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EAN : 9782246858621
160 pages
Grasset (04/05/2016)
3.6/5   5 notes
Résumé :
Dans Pékin ensevelie sous la matière noire d’un manteau de pollution, un homme parle. Cet homme est un savant. Il est climatologue. Pour nettoyer le ciel et fermer les centrales à charbon, pour repousser l’échéance mortelle d’une montée des eaux, il croit en la raison. Mais que peut la raison d’un homme lorsqu’autour de lui le monde est fou?


Trahir, en apparence. Et commettre une folie.
Par passion amoureuse et par goût de l’argent, p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce court roman au titre à double sens , offre l'originalité d'aborder des thèmes de grande actualité : la pollution , la puissance chinoise , les oligarques , la géo -ingénierie à travers le parcours d'un chercheur débauché (à tous les sens du terme) par une « tycoon » chinoise afin de manipuler le climat à des fins personnelles . le tout dans une langue savoureuse et une causticité qui en rendent la lecture très plaisante.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Espionner l’URSS était compliqué mais finalement assez simple, en comparaison des difficultés que soulève la prévision des fantaisies tombées dans l’esprit d’individus à la fortune plus élevée que le budget de nombreuses armées. Qu’un milliardaire tourne mauvais, et dans le secret de son cœur et l’intimité d’un conseiller un peu piqué, se prenne de passion pour des jeux de guerre ou, sans l’avoir consultée, s’emploie à faire advenir une paix perpétuelle aux conséquences ravageuses pour l’humanité, est une crainte d’autant mieux partagée par les services de renseignements du monde entier qu’en raison des lois du capitalisme, les grandes fortunes s’accroissent et s’épanouissent, sans impôt mondial sur les patrimoines pour les raboter.
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J’emploie mes jours et l’essentiel de mes nuits à prévoir les conséquences de l’action des hommes sur le climat. Même lorsque je dors j’y travaille. Si mon métier est dévorant, je ne suis pas à plaindre. Les sciences du climat sont jeunes, les premières mesures systématiques des émissions de gaz à effet de serre remontent au début des années 60, avant ma naissance. Je dispose en conséquence d’une certaine liberté dans l’orientation de mes recherches : la concurrence n’est pas sauvage comme elle peut l’être dans des domaines plus arpentés que sont par exemple la biologie organique ou la physique moléculaire.
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J’ai toujours eu beaucoup de compassion pour les gens laids, pour m’être horrifié moi-même de la longueur de mon nez un matin d’adolescence alors que j’étais convaincu de m’être couché la veille avec le discret appendice du Petit Poucet. Perpétuant dans mes parades nuptiales l’injustice de la nature, je dois confesser aussi n’avoir jamais connu de passion amoureuse pour les personnes que ma compassion me désignait. Le résultat est que lorsque je rencontre une belle femme, j’hésite entre le versant de l’amour et celui du reproche, par égard pour toutes les innocentes que la beauté a dédaignées.
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C’est un avantage incontestable que je trouve aux catastrophes de grande ampleur. Elles vous jettent en mer de Weddell ; où que vous portiez votre regard, sur le miroir des glaces, vous ne voyez que vous-même.
J’ai acquis la conviction que des catastrophes climatiques vont être le quotidien de ce siècle ; elles surviennent déjà en disproportion de tout ce qu’on a pu observer depuis que l’homme écrit. Ce qui se passe aujourd’hui est analogue au problème de l’esclavage auquel a fait face Lincoln, ou à celui du nazisme qu’a dû affronter Churchill.
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J’aimerais l’étreindre, la pénétrer à nouveau. Ce n’est pas moi qui la comble, c’est elle qui m’emplit, me donne consistance et me fait dire tandis qu’elle m’absorbe : enfin je suis.
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