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EAN : 9782203048447
237 pages
Casterman (08/02/2012)
3.79/5   12 notes
Résumé :
Mais oui, la guerre va finir.
Vous verrez, nous fêterons le prochain Noël tous ensemble.
Oh ! Nous mettrons les petits plats dans les grands ce jour-là ! Dans la maison des Quatre-Vents, l'occupation allemande se vit au jour le jour.
La radio anglaise et les tickets de rationnement ; les voisins que l'on regarde de travers parce qu'ils profitent de la situation pour s'enrichir et ceux que l'on aide car on les sait menacés ; Papa, prisonnier e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La découverte récente de la BD « Têtes de mule : Six jeunes Alsaciennes en résistance » m'a donné idée de relire « La maison des quatre vents » que j'avais lu il y a plus d'un demi siècle.

Colette VIVIER n'est pas seulement une romancière, ce fut une résistante engagée, avec son époux, dans le réseau « Musée de l'homme » et elle nous offre, dès 1965, le témoignage d'un acteur engagé décrivant les « choses vues » au 24 rue des Quatre Vents à PARIS dans les années noires de l'occupation. Dans cette cage d'escalier vivent des familles ou des célibataires, jeunes ou âgés, français ou immigrés, chrétiens, juifs ou athées, collaborateurs ou patriotes.

La description des personnages, de leurs diversités, est peinte avec une grande finesse psychologique. le contexte historique se déroule au fil d'événements tragiques qui entrainent les habitants, parfois à l'insu de leur plein gré, dans la trahison ou la résistance. La force du collectif est valorisée, et c'est une option littéraire intéressante, au détriment de l'héroïsme individuel. Et pourtant que d'actes remarquables, parfois élémentaires, parfois audacieux quand il s'agit de cacher un résistant ou un israélite menacé de déportation.

Colette VIVIER décrit ces existences, ces actions, sans manichéisme et donne ainsi une belle leçon d'éducation civique en gravant dans les mémoires l'épopée qui contribua à la libération.

Un ouvrage remarquable destiné principalement aux adolescents.
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"La maison des Quatre-vents" est le récit de la vie d'un immeuble sous l'occupation, entre 1943 et 1944. Michel a 12 ans, un père prisonnier en Allemagne, une grande soeur, un petit frère et une maman admirable qui tient la famille à bout de bras. Parmi les voisins, on trouve une orpheline dont le frère aîné a pris le maquis, une famille de juifs cachés sous un faux nom, deux vieilles filles, une concierge au caractère bien trempé et une famille de collabos.
Sur ce sujet (qui passionne mon loulou) il existe des dizaines de romans adaptés aux enfants. Et en soi, l'histoire de l'engagement de Michel et son passage à l'âge adulte est semblable à beaucoup d'autres récits écrits depuis.
Ce qui fait l'originalité de celui de Colette Vivier, c'est qu'il est contemporain des faits qu'elle raconte, et qu'elle-même était résistante. Nous avons donc eu l'impression de découvrir à la fois un roman et un document historique. le quotidien des français sous l'occupation avec toutes les difficultés et les privations est d'ailleurs très bien décrit.
Une lecture intéressante à plus d'un titre !
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Présentation de l'éditeur

Mais oui, la guerre va finir. Vous verrez, nous fêterons le prochain Noël tous ensemble. Oh! Nous mettrons les petits plats dans les grands ce jour-là !
Dans la maison des Quatre-Vents, l'occupation allemande se vit au jour le jour. La radio anglaise et les tickets de rationnement; les voisins que l'on
regarde de travers parce qu'ils profitent de la situation pour s'enrichir et ceux que l'on aide car on les sait menacés ; Papa, prisonnier en Allemagne, dont on attend les rares lettres avec impatience et ces rumeurs de débarquement qui bercent toute la maisonnée d'espoir...

Nous sommes en 1943, 24 Rue des Quatre-vents à Paris. Nous allons suivre au jour le jour l'occupation allemande vécue par les habitants de l'immeuble.

Commençons par parler du héros principal : Michel.
Michel a 12 ans, il rêve de devenir un héros de la révolte afin de venger son père prisonnier de guerre. Il commencera par rédiger des tracts à l'aide de sa boîte d'imprimerie puis par la force des évènements, en aidant un des habitants de l'immeuble, Alain, maquisard en fuite, il se retrouvera au coeur de la résistance active de Paris.
Si au début il prenait la résistance comme un jeu, tout en prenant son rôle de « Pirates de la résistance » très au sérieux, après son interrogatoire à la Kommandantur il en comprendra les enjeux et il fera de son mieux pour protéger les gens qu'il aime tout en continuant à aider ses compatriotes.
Si Michel est incontestablement le héros, les autres habitants de l'immeuble ont eux aussi leur importance, chacun jouant son rôle dans la lutte contre l'ennemi.
Mme Sellier, la mère de Michel, accueillera Solange une petite vivant seule, aidera ses voisins juifs, les Moscots, à se cacher puis à s'échapper après leur dénonciation par les Gourre.
Nous avons aussi Mr Jean qui se fera arrêter pour protéger Alain recherché par les Allemands.
Et enfin Mme Queline la concierge et les vieilles filles, Alice et Marie.

