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EAN : 9782213030562
226 pages
Fayard (10/02/1993)
3.7/5   10 notes
Résumé :
Face aux montagnes afghanes couvrant l'horizon de leurs pics violets, dans la poussière fine, on faisait la guerre. Une sale guerre dont on ignorait tout en Russie. Sergueï découvrit alors qu'il était dans un autre monde. Quitter sa fiancée et son village pour deux longues années dans l'armée soviétique, cela avait été dur. Se retrouver à dix-huit ans dans un bataillon disciplinaire commandé par un adjudant sadique, à des milliers de kilomètres, sans comprendre les ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Il restait un Marina Vlady dans ma PAL. le dernier !
Et il est vraiment passionnant.
Dans les années 80, Sergueï et Vassilissa sont amoureux. Mais il est mobilisé pour aller combattre contre les Afghans.
Il passera des mois d'horreur, perdant sa candeur et ses illusions. Heureusement, l'espoir de revoir un jour Vassilissa le fait tenir.
Outre une documentation précise sur ces évènements de l'Histoire russe, il se dégage de cette histoire une grande sensibilité et l'émotion nous gagne au fil des pages.
C'est de la très belle littérature, fine, intelligente.
On sent l'auteure passionnée par le peuple russe et elle nous transmet cette passion avec beaucoup de talent.
Quel douloureux mais beau voyage que celui de SergueÏ Ivanovitch.
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"L'armée vous ouvre les bras" promettent les slogans aux jeunes paysans russes enrôlés de force pour effectuer leur service militaire.
Ce sont de cruels étaux qui vont se refermer sur le doux Sergueï Borissovitch, ceux de la guerre qui broie en ces années 80 où l'URSS part soutenir le gouvernement de Kaboul contre les moudjahidin.
Pauvre Sergueï, "bon garçon ("au "regard limpide", au joli filet de voix) élevé dans un cocon protecteur, amoureux et fiancé à la jolie Vassilissa!
L'absurdité et la violence de la guerre en Afghanistan lui sautent aux yeux, monstrueuses.
Du bizutage obligatoire avec la brave Lenka forcée de se prostituer au quotidien ponctué de suicides,carnages,massacres,injustices,vols,barbarie,
vermine,diarrhée,amputations,morts,trahison,raclées,coups fourrés,trafics...
.plus que son pucelage, il y perdra son innocence, mais jamais complètement son humanité.
Comment peut-on réduire des hommes "à l'état d'animaux rampants" "ivres de drogue et de sang" interroge et dénonce à travers lignes Marina Vladi dans son roman poignant le Voyage de Sergueï Ivanovitch. Comment transformer, malgré lui, un gentil p'tit gars en un assassin non consentant? Et des corps d'élite en barbares?
C'est un beau portrait d'homme que nous dresse là cette comédienne, actrice, auteur (Vladimir ou le vol arrêté, Récits pour Militza) qui a recueilli moult témoignages pour rester fidèle à la réalité.
Courageux, honnête,respectueux, sensible,crédule,brisé...Sergueï aura à surmonter bien des épreuves et notamment le piège pervers tendu par le sadique chef Svolodarski.
C'est un récit d'amour et d'amitié aussi, car s'il y a la fidélité de Vassilissa, il y a aussi l'émouvante entraide des "frères d'armes" et la générosité de Lenka.
L'écriture de Marina Vladi est alerte et son registre émotionnel riche (amour,honte,douleur,indignation,révolte,solitude,désarroi,désespoir,dégout,pitié,amertume,haine,espoir,mépris...). Elle maintient l'attention du lecteur par moult rebondissements inattendus.
Le voyage de Sergueï Ivanovitch est un excellent roman de guerre qui dénonce les horreurs de la guerre (pour dire plus jamais ça!), l'histoire "d'une génération sacrifiée" qui rappelle le livre témoignage Les Cercueils de zinc de Svetlana Alexievitch.
A noter également, sur ce même sujet brûlant concernant la guerre en Afghanistan, le livre choc du professeur et chef de service de psychiatrie Patrick Clervoy : Dix semaines à Kaboul qui participera à une pause philo à la librairie Charlemagne de Toulon le 12/2 sous la houlette de la philosophe Laurence Vanin Verna.
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C'est un roman court mais puissant, écrit avec beaucoup de poésie. Marina Vlady y décrit les horreurs et les magouilles d'une guerre dans laquelle sont sacrifiés de nombreux jeunes gens ainsi que la population locale.

Sergueï est un personnage principal attachant, qui permet de vivre la guerre et ses conséquences à l'échelle d'un individu. Son voyage n'est pas seulement de la Biélorussie vers l'Afghanistan mais c'est aussi celui de la perte irrémédiable de l'innocence et de l'insouciance de la jeunesse.

Je ne connaissais pas cette autrice, découverte au hasard grâce à une boîte à livre. le titre m'avait fait espérer pouvoir remplir un nouveau pays sur ma carte Babelio mais c'est raté car Marina Vlady est née en France. Pas de regrets cependant car j'ai beaucoup aimé ce roman dépaysant et le style d'écriture de son autrice.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Beaucoup rêvaient de la grand-ville. Les filles surtout. Cette vie de labeur rythmée par les grossesses et les deuils ne les satisfaisait plus.Elles voulaient la liberté que dispense le travail en usine,les magasins illuminés remplis de ces tissus chatoyants dont elles aimaient à se parer;elles voulaient voir du monde,rencontrer des garçons,aller danser.
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Comment supporter de voir disparaître six êtres humains en une fraction de seconde,de les voir réduits à l'état de déchets parsemant la terre aride qui a déjà bu tout le sang répandu? Comment peut-on encore parler, respirer? Pourquoi ne meurt-on pas sur le coup devant une horreur pareille?
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Sergueï est resté seul.Il ne peut détacher ses yeux des corps disloqués de ses victimes.Il a tué des innocents.Il est à son tour devenu un assassin.
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Il voudrait les adjurer de ne pas risquer ce bien si précieux:leur innocence.Les supplier de ne point commettre le plus grand crime,celui pour lequel on les a fait venir ici,on leur a menti,et auquel des années de propagande les ont préparés:se faire tuer à dix-huit ans.
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-Pourquoi dégonflés? s'insurge Sergueï.Ils ont bien le droit de ne pas être volontaires,c'est la loi!
-La loi,la loi,t'as déjà vu une loi dans l'armée?
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