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EAN : 9782268049328
334 pages
Les Editions du Rocher (12/02/2004)
4.07/5   22 notes
Résumé :
Peu de romanciers peuvent se targuer, comme VladimiVolkoff, d'être traversés par de véritables traits de génie. En prenant comme trame fictionnelle la concomitance entre la mort du pape Jean-Paul Ier et celle du métropolite de Leningrad, l'auteur donne accès à un monde romanesque extrêmement riche. Mais, comme à chacune de ses publications, ce grand Russe blanc qu'est Vladimir Volkoff apporte un éclairage original à sa problématique.
Surtout, il sait comme pe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Trois livres en un seul, tel apparaît ce roman où Vladimir Volkoff commence par dévoiler le filet qui emprisonne le Vatican et l'influence d'un faux prince italien, le Marionnettiste, qui manipule une partie de la hiérarchie de l'église en usant du tiercé corruption, sexe et pédophilie et qui exécute les basses oeuvres de divers services secrets dont le KGB.

Nous sommes à la charnière des années 1970/1980 le métropolite de Saint Petersbourg (Leningrad) meurt au Vatican début septembre 1978, Jean-Paul I disparaît le 28 du même mois et Jean-Paul II est victime d'un attentat le 13 mai 1981. le roman est un thriller très addictif.

Sa seconde dimension est historique et permet à Volkoff de rappeler le martyre de l'église orthodoxe sous le régime soviétique puis d'élargir la perspective en précisant les divergences séculaires entre l'église de Rome et celle de Moscou.

La troisième perspective est plus religieuse et s'appuie sur le message de Fatima en espérant qu'un dialogue oecuménique puisse réunifier l'Eglise.

L'hôte du Pape est un ouvrage passionnant avec une intrigue vraisemblable, des personnages fascinants et une réflexion politique et théologique d'une rare élévation qui en font un chef d'oeuvre.
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Ce formidable thriller vous fera plonger au coeur de l'URSS et du KGB, de l'église orthodoxe martyre, de l'armée rouge, des intrigues romaines.

Qui a tué Jean-Paul Ier, coupant court si vite à son pontificat ? Vladimir Volkoff propose une enquête autour de cette mort inattendue, qu'il suppose criminelle pour l'histoire.
Le représentant des orthodoxes rencontre le pape, pour la 1er fois depuis le schisme en 1978. Une semaine plus tard, Jean Paul Ier meurt...
A partir de ce fait avéré, Volkoff bâtit une intrigue où se mêlent argent, église orthodoxe, KGB, église romaine, une intrigue haletante et d'autant plus plausible que le pape Jean Paul Ier n'a été pape qu'un mois... Un des derniers livres de cet auteur érudit, mort en septembre 2005..
Haletant et oeucuméniquement passionnant !
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Comment un homme peut il servir à la fois l'église orthodoxe et le KGB?
C'est cet homme que Vladimir Volkoff a imaginé, en s'inspirant d'une situation réelle, la visite de l'archevêque Nikodim à Jean-Paul 1er en septembre 1978.
A travers cet homme, Volkoff nous dresse un portrait saisissant d'un régime soviétique déliquescent, lève le voile sur ce qui sépare et unit catholiques et orthodoxes et propose un thriller spirituel de haut niveau.
L'hôte du pape est un livre remarquable qui séduira et marquera ceux qui s'intéressent à la foi chrétienne.
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En septembre 1978, le pape Jean-Paul Ier, fraîchement élu, rencontre en audience privée le métropolite de Léningrad. Ce dernier décède au cours même de l'entretien. Vladimir Volkoff prend cet événement comme point de départ de son roman. A partir de là, il créé monseigneur Ilia, à la fois archevêque et général du KGB. Grâce à des retours en arrière, l'auteur développe toute la vie de celui qui d'abord sera ouvrier, puis général dans l'armée rouge, puis moine et enfin archevêque et général du KGB. En parallèle, le lecteur traverse tous les changements et les mutations de la Russie communiste. le portrait que fait l'auteur du métropolite de Léningrad est tout à fait sympathique. Malgré sa situation, ce dernier parvient malgré tout à garder une grande rigueur et une certaine morale. de plus, c'est un homme d'une grande modernité, résolument tourné vers l'avenir. Il veut tout faire pour combattre une forme d'intolérance de l'église orthodoxe qui lui fait se considérer comme seule représentante véritable de la chrétienté et seule dépositaire de la vérité. Ce dernier trait finira d'ailleurs par le perdre. C'est un très bon livre. Les personnages sont tous très crédibles. Au cours de ma lecture, j'ai eu du mal à savoir où voulait en venir le métropolite de Léningrad et à travers lui, l'auteur. Mais tout s'est éclairé à la fin du roman.
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Je ne reviens pas sur l'histoire développée dans les autres critiques. Mais je vous confirme qu'il s'agit d'un excellent Volkoff. Tout y est, l'érudition, la langue, l'histoire à suspens, des personnages plus vrais que nature...
J'ai donc passé un très bon et passionnant moment de lecture que je conseille.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Albino Luciani fut élu pape le 26 août 1978, prit le nom de Jean-Paul Ier, fut sacré le 3 septembre, mourut le 28.

