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sur 417 notes
Vivès est un auteur sur qui j'ai du mal à me faire un avis définitif. Je le trouve talentueux, j'aime son trait simple, efficace, élégant. En revanche, j'avoue que je n'aime pas le type, en tout cas de ce qu'il laisse paraitre dans les interviews que j'ai pu lire. Il me parait prétentieux, si sûr de lui et de son talent qu'il semble s'autoriser à être au mieux pédant, au pire un gros con. C'est un jugement totalement subjectif et qui ne repose sur rien, après tout je ne le connais pas mais c'est ce que je ressens de lui. Cet a priori sur l'homme ne m'empêche pas de m'intéresser à son travail. Ainsi, attirée par une belle couverture, j'ai eu envie de lire ce "chemisier" qui a globalement eu de bons échos. Je ne me joindrai pas aux louanges, je n'ai pas aimé.

Le sujet aurait pu être intéressant : une jeune femme insignifiante qui subit sa propre vie se révèle à elle-même suite à un hasard a priori anodin. Malheureusement, j'ai trouvé que le sujet n'était pas traité de façon intéressante. La B.D est creuse, vaine et ne raconte rient tout en se donnant de grands airs. Certes, le dessin est très agréable à l'oeil, le trait, épuré à l'extrême, est fin et délicat, j'aime ce style minimaliste, le découpage est bien fait mais le propos est sans intérêt. Les personnages ne sont ni attachants, ni intéressants, ils peinent à exister. L'histoire se résume à un enchaînement de scènes de sexe pas émoustillantes pour un sou. de plus, j'ai trouvé qu'il y avait pas mal de clichés.
Dans une interview sur laquelle je suis tombée, Vivès parle du "chemisier" comme d'une comédie. Euh... Vraiment ? Vivès et moi on ne doit pas avoir le même humour. Je n'ai pas esquissé ne serait-ce que l'ombre d'un sourire au cours de ma lecture et je n'ai même pas imaginé que c'était le but visé par l'auteur.

Quand je suis arrivée au terme de ma lecture, je me suis demandée "et donc ?" Et donc rien...
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Une jeune étudiante, Séverine, à la vie banale, en couple avec un jeune homme qui s'intéresse plus aux séries et aux jeux vidéo qu'à elle, entre en possession par hasard d'un luxueux chemisier en soie qui va bouleverser son existence. ● J'ai aimé les dessins, précis et élégants, mais j'ai trouvé le scénario d'une prétentieuse modernité. Les liens de causalité sont effacés au profit d'un récit sans logique apparente : on ne comprend pas les motivations de l'héroïne, ses errances sexuelles (avec de nombreuses scènes de sexe, la plupart assez laides). ● le dessin met bien en relief le changement physique que lui procure le fameux chemisier – il met en avant sa poitrine – ; quant à la métamorphose psychologique et existentielle qu'il opère, pour moi c'est incompréhensible. Sauf à considérer que changeant le regard des hommes sur Séverine, il lui redonne confiance en elle, la rend belle et désirable : mais faut-il aux femmes le regard des hommes pour oser être elles-mêmes ?... Est-ce cela le « nouveau portrait féminin résolument adulte et contemporain » que vante le résumé éditeur ? ● Finalement, si l'illogisme scénaristique « fait moderne », l'arrière-plan idéologique est plutôt ringard ! ● C'était le premier album de Bastien Vivès que je lisais, je ne savais pas qu'il était si connu – et si primé – dans le milieu de la bande dessinée, et je n'ai pas été emballé.
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Je finis mon parcours avec cet auteur par sans doute ce qui est le pire des trois albums empruntés.
Une jeune fille banale, c'est à dire soumise à la débilité de son mec, découvre que si elle porte un chemisier qui met en valeur ses nichons (désolé pour la vulgarité mais cette bande dessinée le mérite), elle fait bander tous les mâles qui passent.
C'est doublement malsain, pour les hommes comme pour les femmes.
Cela se finit bien sûr par l'acmé du cliché sexiste : elle écarte les cuisses pour l'homme de la famille chez qui elle faisait du baby-sitting : allez, venez donc, petite récompense...
C'est une bande dessinée pornographique qui n'ose même pas l'être.
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On a tous des vêtements qui nous permettent de nous sentir plus sûr de nous, plus séduisants... Bastien Vivès pousse ici l'expérience à son paroxysme avec un chemisier de soie qui va bouleverser la vie de la jeune femme qui le porte presque par hasard.

