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EAN : 9782226047953
448 pages
Albin Michel (19/10/1972)
4.22/5   9 notes
Résumé :
« En cette année où l'Occident comme l'Inde fêtent le centenaire de la naissance de Râmakrishna (1836), la traduction française des oeuvres de son disciple Vivekânanda, qui nous le font connaître, vient à son heure.

Une rénovation religieuse considérable s'organise, en Orient, autour des noms de ces deux hommes, et le message adressé par le second à l'Amérique comme à l'Europe y trouve un écho sincère.

Il ne s'agit donc pas simplement... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Jnâna-yoga : une des voies permettant d'accéder à l'état de Yoga par l'usage de la connaissance, par la voie du discernement. Shankarâchârya donna consistance symbolique au jnâna-yoga, celui-ci visant à extraire des Védas les vérités du Védânta et à unifier les conceptions divergentes du Brahman à la fin de se représenter la réalité infinie unique dissimulée derrière les multiples formes changeantes de la manifestation. Plusieurs siècles plus tard, plus proche de nous, Vivekanânda aurait, selon Paul Masson-Oursel, popularisé un « néo-Védânta » qui se consacre moins à lever les voiles de la mâyâ qu'à – seconde étape – révéler à chacun le divin qui se trouve dans le monde et donc en lui dans un « humanisme pragmatique et socialisant ». Ces mots de Paul Masson-Oursel peuvent nous induire à prendre la fuite : nous aimerions qu'ils ne soient qu'une accroche supposée séductrice pour les lecteurs de notre époque. le propos de Vivekanânda est sans doute plus transcendantal que ce simple positivisme progressiste, encore faut-il avoir les moyens de le comprendre. En effet, le discours de Vivekanânda présuppose une connaissance de la « métaphysique de l'Être » qui n'est ici pas explicitement exposée. Les concepts utilisés peuvent alors laisser planer un flou ontologique qui risque de conduire à des mécompréhensions voire des contresens. Ainsi en est-il de la réduction à un « humanisme pragmatique et socialisant ».