Denis, le narrateur, est un ami de Michel, il raconte l'histoire avec l'insouciance d'un enfant de 12 ans, on s'y attache à notre petit héros, on craint pour sa vie, on sourit au regard qu'il porte sur la guerre.
Collette Vivier, l'auteure, a fait partie avec son mari Jean du réseau de résistance du Musée de l'homme, cette expérience nourrit le roman à tel point que l'on se pose la question : Serait-ce une histoire réelle ?
Des enfants ont vécu cette période, c'est indéniable, cette oeuvre permet de ne pas l'oublier et, comme le dit Denis en préface : « C'était la guerre. Il ne faut plus que ce soit la guerre »

C'est un livre passionnant, écrit avec des mots d'enfants, parsemé des petites illustrations de Serge Bloch.
L'écriture est simple et fluide. Humour, action, suspense et émotion sont au rendez-vous de ce récit poignant.
Ce roman clairement destiné à un jeune public, pourra plaire à un public plus âgé.

Un livre à découvrir ou à redécouvrir, il a été publié pour la première fois en 1945 et a fait l'objet de nombreuses rééditions.

Lien : http://luciebook.blogspot.com/
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Paris, 1943. le jeune Michel Sellier, douze ans, habite avec sa mère au n° 24 de la rue des Quatre-Vents, dans une maison qui abrite plusieurs autres appartements et locataires : il y a Mme Queline, la concierge, dont le fils est à la guerre ; le père Lampion, et puis l'élégant M. Jean ; une famille de juifs polonais, qui vit sous un faux nom et tremble d'être arrêtée ; M. et Mme Gourre, dont tout le monde se méfie, car ils collaborent avec l'ennemi et reçoivent chez eux des officiers allemands… Michel, lui, rêve au contraire de devenir un héros de la Résistance, et, avec ses copains, il rédige en secret des tracts de lutte contre l'occupation allemande.

L'avis de Sabine, 11 ans : C'est un beau livre sur un thème peu original : la guerre de 39-45. Ce qui est intéressant, c'est qu'il a été écrit par une femme qui a fait de la résistance ; elle avait quarante-sept ans quand elle a publié ce livre en 1945. Elle sait donc vraiment de quoi elle parle et elle décrit bien la complicité entre voisins, l'entraide, la pauvreté et le courage, mais aussi la dénonciation, le profit et la lâcheté. On vit bien la vie des enfants de cette époque. 

L'avis de la rédaction : Un roman tendre et facile à lire, peuplé, à tous les étages, de personnages attachants (sauf les Gourre, bien sûr). J'ai beaucoup aimé aussi les dessins à la fois sobres et espiègles de Serge Bloch
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Un bon mélange de petit Nicolas et de contexte historique de la deuxième guerre mondiale. Mais cela suffira-t-il à entrainer de jeunes lecteurs dans ce roman peut-être parfois un peu difficile car différent dans l'écriture ?
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critiques presse (1)
Ricochet
07 mai 2012
Roman d’apprentissage pour toute une époque, ni le style ni les leçons n’ont vieilli.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les Gourre, sentant le vent tourner, se préparaient à faire tout doucement volte-face. Mais ils avaient compté sans Stéphane. Ce n'était pas impunément que Stéphane, pendant quatre ans, avait crié "Heil Hitler !" et s'était exalté à suivre, sur la carte, la route des victoires allemandes. Il était hitlérien, et il le resterait, avec toute la violence de ses douze ans. (p.171)
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Beaucoup de résistants - on les appelait aussi "maquisards", quand ils avaient gagné la campagne -, beaucoup, comme le Daniel de cette histoire véridique, ont payé de leur vie leur héroïsme, et beaucoup, comme Michel, n'ont pas oublié leur grand exemple. Ceux-là, ceux qui n'oublient pas ces années sombres, savent que le mot "paix" est le plus beau mot qui existe.
C'était la guerre. Il ne faut plus jamais que ce soit la guerre.
Lisez ce livre, et vous comprendrez. (avant propos, p.6)
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