J'ai aimé retrouver les dessins en noir et blanc, aux lignes épurées, à la fois sobres et très expressifs qui m'avaient déjà beaucoup plu dans Une Soeur.

En revanche, l'histoire m'a beaucoup moins plu. Si l'idée de départ était intéressante avec ce vêtement qui permet à une jeune femme effacée de prendre de l'assurance, la tournure que prend l'intrigue est presque sordide. J'ai été vraiment gênée par l'image que l'auteur donne de la femme : si elle n'est pas désirable, elle reste invisible, sans intérêt ; et lorsqu'elle est désirable, elle n'est plus que cela.

Une lecture assez décevante pour le coup...
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Encore une fois, je suis déçue par Vivès. Je concède que le trait fin, minimaliste, donne une sensualité folle au récit ainsi qu'une forme d'immédiateté qui sied parfaitement au propos de l'auteur.
Pour autant, je suis restée de glace face aux chamboulements qu'apporte le chemisier dans la vie (si pourrie que ça ?) de notre protagoniste. Je n'ai eu ni empathie, ni agacement, ni rien, vis-à-vis d'elle. J'ai eu plus l'impression de lire l'esquisse d'un fantasme ou d'une suite de clichés qu'autre chose.
Je suppose que les amateurs de Vivès crieront au génie ; les autres, lisez-le pour vous faire un avis, mais ne soyez pas surpris si vous n'en retirez rien.
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Séverine Armand est une jeune étudiante en Lettres. Sa vie est assez monotone entre ses cours et son travail personnel, son petit ami qui ne semble plus vraiment la voir, ses baby-sitting et ses visites à ses parents. Un jour, on lui prête un chemisier en soie pour remplacer un vêtement qu'elle a taché et le regard des hommes sur elle va changer. Ils vont brusquement s'intéresser à elle et elle y est réceptive. Elle va même avoir une aventure avec un inconnu et se mettre dans des situations dangereuses. Victime d'un attentat, quelque temps après, Séverine retrouvera le même modèle de chemisier qu'on lui avait prêté et qu'elle avait abîmé. le charme qu'il lui procure quand la jeune femme le porte n'est pas éteint…

J'avais emprunté cette BD en noir et blanc à la médiathèque de ma commune car elle figure comme un coup de coeur des bibliothécaires et le personnage principal féminin étant une étudiante en Lettres, j'avais un point commun avec elle. Mais je n'avais pas vu cette BD avant qu'elle n'arrive chez moi, l'ayant réservée sur Internet car sinon je ne suis pas sûre que je l'aurais prise...
En effet, l'ayant ouverte au hasard, je suis tombée sur une scène très explicite et érotique, voire pornographique, avec des dessins en gros plan et cela m'a un peu choquée. J'ai ouvert le livre à d'autres endroits et je suis de nouveau tombée sur ce même genre de scènes. Il fallait donc que cette BD soit d'une grande qualité pour contrebalancer ces scènes qui pour moi, n'ont rien à faire là ! J'étais donc curieuse de découvrir le texte en lui-même pour en savoir plus…
Quelle déception ! Pour moi, l'histoire est plate, insignifiante, je ne vois pas ce que le personnage principal a d'extraordinaire et où est l'intérêt d'un tel livre… Même le graphisme n'a pour moi rien d'exceptionnel, les dessins restent grossiers, en gros traits, le noir et blanc ne relève pas la qualité en plus.
J'ai vite lu le chemisier et je suis contente de le rendre à la médiathèque car je n'ai pas l'impression d'avoir lu de la vraie littérature mais quelque chose qui n'était pas pour moi.
Je mettrais un avertissement pour ce livre qui ne devrait pas être mis entre toutes les mains, notamment des plus jeunes qu'il pourrait choquer.
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Bastien Vives est un type bourré de talents. Un sens de la narration, un don pour le dessin, une habilité certaine au rendu du mouvement avec une économie de moyen comme j'en ai rarement vu.
Mais, Bon Dieu, comme c'est dommage qu'il n'exploite pas plus ces multiples dons dans des BD comme le magnifique Polina...ici, comme la plupart du temps dans ses BD, tout ce savoir-faire est exploité dans une histoire sexuelle qui n'a visiblement pas d'autre finalité que de faire se succéder des fantasmes pas émoustillants pour deux sous.
Aucune des pistes de lectures que j'ai pu entrevoir à propos de ce roman graphique ne me convainc...je n'ai pas trouvé ça drôle et je ne vois pas en quoi cette BD est féministe... au contraire.
Bref, les premières rencontres avec Vivès m'avaient séduites mais, depuis, sa côte auprès de moi ne fait que chuter.
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Après avoir été séduit par l'excellent Polina, je m'attendais à mieux venant de cet auteur. Toujours à l'aise dans son graphisme épuré, je n'ai cependant pas retrouvé la légèreté de Polina, là où les décors s'effaçaient au dépens de l'élégance du geste, ici les décors sont trop présents, assez raides, l'aspect brut et jeté sur le vif a disparu. Mais ce qui me chiffonne le plus, c'est le scénario, en voulant faire une nouvelle érotique, on se retrouve dans un film érotique des années 70, le chemisier qui rend nymphomane, c'est “Gorge profonde” avec une prétexte intello, assez prétentieux et finalement très lourdingue. Et au final, ça ne m'a pas passionné.
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Séverine est une jeune femme assez ordinaire. Elle est étudiante en lettre moderne à La Sorbonne. Elle vit avec son copain plutôt geek dans son genre et qui partage ses soirées entre ses potes et les jeux vidéos et les séries télévisées téléchargées sur son ordinateur. Parfois Séverine va passer un week-end à la campagne chez ses parents. Elle est du genre effacée, de celles qu'on ne remarque même pas. Mais un soir, elle fait du babysitting quand la petite lui vomit dessus. le père de la gamine lui prête un chemiser en soie qui appartient à sa femme. Et là, tout à coup, quand Séverine porte ce chemisier, le monde au tour d'elle semble avoir changé. Elle attire les regards, les hommes la draguent. Elle gagne en assurance, se rebelle, plaque son copain et se donne à un inconnu. Et puis, un jour, assise à une terrasse à Paris, près de la gare de l'est, elle entend « Allahu Akbar ! »…