Le 6, il donna audience à l'archevêque Nikodim, métropolite de Leningrad. Ils s'entretinrent seul à seul, apparemment en français, la seule langue qui leur fût commune.

L'archevêque mourut inopinément dans les bras du pape qui lui donna l'absolution. Après quoi, Jean-Paul Ier déclara : « Jamais je n'avais entendu d'aussi belles paroles sur l'Église ; je ne puis les répéter ; cela reste un secret. »

La relation entre les deux décès semble avoir bizarrement échappé aux journalistes comme aux historiens, ce qui ne les a pas empêchés d'émettre des hypothèses sur la mort du pape, certains formulant des accusations injustifiées, d'autres escamotant des faits troublants.

Le métier du romancier est différent : il consiste non pas à découvrir l'inconnu, mais à imaginer le vraisemblable.

C'est pourquoi tous les personnages de ce roman sont imaginaires, même s'ils ont tel trait en commun avec des personnages réels. En particulier, si Mgr Ilia meurt bien dans les bras du pape, ni son caractère ni sa biographie ni son âge ne correspondent à ceux de Mgr Nikodim. La seule figure partiellement empruntée à la réalité est celle du pape lui-même, parce que l'auteur eût trouvé de mauvais goût de présenter un pape de fantaisie, surtout aussi récent. L'humour, l'humilité, l'obsession de la justice sociale sont donc ceux de Jean-Paul Ier ; mais ce n'est pas un pape qui est présenté ici, c'est LE PAPE.
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- Vous êtes-vous jamais demandé combien l'Eglise chrétienne compte de martyrs, depuis les premiers jusqu'à nos jours ? C'est difficile à évaluer, mais on s'accorde en général sur une trentaine de milliers, tout compris : Néron, Dèce, Dioclétien, l'Islam, le Japon, les Indiens, l'Afrique, la Révolution française, la guerre civile espagnole. Je ne parle pas des guerres de religion en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne, je ne parle que de chrétiens tués par des non-chrétiens. Savez-vous combien de martyrs la Russie a perdus, ou plutôt gagnés, sous le régime communiste je veux dire de martyrs martyrisés pour leur foi ?

Ilia secoua la tête.

Le patriarche dégustait toujours son kissel.

- Savez-vous combien il y avait d'évêques en Russie à la fin de l "Ancien régime ?

Ilia secouait toujours la tête.

-Cent soixante-trois. Savez-vous combien, sur ces cent-soixante trois, sont morts assassinés, torturés, affamés, déportés ?

Ilia ne savait pas.

Cent trente. Pas un de plus, pas un de moins. Et le chiffre total de chrétiens orthodoxes morts pour leur foi, depuis 1917 jusque vers la fin des années vingt, est de 300 000. Approximativement. Trois cent mille, environ dix fois plus que le nombre total de martyrs chrétiens depuis la crucifixion de Jésus-Christ. Vous ne pensez pas que cela signifie quelque chose au sujet de l'Êglise russe ? « Nous devons nous réjouir de ce que le Seigneur nous ait fait vivre à une époque où nous pouvons avoir à souffrir pour vous. » Savez-vous de qui sont ces paroles ? De monseigneur Ambroise, du couvent de Sviajsk, Sviajsk où les communistes ont élevé un monument à Judas. Monseigneur Ambroise a été retrouvé percé de coups de baïonnette, les bras et les jambes disloqués.
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« Merci, détestables petites vieilles qui découragez les flammes mais entretenez les braises. » Saint Paul dit que l'Esprit vivifie tandis que la lettre tue ; elle ne tue pas toujours, la lettre : quelquefois, tout usée, tout érodée, toute flageolante, elle garde encore incarnée une parcelle de l'Esprit qui, sans cela, n'aurait plus eu qu'à s'envoler au ciel en laissant la terre orpheline.
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Videos de Vladimir Volkoff (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Vladimir Volkoff
À l'occasion de la parution du premier tome des "Aventuriers de l'étrange", Bertrand Puard revient pour Hachette.fr sur cette toute nouvelle création de la Bibliothèque Verte. Une série notamment inspirée par les livres de cette mythique collection, d'Agathe Christie à Alfred Hitchcock en passant par Vladimir Volkoff, et dont le doublement primé à Cognac fut lui-même lecteur.
Dans la catégorie : Littérature dramatiqueVoir plus
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