Aussi, bien que le propos soit clair et que les principes du jnâna-yoga soient illustrés par des paraboles marquantes faisant référence à notre expérience d'hommes, le manque d'une structure de référence permettant de donner un cadre et une limite à l'extension des concepts ne permet pas à soi seul de se faire une idée claire du jnâna-yoga. Par ailleurs, la forme de conférences éparses qui ne sont pas toujours reliées par un fil conducteur ne favorise pas la saisie claire d'une doctrine. Dans le doute, nous pouvons au moins, ainsi que le disait donc Paul Masson-Oursel, en tirer des principes édifiants pour notre expérience sur terre, mais de façon telle que ces principes semblent autonomes, comme si leur rapport avec les principes métaphysiques étaient accessoires. Ainsi fallait-il peut-être s'exprimer pour être entendu à l'époque de la sécularisation.
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je ne me permettrai aucun commentaire. Un livre de référence, un monument.
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Une légende raconte qu’un jour Nârada demanda à Krishna : « Seigneur, montrez-moi Mâyâ. » Quelques jours passèrent, puis Krishna emmena Nârada se promener avec lui dans un désert. Après qu’ils eurent marché pendant plusieurs kilomètres, Krishna dit : « Nârada, j’ai soif ; peux-tu aller me chercher un peu d’eau ? – J’y vais, Seigneur, je vous rapporterai de l’eau. » Nârada partir. A une petite distance de là se trouvait un village ; Nârada y entra pour demander de l’eau et frappa à une porte. Une jeune fille extrêmement belle vint lui ouvrir ; à sa vue Nârada oublia tout aussitôt que son Maître attendait de l’eau, qu’il mourait peut-être de soif. Il oublia tout et lia conversation avec la jeune fille. De toute la journée il ne retourna pas vers son Maître. Le lendemain, il était revenu à cette maison et causait avec la jeune fille. Ces entretiens virent naître l’amour. Nârada demanda au père la main de la jeune fille, ils se marièrent, vécurent là et eurent des enfants. Ainsi douze années passèrent, pendant lesquelles le beau-père mourut et Nârada hérita de ses biens. Il menait, à ce qu’il semblait croire, une vie très heureuse avec sa femme et ses enfants, ses champs et son bétail. Puis il se produisit une inondation. Une nuit la rivière monta, elle passa par-dessus les berges et envahit tout le village. Des maisons s’écroulèrent, des hommes et des animaux furent emportés et noyés, tout était balayé par le courant. Nârada dut fuir. D’une main il tenait sa femme, et de l’autre deux de ses enfants, tandis qu’un autre enfant était sur ses épaules ; il essaya ainsi de traverser à gué ces terribles flots. Au bout de quelques pas, il vit que le courant était trop violent ; l’enfant qui était sur ses épaules tomba et fut emporté. Nârada poussa un cri de désespoir. En essayant de sauver cet enfant, il lâcha l’un des autres, qui disparut aussi. Enfin, sa femme, qu’il retenait de toute sa force, fut arrachée par le torrent, et lui-même fut rejeté sur la rive, sanglotant, se lamentant amèrement. Alors derrière lui se fit entendre une voix très douce : « Mon enfant, où est l’eau ? Tu es allé chercher une cruche d’eau, et je t’attends ; voilà une bonne demi-heure que tu es parti. – Une demi-heure, s’écria Nârada ! » Douze années entières s’étaient écoulées dans son esprit, tandis que toutes ces scènes s’étaient passées en une demi-heure ! Et cela c’est Mâyâ.
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Cette position entre le savoir et l’ignorance, cette pénombre mystique, le mélange de vérité et de fausseté, le point où l’une et l’autre se rencontrent, personne n’en sait rien. Nous marchons au milieu d’un rêve, à demi assoupis, à demi éveillés, passant toute notre vie dans une brume ; tel est le sort de chacun de nous. Tel est le sort de tout savoir qui vient des sens. Tel est le sort de toute philosophie, de toute science tant vantée, de tout le savoir humain dont nous sommes si fiers. C’est l’univers.
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Là où les changements de la nature ne peuvent se faire sentir, pensée au-delà de toute pensée, Inchangeable, Immuable; Celui que tous les livres annoncent, que tous les sages adorent. Etre saint, ne cherche rien d’autre !

Impossible à comparer, Unité infinie ! Aucune comparaison n’est possible. De l’eau en haut, de l’eau en bas, de l’eau à droite, de l’eau à gauche; sur cette eau nulle vague, nulle ride; tout est silence, tout est béatitude éternelle. C’est cela qui apparaîtra dans ton coeur. Ne cherche rien d’autre !

Pourquoi pleures-tu, mon frère ? Pour toi il n’est ni mort ni maladie. Pourquoi pleures-tu, mon frère ? Pour toi il n’est ni misère, ni malheur. Pourquoi pleures-tu, mon frère ? Ni changement ni mort n’ont été prédits pour toi. Tu es Existence Absolue.
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Ne parlez pas de la perversité du monde et de tous ses péchés. Pleurez d'etre encore enchainés å voir la perversité. Pleurez de ce que vous soyez enchainés à voir le péché partout, et si vous voulez aider le monde, ne le condamnez pas. Ne l'affaiblissez pas davantage. Qu'est ce que le péché, qu'est-ce que le malheur, que sont toutes ces choses, sinon les résultats de la faiblesse ? Le monde est affaibli chaque jour davantage par de tels enseignements. On enseigne aux hommes dès leur enfance qu'ils sont faibles et pécheurs. Enseignez-leur qu'ils sont tous de glorieux enfants de l'immortalité - même ceux qui sont les plus faibles en apparence.
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Celui que les sages ont cherché dans tous ces lieux est dans notre propre cœur ; la voix que vous entendiez avait raison, dit le Védânta, mais la direction dans laquelle vous avez cru l’entendre était erronée. L’idéal de liberté que vous avez perçu était correct, mais vous l’avez projeté hors de vous-même, et c’est l’erreur que vous avez faite. Rapprochez-le de plus en plus, jusqu’à ce que vous trouviez qu’il a toujours été au-dedans de vous, que c’était le Moi de votre propre moi.
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