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Bastien Vivès (Autre)Martin Quenehen (Autre)
EAN : 9782203255852
256 pages
Casterman (07/06/2023)
3.19/5   171 notes
Résumé :
Quand Jimmy, un jeune gendarme, rencontre Vincent, un peintre qui vient de perde sa femme dans un attentat, il décide de les prendre, sa fille Lisa et lui, sous son aile. Mais peut-on sauver les gens malgré eux ? Et dans quelle mesure est-il forcément juste de vouloir jouer les justiciers ?

Dans ce polar contemporain, Bastien Vivès et Martin Quenehen dressent le portrait de personnages déboussolés qui cherchent à donner un sens à leur existence dans u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,19

sur 171 notes
Un gendarme dauphinois, qui vient de perdre son père, va se prendre d'affection pour un peintre dont la femme a été tuée dans un attentat à Paris. Il a loué une maison avec sa fille pour plusieurs mois. Un graphisme en noir et blanc simple et efficace qui met à l'honneur les beautés de la région grenobloise. le scénario n'est pas toujours facile à comprendre.
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Bon soyons clair ! Si j'ai lu ce bouquin c'est pour me faire une opinion sur l'association de ses deux auteurs, car j'ai appris qu'ils vont dessiner et scénariser la prochaine aventure de Corto Maltese qui sortira le 1er septembre 2021.
De Bastien Vivès je n'ai lu que le Goût du Chlore, bonne petite B.D. dont les 2 principales qualités (si je me souviens bien, car il y a quelques années que je l'ai lu) était l'aspect elliptique du scénario (genre Éric Rohmer) et les couleurs ; genres 50 nuances de bleu-vert. Dans celui-ci, le scénario est assez lapidaire aussi (Le portrait d'un jeune gendarme ambitieux pendant une période anxiogène de risque terroriste) et la tonalité d'un monochrome gris (à part la couverture que je trouve passablement moche). Alors, comment extrapoler ce travail sur une aventure de Corto ? le dessin ne m'a pas convaincu ; Des personnages sans yeux notamment ! Mais je reconnais que B. Vivès a le sens de la narration dessinée, les enchaînements et le rythme, les cadrages également. Son travail sur les ombres et la lumière est aussi intéressant. Et surtout j'ai lu quelque-part qu'il comptait « hausser son niveau » pour s'adapter à celui d'Hugo Pratt. Quant au scénario ; difficile d'imaginer, étant donné les époques différentes des histoires. Par contre le portrait psychologique, fin et nuancé, complexe, du gendarme, laisse augurer le même travail sur le personnage déjà bien ancré (et bien encré ;-) de Corto.
Avec plus ou moins de réussite à mon sens*, Casterman avait relancé en 2015 la série des aventures de Corto avec le dessinateur Rubén Pellejero et le scénariste Juan Diaz Canales. J'espère que ce nouveau duo réussira à m'étonner et à m'enthousiasmer, mais je sais que la tâche ne sera pas facile. Je patiente donc jusqu'au mois de septembre pour en savoir plus. En attendant, bonnes vacances à tous. Allez, salut.
N.B. : *
https://www.babelio.com/livres/Diaz-Canales-Corto-Maltese-tome-13--Sous-le-soleil-de-minuit/778319/critiques/893034
https://www.babelio.com/livres/Diaz-Canales-Corto-Maltese-tome-14--Equatoria/969175/critiques/1434311
https://www.babelio.com/livres/Diaz-Canales-Corto-Maltese-tome-15--Le-Jour-de-Tarowean/1184682/critiques/2064212
P.S. : Si je publie cette note le 14 juillet c'est juste que j'aime les heureuses coïncidences et que je suis joueur ☺.
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J'adore le travail de Bastien Vivès. Autant le dire, c'est l'un de mes auteurs préfères dans le monde de la bd. Son style à la fois minimaliste et percutant s'harmonise parfaitement bien avec des intrigues tout en nuances entre fantasme et réalité. C'est la série Lastman qui m'a fait découvrir le travail de Mr Vivès, une série que je recommande chaudement aux amateurs d'actions et qui est blindée de références pop-culturelles.

Par la suite, Bastien Vivès avec des bd plutôt humoristique paru chez Delcourt ou des bd pornographico-comique comme Petit Paul, un titre qui a lui a valu beaucoup de controverse à l'époque. Cette controverse, nous la retrouvons dans ses romans graphiques , support sur lequel il s'llustre pleinement, avec Une Soeur. Je recommande vivement la lecture de cet album qui présente un amour d'été tout en émoi entre un garçon de 12 et une fille de 16 ans. C'est souvent troublant mais jamais malsain. Vivès joue aussi avec une fiction gentiment poussée sur ses limites morales sans jamais tombé dans la déchéance ou la crudité abusive.

Avec Quatorze Juillet, le dessinateur et co-scénariste change un peu de terrain. Après le jeu du fantasme dans Une Soeur et le Chemisier, Bastien Vivès s'aventure vers un terrain plus réel, plus actuel avec l'histoire d'un gendarme déterminé dans un petit village qui vient en aide à un artiste parisien et sa fille sur fond de menace d'attentat.

