Si la Poupette de « La Boum » avait pu lire «
La nuit de l'accident », elle aurait sûrement trouvé en la personne d'
Elisa Vix une fille cachée de
Claude Michelet et de
Fred Vargas.
En effet, si pour son 4ème opus
Elisa Vix reste dans l'univers policier de ses débuts, il s'agit cette fois d'un polar bucolique, une sorte de «
Debout les morts » dans les décors de «
Des grives aux loups ».
Exit (pour un temps) le lieutenant
Thierry Sauvage des trois premiers romans, le temps d'une petite escapade estivale en Auvergne. Un récit alterné entre Pierre, paysan du Cantal, et Nat, sa vétérinaire de femme (Encore une vétérinaire ? Tiens…), chacun nous livrant tour à tour sa perception des mêmes évènements.
Le style et l'intrigue sont efficaces (même si l'intrigue policière n'est là que prétexte à nous faire partager une tranche de vie pastorale, le quotidien d'un couple alors en pleine crise existentielle), et l'on suit avec plaisir un récit avec des âmes aussi noires qu'est ensoleillé le décor dans lequel ils évoluent. Une atmosphère quelque peu étrange qui rappelle parfois celle d'oeuvres cinématographiques telles que «
L'été meurtrier » de
Jean Becker (tiré d'un roman de
Sébastien Japrisot), « L'été en pente douce » de
Gérard Krawczyk ou encore « Total western » d'
Eric Rochant.
Bref, une bonne lecture « détente », idéale pour l'été qui s'annonce...
Commenter  J’apprécie         30