et parcourt tristement les rues autrefois illuminées de soleil.

Mais l'époque permet aussi aussi des rencontres inattendues : une vieille librairie tout d'abord, où on lui parle d'une écrivaine qui lui ressemble, Luna Alba.
Un jeune photographe français, Paul, qui préfère les pigeons aux êtres humains puis un architecte, Angelo, qui va lui montrer la ville sous un nouveau jour, avec des bottes en caoutchouc!
A nouveau l'occasion de goûter du café, de s'intéresser à l'histoire de Venise, ville de musique, de peinture et de sculptures. Et d'y faire connaissance avec Monica, une femme aveugle qui « regarde » la vie autrement.
Dès le deuxième jour, la lumière et les couleurs commencent à s'insinuer en Lucie, comme happée par la beauté d'une Venise qu'elle n'avait su voir, trop obnubilée par sa relation à Laurent.

Angelo, par sa façon douce et respectueuse, emplie d'un humour charmant et non rabaissant, lui fait entrevoir d'autres façons d'envisager l'existence. Venise, ville où se défont les amours, y compris les plus célèbres, comme celles de George Sand et Alfred de Musset, pourrait bien redonner un sens à la vie de Lucie, bloquer son cerveau toujours prompt à faire des noeuds et l'inciter à lâcher prise, enfin!

Une très belle écriture, des épigraphes inspirées, de très jolies descriptions, l'impression de suivre un guide au sein de Venise que je ne connais pas, qui donne envie d'aller visiter la ville, de l'explorer et d'en admirer non seulement les apparences mais aussi tout ce qui fait son identité propre et tout ce qui est intérieur, tout ce qui fait ce qu'elle est, grâce notamment à ses habitants... et de goûter ce café, noir et serré, le fameux ristretto, savouré à de nombreuses reprises dans ce livre, mais également additionné d'autres substances qui semblent dénouer les langues!

Quelle bonne idée de sortir un ouvrage qui se passe en novembre juste au moment de l'acqua alta à Venise!

lirelanuitoupas.wordpress.com
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Venise. C'est l'automne et la période de l'acqua alta. Lucie revient sur les lieux de son dernier voyage avec son amoureux. Leur histoire s'est terminée au retour de leur escapade à Venise. Pour tourner la page, elle ressent le besoin de se replonger seule  dans les méandres de la cité vénitienne.

Ce nouveau voyage est l'occasion pour Lucie de revivre certains moments. En repassant à certains endroits, elle revit les scènes avec son ex. Et elle réinterprète. Elle réalise qu'il y avait de nombreux signes de rupture imminente. Quelque chose n'allait pas. Mais à ce moment-là, elle voulait encore y croire.

Mais cette seconde escapade à Venise n'est pas que le moment de se replonger dans sa rupture douloureuse. C'est aussi l'occasion de faire le bilan de sa vie. de faire le point. Sur la femme qu'elle est aujourd'hui. Et surtout c'est le moment de s'ouvrir aux autres. Et de faire de belles rencontres.

"Depuis qu'elle était arrivée à Venise, en quête d'évidence, elle se trouvait confrontée à chaque coin de ruelle à des conversations étranges, des zones obscures et marécageuses. En sortirait-il une nouvelle clarté ?"

En effet, ses promenades dans Venise mettront sur son chemin Angelo et sa soeur, Monica une femme aveugle, et Paul un photographe français. A leur contact, Lucie va réaliser qu'elle n'est plus la même qu'il y a quelques mois, et surtout que ses attentes ont changé. Venise va remettre des couleurs dans sa vie ternie.

"Le contraire du noir, ce n'était pas le blanc, mais bien la couleur. C'était simple, mais elle ne le découvrait que maintenant."

Il ne se passe grand chose dans ce roman. Entre cafés et hautes eaux, il n'y a pas vraiment de surprise pour le lecteur. le rythme est lent. Lucie erre en douceur, dans Venise, et dans son for intérieur. On la suit dans sa réflexion sur elle-même. Ses diverses rencontres l'amènent à se questionner et la font avancer dans son cheminement personnel et psychologique. On la sent changer et évoluer au fil des pages. Elle va lâcher prise et vivre le moment présent. Et apprécier l'amertume du café et de la vie.

"Son malaise s'était alors désagrégé dans les fines bulles de champagne."

Bon, vous l'aurez compris, ce roman est très axé développement personnel. Si l'histoire en elle-même et l'écriture de l'auteure m'ont plutôt plu, ce côté m'a vraiment gênée. J'ai énormément de mal avec les romans à grande tendance développement personnel et avec le développement personnel en général. Je ne suis clairement pas la cible de ce genre de livres.

Mon avis est en conséquence assez mitigé mais je pense que La vie a parfois un goût de ristretto peut certainement vous plaire, si vous avez aimé les livres de Raphaëlle Giordano par exemple. Ce qui n'est pas mon cas.

En bref, à lire si vous aimez les romans de développement personnel, les livres qui mettent en scène des personnages à la recherche de la personne qu'ils sont vraiment.

Merci aux éditions Eyrolles pour cet envoi.
Lien : https://ellemlireblog.wordpr..
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On savait depuis Lucchino Visconti que Venise n'était pas uniquement la ville des amoureux, et pouvait être aussi la ville nostalgique des amours contrariées. Laurence Vivares, pour son premier roman, exploite cette même veine avec "le vie a parfois un goût de ristretto". L'histoire de Lucie, honteusement plaquée par son compagnon, qui se réfugie seule dans la ville de l'amour pour oublier son chagrin et exorciser une relation qui la possède encore.