Un ligne très claire, du blanc, du noir, du gris, un trait épuré, des dialogues aussi, la vie qui s'écoule, qui passe presque normalement. Je pense que presque tout le monde pourrait se reconnaître dans le personnage de Séverine, enfin, avant qu'elle n'enfile ce chemisier. C'est un objet ordinaire qui va transformer une vie ordinaire en une vie extraordinaire. J'ai adoré. D'abord les dessins. Ce n'est pas la première fois que je découvre cet auteur atypique et audacieux. J'aime sont trait et sa manière de compter des histoires sui pourraient arriver à chacun d'entre nous. On dirait qu'il nous plonge dans la vraie vie. Je suis sous le charme. Attention, il y a tout de même quelques scènes osées dans ce livre même si l'érotisme n'en est pas l'objectif principal. Il suffit parfois d'un rien pour muter en personne banale vers une personne extraordinaire. Attention, l'inverse est peut-être aussi possible. Ce roman graphique qui se lit assez vite m'a vraiment touché. Lu en numérique en format Kindle avec une très belle numérisation.
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Bastien Vivès croque la vie. Cette vie où l'on ne se voit plus, accaparés par la technologie – les films, les jeux vidéos, les derniers gadgets high-tech. Séverine n'existe pas ou si peu. Elle est invisible dans cet univers. Elle est insipide. Incolore. Une ombre.
Un chemisier suffit. Séverine revêt son habit de lumière telle l'héroïne qui revêt son costume. Elle se transforme. Brille, séduit, conquiert. Tout lui réussit. Elle s'assume, est à l'aise, ose.
Bastien Vivès croque la vie. La vie que l'on doit vivre. Une vie dans laquelle il faut exister, où l'on peut se dépasser. Il suffit d'un déclic. Une rencontre, un objet, un évènement, un vêtement. Juste un élément qui permet de se voir autrement. le petit truc qui fait prendre conscience de soi, de ses capacités, de son potentiel et permet d'avoir une image positive.
Un roman graphique actuel et moderne d'une grande sensualité, à la limite de l'immoralité, résolument tendance, où se côtoient finesse et habilité. On y retrouve la patte caractéristique de l'auteur, des lignes fluides avec parfois des visages sans trait dont on devine les expressions, peu de couleurs, des planches précises et minutieuses. Une grande richesse.
Une lecture coup de coeur.
Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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