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Émile Daurand Forgues (Traducteur)
EAN : 9782752904027
304 pages
Phébus (20/05/2009)
3.72/5   9 notes
Résumé :

En automne 1861, Armin Vambery, linguiste et orientaliste distingué de Bratislava, quitte Constantinople pour un formidable périple. Déguisé en derviche sunnite, il rallie Trébizonde à Téhéran, où il se mêle, sous le nom de Rachid Effendi, à une caravane de pèlerins revenant de La Mecque. Puis il traverse Chiraz, Ispahan, et atteint les cités légendaires de Khiva et Samarcande. Ces cont... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
La traversée de l'Asie centrale dans les années 1860 n'est pas un long fleuve tranquille. Ni le désert. L'auteur s'est déguisé en derviche (le lecteur aura sans doute des difficultés à imaginer le travail en amont que cela a représenté : apprentissage des langues concernées (perse, arabe avec ses variantes locales…), plongée dans la doctrine musulmane avec toutes les calembredaines et les insondables superstitions pour pouvoir atteindre les grandes cités historiques sans se faire trucider comme il était de coutume chez les potentats locaux qui ont tués des voyageurs occidentaux quelques rares années plus tôt. Il a dû montrer sa profonde connaissance de la doctrine pour prouver son statut. A le suivre, on constate l'abyssale ignorance et la stupéfiante arriération des populations abruties de croyances moyenâgeuses. Autant il se montre “sévère” avec les potentats et autres gourous musulmans, autant sa sympathie reste grande vis-à-vis des populations. A cette sympathie s'ajoute la compassion pour les esclaves aux mains des Musulmans : esclaves perses, russes, slaves en général, hommes, femmes et enfants. Et l'esclavage s'est poursuivi jusqu'à la conquête russe. On s'étonne que nos plumitifs de la repentance ne se mettent pas en campagne pour réclamer justice. Ce livre aux allures d'épopées entraine le lecteur dans la géographie, l'histoire, les civilisations. A lire pour comprendre le siècle qui a suivi et les aléas actuels des évolutions douloureuses.
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Pour se déplacer en Asie Centrale en 1862, il faut se déguiser. Armin Vambery, linguiste distingué choisit l'habit du derviche et suit une caravane qui revient de la Mecque et se dirige vers Samarcande. L'entreprise est risquée, deux espions anglais ont été décapités à Boukhara vingt ans avant et les émirs ne tolèrent aucun infidèle sur leur territoire. le travestissement doit être parfait!
Pour rendre son entreprise crédible, Vambery, qui a passé plusieurs années à Constantinople se fait passer pour turc. Et pour ne pas être démasqué c'est à Téhéran, comme diplomate, qu'il rencontre la troupe de derviches. En pays chiite, la délégation ottomane aide les pèlerins sunnites d'Asie centrale.
Le début de la relation de voyage est un peu emberlificotée, comme l'entreprise, elle même. A mesure qu'on fait la connaissance de ses compagnons de voyage, on se laisse entrainer dans leurs aventures.
Traverser la Caspienne, les terribles déserts turkmènes n'est pas une simple promenade. Il faut chameaux et ânes. La chaleur, la soif tenaille les caravaniers. Il faut aussi ruser pour ne pas rencontrer les terribles brigands qui sévissent , détroussent les voyageurs et les réduisent en esclavage.
Arrivé à Khiva, le faux derviche doit se comporter comme un vrfai, vivre d'aumônes ou démêler des querelles théologiqes, et toujours avec le risque d'être démasqué!
Quel plaisir de retrouver Khiva, Boukhara ou Samarcande, non pas comme des destinations touristiques mais peuplée de ses émirs sanguinaires, de ses dévots, de ses marchands! Et puis, découverte de l'Afghanistan, Herat....
Une relation de voyage, mais aussi un roman d'aventure!

Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Je me suis attaqué à ce bouquin, c'était intéressant, mais j'abandonne page 170/288. J'ai bien aimé le début qui donne tout le cadre historique et les enjeux de son périple. Hélas par la suite, je me suis vite ennuyé ; Armin Vambery n'est pas un écrivain et on a vraiment plus un journal de voyage factuel qu'un récit visant à partager un vécu et des impressions. Les descriptions sont simples et souvent principalement géographiques, elles ne permettent pas de s'immerger dans le voyage. Les tribulations du périple sont un peu répétitives je trouve et beaucoup des éléments racontés sont souvent de la logistique (vêtement, montures, choix de routes, etc.). Ni les personnages, ni les relations humaines ne sont décrites avec suffisamment de finesse pour prendre vie. Il y a, bien sûr, par ci par là, des éléments intéressants sur l'organisation sociales, politique ou les moeurs des peuplades rencontrées mais ce n'est hélas que temps en temps. Intéressant intellectuellement donc, mais quelque peu fastidieux comme lecture j'ai trouvé.
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Se rendre à Bokhara puis Samarcande en 1861, c'était quasiment mission impossible et les rares étrangers qui s'y trouvaient étaient ceux réduits en esclavage. Armin Vambery avait trouvé une alternative qui ne manquait pas de courage, celle de se déguiser en derviche pour s'intégrer dans une caravane et ainsi relier les différentes villes dont il avait entendu parler.

Cet aventurier avait quelques atouts de poids. Il était un fin lettré, un linguiste épatant et un orientaliste. Il parlait, entre autres (!), hongrois, français, allemand, anglais, russe, serbe, arabe, persan et turc…

Il a réalisé un incroyable périple (voir cette carte) dans des conditions limites, manquant mourir de soif dans le désert, soupçonné de ne pas être ce derviche qu'il affichait. Mais tellement connaisseur de l'Islam qu'il s'en sortait à chaque fois par son éblouissante érudition. C'est le récit captivant de ce voyage qui est réédité chez Phébus et mérite votre attention si vous êtes un fou de voyage…

Bref, un très chouette témoignage de l'esprit du temps, les difficultés des voyages à cette époque et la description précise des villes et de ses habitants tels qu'ils lui apparaissent alors.
Lien : http://www.urbanbike.com/ind..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
En effet, quand on lui parle de l'inspiration divine (ilham), un bon musulman ne doit jamais exprimer le moindre doute. Il lui faut, même alors qu'il se croit dupe d'un imposteur, témoigner son admiration par un "machallah" deux fois répété.
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Les Orientaux, en général, plus particulièrement les sectateurs de l'Islam, élevés au sein des mensonges et des trahisons, prennent invariablement le contre-pied de ce dont un inconnu prétend les convaincre
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