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EAN : 9782814571310
207 pages
publie.net (17/05/2008)
4.12/5   4 notes
Résumé :
Michel Volkovitch, dès le début du projet publie.net, a proposé d'y adjoindre un ensemble de traductions du grec contemporain, devenues indisponibles.Mais, tout au long de son travail de traducteur, il y a ces notes, incises, hommages aux autres traducteurs (Markowicz, Lortholary, Laure Bataillon, Sylvère Monod), réflexion sur la langue, les pays, sur les obstacles à franchir.Dans cet ensemble de 250 pages, c'est d'écrire et de traduire qu'il est question. Un ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Après avoir lu les blabla de Michel Volkovitch, plus jamais vous n'oublierez de mettre le nom du traducteur quand vous présenterez un livre étranger.





Je suis arrivée vers ce livre grâce à un commentaire après le billet de Dominique à propos du livre «Poésie du Gérondif» de Jean-Pierre Minaudier , un des commentaires disait que dans le genre , les livres de Michel Volkovitch était bien meilleur.

Comme je possède la liseuse Kindle, j'ai pu pour une somme modique acheter cet ouvrage et le moins que je puisse dire c'est que je me suis régalée .






Toutes les réflexions à propos de son métier sont passionnantes.

Traduire, c'est à la fois se mettre au service d'une oeuvre , se l'approprier et la retranscrire dans une autre langue.

Commençons par son auto portrait:

«Pour le traducteur disons plutôt: sans humilité on ne va nulle part. Sans orgueil on ne va pas loin.
Certains écrivains ne sont présents qu'à eux mêmes . le traducteur un écrivain qui écoute.
Peut-on bien traduire sans être généreux?»



Je n'avais jamais pensé à quel point le rythme et les sonorités pouvaient avoir une telle importance.
Bien sûr Michel Volkovitch traduit souvent de la poésie, mais cela est vrai aussi pour la prose, il en donne des exemples très parlants.

Son livre est rempli de détails amusants . Comment par exemple utiliser l'image d'une femme mante religieuse en portugais , quand on sait que dans cette langue l'animal est surtout symbole de fragilité et de l'éphémère?

J ai beaucoup aimé, également la façon dont il se moque des débats des universitaires à propos des différentes théories de la traduction.
J 'y ai retrouvé tous les travers que je connais trop bien des enseignants intolérants et enragés dès qu'il s'agit de prétentions intellectuelles .

Comme lui, j'ai souvent pensé que: «S'il n'est pas un peu théoricien le praticien n'ira pas loin. Mais s'il n'est pas un un peu praticien , le théoricien n'ira nulle part.»

Hélas! ces théoriciens remplissent les discussions entre universitaires français.



La langue qui lui semble le plus difficile à traduire c'est l'anglais. le français semblent souvent fade et plat à côté des formules rapides et incisives anglaises. Il dit que «sur le plan de la nervosité et du swing, l'anglais est la reine des langues et le français traîne derrière en s'essoufflant.»



A propos des différentes versions et de la censure voici le genre de détails qui me font éclater de rire:

«La véritable apologie de Socrate de Costas Varnalis, dans une version anglaise de 1955 le grec dit «Ils s'enivrent et se roulent dans leur vomi». l''anglais:«..ils se roulent dans la boue». le grec: «ils se curent le nez et collent la morve sous leur siège». L'anglais: «Ils se raclent la gorge».
Lien : http://luocine.over-blog.com..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
La véritable apologie de Socrate de Costas Varnalis, dans une version anglaise de 1955 le grec dit «Ils s'enivrent et se roulent dans leur vomi». L 'anglais:«..ils se roulent dans la boue». Le grec: «ils se curent le nez et collent la morve sous leur siège». L'anglais: «Ils se raclent la gorge».
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Pour le traducteur disons plutôt: sans humilité on ne va nulle part. Sans orgueil on ne va pas loin.
Certains écrivains ne sont présents qu'à eux mêmes . Le traducteur un écrivain qui écoute.
Peut-on bien traduire sans être généreux?
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S'il n'est pas un peu théoricien le praticien n'ira pas loin. Mais s'il n'est pas un un peu praticien , le théoricien n'ira nulle part.
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Alors allons-y. J'ouvre mon atelier, je laisse voir mes recettes, mes secrets d'artisan, de petit bricoleur, de filou sournois. L'exhibition de mes acrobaties flatte ma vanité; l'attente du lecteur subtil qui décèlera mes ratages entretient ma modestie. Orgueil et humilité entrelacés: le caducée du traducteur.
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Une seule fois (j'avais déclaré que Yourcenar traductrice était nulle, ce que chacun sait), une voix furibarde a rugi: QUEL CON! J'étais ravi. L'insulte est une consécration. On ne s'attaque pas à ceux qui font pitié.
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Michel Volkovitch. La langue grecque.
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Ils ont écrit sur des écrivains....

Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.

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