Àl'heure des réseaux sociaux où tout un chacun est susceptible de relayer n'importe quelle information... la lecture de ce livre me semble essentielle.
Je le conseille plus particulièrement aux journalistes, à ceux qui exercent un métier dans la communication, ou tout simplement à ceux qui veulent affuter leur esprit critique.
Définition de la désinformation, outils, cibles, mise en place de la désinformation. L'auteur analyse tout le processus qu'implique une opération de désinformation. Et étaye ses idées avec des illustrations très concrètes, Du cheval de troie, en passant par les opérations de propagande de la seconde guerre mondiales ( et pas que celle menée par Goebbels ... on apprend en effet des choses surprenantes sur l'Angleterre )
Les passionnés d'histoire y trouveront donc leur compte : opération neptune, protocole des sages de Sion, dépêche d'Ems, affaire Pathé ...les exemples historiques ne manquent pas.
Après, bien sûr, le choix des exemples n'est pas anodin... on sent bien que Volkoff est très anti-communiste, qu'il nourrit à l'égard de la gauche en général, des sentiments plus qu'hostiles... Lénine et Staline, maîtres indépassables de la désinformation, en prennent pour leur grade... On imagine que Wolkoff, d'origine russe garde une rancune incommensurable à l'égard du communisme qui a défiguré sa chère Russie . Comme il le dit si bien, l'objectivité dans le domaine de l'information n'existe pas ; on peut tout au plus faire preuve d"honnêté. Le mieux est encore d'assumer ses préjugés et lui semble les assumer... Sans oublier de passer l'information reçue par plusieurs filtres et de pratiquer l'esprit de contradiction. Ayant bien compris la leçon, je remettrais moi même en doute plusieurs des thèses de l'auteur ... notamment à propos des images subliminales dont je crois qu'il surestime de beaucoup les effets... Par ailleurs, je regrette que l'auteur évoque lui même si peu ses sources ... paradoxal non ? Même s'il affirme que le dossier est parfaitement documenté et que l'on peut sans problème lui demander les références.
Dans la conclusion, il fait la liste des sources d'information qu'il juge fiable ... quand j'ai lu le nom de Radio Courtoisie , j'ai quand même eu envie d'exploser de rire.
Je citerais plutôt le site http://www.hoaxbuster.com/, qui reste pour moi la référence en matière de démontage de fausses informations circulant sur le net.
Enfin malgré ces quelques faiblesses, cet essai reste pour moi excellent.
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Un inventaire par l'exemple de toutes les méthodes de manipulation de masse avec lesquelles on nous intoxique en permanence. Par un expert du renseignement. Excellent.
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Le hasard a fait que je commence la lecture en sortant d'une séance de cinéma “La ruseˮ, épisode de la guerre où les Alliés ont intoxiqué les Allemands, l'auteur y consacre d'ailleurs un court chapitre. A la lecture on éprouve un malaise certain, revoyant les occasions ou tout un chacun s'est fait enfumer par la propagande, la pub, la désinformation, les journaux. Comme quelqu'un découvrant la trahison d'un vieil ami, ou de sa conjointe dans les bras de son amant. Les divers épisodes cités sont encore dans les mémoires et vérifiables. On revivra aussi avec intérêt et inquiétude les dernières semaines et mois de bourrage de crâne des journaux à l'occasion de la campagne présidentielle et le matraquage “deux poids, deux mesuresˮ. Souvenons-nous que le “Mondeˮ célébrait l'entrée des Khmers rouges dans Phnom-Penh comme une “libérationˮ. Décidément, rien ne change…
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Synopsis : En glanant des anecdotes historiques précises et bien documentés, l'auteur expose toutes les méthodes de désinformation qui ont été, ou sont encore utilisées de nos jours.
A lire absolument : Car ce livre est prophétique… ! Ce qui se produit en France actuellement suit exactement un processus de désinformation. L'auteur aurait écrit ce livre en 2013, qu'il n'aurait pas modifié une virgule de son exposé … Cet ouvrage nous rend lucide, pour offrir plus de résistance aux pensées « du monde ».
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Les communistes ont réussi à faire oublier :
-que le communisme a coûté la vie à une centaine de millions d'êtres humains au bas mot;
-qu'l a inventé les camps de concentration ;
-qu'il a déporté des populations entières ;
-qu'il a réintroduit officiellement la torture dans les interrogatoires ;
-qu'il a conduit à la faillite économique de tous les pays où il s'est implanté ;
-qu'il a stérilisé intellectuellement des peuples entiers ;
-qu'il a irrémédiablement enfommagé leurs banques de gènes ;
-qu'il a violé l'indépendance de plusieurs pays ;
-qu'il a systématiquement recouru à la terreur et au mensonge comme moyen de gouvernement.
Chapeau !
Le nazisme, qui a fait approximativement dix fois moins de victimes que le communisme, a été définitivement, et à juste titre, flétri par les procès de Nuremberg et soumis à une éradication totale par une politique de dénazification menée de manière parfaitement efficace.
Le communisme n'a fait l'objet d'aucune sanction dans aucun pays et il passe encore auprès de beaucoup de gens pour un groupement honorable comme un autre.
(...)
Oui, on est en droit de se demander qui a gagné la guerre froide.
Le manichéisme
Comme nous l'indiquions plus haut, la désinformation vise presque toujours à créer deux camps, les bons et les mauvais. je me rappelle qu'enfant, apprenant à l'école communale l'histoire des Armagnacs et des Bourguignons, je n'arrivais pas à comprendre lesquels étaient les mauvais et lesquels les bons. Or, je ne doutais pas que dans, tout conflit, il n'y eût nécessairement des bons et des mauvais. Finalement, je décidai de prendre comme " bons" les Armagnacs parce que leur nom me paraissait plus joli.
L'opinion publique est une grande enfant et procède à peuprès de même, avec l'aide d'un souffleur : le désinformateur.
Les remparts culturels tombent les uns après les autres comme les murs de Jéricho à l'appel des trompettes multinationales, et l'individu, privé des défenses naturelles de la famille, de la tribu, de l'artisanat, de la nation, de la religion, de la langue, de ce que j'ai appelé le nous opposé au je, sombre dans le on informe d'une humanité non différenciée sous prétexte d'ouverture au monde, il demeure seul et sans défense devant son poste de télévision, cet entonnoir universel de la désinformation.
Dans le cas de Staline, la désinformation prend des dimensions métaphysiques. Non seulement il a trafiqué sa propre biographie - jusqu'à sa date de naissance qui est fausse et à l'identité de son père dont on n'est pas certain -, mais il a mis une volupté maligne à brouiller les pistes, quelquefois même sans raison.
Au cours des procès staliniens, un accusé avoua avoir caché un clou dans un œuf, et cela servit à démontrer à l'opinion publique à quel point cet homme était un monstre.
Dans les années cinquante, un vigneron bourguignon qui produisait un grand cru assurait à qui voulait l'entendre que, dès l'avènement du communisme, son vin deviendrait encore meilleur.
À l'occasion de la parution du premier tome des "Aventuriers de l'étrange", Bertrand Puard revient pour Hachette.fr sur cette toute nouvelle création de la Bibliothèque Verte. Une série notamment inspirée par les livres de cette mythique collection, d'Agathe Christie à Alfred Hitchcock en passant par Vladimir Volkoff, et dont le doublement primé à Cognac fut lui-même lecteur.