Vladimir Volkoff/5
36 notes
Résumé :
Deux hommes face à face : l'interrogateur et l'interrogé. L'interrogé sait ce que l'interrogateur voudrait savoir, mais refuse de le dire. Si l'interrogateur ne s'accorde pas les facilités de la torture, comment procédera-t-il ? Quels pièges tendra-t-il à l'interrogé, quels trébuchets ?
Vladimir Volkoff a voulu montrer que l'interrogatoire est un moulin qui ne broie pas seulement l'interrogé : l'interrogateur aussi. L'action aurait pu se passer sous l'Inquisi... >Voir plus
Vladimir Volkoff a voulu montrer que l'interrogatoire est un moulin qui ne broie pas seulement l'interrogé : l'interrogateur aussi. L'action aurait pu se passer sous l'Inquisi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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Voilà une petite pépite littéraire qui fait du bien. le titre pourrait faire penser à un interrogatoire en force, déprimant et glauque. Pas du tout. Nous sommes en 1945, l'Allemagne vaincue a ses prisons gorgées de prisonniers. Les Américains sur place ont pour mission d'interroger des centaines de milliers d'Allemands (c'est le début de la période de dénazification en Allemagne) avant, soit de les relâcher, soit de leur donner les sanctions judiciaires évaluées suivant leur degré de culpabilité.
Sous forme d'une lettre adressée au futur mari de sa petite-fille Mona, Brownfield, ancien Juge de la Cour Suprême, raconte sa plus belle affaire : l'interrogatoire de Waldemer Schulze, officier allemand, accusé d'avoir tué 34 civils d'une village russe. Les Russes veulent sa peau et faire un exemple. Brownfield est chargé par ses supérieurs de l'interroger.
Ici, il n'est pas question de tortures ou de sévices physiques et les deux protagonistes, au QI bien supérieur à la moyenne, se confronteront dans un jeu de manipulation, plus que subtil, effarant. Subterfuges, parodies de tribunal et de confession s'ajoutent à l'humour dont fait preuve l'auteur pour nous faire avaler la pilule.
Impressionnant.
Sous forme d'une lettre adressée au futur mari de sa petite-fille Mona, Brownfield, ancien Juge de la Cour Suprême, raconte sa plus belle affaire : l'interrogatoire de Waldemer Schulze, officier allemand, accusé d'avoir tué 34 civils d'une village russe. Les Russes veulent sa peau et faire un exemple. Brownfield est chargé par ses supérieurs de l'interroger.
Ici, il n'est pas question de tortures ou de sévices physiques et les deux protagonistes, au QI bien supérieur à la moyenne, se confronteront dans un jeu de manipulation, plus que subtil, effarant. Subterfuges, parodies de tribunal et de confession s'ajoutent à l'humour dont fait preuve l'auteur pour nous faire avaler la pilule.
Impressionnant.
Un petit ouvrage qui reprend une lettre écrite par le juge à la retraite Martin Brownfield à Derek le fiancé de sa petite fille Mona, présentée comme sa plus belle affaire.
Au lendemain de la seconde guerre, il va être interrogateur en Allemagne face à des Allemands accusés de crimes de guerre.
Il va mener l'interrogatoire de Waldemar Schulze, ancien étudiant en lettres sur Schiller, lieutenant d'artillerie et accusé par les Soviétiques d'avoir assassiné 34 civils à Radovo - Smolensk - le 3 juillet 1943 grâce à une photo floue prise par un survivant.
Plusieurs techniques seront utilisées et ce bras de fer avec des rebondissements sur qui a le dessus est passionnant.
Cela nous ramène aux heures sombres de la guerre et de la révolution et interroge sur les moyens à utiliser pour atteindre la vérité. Tous les moyens peuvent ils être utilisés quand on est américain et donc du bon côté ? La vérité vaut elle la peine d'être connue ?
La plaidoirie finale de ce vieux juge pour Mona est tout simplement magnifique !
Au lendemain de la seconde guerre, il va être interrogateur en Allemagne face à des Allemands accusés de crimes de guerre.
Il va mener l'interrogatoire de Waldemar Schulze, ancien étudiant en lettres sur Schiller, lieutenant d'artillerie et accusé par les Soviétiques d'avoir assassiné 34 civils à Radovo - Smolensk - le 3 juillet 1943 grâce à une photo floue prise par un survivant.
Plusieurs techniques seront utilisées et ce bras de fer avec des rebondissements sur qui a le dessus est passionnant.
Cela nous ramène aux heures sombres de la guerre et de la révolution et interroge sur les moyens à utiliser pour atteindre la vérité. Tous les moyens peuvent ils être utilisés quand on est américain et donc du bon côté ? La vérité vaut elle la peine d'être connue ?
La plaidoirie finale de ce vieux juge pour Mona est tout simplement magnifique !
Citations et extraits (13)
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Interroger est un sport ésotérique. Qui ne l'a pas pratiqué ne peut s'en faire qu'une idée vague et fausse. C'est pourquoi à l'école de police il n'y a pas de cours d'interrogatoire : la chose ne s'apprend que sur le tas et moi-même je serais bien incapable de t'en expliquer la machinerie. Essaye cependant de comprendre ceci.
Ce n'est pas un hasard que j'ai utilisé le terme machinerie. L'interrogatoire est une machine dans laquelle on introduit par un bout l'interrogateur et par l'autre l'interroge. A la sortie on trouve une mixture de jus d'interrogateur et de jus d'interrogé : cela s'appelle les aveux (...) Et, si l'on pouvait peser mentalement l'interrogateur et l'interrogé à la fin de l'opération, on constaterait qu' ils ont transpiré autant de vérité I'un que l'autre.
Ce n'est pas un hasard que j'ai utilisé le terme machinerie. L'interrogatoire est une machine dans laquelle on introduit par un bout l'interrogateur et par l'autre l'interroge. A la sortie on trouve une mixture de jus d'interrogateur et de jus d'interrogé : cela s'appelle les aveux (...) Et, si l'on pouvait peser mentalement l'interrogateur et l'interrogé à la fin de l'opération, on constaterait qu' ils ont transpiré autant de vérité I'un que l'autre.
Il faut se méfier de la camaraderie qui tend à s'installer entre l'interrogateur et l'interrogé.
L'interrogation est une étrange besogne : on croit la maîtriser et elle vous modifie.
La situation réelle me réservait des surprises. Il y a - vous l'apprendrez un jour, à moins que, votre génération étant singulièrement précoce sur certains points, vous ne le sachiez déjà - une différence inexpiable entre les idées et la réalité : c'est que les idées sont discontinues, tandis que la réalité se présente d'un seul tenant, et avec des nuances. Les idées sont, dans le meilleur des cas, claires ; elles procèdent par seuils ; elles forment des lignes brisées. La réalité est courbe et colorée, elle ne laisse par passer la lumière des idées sans la réfracter.
(p.29)
(p.29)
de nos jours, un aïeul suffoque de reconnaissance devant des égards tels que les vôtres : "Nous autres novices aurions tant à apprendre de vous... Un magistrat si expérimenté... Quel éditeur publiera vos mémoires ?..." Vous beurriez épais. Je n'étais pas dupe de votre hypocrisie.
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À l'occasion de la parution du premier tome des "Aventuriers de l'étrange", Bertrand Puard revient pour Hachette.fr sur cette toute nouvelle création de la Bibliothèque Verte. Une série notamment inspirée par les livres de cette mythique collection, d'Agathe Christie à Alfred Hitchcock en passant par Vladimir Volkoff, et dont le doublement primé à Cognac fut lui-même lecteur.
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