Changement de cadre et de perspective pour l'auteur qui travaille en collaboration avec Martin Quenehen à l'écriture du scénario. Martin Quenehen avait notamment écrit un témoignage en tant que prof dans une banlieue parisienne. Ce roman graphique baigne d'ailleurs dans une atmosphère plus sociale que les précédents même si on retrouve cette même nuance intimiste autour des personnages, cette envie de découvrir qui se cache derrière le masque et en l'occurrence, dans ce cas-là , derrière l'uniforme.

Parmi les personnages que Bastien Vivès a écrit et dessiné dans sa carrière, je pense que le personnage de Jimmy Girard est l'un de mes préfères. C'est un gendarme en mode tanké, lunettes de sports noires, air perpétuellement impassible, un gendarme qui en veut et qui pense avec force et détermination que nous sommes déjà en guerre contre les terroristes. L'album se focalise autour de ce personnage singulier, volontairement stéréotypé, pour mieux en révéler l'humanisme qui se cache derrière cet uniforme, une certaine générosité nuancée par le climat de méfiance et de suspicion actuelle. C'est un album génial qui nous fait réfléchir sur la figure du gendarme, sur la figure du héros. Et, justement, pour nous immerger dans ce récit, Bastien Vivès utilise sa meilleure arme : son dessin silencieux qui n'est jamais pollué par un trop plein de textes et de verbiage explicatif.

Si Bastien Vivès est pour moi l'un des meilleurs auteurs contemporains de la bande dessinée, c'est parce que c'est quelqu'un qui arrive à vous faire accrocher à une histoire avec peu de mots et quand bien même il y a du discours, des dialogues, ils résultent souvent d'une écriture très fine qui s'accorde parfaitement à la scène. Par exemple, les échanges entre le gendarme Jimmy Girard et l'artiste Vincent Louyot sont remarquablement écrits, tout part d'une tension formelle due à la contravention jusqu'à une certaine générosité masquée toujours derrière des paroles à la fois franches et mesurées. Il y a une véritable mécanique artistique qui vous happe dans cet album. Bien évidemment, le noir et blanc accompagné de nuances de gris sublime les scènes de cet album comme une course-poursuite haletante dans une cité, le cadavre d'un sanglier... Avec cet album, Vivès se lance davantage dans la mécanique du suspense et cela fonctionne. Son polar délivre des moments bien tendus avec une patte graphique qui se montre très inquiétante sur certains passages.

Un noir et blanc efficace, une narration diablement maîtrisé, une tension poussée à son paroxysme jusqu'à une fin ouverte des plus ambiguës. Qui est le héros, qui sont les victimes ? Dans un temps de méfiance qui frôle toujours la crise et le point de non-retour, Bastien Vivès et Martin Quenehen délivrent un polar graphique tendue et réfléchi.

Pour son nouveau roman graphique, Bastien Vivès accompagné au scénario par Martin Quenehen change de cap avec un polar fin et nerveux dans lequel le dessinateur-auteur utilise remarquablement son dessin minimaliste et silencieux au service de la réflexion sur l'image du héros, les stéréotypes, la méfiance et la haine engendrée par le contexte des attentats.
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Un trait précis et brut à la fois, comme une prise de note minimaliste, avec des aplats de gris, cela crée une ambiance assez glaçante et s'accorde avec cette histoire. le récit est très ambigu, c'en est d'ailleurs tout l'attrait. On suit la vie d'un gendarme du Vercors, Jimmy, une histoire assez ordinaire, jusqu'au jours où il rencontre un veuf accompagné de sa fille et qui a perdu sa femme dans un attentat islamiste. Il va vouloir s'ingérer dans l'histoire de cette famille. Toute la psychologie des personnages se base sur les apparences, le gendarme essaye de bien faire son travail, les réactions des uns et des autres paraissent logiques, mais le résultat, les interprétations sont faussées et la machine se lance malgré eux. Il ne faudrait pas y voir une apologie d'extrême droite, ce n'est pas le sujet, l'histoire ne fait que dérouler les faits, et c'est justement les faits et surtout pas les idées qui déclenchent ces évènements. C'est avant tout une histoire qui suit une logique dans laquelle les protagonistes n'y peuvent pas grand chose, d'où la froideur du ton et la lourdeur de l'atmosphère. le sujet, c'est le poids des actes et l'impossibilité de maîtriser leurs conséquences. L'écho qu'ils provoquent dans les médias sont faux et n'ont rien à voir avec la réalité et la notion de héros n'est qu'une image destinée à un public. Alors, Jimmy est-il un héros ou pas ? Cela reste à la libre interprétation du lecteur. On est toujours un peu mal à l'aise, les auteurs ne ménagent pas le lecteur et l'impression finale est forte, La démonstration est réussie.
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Bastien Vivès est un dessinateur talentueux capable selon les albums de finesse, de bouillonnants crayonnages au pastel gras ou de grands aplats noirs, sombres ou colorés dans des teintes froides ou avec de larges dégradés de gris - c'est le cas ici – ce qui confère à son dessin un énorme potentiel évocateur.
Les points forts se situent dans les attitudes des personnages, cette capacité à montrer leurs émotions et les tensions sous-tendues et à savoir user de la suggestion ou de la dissimulation pour mieux dévoiler.

