Je n'ai pas spécialement aimé le style qui était parfois proche du romantisme mais avec de phrases plus courtes. Ce qui me fascinait c'est qu'elle dépeint un univers de femme aimant des femme extraordinairement libre pour l'époque.
Et ces poin de suspension donnait un aspect parfois mystérieux par inabouti, j'ai adoré.
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Crains le sommeil, puisqu'il apporte les songes lourds d'effroi, et qui fond bénir le réveil, le gris réveil lui-même.
Mais ne crains pas la mort.
Car les morts, couchés sur un lit de violettes, ne s'attristent plus des rêves que l'existence n'a point réalisés, ni des parfums évanouis, ni des musiques qui se sont tues ...
Car les morts ont perdu le souvenir cruel de l'amitié qui, jadis, trompa, et de l'amour qui, jadis, trahit ...
Ecoute respectueusement tous ceux qui te parleront de l'amour ou de leur amour.
Car, en matière d'amour, les paroles d'un homme médiocre peuvent recéler une vérité précieuse, une poésie inestimable.
Elle me sourit, et dans mon âme brûla soudain une farouche tendresse pour cet être de sève et de rosée.
J'eus soif d'elle comme d'une eau bleue d'aurore.
Au-dessus de l'eau morte et des nénuphars, tourbillonnaient deux éphémères dont les ailes irisées scintillaient au soleil couchant.
Jamais aucune nacre, jamais nul arc-en-ciel, n'égalèrent le changeant éclat de ces ailes.
Je considérai les éphémères avec un émerveillement triste, sachant que leur fin d'amour était proche. Mais, s'élevant plus haut encore, je les vis resplendir, incomparables ...
Peur à peu, ces éphémères grandirent étrangement. Leur lumière s'augmenta.
Et c'étaient deux femmes qui s'étreignaient, éperdues.
Elles s'élevaient au-dessus du silence et du néant, et , avant de disparaître, elles unissaient leurs lèvres fébriles en un vain baiser d'amour ...
Si tu m'aimes, tu quitteras tout ce que tu chéris, et les lieux où tu te souviens et ceux où tu espères ; et tes souvenirs et tes espoirs ne seront plus qu'un désir vers moi.
Si tu m'aimes, tu ne regarderas ni en arrière, ni en avant, tu ne sauras que moi, et ta destinée ne portera plus que mon empreinte.
Si tu m'aimes, tu n'auras d'autres infinis que mes lèvres, d'autres prisons que mes bras, et de mon corps tu feras tous tes songes ...
« Une anthologie de femmes-poètes ! - Eh oui, pourquoi pas ?
[…]
On a dit du XIXe siècle que ce fut le siècle de la vapeur. le XXe siècle sera le siècle de la femme. - Dans les sciences, dans les arts, dans les affaires et jusque dans la politique, la femme jouera un rôle de plus en plus important. Mais c'est dans les lettres surtout, - et particulièrement dans la poésie, - qu'elle est appelée à tenir une place considérable. En nos temps d'émancipation féminine, alors que, pour conquérir sa liberté, la femme accepte résolument de travailler, - quel travail saurait mieux lui convenir que le travail littéraire ?! […] Poète par essence, elle s'exprimera aussi facilement en vers qu'en prose. Plus facilement même, car elle n'aura point à se préoccuper d'inventer des intrigues, de se créer un genre, de se faire le champion d'une idée quelconque ; - non, il lui suffira d'aimer, de souffrir, de vivre. Sa sensibilité, voilà le meilleur de son imagination. Elle chantera ses joies et ses peines, elle écoutera battre son coeur, et tout ce qu'elle sentira, elle saura le dire avec facilité qui est bien une des caractéristiques du talent féminin.
[…]
Et puis, au moment où la femme va devenir, dans les lettres comme dans la vie sociale, la rivale de l'homme, ne convient-il pas de dresser le bilan, d'inventorier - si l'on peut dire, - son trésor poétique. Les temps sont arrivés où chacun va réclamer le bénéfice de son apport personnel. […] » (Alphonse Séché [1876-1964])
« Il n'y a pas de poésie féminine. Il y a la poésie. Certains et certaines y excellent, d'autres non. On ne peut donc parler d'un avenir spécial de telle poésie, masculine ou féminine. La poésie a toujours tout l'avenir. Il naîtra toujours de grands poètes, hommes ou femmes […]. Où ? Quand ? Cela gît sur les genoux des dieux, et nul ne peut prophétiser là-dessus.
[…]. » (Fernand Gregh [1873-1960])
0:00 - Jeanne Perdriel-Vaissière
1:17 - Marguerite Burnat-Provins
1:54 - Hélène Picard
4:05 - Jean Dominique
5:16 - Lucie Delarue-Mardrus
6:11 - Anna de Noailles
8:25 - Renée Vivien
9:41 - Générique
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Référence bibliographique :
Alphonse Séché, Les muses françaises : anthologie des femmes-poètes (1200 à 1891), Paris, Louis-Michaud, 1908.
Images d'illustration :
Alphonse Séché, Les muses françaises : anthologie des femmes-poètes (1200 à 1891), Paris, Louis-Michaud, 1908.
Marguerite Burnat-Provins : https://christianberst.com/en/artists/marguerite-burnat-provins
Bande sonore originale : Arthur Vyncke - Uncertainty
Uncertainty by Arthur Vyncke is licensed under a CC BY-SA 3.0 Attribution-ShareAlike 3.0 license.
Site :
https://www.free-stock-music.com/arthur-vyncke-uncertainty.html
#PoétessesFrançaises #PoèmesDeFemmes #LittératureFrançaise
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