Intimiste, ce livre l'est assurément. C'est surtout un exercice délicat où une femme s'abandonne à l'influence de Venise, tout en luttant contre un passé proche qui lui fait mal. Un roman très léger où il ne se passe pas grand chose, sinon le cheminement psychologique de l'héroïne. Une femme dynamique dont la boussole professionnelle est orientée vers le succès et la maîtrise de soi, mais qui est totalement perdue sur la carte du tendre. Elle s'investit dans sa vie amoureuse, mais n'est pas payée en retour. Avec le sentiment d'être sous dépendance du mâle dans ce qu'il a de plus égocentrique.

C'est cette crise psychologique qui offre le côté le plus intéressant du roman. Laurence Vivares décortique le spleen post-amoureux avec un vrai talent. On rentre dans la tête de cette femme, ses rêves, ses pensées de petite fille, son histoire, ses rapports à soi, à son corps et à ses proches. Sous une constellation de détails intimes, on comprend mieux les moteurs de cette femme.

Ce livre est un livre de femme qui parle d'abord aux femmes. C'est de l'intimité pure et un bon reflet de l'approche amoureuse sous l'angle féminin. le lecteur masculin y trouve aussi son compte pour ( essayer de ) comprendre un peu mieux les mystères de l'autre sexe. Par exemple, l'ambivalence de l'héroïne qui se crispe quand son Angelo, vénitien rencontré par hasard, s'approche de trop près, et qui dans le vaporetto de retour, regrette qu'il ne soit pas allé plus loin.

Le choix de Venise est judicieux par l'effet de contraste entre les souvenirs heureux et le présent solitaire. Mais l'exploitation de Venise n'est pas parfaite. La carte postale de la cite lacustre est trop classique. Dans le même temps, le personnage d'Angelo est plus le fruit d'un rêve de jeune fille que de l'Italien dragueur et expansif qui nous vient naturellement à l'esprit. A nouveau, un certain goût des contrastes...

Pour un premier roman, ce sont toutefois des défauts mineurs. Et l'on comprend que Venise soit un sujet d'émerveillement qu'on ait envie de partager.

Au final, cette lecture fut une jolie découverte. Un roman intimiste et précieux qui enrobe joliment les états d'âme au féminin.


Lien : http://calembredaines.fr
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Chaque millimètre de sa peau était sensible. Dans la lumière voilée, toutes les couleurs de cette journée de novembre à Venise se déployaient, flatteuses et reposantes. Le contraire du noir ce n’était pas le blanc, mais bien la couleur.
C’était simple, mais elle ne le découvrait que maintenant.
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C'est ainsi que Leonardo avait fait la connaissance d'Angelo. Au départ, rien ne prédestinait ces deux-là se lier d'amitié. Angelo était bien plus jeune que le vieux gardien et avait fait de longues études d'architecte, alors que Leonardo se vantait d'avoir été formé sur le terrain, par son père déjà gardien des défunts. Ce qui les avait particulièrement rapprochés, c'était ce concert, deux ans auparavant. Un petit matin de décembre, le cimetière était quasiment vide et il avait neigé dans la nuit. Les tombes étaient recouvertes d'une fine couche de poudre blanche. Comme souvent, Angelo était le seul visiteur. Leonardo lui avait demandé s'il acceptait de se joint au spectacle qu'il organisait pour ses pensionnaires afin de réchauffer l'atmosphère, une sorte fête avant Noël. Il avait installé une petite chaîne dans l'allée centrale au milieu des sépultures, branchées à un groupe électrogène. Angelo avait trouvé cette idée généreuse. Et, dans cette matinée blême au milieu des cyprès refroidis par le givre hivernal, s'était élevé "Les quatre saisons" de Vivaldi. Tous les pensionnaires étaient ravis, même Stravinski qui ne s'était pas montré jaloux. La neige semblait fondre sur les tombes. Ce moment de grâce avait scellé leur complicité.
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Depuis qu'elle était arrivée à Venise, en quête d'évidence, elle se trouvait confrontée à chaque coin de ruelle à des conversations étranges, des zones obscures et marécageuses. En sortirait-il une nouvelle clarté ?
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Derrière une apparence posée, elle semblait mener un combat intérieur, une course en solitaire pour attraper l'étoile au bout de la nuit...
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Toute réalité, même la plus terrible, est préférable à l'illusion car on peut en faire quelque chose.
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Vidéo de Laurence Vivarès
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Entretien avec Laurence Vivarès à l'occasion de la rencontre entre l'auteur et les lecteurs de Babelio.com le 7 novembre 2018. Découvrez les mots choisis par l'auteur pour évoquer son roman "La vie a parfois un goût de ristretto", paru aux éditions Eyrolles. Retrouvez toutes les critiques de ?La vie a parfois un goût de ristretto? de Laurence Vivarès sur Babelio : https://www.babelio.com/livres/Vivares-La-vie-a-parfois-un-gout-de-ristretto/1074985 Suivez-nous pour trouver les meilleurs livres à lire : ?Babelio, le site : https://www.babelio.com/ ?Babelio sur Twitter : https://twitter.com/babelio ?Babelio sur Facebook : https://www.facebook.com/babelio/ ?Babelio sur Instagram : https://www.instagram.com/babelio_/
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