L'action se passe et dans les environs de Grenoble. On reconnait ici la Chartreuse, là le Vercors, avec en toile de fond le Mont-Aiguille et la grande chaîne de Belledonne. On retrouve quelques bourgades locales et certains quartiers de la Villeneuve qui, pour les non-initiés, sont les quartiers Est de Grenoble.

Jimmy Girard est un jeune gendarme performant et ambitieux terrassé par le décès de son père récemment disparu. Il se sent responsable de sa mort et se dit que s'il avait été plus présent, peut-être aurait-il pu… Mais maintenant, il aimerait prendre sa revanche, montrer de quoi il est capable...
Stéphanie est une jeune gendarmette efficace et équilibrée, possédant une bonne psychologie et d'excellents réflexes… mais elle n'a d'yeux que pour le beau Jimmy bien trop perturbé pour s'en rendre compte. Tant pis pour lui !
Deux autres personnages majeurs hantent les environs ; Vincent Louyot, artiste peintre paumé et déséquilibré, qui fut reconnu en son temps avant de retomber dans un certain oubli. Il est accablé et surtout émotionnellement dérangé par la mort de sa femme décédée dans un attentat à Paris. Sous son air de chien battu, une haine féroce couve en lui.
Et puis, il y Lisa Louyot, sa fille encore mineure qui cherche à se faire remarquer par tous les moyens au point de faire surgir le tonnerre en plein été.

Quelques mauvaises pistes, de bonnes psychologies de personnages, des thèmes clivant autour de la délinquance des mineurs, de la pérégrination des gens du voyage, de l'extrémisme politique ou religieux, des haines vivaces ou la violence dans les quartiers défavorisés pour au final un excellent polar graphique à la sauce Dauphinoise.

QUATORZE JUILLET est donc un album étonnant.
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critiques presse (3)
BDGest
23 juin 2020
La menace terroriste, en toile de fond, brise des vies et change ceux qui la côtoient ou la subissent. Ce faisant, Quatorze juillet peut se lire selon deux niveaux ; l’un manichéen, le Bien, le Mal ; l’autre plus en nuances lorsque la résilience des victimes, parfois en mal de vengeance, en fait un modèle aux yeux d’apprentis héros, victimes des circonstances comme de leur obsession.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
06 mai 2020
Le suspense est là, avec des retournements de situation, une tension non résolue planant entre les scènes d’action, ainsi qu’une manière habile de nous mener de fausses pistes en fausses pistes. Les auteurs ont eu le doigté, par ailleurs, de ne pas clore leur fin, et de nous laisser ainsi réfléchir aux leçons qu’il y a à en tirer, ou pas.
Lire la critique sur le site : BoDoi
ActuaBD
10 mars 2020
Pari réussi pour Vivès qui se lance dans un nouveau genre : le polar. Résonance forte avec l'actualité, personnages à vif : tout y est pour un récit efficace jusqu'à la dernière case.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La haine tue toujours mais l'amour ne meurt jamais.
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- Faut arrêter cette histoire de bombe. Vous vous mettez vous et votre fille en danger.
- Oui, je sais.
- Vous êtes peintre, Vincent ?
- Oui.
- Alors peignez.
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Vidéo de Bastien Vivès
La philosophe Claire Marin et le chorégraphe Angelin Preljocaj sont la marraine et le parrain de la 8e édition des Nuits de la lecture sur le thème du corps.
Claire Marin développe une pensée du sensible et interroge la notion d'identité à travers les épreuves existentielles que nous traversons au cours d'une vie : naissance et deuil, maladie et accident, rencontre et séparation amoureuse, rupture et découverte… qu'elle analyse comme les moments-clés de transformation de soi. Elle est notamment l'auteure de « Hors de moi » (Allia, 2018), « Rupture(s) » (L'Observatoire, 2019), « Mon corps est-il bien à moi ? » (Gallimard Jeunesse, 2020) ou encore « Être à sa place » (L'Observatoire, 2022).
Angelin Preljocaj a chorégraphié 58 pièces depuis le début de sa carrière. Multi-récompensé, il a reçu de nombreux prix dont le « Grand Prix National de la danse » (1992) et « Les Victoires de la musique » (1997). Son premier long-métrage, « Polina, danser sa vie », réalisé avec Valérie Müller et adapté de la bande dessinée de Bastien Vivès, est sorti en salle en novembre 2016. En avril 2019, il a été nommé à l'Académie des Beaux-Arts dans la nouvelle section chorégraphie.
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